lundi 28 mars 2011

LES ARRACHEURS DE DENTS


Comme vous le savez maintenant, le procès abusif que m'ont fait subir Michael Rosenberg et son fils Martin s'est terminé en ma faveur. Je dis «abusif», car tout au long des cinq journées d'auditions qu’a duré cette incroyable poursuite, les témoignages de mes détracteurs n'ont pas résisté à la preuve que j'ai exposée en cour et à l'analyse qu'en a faite l'honorable juge Manon Ouimet.

Il saute aux yeux que le président de Rosdev ne s’attendait pas à ce que sa plainte se rende jusque devant les tribunaux. Il était convaincu que confronté à une telle menace, je tomberais à ses pieds en implorant pitié et demandant pardon mononcle. Il s’agissait d’un exercice d’intimidation pur et dur à mon endroit.

La juge de la Cour du Québec a bien relevé que l’intention première de Michael Rosenberg était de s’assurer que je démantèle mon blogue. Il ne supportait pas que soit rendu public son comportement multirécidiviste en matière d’infractions à plusieurs règlements municipaux. Tout comme il souhaitait étouffer différentes révélations telles les tentatives d’ingérence auprès des hautes instances politiques et les faveurs accordées à des fonctionnaires municipaux qui donnent l’impression qu’il cherchait à les acheter.

Il fallait être dans la salle du palais de justice pour entendre la version alarmiste et misérabiliste relatée par les deux plaignants qui ont été déboutés. Il s'agissait de mensonges grossiers et mal cousus qui ne tenaient pas la route.

Mais puisque vous ne pouviez être aux premières loges du Grand théâtre de la Justice, il n’est pas possible de tout vous raconter. D’autant moins que le texte de la pièce qui s’y est jouée ressemble au bottin de téléphone de la métropole. L'interrogatoire et le contre-interrogatoire des Rosenberg comptent 336 pages. Mon interrogatoire ainsi que celui de mes témoins font 238 pages. C’est sans compter le très long contre-interrogatoire que m’a fait subir la procureure de la couronne, ainsi que les plaidoiries des deux avocats au dossier. Au total, plus de 1000 pages bien tassées.

Je me limiterai donc à relever quelques-unes seulement des plus patentes tromperies que mes détracteurs ont présentées, je vous le rappelle, sous affirmation solennelle.

1) Michael et Martin Rosenberg ont affirmé que je les suivais constamment dans leurs déplacements dans Outremont depuis 2005.

Pourtant, lorsque Me Clément Monterosso (mon brave et talentueux avocat) leur a demandé de donner des faits, des exemples de ce qu’ils avançaient, ils ont été incapables de se souvenir d’aucun événement particulier, sauf un seul échange qui s’est produit le 2 mai 2008 devant la Croissanterie (coin Hutchison et Fairmount).

Me Clement Monterosso

Manque de pot pour eux, au jour et à l’heure qu'ils soutenaient que j’étais en train de les suivre, j’étais attablé en bonne compagnie sur la terrasse du café. Mon témoin a non seulement contredit leur version, mais il a confirmé que ce sont les Rosenberg eux-mêmes qui m’ont agressé (voir la vidéo)

2) Les Rosenberg ont soutenu que je les photographiais chaque fois qu’ils allaient prier à la synagogue, soit deux fois par jour, sauf le dimanche.

Certains journaux ont repris cette allégation comme s’il s’agissait de parole d’évangile. Ne leur en déplaise, j’ai fait la preuve que c’était totalement faux.

Premièrement, entre 2003 et 2009, j’occupais un travail à temps plein qui faisait en sorte que je n’étais pas à la maison entre 8 h et 18 h, cinq jours par semaine. Par conséquent il était impossible que je les photographie depuis le centre-ville et durant mes heures de bureau.

Deuxièmement, j’ai mis au défi les Rosenberg de nous montrer une seule photographie que j’aurais prise d'eux et qui les présente autrement qu’au moment où ils commettaient des infractions à différents règlements municipaux. Ils ont été incapables d’en exhiber une seule. De plus, toutes mes photographies ont été prises depuis ma résidence et de nulle part ailleurs. Puis-je être plus clair que cela?

Troisièmement, le président de Rosdev est un homme très occupé qui brasse de grosses affaires au niveau international et qui est souvent en voyage. Il est tellement sollicité qu’il lui a fallu près de trois semaines pour compléter la plainte qu’il a déposée contre moi. Il a menti à la juge en prétendant se rendre deux fois par jour à la synagogue, soit « plus d’une dizaine de fois par semaine ».

3) Michael Rosenberg a soutenu devant la juge qu’il n’exerce aucune autorité à la synagogue du 5253 Hutchison cofondée par son père et qu’il fréquente depuis sa tendre enfance. Rosenberg affirme y être un simple fidèle, qu’il n’a aucune autorité sur les employés qui travaillent à la synagogue.

J’ai pu prouver, photos et vidéos à l’appui, qu’il a menti éhontément à la juge. À de nombreuses reprises, on voit très clairement Michael Rosenberg donner des directives à des employés qui effectuent des travaux sur le chantier que les inspecteurs de l’arrondissement venaient pourtant de fermer officiellement pour des travaux effectués illégalement. Des exemples? Cliquez ICI, puis ICI.

4) Michael Rosenberg a affirmé à la juge qu'il n'avait rien à voir avec la coupe illégale d'un arbre mature, qu'il n'a pas de jardiniers qui travaillent pour lui ou sous sa supervision.

Jugez par vous-même de la crédibilité de son témoignage. En cliquant ICI,vous trouverez photos et vidéos montrant un Rosenberg furieux, chassant une inspectrice de la ville de Montréal venu constater la coupe illégale de l'arbre mature qu'il venait de faire abattre.

5) En parlant du JOCC (en français: Conseil orthodoxe juif pour les relations communautaires) dont il est un des administrateurs, Michael Rosenberg a affirmé qu’il s’agissait d’un organisme de charité destiné à aider et donner du soutien aux résidents de la communauté hassidique dans le besoin. Il a aussi dit que l’organisme n’était pas actif.

Si vous jetez un coup d'oeil au document officiel détenu par le Registraire des entreprises, vous verrez que le mandat du JOCC est de «représenter, favoriser, promouvoir les intérêts de la communauté juive hassidique». Il s'agit bel et bien d'un lobby et non d'un organisme de charité.

De plus, le JOCC est plus actif que jamais. Pour vous en convaincre, cliquez ICI

6) Pas en reste, son fils Martin a affirmé solennellement qu’avant 2010, il n’était pas président de la synagogue cofondée par son grand-père, mais uniquement un membre régulier de la synagogue.

En cour, Me Monterosso a déposé en preuve un document officiel indiquant clairement que Martin Rosenberg en était déjà le président en 2007. S’il fallait croire les Rosenberg père et fils, la synagogue se serait gérée toute seule!

7) Martin Rosenberg n'a pas menti qu'à la juge. Il a aussi berné les inspecteurs de l'arrondissement du Plateau qui se sont rendus faire un inspection à leur synagogue du 5253 Hutchison.

Approché par les inspecteurs, Martin Rosenberg s'est fait passer pour un ami de la famille des administrateurs de la synagogue! Il en était pourtant le président. Il a aussi fait croire aux inspecteurs qu'il avait un permis pour l'installation d'un système de climatisation, ce qui était totalement faux.
Voici ce qu'écrit l'inspecteur à la page 4 de
son procès-verbal:

«2008-06-18 : J'ai rencontrer sur place M. Martin Rosenberg, il s'est présenté comme une personne qui vient donner un coup de main une fois de temps en temps et qu'il n'était pas le responsable des lieux.... M. Rosenberg m'affirme qu'il a déposé une demande de permis pour I'installation du AC (air climatisé)

2008-06-19

J'ai discuter avec M. Pierre-Paul Savignac. chef de division. Il m'informe que M. Martin Rosenberg, fils du propriétaire M. Michael Rosenberg, est venu à nos bureaux avec son entrepreneur le 16 Juin dernier en après-midi, donc peu de temps après ma première intervention.... et aucune autorisation n'as été donnée pour l'installation d'une unité AC. La demande est toujours à l'étude. donc pas de permis émis.... M. Martin Rosenberg m'as donc menti lors de ma visite hier. J'envoie des avis de non conformités signifiés par huissier avec mention d'arrêt des travaux.»

Mais si vous prenez le temps de lire les neuf pages de procès verbaux rédigées au fil des années, vous verrez toutes les innombrables infractions constatées par les inspecteurs au fil des ans. Il s'agit bien plutôt d'un interminable jeu du chat et de la souris.

Si vous n'avez pas entendu, vu ou lu ce qui s'est dit ou écrit à la suite du prononcé du jugement qui m'a valu cette petite victoire, vous n'avez qu'à cliquer sur les photos et les icônes qui se trouvent ci-bas.





Cliquer sur la photo pour écouter l'entrevue que j'ai accordée à Benoît Dutrizac le 22 mars 2011





Cliquez sur l'icône pour entrer sur la page de CTV, puis cliquer sur le vidéo CTV NEWS VIDEO PLAYER (en haut à droite de la page Web) pour visionner le reportage de Stéphane Giroux diffusé le 21 mars 2011










Cliquer sur l'icône de 101,5 pour entendre le reportage diffusé le 22 mars 2011




Voici les articles parus dans Le Devoir, La Presse et le National Post


Maintenant, si vous voulez entendre une entrevue biaisée à souhait, écoutez Mike Finnerty sur les ondes de la radio publique anglaise de CBC. Je venais de gagner ma cause, mais il n'avait qu'un seul objectif, me faire passer pour antisémite.

Give me a Daybreak, Mike!

lundi 21 mars 2011

LA JUSTICE DES DIEUX


La justice des dieux peut encore attendre. Entre temps, celle des hommes vient d’être rendue. Et bien rendue!

Cet après-midi, après plus de deux ans et demi de tracas, contrariétés et tribulations de toutes sortes, le jugement est finalement tombé... sur la tête de mes poursuivants.

Après avoir échoué dans sa tentative de me faire accuser de harcèlement, Michael Rosenberg, le président de l’empire milliardaire Rosdev, vient de mordre la poussière pour une deuxième fois.

M. Rosenberg a tenté de vendre à la juge Manon Ouimet que je lui cause plus de stress qu’il était capable d’en supporter. À entendre le pieux homme, il craindrait pour sa vie (!), sa sécurité, la sécurité de sa famille et pour ses biens terrestres. À l’en croire, il aurait plus peur de moi que des syndicats qu’il casse et écrase dans certains de ses hôtels. Je ne soupçonnais pas détenir un tel pouvoir d'épouvante à l’endroit du puissant ploutocrate.
Malheureusement pour lui, la juge n’achète pas sa supposée frayeur.


La justice des dieux ne s'achète pas. La justice des hommes ne s'achète pas... toujours!
 
Au paragraphe 98 du jugement de 17 pages, l'honorable Manon Ouimet écrit ceci: 


« Il y a lieu cependant de douter de l’existence d’une crainte réelle quand on sait qu’à deux reprises, après la plainte faite à la police, les plaignants [Rosenberg] ont volontairement posé des gestes provocateurs à l’endroit du défendeur [Lacerte]. »  

Au paragraphe 99, la juge poursuit :

« Trois témoins ont également rapporté à la cour l’attitude et les paroles prononcées par les Rosenberg lors de face-à-face avec Lacerte. Ni leur attitude ni leurs propos ne traduisent la crainte. »

Le clou dans le cercueil de la crédibilité de Michael Rosenberg et son fils Martin a été planté au paragraphe 100. L‘honorable juge Ouimet écrit et je cite:

« La preuve a également révélé que l’enquêteur au dossier a informé Lacerte au début des procédures que les plaignants [Rosenberg] étaient prêts à retirer leur plainte s’il fermait son blogue. Mme Martine Deslauriers, témoin de la défense, a entendu la proposition de la bouche de Martin Rosenberg lui-même. La plainte au criminel aurait-elle été utilisée comme outil de négociation? Le fait que la fermeture du blogue demeure un objectif poursuivi par les plaignants jette forcément une ombre sur l’existence d’une crainte réelle de subir des lésions personnelles de la part du défendeur [Lacerte]. »

Je pourrais continuer encore et encore, mais en cette soirée de victoire attendue depuis si longtemps, vous ne m’en voudrez pas de vous faire faux bond et de me la couler douce.

Je vous laisse donc le loisir de lire le jugement
intégral qui vient de rétablir les faits, en plus de prouver qu'il arrive que des jugements terrestres ne s’achètent pas toujours facilement.

 








Oh! Ribbono Shel Olom. Pardonnez-lui... même s'il savait ce qu'il faisait.

dimanche 20 mars 2011

BRÉVIAIRE RÉFÉRENDAIRE - TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

Sur le Plateau Mont-Royal, les partis politiques se succèdent, mais la détermination des élus municipaux de permettre aux dirigeants hassidiques de fortifier leurs lieux de culte en zone résidentielle ne se dément pas.

C’est la deuxième fois en deux ans et demi que les autorités du Plateau font des pieds et des mains pour permettre l’agrandissement de la synagogue Gate David of Bobov en dérogeant au zonage strictement résidentiel de la rue Hutchison.

En parlant aux résidents du quartier, nous avons réalisé que la plupart des gens ne saisissent pas bien le mécanisme référendaire. Quoi de plus normal? Même les élus municipaux n’en savent guère plus que nous sur la question.

Voici donc un petit bréviaire référendaire en 15 questions/réponses qui vous permettra de comprendre les rouages du référendum à venir.


1) Qui souhaite la tenue d’un référendum pour débattre la question de l’agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison?

R: Ce sont les résidents qui vivent près de la synagogue qui ont intérêt à demander le déclenchement d'un processus référendaire. Ils vivent sur une rue classée «strictement résidentielle» par le règlement de zonage. Les gens qui habitent sur cette rue ont à cœur de protéger la quiétude de leur milieu de vie et de protester contre d’éventuelles activités ou constructions qui risquent de troubler leur qualité de vie.

2) Les dirigeants de la communauté hassidique ont-ils intérêt à ce que l’entorse au règlement de zonage votée par les élus du Plateau soit soumise à un processus référendaire?

R: Non. Les dirigeants hassidiques
ne veulent surtout pas d’un processus référendaire. Ils ne souhaitent absolument pas que les résidents puissent mettre en péril l’autorisation d’agrandir leur lieu de culte que vient de leur accorder Richard Bergeron. Ils sont pressés de procéder aux travaux d’agrandissement.

3) Sur quelle base le processus référendaire actuel peut-il être déclenché?

R: C’est la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme qui permet de faire la demande de participation à un référendum. Cette loi prévoit que les résidents peuvent contester une décision du conseil d’arrondissement qui touche à une question relative à l’urbanisme. Dans le cas qui nous occupe, c’est la dérogation au règlement de zonage accordée à la communauté hassidique qui nous donne le droit de demander un processus référendaire.

4) Quelles sont les étapes à suivre pour mettre en branle le processus référendaire?

R: Le processus référendaire comporte trois étapes bien précises. Dans un premier temps, il y a la demande d’ouverture d’un registre. Par la suite, il y a l’étape de la signature du registre. Dans un troisième temps, il y a la tenue d’un vote référendaire.

5) Qu’est-ce qu’un registre?

R: Le registre est un document que les citoyens qui souhaitent contester la décision du conseil sont invités à aller signer. En temps requis, ce document sera disponible à la bibliothèque du Mile-End

6) Que se passe-t-il à l’étape de la demande d’ouverture du registre?

R: À cette première étape, les citoyens qui résident ou qui possèdent un commerce dans l’une des trois (3) zones géographiques prédéterminées peuvent demander aux résidents qui veulent s’opposer à l’agrandissement du lieu de culte de signer une pétition pour demander l’ouverture d’un processus référendaire sur la question. Ces trois zones sont le
côté ouest de la rue Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur, le côté est de la rue Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur et finalement, les deux côtés de l’avenue du Parc, entre Bernard et Laurier.

7) Ces citoyens doivent-ils se déplacer pour signer cette demande d’ouverture de registre?

R: Non. Ce sont des résidents qui vont les visiter à domicile ou sur les lieux de leur établissement pour leur demander s’ils souhaitent s’opposer à la décision du conseil. Si tel est le cas, ces citoyens sont invités à signer la pétition.

8) Combien de citoyens doivent signer la demande pour forcer l’ouverture d’un registre?

Pour que la demande d’ouverture de registre soit valide, il faut obtenir au moins 12 signatures dans l’une ou l’autre des zones impliquées par le référendum.

9) Quelle est la date limite pour déposer la liste de noms des gens qui souhaitent contester la décision du conseil de permettre l’agrandissement de la synagogue?

La date limite était le vendredi 25 février 2011, 16 h 30.

Des citoyens qui s’opposent à la dérogation ont déposé en temps utile une demande d’ouverture de registre pour deux des trois zones concernées. Ces deux zones sont le côté est et le côté ouest de la rue Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur. Ce sont les deux zones les plus fortement touchées par le projet d’agrandissement de la synagogue.
Voici une illustration des deux extrémités des zones qui pourront manifester leur opposition à l'agrandissement de la synagogue lors de la tenue du registre, en avril.

10) Pourquoi une liste des citoyens de la zone de l’avenue du Parc qui pourraient s’opposer à l’agrandissement n’a-t-elle pas été déposée?

Bien que plusieurs citoyens de l’avenue du Parc s’opposent à l’agrandissement de la synagogue de la rue Hutchison et qu’ils ont été nombreux à signer le registre de 2008, nous avons considéré que cette zone est démesurément grande par rapport au présent enjeu.

En plus de s’étendre bien au-delà de la zone où se trouve la synagogue en question, l’avenue du Parc n’est pas une rue résidentielle, mais bien une artère commerciale de transit à haut débit de circulation. Il nous apparaît que l’augmentation de nuisance qui résultera de l’agrandissement de la synagogue de la rue Hutchison ne sera pas significative en regard de ce que les citoyens de l’avenue du Parc vivent déjà.

Cela est encore plus vrai pour les résidents et commerçants qui se trouvent du côté est de l’avenue du Parc. Ceux-ci n’ont aucun contact direct avec les activités de la synagogue en cause et ne sont pas en mesure de constater les nuisances qu’elle fait subir aux résidents de la rue résidentielle qu’est la rue Hutchison. Cela dit, nous comprenons très bien que l'enjeu de la synagogue de la rue Hutchison puisse les préoccuper puisqu'il laisse présager que le même problème pourrait un jour se répéter dans leur propre cour.

11) Y a-t-il eu suffisamment de signatures déposées à l’hôtel de ville du Plateau pour passer à la deuxième étape du processus référendaire?

R: Oui. Alors qu’il ne fallait que 12 signatures pour chacune des zones où les citoyens désiraient s’opposer à l’agrandissement, nous avons déposé 20 signatures valables pour la zone de la rue Hutchison, côté Outremont (appelée zone RB-02) et 20 autres signatures pour la zone de la rue Hutchison , côté Plateau (appelée zone 0023). Nous sommes donc assurés qu'il y aura bel et bien une journée de signature du registre.

12) En quoi consiste l’étape de la signature du registre?

R: À un jour donné, les citoyens de la rue Hutchison qui habitent entre les rues Fairmount et Saint-Viateur et qui veulent s’opposer à l’agrandissement du lieu de culte seront invités à se rendre à la bibliothèque Mile-End, au 5434, avenue du Parc, près de l’intersection Saint-Viateur. Ils pourront y signer le registre qui sera mis à leur disposition entre 9 h et 19 h.

13) Quand se tiendra la journée de signature du registre?

R: Nous ne connaissons pas encore la date d’ouverture du registre. Nous nous attendons à ce que cela ait lieu autour de la mi-avril. Cette date sera déterminée en fonction des critères prévus dans la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.

14) Combien d’opposants au projet d’agrandissement devront se déplacer et signer le registre pour que les autorités municipales soient tenues de préparer la tenue d’un vote référendaire?

R: Nous ne connaissons pas encore le nombre exact d’opposants qu’il faudra pour forcer un vote référendaire. La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme prévoit un calcul basé sur un pourcentage des électeurs enregistrés sur les listes électorales. C’est le bureau du Directeur général des élections qui confirmera ce nombre.

Nous avons toutefois procédé à un calcul approximatif du nombre nécessaire de signatures des résidents des deux zones de la rue Hutchison qui devront s’opposer au projet d’agrandissement. Nous estimons qu’il faudra entre 60 et 70 signataires dans l’ensemble de ces deux zones pour forcer la tenue d’un référendum.

15) Les opposants à l’agrandissement peuvent-ils gagner un tel référendum?

Si un nombre suffisant de résidents de la rue Hutchison ses déplacent pour signer le registre, le succès d’un référendum qui devrait se tenir d’ici juin est à portée de main. Il nous faut mobiliser les citoyens des deux zones de la rue Hutchison pour qu’ils comprennent bien l’importance et l’impact que l’issue de cet enjeu aura sur leur qualité de vie. Une qualité de vie qui n’a pas de prix.

Demandez-le à ceux qui habitent une artère comme l’avenue du Parc.Ils vous diront la richesse que nous avons entre les mains.

mercredi 16 mars 2011

LES NOUVELLES CLOCHES D'ÉGLISES

Le 11 décembre 2009, Radio-Canada nous apprenait que la mairesse Cinq-Mars ne procédait pas à l'enlèvement de la neige sur 20 % de son territoire pendant le Sabbat.

Dans une autre entrevue accordée à Radio-Canada, le conseiller Louis Moffatt jurait dur comme fer qu'il n'a fait l'objet d'aucune pression de la part des dirigeants de la secte ultraorthodoxe. «Les gens ont l'impression qu'on a été achetés par la communauté hassidique. C'est faux.»

Rappelée à l'ordre par les citoyens et le jugement de la cour municipale du 8 juillet 2003 nous aurions cru que la mairesse aurait appris sa leçon et qu'elle aurait mis fin une fois pour toutes aux passe-droits de déneigement accordés aux fondamentalistes religieux. Et pourtant...
Samedi matin dernier, le 12 mars 2011, les résidents de la «zone verte» d'Outremont s'attendaient à ce que l'arrondissement procède au ramassage de la neige durant la journée.

(voir photo ci-contre)

Les pancartes d'interdit de stationnement pour le déneigement indiquaient que l'opération se ferait entre 8h et 17h sur les rues Champagneur, Bloomfield, de l'Épée, Querbes et Durocher et sur d'autres rues encore.


Mais la journée a passé et personne n'a vu l'ombre d'une souffleuse. Le samedi soir, à 21h53 (voir la photo ci-contre), les bancs de neige n'avaient toujours pas bougé.

Les pancartes de déneigement ont-elles été placées pour faire semblant que l'opération se ferait samedi, en dépit du sabbat?

Chose certaine, le dimanche matin, les cloches d'églises du quartier semblaient drôlement grippées. Dès 7h15, le ding-dong des cloches de bronze ont cédé le pas au pin-pon-pin-pon agressif des remorqueuses qui menaçaient de remorquer les voitures des citoyens qui auraient eu la très mauvaise idée de faire la grasse matinée.
Il était 6h15 à l'horloge biologique des citoyens qui avaient avancé l'heure durant la nuit. Ils ont été tout bonnement jetés en bas du lit.

Le sabbat est terminé? Tout le monde debout! Et que ça saute. Et vous repasserez pour le règlement qui interdit le bruit le dimanche.

Me semble de voir Cinq-Mars et Moffatt se creuser le coco pour trouver une nouvelle explication au non déneigement durant le jour du sabbat.

mardi 8 mars 2011

LA FÊTE DES FEMMES, VERSION OUTREMONT

Lundi dernier, c'était soirée du conseil aux hôtels de ville du Plateau Mont-Royal et d'Outremont. Il fallait choisir. J'hésitais entre assister à la séance d'Outremont ou à celle du Plateau. Mais quand j'ai su qu'on s'apprêtait à souligner le 100e anniversaire de la Journée internationale des femmes, le choix s'est imposé par lui-même. C'est du côté d'Outremont qu'il fallait évidemment être.

Je ne me suis pas trompé. Avec sa diction du dimanche, Marie Cinq-Mars a commencé la soirée en lisant son message du 8 mars qu'elle avait fait préparer tout spécialement pour l'occasion de cette journée bénie entre toutes. En voici un extrait:

«Cette journée très spéciale nous permet de mesurer les progrès
accomplis en matière d'équité entre les femmes et les hommes.
À Outremont, cet hommage est particulièrement indiqué, puisque
c'est ici qu'habite la plus importante proportion de femmes au sein de notre communauté montréalaise
.
»

Il fallait être assis dans la salle du conseil pour pouvoir apprécier la concordance entre les propos de la première dame d'Outremont et la réalité sur le terrain.

Dans la salle qui affichait «ultracomplet», on pouvait dénombrer à peine cinq ou six femmes (cliquer sur la photo pour zoomer). Pour rendre la situation encore plus kafkaïenne, ces femmes se trouvaient perdues au milieu d'une mer de plus de 120 hommes (plusieurs n'ont pas pu entrer) arborant kippa, papillotes et redingotes noires. À peine une poignée d'entre eux pouvait décrypter le discours «séditieusement» féministe de Marie Cinq-Mars.

Si bien entourées d'hommes qui refusent
de faire affaire avec une policière, de prendre des cours de conduite automobile aux côtés d'une évaluatrice, d'adresser la parole à la gente féminine ou de simplement reconnaître leur valeur en dehors d'un foyer qu'elles sont prédestinées à peupler de marmots, ces dames ont été très bien servies. Have a good Women's day, ladies!

Mais au fait, que leur valait ce tsunami d'hommes en noir aux cellulaires hystériques et parmi lesquels se trouvait l'omnipotent Michael Rosenberg ?

Les 19 et 20 mars prochains, se tiendra la fête du Pourim. Bien que cette célébration soit moins importante que les fêtes prévues dans la Torah, à Outremont et dans le Mile-End, les ultraorthodoxes en font une véritable fête du Diésel. Pendant deux nuits et une journée, les hassidim célèbrent de maison en maison en se tricotant des «run de lait» en fourgonnettes et en autobus dans nos rues résidentielles.

L'an dernier, lors de cette fête, pas moins de 70 passages d'autobus, sans compter 1400 voitures et fourgonnettes associées à la fête avaient été enregistrés sur la rue Hutchison (c'est la même chose sur les autres rues résidentielles). Tous ces véhicules défilent, stationnent en double, laissent leur moteur tourner à vide pour repartir de plus belle jusqu'au petit matin, chargés de fidèles en goguette et de volumineuses boîtes de son.

Voici un de ces autobus interdits sur le territoire d'Outremont. Cette navette qui dessert habituellement des hôtels de Michael Rosenberg, avait été de réquisitionnée pour le Pourim 2010, à Outremont.


De quoi se plaignent les fêtards? Depuis 2008, ils réclament à cor et à cri que Cinq-Mars mette aux poubelles le règlement (voir page 31 du règlement) qui leur met des bâtons dans les essieux.

L'an dernier, c'est le propriétaire de la synagogue illégale (!) du 1030 - 1032 Saint-Viateur qui s'était indigné de la sévérité du règlement.
Cinq-Mars avait bien essayé de les accommoder en déposant un avis de motion qui leur aurait permis de trimbaler leurs fidèles dans les rues résidentielles avec ces autobus interdits, mais
rabrouée par la majorité des citoyens, la mairesse avait fini par faire marche arrière.

On se demande bien pourquoi les Michael Rosenberg et Mayer Feig ont décidé de faire un tel barouf en se pointant à l'hôtel de ville, escortés par une garde rapprochée de 120 disciples?

Cliquer sur la photo pour zoomer

Après tout, année après année, en dépit de l'interdit réglementaire et du refus de la mairesse, ils ont toujours
«chauffé» leurs autobus illégaux partout, où et quand bon leur semble, comme si de rien n'était. Il vaut la peine de lire l'article du Point d'Outremont sur les enjeux de la soirée.

Il s'agissait vraisemblablement d'un spectacle bien orchestré entre la mairesse et les dirigeants hassidiques
. Les autorités civiles et théocratiques faisaient d'une pierre deux coups. D'un côté, cela permettait aux dirigeants intégristes de bomber le torse
et montrer qui pesait lourd dans la balance électorale, à Outremont. De l'autre côté, le bras de fer préarrangé a permis à Marie Cinq-Mars de nous faire croire qu'elle n'était pas toujours à genoux devant les puissants intégristes.

On aurait eu envie d'y croire, sauf que quelque chose a cloché. Lorsque
Martin Rosenberg, le fils de Michael, s'est improvisé meneuse de claque au beau milieu de la période de questions, Marie Cinq-Mars n'a pas fait sa crise d'hystérie habituelle.

Pendant que Martin scandait quelque chose d'incompréhensible (
écouter son esclandre après l'intervention d'un de ses coreligionnaire) tout en incitant ses condisciples à entrer dans le bal en tapant des mains, la mairesse a gardé sa contenance . Même lorsqu'un homme assis à mes côtés a lancé un «Germany 1936» en guise d'insulte destinée à la mairesse, cette dernière n'a pas appelé la police pour faire éjecter les trouble-fête de l'enceinte démocratique comme elle le fait régulièrement avec ces concitoyens goys.

Il faut dire qu'à ce moment-là, la sécurité de la première dame était fort bien assurée. À la porte de l'hôtel de ville, des policiers installés dans pas moins de cinq voitures de patrouille faisaient le planton, n'attendant qu'un signal pour investir les lieux. Jamais nous n'avions été témoins d'un tel dispositif des forces de l'ordre pour la tenue d'une assemblée du conseil. Michael Rosenberg pouvait bien avoir le fou rire dans la salle. Ne manquait plus que la musique klezmer pour couronner la soirée.

Ne manquez pas le compte-rendu de la conseillère indépendante Céline Forget sur cette soirée épique.

mercredi 2 mars 2011

L'HOMME DE MESURE ET LE PROCHAIN RÉFÉRENDUM












Le 7 février dernier, à l'hôtel de ville du Plateau, le couperet est tombé. Ce soir-là, Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal, a fini par trancher en faveur de l'agrandissement de la synagogue Gate David qui se trouve en plein zonage résidentiel.

En fait, ce n'est pas tout à fait exact. Bergeron n'a pas «fini par trancher», puisqu'il a toujours été vendu à l'idée d'accorder cette dérogation aux dirigeants hassidiques.

Son idée était faite et coulée dans le béton précontraint depuis trois ans. Pas question pour lui de ménager la chèvre et le chou.

Rien n'aurait pu lui faire changer d'idée. Pas même la visite guidée du ghetto sinistré à laquelle il s'est prêté pour faire croire qu'il était à l'écoute des citoyens qui s'époumonent à décrier les anomalies insupportables qu'ils doivent subir sur leurs rues supposées être strictement résidentielles.

Avant de prononcer le verdict, Richard Bergeron n'a pas hésité à s'autoproclamer
«homme de mesure».

Qu'il faisait bon d'apprendre qu'on avait enfin devant nous la perle rare. Un politicien éclairé, juste et bon. Un élu qui ne pensait pas seulement aux votes communautaristes que telle ou telle décision pourrait lui permettre d'engranger. Un homme qui, enfin!, faisait passer d'abord et avant tout ses convictions profondes, sa vision éthique et ses principes urbanistiques inaliénables. Le preux chevalier se prétendait immunisé contre les tentations multiples et la compromission. Il consacrait sa vie active à défendre la justice sociale à vélo plutôt qu'en tacot.
Eh bien, on repassera pour le Monsieur Net.

Il y a deux semaines,
pour apprendre officiellement que le projet d'agrandissement de la synagogue du 5363 avait été accordé par une courte majorité des élus du Plateau, les citoyens devaient se rendre sur le site Web de Projet Montréal ou dans un coin du journal Le Devoir dont tout le monde connait le tirage faramineux. Ni le journal local du Plateau, ni celui d'Outremont n'en ont pipé mot. Marie Cinq-Mars et Richard Bergeron n'allaient quand même pas alerter leurs concitoyens pour si peu.

Cela n'aura toutefois pas suffi pour que les citoyens des deux arrondissements baissent les bras.

Vendredi dernier, le 25 février
2011, une liste d'opposants au projet qui contenait deux fois plus de noms qu'il en fallait pour forcer l'arrondissement du Plateau à ouvrir un registre a été déposée aux bureaux de l'arrondissement.
Il était 16h15 tapant.

Une citoyenne du Plateau et le citoyen d'Outremont que je suis avons été immortalisés à ce moment précis.

Il n'était pas question que nous boudions notre plaisir. Après tout, dans un jugement de la Cour supérieure, la juge LeBel nous avait donné raison sur toute la ligne lorsque nous avions contesté la décision fourbe et biaisée de Helen Fotopulos, l'ex maire du Plateau qui avait délibérément exclu
du processus référendaire de 2008 les résidents qui habitent du côté d'Outremont de la rue Hutchison pour permettre aux dirigeants hassidiques de passer entre les mailles du règlement de zonage en place pour protéger la quiétude des citoyens. De TOUS les citoyens.

M. Bergeron devrait peut-être attendre avant de se frotter les mains. Les jeux ne sont pas encore faits dans l'histoire de l'agrandissement de cette synagogue - l'un des quatre lieux de culte qui causent problèmes sur moins de 1000 pieds de la rue Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur.

Amenez-le votre registre et votre référendum!