Les trois journée d'audiences sur le projet de loi 94 qui ne tolère plus le voile intégral dans l'administration publique ont débuté le 18 mai dernier. Pas moins de 17 mémoires provenant d'organismes tel le Mouvement laïque québécois, le Barreau du Québec , la Ligue des droits et libertés, la CSN, le Conseil du statut de la femme, la Fédération des Canadiens Musulmans, la FTQ ont été présentés.
Sur The Shteeble, un site de la communauté juive de Montréal, un article explique pourquoi le Congrès juif du Québec (QJC) n'a pas souhaité présenter sa position sur le projet de loi 94 et l'interdiction du port du niqab au Québec. Au bas de l'article, deux commentaires seulement, mais ils ne manquent pas d'intérêt.Sous le pseudonyme " confused ", l'auteur du premier commentaire se réjouit de la non intervention du Congrès juif section Québec puisque l'interdiction du niqab n'a aucun impact sur la communauté juive de Montréal. Mais " de vimy ", le second commentateur, se révèle nettement plus préoccupé et il ne se gêne pas pour faire redescendre " confused " sur terre.
"Malheureusement, cette loi aura un impact significatif sur notre communauté. Certains droits auront préséance sur d'autres. Par exemple, l'égalité des sexes primera sur le droit de pratiquer sa religion. Ainsi, le frum (celui qui observe les 613 commandements de la Torah) ne pourra plus exiger un homme infirmier s'il est hospitalisé..."
Les ultraorthodoxes vont-ils laisser laisser les choses se "dégrader" ainsi sans rien dire? Vont-ils laisser les femmes prendre du galon jusqu'à devenir leurs égales? Leur permettre de chanter et d'étudier la Torah? Ô sacrilège! Un homme ne pourrait plus répudier sa femme s'il devait soupçonner d'être inféconde? Il ne manquerait plus que ça. À quoi pourrait bien servir une femme si elle n'est même pas foutue d'être mère? Si le projet de loi 94 devait être adopté, à quoi lui servirait-il encore de commencer sa prière du matin par ses mots : « Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé femme »?En Israël, par exemple, de plus en plus de lignes d'autobus publics séparent " l'ivraie" du bon grain en forçant les femmes à voyager dans des autobus ségrégués ou à céder leur place aux mâles ultraorthodoxes et à se réfugier à l'arrière des autobus.
Demandez donc à Kim Glassman, cette jeune israélo-américaine, comment elle apprécie être refoulée par les ultrareligieux.
cliquer sur sa photo pour visionner la vidéo.
Alors qu'il y a dix ans à peine, ce type d'autobus ségrégués était inexistant, aujourd'hui, à Jérusalem, il existe plus de 90 de ces lignes d'autobus dignes de l'ancien apartheid sud-africain. Et ce type de ségrégation se transporte désormais dans les hôpitaux, les bureaux de poste et sur les vols d'avion.
Au point où les activistes des droits publics se demandent où cela va s'arrêter. Même Naomi Ragen, célèbre écrivaine israélienne orthodoxe est partie en croisade contre les autobus ségrégués (cliquer ici pour visionner le reportage).
Vous nous direz: "Ouaie! mais Montréal n'est pas Jérusalem!" Vous avez tout à fait raison... mais allez donc faire un petit tour sur les rues du Plateau et d'Outremont où passent chaque jour des centaines d'autobus scolaires destinés aux enfants de la communauté hassidique. Vous remarquerez que dès le jardin d'enfance, les petites filles hassidiques ne prennent jamais place à bord d'un autobus jaune où se trouvent des petits garçons. Et, croyez-nous, cette ségrégation ne va pas en s'estompant avec l'âge.Bien sûr, puisque cela fait des lustres que vous n'empruntez plus les autobus scolaires, cela ne vous dérange peut-être pas.
Alors demandez donc à Marie-Soleil si elle a aimé autant que son petit frère Marc-Antoine sa fin de semaine au Crowne Plaza, l'un des deux hôtels de l'aéroport Trudeau que possède Michael Rosenberg, près de l'aéroport Trudeau.
Cliquer sur la photo de famille pour visionner le reportage de TVA
Papa et fiston ont pu faire trempette dans la grosse piscine à glissades d'eau alors que maman et fifille ont dû se contenter de la douche de leur chambre d'hôtel. La raison ? Un groupe de garçons hassidiques pataugeait dans ladite piscine. Est-on vraiment si loin que ça de Jérusalem ?
Une chose est sûre. Ce ne sont pas les émules du rabbin Chaim Weiner qui manquent à Montréal.
Parions qu'il y en a un qui voudrait bien pouvoir se trouver une job à la STM.
jeudi 27 mai 2010
vendredi 21 mai 2010
LA SYNAGOGUE MISE À "SAQ" ET À SEC
Le 26 janvier dernier, le journaliste Normand Lester nous révélait qu'un rabbin de la synagogue Toldos Yaacov Yosef de la rue Durocher s'était fait prendre sur le fait par une escouade spéciale de la police. Il venait de faire entreposer 100 caisses de vin, de schnapps, de champagne et de liqueur à la banane dans sa synagogue.
Aujourd'hui, au Téléjournal / Midi de Radio-Canada, c'est le journaliste Benoît Giasson qui nous apprend que 10 membres de cette secte hassidique viennent d'être officiellement accusés de contrebande d'alcool.
Cliquer sur l'image pour visionner le reportage de Radio-Canada
Cliquer sur la photo de droite pour lire l'article sur le sujet publié sur le site The Shteeble
Cela faisait des années que des citoyens avaient sonné l'alarme sur ce qui se passait à l'intérieur de la synagogue du 6019, rue Durocher, au coin de la rue Lajoie. Avant de frapper, les autorités policières avaient avisé les dirigeants de la secte à de nombreuses reprises de mettre fin à ce trafic. Deux poids, deux mesures? À vous de juger. Il était plus que temps que quelque chose bouge.
La fin de la récréation aurait-elle sonné?
Cliquer sur l'image pour zoomer
Il reste maintenant à voir si des dirigeants de la synagogue Yetev Lev (5555 Hutchison, coin Saint-Viateur) font partie du lot.
Rappelons-nous que Normand Lester avait aussi pointé du doigt cet autre lieu de haut culte.
Entre temps, si cela peut amener les autorités policières à ne pas se satisfaire de leur coup de filet, voici peut-être une nouvelle piste à suivre.
Il a été porté à notre attention que des caisses d'alcool provenant d'Ontario se baladent toujours dans nos rues. Mais, plutôt que d'être transportées par gros camions qui attirent l'attention, elles se baladeraient maintenant dans des coffres de voitures tels, par exemple, un Chevrolet Impala blanc immatriculé en Ontario et portant le numéro de plaque B-----9 (discrétion oblige). Avez-vous besoin d'une carte et d'une adresse?
Aujourd'hui, au Téléjournal / Midi de Radio-Canada, c'est le journaliste Benoît Giasson qui nous apprend que 10 membres de cette secte hassidique viennent d'être officiellement accusés de contrebande d'alcool.
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Cela faisait des années que des citoyens avaient sonné l'alarme sur ce qui se passait à l'intérieur de la synagogue du 6019, rue Durocher, au coin de la rue Lajoie. Avant de frapper, les autorités policières avaient avisé les dirigeants de la secte à de nombreuses reprises de mettre fin à ce trafic. Deux poids, deux mesures? À vous de juger. Il était plus que temps que quelque chose bouge.
La fin de la récréation aurait-elle sonné?
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Il reste maintenant à voir si des dirigeants de la synagogue Yetev Lev (5555 Hutchison, coin Saint-Viateur) font partie du lot.
Rappelons-nous que Normand Lester avait aussi pointé du doigt cet autre lieu de haut culte.
Entre temps, si cela peut amener les autorités policières à ne pas se satisfaire de leur coup de filet, voici peut-être une nouvelle piste à suivre.
Il a été porté à notre attention que des caisses d'alcool provenant d'Ontario se baladent toujours dans nos rues. Mais, plutôt que d'être transportées par gros camions qui attirent l'attention, elles se baladeraient maintenant dans des coffres de voitures tels, par exemple, un Chevrolet Impala blanc immatriculé en Ontario et portant le numéro de plaque B-----9 (discrétion oblige). Avez-vous besoin d'une carte et d'une adresse?
mercredi 12 mai 2010
mardi 11 mai 2010
LE GARAGE
À Montréal, au début des années 1950, les laitiers ont commencé à se départir de leurs "buggies". Les écuries se vident graduellement, le fer à cheval cède le pas au moteur à explosion et l'essence au plomb remplace les balles de foin.
Michael avait flairé la bonne affaire. Si bien qu'en 1952, il ouvre la première station-service de la rue Hutchison.
Cliquer sur la photo pour zoomer
Grâce à sa pompe à essence toute rutilante et sa remorqueuse bien à l'abri dans son garage, notre homme allait être en business. Si vous deviez tomber en panne sèche, il vous suffirait de composer le EAST 6681. En moins de deux, Michael volera à votre secours.
Notre homme d'affaires a été saprément chanceux, car peu de temps après l'acquisition de son commerce, la municipalité a décidé d'instaurer un règlement de zonage interdisant l'ouverture d'un garage ou de n'importe quel autre type de commerce sur la rue Hutchison. Dorénavant, la rue sera destinée exclusivement à du logement résidentiel. Sans risque de voir débarquer la concurrence dans les parages, Michael se frotte les mains. Il jouit d'un droit acquis. C'est à dire que tant et aussi longtemps qu'il utilisera l'endroit en tant que station-service, personne ne pourra exiger qu'il ferme boutique, et ce, en dépit du règlement de zonage résidentiel en vigueur.
Pendant de nombreuses années, sa pompe nourrit à satiété les chevaux-vapeur de ses clients réguliers. À 49 cents le gallon, son commerce baigne dans l'huile. Mais avec l'essor de l'American Dream, la vente de voitures prend le mors aux dents et le parc automobile s'emballe.
Toujours aussi visionnaire, Michael prend vite la mesure de l'opportunité qui s'offre à lui. Pour pomper davantage de profits, son distributeur d'essence ne suffit plus. Dans les années 1980, Michael décide donc de stationner sa remorqueuse dans la cour de son voisin et aménage un atelier de réparations dans son espace de garage. Personne ne s'en formalise. L'espace est là. Aussi bien que ça serve à quelque chose. Après tout, il ne s'agit que d'un simple réaménagement interne, non?
Une petite vidange d'huile par-ci, une rotation de pneus par-là, un plein à 82 cents le litre en prime. Le business roule. C'est le bonheur. C'est le bonheur, mais...
Mais les années passent et Michael ne rajeunit pas. Veut, veut pas, il lui faut bien commencer à penser à la relève. S'il souhaite léguer quelque chose de substantiel à son Martin, il sait qu'il doit absolument agrandir son garage.
En 2010, pour être compétitif, une porte de garage ne suffit plus. Outre la vente d'essence et la mécanique, il est impératif d'ouvrir une deuxième porte. Une concession de Monsieur Muffler jumelée à un service spécialisé dans la suspension automobile, voilà qui promet.
Cliquer sur la photo pour zoomer
Comme il sait qu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, Michael calcule qu'avec à peine 700 pieds carrés supplémentaires, il peut aménager un dépanneur et un mini stand à patates frites. Non, mais pensez-y. Pendant qu'un client se fait installer un muffler Hollywood, il peut se prélasser sur la nouvelle terrasse arrière et siroter une blonde tout en grignotant une poutine maison. L'affaire est Ketchup!
Il ne reste plus qu'à aller exiger son permis à l'Hôtel de Ville. Une simple formalité, en fait, puisque Michael n'a qu'à raconter qu'il va à peine agrandir sa station-service de huit pieds vers l'arrière. Et lorsque le fonctionnaire lui demandera s'il compte réparer plus de voitures en ouvrant une deuxième porte, Michael le rassurera. "Ben non, voyons. C'est juste pour que mon mécanicien soit plus à son aise." Et il brandira le droit acquis qu'il possède depuis presque 60 ans pour que le fonctionnaire étampe son permis. D'ailleurs, pourquoi un fonctionnaire d'arrondissement devrait-il se méfier? Tout le monde sait qu'un pompiste ne ment pas comme un arracheur de dents. Eh! puis, c'est connu... une station-service sans dépanneur, ça se peut pas! Vous ne me croyez pas? Demandez-le à Mayer Feig et à Moshe Englander.
Ils vont vous le dire eux-autres comment ça marche un droit acquis. (Cliquer sur la photo)
Michael avait flairé la bonne affaire. Si bien qu'en 1952, il ouvre la première station-service de la rue Hutchison.
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Grâce à sa pompe à essence toute rutilante et sa remorqueuse bien à l'abri dans son garage, notre homme allait être en business. Si vous deviez tomber en panne sèche, il vous suffirait de composer le EAST 6681. En moins de deux, Michael volera à votre secours.
Notre homme d'affaires a été saprément chanceux, car peu de temps après l'acquisition de son commerce, la municipalité a décidé d'instaurer un règlement de zonage interdisant l'ouverture d'un garage ou de n'importe quel autre type de commerce sur la rue Hutchison. Dorénavant, la rue sera destinée exclusivement à du logement résidentiel. Sans risque de voir débarquer la concurrence dans les parages, Michael se frotte les mains. Il jouit d'un droit acquis. C'est à dire que tant et aussi longtemps qu'il utilisera l'endroit en tant que station-service, personne ne pourra exiger qu'il ferme boutique, et ce, en dépit du règlement de zonage résidentiel en vigueur.
Pendant de nombreuses années, sa pompe nourrit à satiété les chevaux-vapeur de ses clients réguliers. À 49 cents le gallon, son commerce baigne dans l'huile. Mais avec l'essor de l'American Dream, la vente de voitures prend le mors aux dents et le parc automobile s'emballe.
Toujours aussi visionnaire, Michael prend vite la mesure de l'opportunité qui s'offre à lui. Pour pomper davantage de profits, son distributeur d'essence ne suffit plus. Dans les années 1980, Michael décide donc de stationner sa remorqueuse dans la cour de son voisin et aménage un atelier de réparations dans son espace de garage. Personne ne s'en formalise. L'espace est là. Aussi bien que ça serve à quelque chose. Après tout, il ne s'agit que d'un simple réaménagement interne, non?
Une petite vidange d'huile par-ci, une rotation de pneus par-là, un plein à 82 cents le litre en prime. Le business roule. C'est le bonheur. C'est le bonheur, mais...
Mais les années passent et Michael ne rajeunit pas. Veut, veut pas, il lui faut bien commencer à penser à la relève. S'il souhaite léguer quelque chose de substantiel à son Martin, il sait qu'il doit absolument agrandir son garage.
En 2010, pour être compétitif, une porte de garage ne suffit plus. Outre la vente d'essence et la mécanique, il est impératif d'ouvrir une deuxième porte. Une concession de Monsieur Muffler jumelée à un service spécialisé dans la suspension automobile, voilà qui promet.
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Comme il sait qu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, Michael calcule qu'avec à peine 700 pieds carrés supplémentaires, il peut aménager un dépanneur et un mini stand à patates frites. Non, mais pensez-y. Pendant qu'un client se fait installer un muffler Hollywood, il peut se prélasser sur la nouvelle terrasse arrière et siroter une blonde tout en grignotant une poutine maison. L'affaire est Ketchup!
Il ne reste plus qu'à aller exiger son permis à l'Hôtel de Ville. Une simple formalité, en fait, puisque Michael n'a qu'à raconter qu'il va à peine agrandir sa station-service de huit pieds vers l'arrière. Et lorsque le fonctionnaire lui demandera s'il compte réparer plus de voitures en ouvrant une deuxième porte, Michael le rassurera. "Ben non, voyons. C'est juste pour que mon mécanicien soit plus à son aise." Et il brandira le droit acquis qu'il possède depuis presque 60 ans pour que le fonctionnaire étampe son permis. D'ailleurs, pourquoi un fonctionnaire d'arrondissement devrait-il se méfier? Tout le monde sait qu'un pompiste ne ment pas comme un arracheur de dents. Eh! puis, c'est connu... une station-service sans dépanneur, ça se peut pas! Vous ne me croyez pas? Demandez-le à Mayer Feig et à Moshe Englander.
Ils vont vous le dire eux-autres comment ça marche un droit acquis. (Cliquer sur la photo)
mercredi 5 mai 2010
LE MARCHÉ DE DUPES
Le 29 avril dernier, l'arrondissement du Plateau Mont-Royal a tenu une séance d'information publique sur la demande de dérogation de zonage que réclament les dirigeants de la synagogue du 5363 Hutchison. C'est la deuxième fois en autant d'années qu'ils reviennent à la charge pour obtenir le droit d'agrandir de 700 pieds carrés leur lieu de culte.
La première tentative s'était faite il y a pratiquement deux ans. À l'époque, les dirigeants hassidiques étaient passés à un cheveu de réussir.
Jeudi dernier, par contre, 80 citoyens (dont la moitié provenant du Plateau) sont venus s'opposer vigoureusement à ce qu'ils considèrent être une autre "faveur" faite aux dirigeants ultraorthodoxes.
Cliquer sur la photo pour lire l'article du Point d'Outremont. Ça vaut la peine!
Face aux citoyens, Mme Marlène Schwartz, la conseillère en aménagement a ressorti de ses cartons le même fichier PowerPoint qu'elle avait présenté deux ans plus tôt.
Malgré les critiques qui ont fusé depuis la première tentative de dérogation au zonage et les déclarations contradictoires des dirigeants de la secte hassidique, les nouveaux élus du Plateau n'ont pas changé une virgule du projet controversé. Ils n'ont même pas cru nécessaire de relever les incohérences du dossier mis sur pied par l'ancienne administration. Elles sont pourtant nombreuses, ces contradictions.
Au début de la séance, Mme Schwartz affirme que la synagogue n'accueillera pas plus de fidèles. Dans un premier temps, on nous raconte que ces derniers sont à peine une trentaine et que leur nombre n'augmentera pas au fil des ans. Puis, à force d'être bombardée de questions, la tablée ne parle plus en terme de "fidèles", mais de "familles". Méchante nuance, non?
Comme on sait que la taille moyenne des foyers hassidiques est de 5,6 personnes et que le taux de fertilité est de 6,2 par femme en âge de procréer (voir étude, page 6) voici que, d'un seul coup, le nombre de fidèles quintuple, voire sextuple. Mieux. On apprendra finalement que selon les normes du code du bâtiment, la capacité d'accueil autorisée est de... 150 personnes. Et qui, dites-nous, jouera au placier avec son compteur à la main pour refuser la 300e personne qui voudra franchir la porte du paradis? Certainement pas les quatre pauvres inspecteurs qui quadrillent cet arrondissement quatre fois plus populeux qu'Outremont.
Depuis deux ans, on cherche à nous chloroformer en jouant avec les mots, les chiffres et les demi-vérités. On appelle ça mentir par omission. Après la multiplication des pains, des "vendeurs du Temple" font des pieds et des mains pour minimiser les impacts et les nuisances présentes et à venir pour qu'on achète le projet.
Quant aux dirigeants de la synagogue, on voudrait bien les croire sur papier, mais sur parole, c'est beaucoup demander. Comme on dit: "Chat échaudé craint l'eau froide"! Plus ils parlent, plus on doute. Ils ont beau jurer que le demi million de dollars qu'ils engloutiront dans le projet n'est destiné qu'à améliorer le confort des 30 fidèles actuels, il n'en demeure pas moins que dans les pages du journal The Gazette, Moshe Englander, le promoteur du projet a bel et bien dit :"More people doesn't mean more traffic". Tiens! Tiens! More people, hein?
On se demandait aussi pourquoi Moshe Englander avait ressenti le besoin de faire percer une deuxième porte en façade d'une synagogue si tranquille. Serait-il tombé sur des statistiques sur la hausse de l'obésité morbide au sein de la population nord-américaine? Et si 30 fidèles ont vécu pendant près de 60 ans avec une toilette, pourquoi les 30 fidèles à venir éprouveraient-ils ce besoin subit d'en prévoir quatre fois plus? Mystère et boule de gomme.
Il n'est d'ailleurs pas anodin de constater que les autorités municipales ont mentionné que les plans originaux déposés par la communauté hassidique projetaient une synagogue bien plus grosse que ce qui a finalement été accepté par les services d'urbanisme. C'était toujours pour 30 fidèles? Hummmmmm!
Lors de cette soirée pour le moins mouvementée, un citoyen du Mile-End a certainement été la figure emblématique de ce combat acharné pour préserver nos rues résidentielles. Il s'agit de M. Kevin Cohalan (photo ci-contre).
Il y a une dizaine d'année, M. Cohalan était monté au front pour contrecarrer le énième agrandissement d'une synagogue de la rue Jeanne-Mance.
Porte-parole du Comité des résidents de la rue Jeanne-Mance, M. Cohalan, avec d'autres citoyens tel le professeur d'anthropologie Pierre Beaucage, se sont battus bec et ongles pour empêcher une troisième phase d'agrandissement d'un lieu de culte hassidique sur leur tronçon de la rue Jeanne-Mance. Là aussi, le zonage était strictement résidentiel.
Malgré les 15 000$ qu'ils ont investis de leurs propres poches, messieurs Cohalan et Beaucage ont été scandaleusement ignorés par l'équipe municipale en poste à l'époque. Pour comprendre quel type de sapin ils se sont fait passer, il faut lire l'article qui avait été publié le 25 novembre 2000 dans Place Publique, un journal local du Plateau.
Mais qu'ils aient été à la fois victimes de l'incurie des autorités municipales et d'un marché de dupes au profit des ultrareligieux, le résultat fut le même: une aberration sans nom. (cliquer sur la photo ci-contre de la rue Jeanne-Mance).
Comparez maintenant cette photo à celle-ci et dites-nous pourquoi cette histoire d'horreur ne pourrait pas se répéter sur la rue Hutchison? Tous les éléments sont en place pour la répétition de ce scénario.
cliquer sur la photo pour zoomer
Après tout, le duplex du 5363 Hutchison est déjà mitoyen au duplex du rabbin et d'un troisième appartenant aussi à quelqu'un de la secte hassidique. Dans dix ans, une autre administration pourra faire comme ont systématiquement fait toutes les précédentes, c'est à dire accorder de nouvelles dérogations malgré les promesses des ultraorthodoxes qui, chaque fois, avaient juré que c'était le dernier agrandissement. La stratégie des petits pas leur a toujours réussi.
Après une soirée aussi houleuse, vous aimerez sûrement savoir ce qu'on décidé de faire les élus du Plateau à propos de la dérogation de zonage du 5363 Hutchison.
Nous vous invitons donc à visionner la vidéo des propos tenus par le conseiller Alex Norris et le maire Luc Ferrandez lors de la séance du conseil d'arrondissement du 3 mai dernier. Pour arriver au coeur du sujet, il vous suffit de cliquer ICI et d'avancer à 6 minutes 12 de la vidéo.
Par la suite, visionnez la période de questions sur ce même thème en cliquant ICI et en débutant l'écoute à 12 minutes 30. Vous entendrez mes propos ainsi que ceux du chef du parti Projet Montréal, M. Richard Bergeron sur le sujet.
Pour le moment, je n'émettrai aucun commentaire sur ce que vous vous apprêtez à voir et entendre. Je vous laisse juger vous-mêmes les arguments avancés de part et d'autre... Mais je vous promets de revenir bientôt sur ce qui s'y est dit. Juré craché!
Bonne écoute et bonne réflexion.
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