mercredi 29 novembre 2017

ADIDAS OUTREMONT


La semaine dernière, Adidas n’aura pas eu besoin de dépenser une fortune pour faire parler d’elle. Il a suffi qu’un gérant de boutique se contente de dire quelques mots de français pour «accommoder» les médias francophones et la Ville de Montréal avant de faire tout son «speach» dans la langue de Shakespeare.

Valérie Plante, la nouvelle mairesse de Montréal, a trouvé qu’il s’agissait d’un «manque flagrant de sensibilité». Amir Khadir a parlé d’une «absence totale de respect». Même Philippe Couillard (ce n’est pas peu dire!) a qualifié d’«inacceptables» les propos du gérant.

Le lendemain de cet incident diplomatique, rebelote! Cette fois, c’est un producteur de cannabis albertain qui présentait ses installations de Pointe-Claire avec champagne, saumon fumé et... des documents uniquement en anglais. Yes Sir!

L’accroc à la loi sur la langue de travail au Québec est flagrant. Ça vous étonne? Statistiques Canada constate un recul du français partout au pays. Même à Québec! Alors, imaginez à Montréal. Depuis 2011, la proportion de personnes parlant uniquement le français a diminué de 1,2 % dans la métropole.

À Outremont, on n’a pas besoin de Statistiques Canada pour le constater. Il suffit d’assister aux séances du conseil de l’arrondissement.

Il y a bien sûr le cas des ultraorthodoxes. Mais ne partons pas en peur. Dans leur cas, ça peut se comprendre. Ils sont nouveaux arrivants depuis à peine trois quarts de siècle. Et puis, il ne faut pas se le cacher. Apprendre le français pour un yiddishophone, ce n’est sûrement pas de la tarte. It’s not a piece of cake!   !טשינ סע זיא קינאה ןקעל ןייק (Kan honik-lekn is es nisht!) 

Là où ça accroche encore plus, c’est lorsque des citoyens non hassidiques se mobilisent contre les excès de vitesse sur leur rue résidentielle et qu’ils désignent un porte-parole qui s’adressera uniquement en anglais aux élus au nom du «Durocher/Hutchison Committee».

M. Michael Makhan lors de son intervention en anglais dans la salle du conseil d'arrondissement d'Outremont. En arrière plan, l'activiste Jennifer Dorner

Bien sûr, dans le cas du citoyen, il ne s’agit pas d’une question de langue de travail. Mais à ce que je sache, le français est toujours la langue officielle à Outremont. C’est sans compter que quatre élus sur cinq sont francophones et que tous comprennent la langue de Molière. Cela n’a pas empêché Mindy Pollak de répondre in english only sans se soucier le moins du monde des résidents qui étaient majoritairement francophones dans la salle du conseil. 

Il aura fallu qu’un citoyen exaspéré lance «On n’est pas à New York, ici! Pouvez-vous nous expliquer ça en français?» pour qu’on découvre, à la toute fin, que le spokesperson du Committee était tout à fait en mesure de s’exprimer en français. Et il l’a fait en quelques mots. Était-ce sa conception de l’«accommodement» à accorder à ses voisins francophones? 

Nous n’accuserons certainement pas M. Makhan d’avoir fait preuve de mépris envers ses voisins. Mais pour emprunter les mots de Valérie Plante, nous pourrions peut-être parler d’un manque de sensibilité du groupe qu'il représentait. Car si la pétition de ce committee a été organisée par des résidents à prédominance anglophone, plusieurs d’entre eux étaient tout à fait en mesure de présenter leurs doléances en français à l’hôtel de ville.

Les anglophones de Montréal et du Québec se sentent-ils si peu reconnus qu'il leur faille aussi imposer leur langue jusque dans les arrondissements francophones?

Est-ce si difficile pour ces citoyens anglophones qui vivent ici de faire l’effort d’utiliser le français dans les réunions publiques de l’arrondissement? Come on guys! Vous êtes prêts à en découdre pour défendre le droit des hassidim à préserver leurs culture insulaire et ségrégationniste et vous ne bougeriez pas le petit doigt (ou la langue!) pour respecter un tant soit peu vos chers voisins francophones?

Je lisais pas plus tard qu'hier que le journaliste Dan Bilefsky venait d’être nommé correspondant du New York Times, à Montréal. Ce reporter juif a grandi à Montréal «à une époque où les francophones revendiquaient davantage de droits et de nombreuses entreprises fuyaient vers Toronto». Il a roulé sa bosse à Londres, Prague, Paris, New York et Istanbul. Après 25 ans en dehors du Québec, il revient. Et on dit que son français serait impeccable. Il pourrait peut-être en inspirer quelques-uns chez nous! Non?
 

lundi 27 novembre 2017

L'ÉPURATION ÉTHIQUE


Je n’ai jamais caché mon aversion pour Julius Grey lorsqu’il renie ses valeurs de grand humaniste contre une liasse de billets verts. Mais quand il ne se laisse pas bassement appâter par le fric, je suis bien prêt à rendre à (Julius) César ce qui est à César.

Dans un texte qu’il a récemment cosigné dans Le Devoir, Grey dénonce l’infantilisation des étudiants universitaires qui crient au «harcèlement» dès qu’ils ont l’impression que les autorités (qu’ils souhaiteraient paternelles!) ne les protègent pas contre tout ce qui pourrait les froisser et les égratigner dans le cadre de la vie estudiantine.

Je ne suis pas en mesure de juger de l’ampleur du problème dans ces lieux du haut savoir, mais je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les nouveaux moralistes qui brandissent leur «catéchisme victimaire» dans la société. Outremont n’y échappe pas. 

Depuis quelques années, nous sommes confrontés à des groupuscules qui vocifèrent dans le seul but, comme le dit Grey, «[de] faire reconnaître leur identité de victimes ou celle des autres s’ils sont eux-mêmes… blancs». En dépit de nos dénonciations bien documentées, jamais au grand jamais, nos détracteurs ont voulu admettre (et encore moins aborder) l’existence même des problèmes ressentis et vécus par une partie importante de la population de l’arrondissement.

Qu’il s’agisse de la page Friends of Hutchison Street créée par Mindy Pollak ou du Committee for Pluralism within Outremont Schools (ils ont francisé leur nom d’origine), Citoyens pour un Outremont inclusif, Le Pont d'Outremont, Outremont Hassid, toutes ces créations prohassidiques n’ont qu’un seul objectif : faire avorter les débats, étouffer la critique, nier les controverses.

Pour y parvenir, cette poignée d’individus n’a qu’un cheval de bataille : crier à l’antisémitisme et à la haine qu’ils opposent à grands coups d’amour fleur bleue. Grâce aux «safe spaces» ou «safe places» qu’ils réclament, ils peuvent lancer des roches à ceux et celles qui ne pensent pas comme eux tout en se mettant à l’abri des critiques.



Le ridicule ne tue pas. Est-ce parce que son «ami» est un petit cochon que Tomlinson doit se débarrasser de ces jeux d'enfants dans le parc Outremont?

Avez-vous entendu le cri du coeur qu’a lancé Philipe Tomlinson dans sa capsule sur «nos relations avec nos voisins hassidiques»? Il aura attendu jusqu’à deux semaines avant l’élection pour s’exprimer sur les problématiques du bien-vivre ensemble à Outremont :

«Moi, je partage beaucoup des craintes des gens à qui j’ai parlé en porte-à-porte depuis plusieurs semaines. Personnellement, moi j’ai des craintes sur la propreté, la propreté dans nos rues, la propreté des résidences, le stationnement, la circulation. Ce sont des choses qui m’inquiètent. Ça m’inquiète moi. Mais j’ai entendu beaucoup de choses. J’ai entendu franchement choses qui frôlent la méchanceté. Ça, c’est pas quelque chose que moi je veux vivre avec (sic). Moi je ne suis pas dans la méchanceté. Je suis dans le dialogue.»

Oh yeah? Le dialogue? Pourtant, l’ex-conseiller politique de Mindy Pollak a toujours été réfractaire à des modifications de règlements même si elles s’avéraient extrêmement peu contraignantes, comme ce fut le cas pour les délais de démantèlement des souccot après la fête.
À gauche: une résidence de la rue Hutchison dont les débris de souccot restent sur le balcon de façade à longueur d'année. Au centre, la même résidence en proie aux flammes, en juin 2017. À droite: une manifestation contre l'installation précoce de décorations de Noël qui n'a pas soulevé de tollé.

Philipe Tomlinson s’est farouchement opposé à l’interdiction des nouveaux lieux de culte sur la portion commerciale de l’avenue Bernard durant toute la campagne référendaire. Il a toujours refusé d’admettre que les 55 autobus scolaires qui sillonnent quotidiennement toutes les rues résidentielles du district Claude-Ryan pouvaient constituer un problème dans notre arrondissement.

En tant que membre du Committee for Pluralism within Outremont Schools, il ne s’est jamais dissocié des propos de certaines porte-parole de ce regroupement qui ne se gênent pas pour diffamer les citoyens francophones qui ont voté OUI à ce même référendum.

Le nouveau maire Tomlinson est membre en règle de ce comité qui a même placé une photo de lui prise le soir de sa victoire électorale.

La page Facebook Friends of Hutchison Street se réclame ouvertement un cocon de ouate pour âmes sensibles. Béquer bobo?

Dans le message qu’a diffusé Philipe Tomlinson à propos de nos relations intercommunautaires, peut-être aurez-vous aussi remarqué qu’il laisse peu de doute sur ceux qu’il blâme pour avoir dit des « choses qui frôlent la méchanceté »? Après le softporn, le pornfood et pornarch, y aurait-il à présent une telle chose que le pornracism? La «méchanceté» serait-elle devenue la forme politically correct soft pour qualifier l’antisémitisme? Ce ne serait pas la moitié de ses forces. D’ailleurs, à peine quelques jours plus tard (le 27 octobre 2017), Tomlinson traitait d’«antijuif notoire» Jean-Marc Corbeil, aujourd’hui conseiller élu du district Robert-Bourassa d’Outremont.

Cette forme de censure à sens unique réclamée par une frange multiculturaliste est une gracieuseté de certains milieux universitaires anglo-canadiens et états-uniens.

Cliquer ICI pour visionner la vidéo délirante

Ce bâillonnement de la liberté d’expression prend une ampleur particulièrement préoccupante. Aux universités Yale (Connecticut), du Missouri et au collège Amherst (Massachusetts), par exemple, des étudiants luttent respectivement contre les «auteurs blancs décédés» afin de «décoloniser» le programme de littérature anglaise, pour obtenir la démission du président de l’université qui n’aurait pas eu une politique d’inclusion des minorités suffisamment «active» après les émeutes de Ferguson ou pour exiger des «excuses de la direction» pour «l’héritage institutionnel de la suprématie blanche». (lire l'article publié sur le site Pour une école libre au Québec).

C'est à se demander jusqu'où cette frilosité va nous conduire. Nous en avons eu un avant-goût en novembre dernier.

Avez-vous pris connaissance du Rapport d’étape de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées? Cette réalité dont il est question dans ce rapport provisoire est une abomination sans nom et on se surprend et se scandalise qu'il ait fallu autant de temps pour que la société réagisse. Cela dit, il faut lire le paragraphe d'introduction des commissaires pour comprendre où nous en sommes rendus. Ça va comme suit:

«À titre de commissaires, nous tenons à reconnaître et à honorer la mémoire de toutes les femmes et les filles autochtones, soit les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, hétérosexuelles, bisexuelles, transgenres, allosexuelles, non binaires et celles ayant un handicap ou des besoins spéciaux, qui ont disparu ou ont perdu la vie à cause de la violence.»

Pincez-moi quelqu'un! Était-il nécessaire, voire même approprié de faire l'inventaire (exaustif?) de toutes les inclinaisons sexuelles possibles et imaginables de ces victimes ou des handicaps physiques ou mentaux dont certaines pourraient avoir été affligées? Le titre du rapport n'était-il pas en soi suffisamment inclusif? «Nos femmes et nos filles sont sacrées». SACRÉES! 


Rectitude politique, quand tu deviens folle à lier...


lundi 20 novembre 2017

LA « CHAIRE » DE POULE


Je ne sais pas si vous avez vu la pub que Projet Montréal - Outremont a diffusée à la fin de la campagne électorale. Personnellement, ça a été un peu comme mon chemin de Damas. Je n’ai pas pu faire autrement que de réaliser qu’on avait une méchante carence en mélanine.

Si on se fie à la vidéo Ensemble, nous sommes Outremont, les minorités visibles ne courent pas les rues de l’arrondissement. À l’exception de quelques «racisés» plus ou moins mélangés (comme on tente désormais de les qualifier), plus blanc que ça, on se retrouve au pôle Nord. Valérie Plante, Philipe Tomlinson et leurs neighborhood volunteers peuvent bien faire du White guilt!


Alors que Projet Montréal soutient que nous habitons sur des terres autochtones non cédées, impossible de savoir s’ils ont inclus un amérindien dans cette pub. Par contre, il est flagrant que le nouveau maire Tomlinson et Rani Cruz, sa directrice de campagne, ont fait preuve d’un flagrant manque de sensibilité, voire d’une scandaleuse discrimination.


Les 43 figurants de la vidéo électorale de Projet Montréal - Outremont

Pendant qu’un chien et sa maîtresse (en bas à droite sur la photo ) arborent fièrement un «Nous Sommes Outremont», on ne retrouve pas l’ombre d’une rouflaquette hassidique parmi les 43 figurants (je ne compte pas le beau pitou!). Pourtant les inclusifs n’arrêtent pas de dire que les ultraorthodoxes constituent 25 % de la population d’Outremont.

Philipe Tomlinson, bien entouré des lobbyistes hassidiques Mayer Feig et Max Lieberman. Ils ont su bien encadrer celui qui est devenu le nouveau maire d'Outremont. De véritables experts. Kippa, messieurs!

Projet Montréal aurait-il honte des membres de la secte qui a largement contribué à le faire élire? À moins que les principaux intéressés aient refusé de figurer sur une photo avec des femmes? Si j’étais Mayer Feig ou Max Lieberman, je n’attendrais pas une seconde pour porter plainte à la Commission des droits de l'homme des Nations unies.


Une chose est sûre, c'est que cette vidéo peut bien donner «la chaire (sic) de poule», comme le clame Projet Montréal sur sa page Facebook. Confondre le frisson avec le siège d'un pontife prédicateur est très révélateur du penchant de Tomlinson et cie pour le religieux extrême!

Plus sérieusement et pour vous dire bien franchement, si le nouveau maire d’Outremont nous annonçait à la séance du conseil du 4 décembre prochain, qu’il allait implanter sur le territoire de notre arrondissement une politique d’accueil de nouveaux arrivants d’Haïti, de Syrie, du Venezuela, du Myanmar et de Dieu sait où, je pourrais être d’accord avec ça.

Tomlinson en voudrait-il 3 000 d’ici la fin de son mandat, en 2021? Pas de problème. De la place, on en ferait. En plus du nouveau quartier qui sortira de terre sur l’ancienne gare de triage, avant trop longtemps, les vieux croûtons comme moi se dessécheront dans les CHSLD ou, mieux encore, dans le «trou du bedeau» comme disait feue ma grand-mère. C’est sans compter que Valérie Plante pourrait mettre sur pied un programme de subventions pour le creusage des caves de services sous les nombreux triplex du quartier. Je n’aurais même pas peur que Tomlinson augmente le quota à 4 000!

Certains se demanderont si je suis tombé sur la tête. Pas du tout. Pour bon nombre de citoyens, si les nouveaux arrivants étaient prêts à s’intégrer (je n’ai pas dit s’assimiler!) et à accepter que le français soit la langue commune, ils seraient probablement accueillis avec le sourire.

Le problème n’est pas ethnique. À preuve, Outremont a déjà compté 30 % de juifs et, que je sache, on n’y dénotait pas d’animosité digne de faire la manchette des journaux et des téléjournaux. C’est vrai qu’Abraham ne pouvait pas convoler avec Yvette (quoi que…), mais on ne vivait pas les tensions qui vont sans cesse croissantes depuis les 20 ou 30 dernières années.


Avec la montée en flèche du fondamentalisme religieux, à moins d’être coursier, commis ou jobber, finie, l’époque ou Marcel pouvait travailler dans la même petite boîte que Shlomo. On passe désormais son chemin sur la rue et on ne risque plus de se croiser au café du coin. Les interdits sont partout. Et dès le plus jeune âge.

Si Boucar, An Bình, Étienne et Joyce peuvent marcher à l’école ensemble et jouer à la tague dans la ruelle, ils doivent se contenter de regarder Naftali et Hila monter dans des autobus ségrégués pour se rendre dans des écoles encore plus ghettoïsées où l’enseignement des matières scientifiques (désormais appelées «profanes») est passé au tamis d’un dogme fanatique. Hors des murs isolationnistes des écoles religieuses, nos quatre jeunes
«métissés serrés»* ne pourront qu’observer leurs voisins hassidiques filer sous leur nez en trottinette, car les parents de ces derniers, sermonnés par leurs rabbins tout-puissants, ne veulent (ou ne peuvent!) laisser leur progéniture se frotter aux goys.

Il est là le principal problème que vit Outremont. Ce genre d’apartheid institutionnalisé n’existe chez aucun autre groupe ethnique non fondamentaliste. D’où qu’ils proviennent, les nouveaux arrivants (et ceux qui ont élu domicile ici depuis quelques générations) souhaitent pouvoir faire corps avec les populations locales. Tout ne se fait pas toujours facilement, bien sûr. Oui, il y a du racisme, oui, cela requiert un effort de part et d’autre, oui, il y a des difficultés, mais dans l’ensemble, le temps se charge d’arrimer les liens.

Or, partout où les sectes hassidiques s’enracinent, les mêmes problématiques, les mêmes crispations, le même désir de faire bande à part surgissent. Rappelons-nous les bons mots du rabbin Eliezer Frankfurter, le beau-frère de Michael Rosenberg:
«Ça nous est inconcevable de vivre comme tout le monde. On est obligé d’avoir une certaine attitude qui est : Ok, nous, on ne vous dérange pas, mais, s’il vous plaît, ne nous dérangez pas.... Il vaut mieux rester chacun chez soi.»


Crédit photo: Jackson Krule for The New York Times

Peut-on parler d’un atavisme québécois? Allons donc! Ce qui s’observe à Outremont, Boisbriand, Sainte-Agathe ou Val-David se vérifie partout ailleurs. Que ce soit dans les villes américaines (Monroe, Bloomingburg, East Ramapo, Lakewood, Kiryas Joel [lire l'article du NY Times d'hier], New Square, Williamsburg, Borough Park, etc.) ou israéliennes (Jérusalem, Bnei Brak, Beit Shemesh, etc.), les conflits larvés ou ouverts avec les autorités hassidiques se développent ou font rage. Partout et immanquablement. Ils sont le fait des visées expansionnistes que nourrissent les dirigeants ultraorthodoxes.

Avant longtemps, ce ne seront plus trois ou quatre fidèles à schtreimel qui insisteront pour marcher au milieu de la chaussée le jour du sabbat. Leurs papes de quartiers exigeront que les rues résidentielles soient interdites au trafic automobile entre le coucher du soleil du vendredi et du samedi soir.

Même au niveau immobilier, les différences sont frappantes. Permettez-moi d’utiliser une image.

Jamais vous ne verrez de familles ukrainiennes, haïtiennes, tamoules, brésiliennes, françaises ou italiennes s’en remettre à leurs autorités consulaires ou ecclésiastiques afin que ces dernières acquièrent des biens immobiliers pour y installer leurs ressortissants dans des secteurs qu’elles souhaiteraient investir (dans tous les sens du terme!). Comme vous et moi, tout ce beau monde cherchera son petit nid familial dans un coin qui lui plaira (pour x, y raisons) et pour un prix qu’il considérera comme abordable. Or, au sein de la constellation hassidique, les choses se passent souvent différemment.

Plusieurs d’entre vous l’auront peut-être vécu comme moi. Pas plus tard que ce matin, un certain Shimon Spitzer m’a encore téléphoné à la maison pour m’inciter à lui vendre ma propriété. Je ne lui réponds même plus. Il devrait pourtant savoir que j’ai vendu mon condo voilà plus de deux ans.


Shimon Spitzer, résident d'Outremont, appelle régulièrement chez moi, me disant qu'un ami à lui voudrait acheter ma maison. Son dernier appel date de ce matin.

Des cellules hassidiques (pas des courtiers!) sillonnent constamment nos rues (et le registre d’évaluation foncière) à l’affût de propriétés à acquérir. Pas pour eux-mêmes ou pour leur famille, mais pour des membres quelconque de leurs sectes. Ils sont particulièrement attirés par les résidences ou immeubles appartenant à des personnes âgées qu’ils sollicitent, voire harcèlent en frappant à répétition à leur porte. Vous trouverez même des rabbins se pointer avec près de 1M$ comptant pour acheter un triplex dans lequel ils installent leurs ouailles désargentées. Vous essaierez ça avec votre curé de paroisse pour voir.

C’est sans parler des Léo Kohn, Michael Rosenberg, Max Lieberman, Alexander Schwarcz, et bien d'autres qui ratissent (ou font ratisser) le secteur, tantôt pour le résidentiel, tantôt pour le commercial.

Vous n’êtes pas sûrs que la ghettoïsation augmente à la vitesse grand V? Allez faire un tour sur l’avenue du Parc. On pourrait déjà la rebaptiser Boulevard de la Théocratie. Plus ça va, plus cette artère ressemble à la
14th Avenue de Borough Park, à Brooklyn. Je vous invite à voir ce qu’est devenue cette avenue du ghetto hassidique de New York. Vous me direz si ça vous inspire.

Je l’ai déjà dit dans ce blogue et je le répète. Je ne blâme pas les familles hassidiques qui vivent autour de chez moi. Les pauvres, elles sont totalement sous le joug de leurs leaders religieux. Elles n’ont pas le choix de marcher au pas, au doigt et à l’œil si elles ne veulent pas s’exposer à l’ostracisme du clan. Vous ne me croyez pas? Visionnez la bande-annonce du nouveau documentaire produit par Netflix sur les ultraorthodoxes qui veulent échapper à leur sort. Déjà en 2014, je parlais de certains de ces protagonistes sur mon blogue.


Scène du documentaire One of Us, de Netflix

Je laisse le mot de la fin à Jean-Louis Roy qui, en 2008, nous avertissaient du danger qui guette notre société:


«… il y a une nécessité absolue de condamner, dans la religion ou dans les pratiques extrémistes, tout ce qui est la construction de frontières mentales qui font que des groupes se séparent de la citoyenneté commune.

«... Il n’est pas acceptable que le droit commun ne soit pas respecté sous des prétextes religieux. Il doit y avoir une frontière étanche entre les deux. Il n’est pas possible que l’extrémisme religieux isole des femmes, des enfants et crée des ghettos extraordinaires."... On doit réfléchir au Québec sur les écoles confessionnelles et les écoles des communautés. D’un côté, on a l’impression (et il y a de la vérité dans ça) que l’on respecte la diversité, mais d’un autre côté, on crée des systèmes qui exacerbent l’extrême volonté de ces gens de ne pas appartenir à la communauté commune.

«... Créer des systèmes qui se multiplient selon les groupes religieux, c’est courir après des problèmes très très graves.
»


Qu'ajouter de plus? 

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* Merci à Boucar Diouf pour cette belle expression que je lui vole!

mercredi 8 novembre 2017

LA NOUVELLE ÈRE DE PAIX


Le moins que l'on puisse dire, c'est que la campagne électorale montréalaise n’a pas été banale. Au point où l’impensable s’est produit.

Un vieux routier qui se fait klaxonner, doubler puis aveugler dans un nuage de poussière par une femme qui semblait s’être engagée dans la course en trottinette. C’est ce qu’on appelle se faire «damer» le pion solide. Mip! Mip! 


Mip! Mip! Tasse-toi, mononcle!

Au niveau de la ville, Projet Montréal a fait une campagne remarquable. Dans les courbes, Valérie Plante n’a même pas frôlé l’accotement. Même aux abords des renflements de trottoir, elle n'a jamais égratigné ses «caps de roues». Chapeau!

À différentes reprises au fil des années, j’ai répété dans ce blogue que j’appréciais une très grande partie du travail abattu par le maire Luc Ferrandez. Je pense toujours qu’il a amené un vent de changement salutaire et sécuritaire pour les habitants du Plateau.

Dans le cas précis des relations entre les communautés hassidiques et le reste de la population, Ferrandez y a mis une certaine énergie. En 2013, pour tenter de reprendre le contrôle sur
la prolifération anarchique de lieux de culte illégaux, le maire du Plateau a procédé à une modification du règlement de zonage. Dorénavant, pour ouvrir un centre communautaire ou un lieu de culte (toutes confessions confondues), les requérants devraient se soumettre à une demande de dérogation à l’arrondissement.

Comment pensez-vous que les trois porte-parole hassidiques autour de la table ont réagi? Alex Werzberger, Mayer Feig et Max Lieberman ont crié Au meurtre! Ils ont fait comprendre au maire qu’ils pourraient bien continuer de mettre les autorités municipales devant le fait accompli.

En bon négociateur, Luc Ferrandez a… négocié! Il s’est montré à la fois ferme, compréhensif et flexible. Pour qu’ils acceptent son «deal», le maire a donné l’absolution à cinq des lieux de cultes (5812 à 5814, 5846, 5870, 5896 à 5906 et 6082 avenue du Parc ) qui opéraient illégalement entre les avenues Bernard et Van Horne.



Même Alex Norris qui les chouchoute n’a pas obtenu qu’ils fassent le ménage des vitrines de plusieurs de ces lieux de culte qui ressemblent à de vraies soues à cochons.

Que voilà une belle entente, non? Les ultrareligieux s’y sont-ils conformé? Pensez donc! Ils ont bien été forcés de se soumettre aux objectifs du plan d’urbanisme pour quelques très gros lieux de culte clandestins dont le secret avait été éventé sur l’avenue du Parc, mais ça ne les a pas empêchés de continuer de verser dans l’irrégularité et d’en passer des petites vites aux élus, aux inspecteurs et aux citoyens.

Pour n’en donner qu’un exemple patent, dès janvier 2016, j’avais soulevé l’existence d’un nouveau lieu de culte illégal au 5879 du Parc. 


Au 5879 du Parc, on continue d'y faire ses ablutions illégalement, comme si tout baignait.

Au moment où vous lisez ces lignes, les administrateurs de cette secte réfractaire continuent de squatter ce commerce aux rideaux fermés. Le 6 juillet 2017, Me Claude Groulx, le secrétaire de l’arrondissement du Plateau m’a confirmé que l’endroit n’avait pas de certificat d’occupation. On y fait donc ses ablutions sans se soucier le moins du monde du « deal » négocié avec Ferrandez.

Avec moins de 2 % de hassidim sur son territoire, le Plateau ne parvient pas à se faire respecter. Imaginez-vous maintenant ce que ça risque d’être avec 20 % d’ultrareligieux sous la «férule» d’un Philippe Tomlinson.

Entendons-nous. Le nouveau maire d’Outremont a gagné ses épaulettes et je ne sous-estime aucunement sa victoire. Il a su surfer sur la déferlante suscitée par Valérie Plante. Une vague qui a été amplifiée par la lamentable performance de Denis Coderre. Et il a été en mesure de convaincre 47 % des électeurs, ce qui n’est pas rien. 



On peut difficilement être contre la vertu. Aussi, il faudra lui laisser la chance de tenter d'aplanir les frictions qui minent Outremont depuis plus de 35 ans. S’il y parvenait, tout le monde lui en saurait gré. Moi le premier.

Le hic, c’est que Tomlinson est très mal parti avec son programme de réconciliation nationale
.
  
Dans le dernier droit de la campagne électorale, l'aspirant maire n’a eu aucun scrupule à recourir à un procédé aussi répugnant qu’odieux à l'encontre d'un candidat d'un camp adverse.  Le 27 octobre dernier, dans un courriel classé «haute importance», Tomlinson a, entre autres, qualifié Jean-Marc Corbeil d’«antijuif notoire». Il demandait à ses troupes de faire circuler l'information.

Je ne sais pas si le candidat qui s'est fait élire dans le district Robert-Bourassa a l’intention ou non de lui faire ravaler ses propos, mais une chose est sûre, c’est que si un homme qui espère devenir le premier magistrat d'un arrondissement m’avait lancé une telle accusation, il aurait déjà reçu une mise en demeure assortie d’une belle somme compensatoire pour atteinte à ma réputation.

Un coup parti, Tomlinson devrait aller au bout de ses amalgames. Qu’il dise donc aux 46,53 % des électeurs qui ont fait élire M. Corbeil qu’ils sont des «antijuifs». Le nouveau maire n’est pas encore en poste qu’il a déjà mis la table pour semer la zizanie. Champion! C’est sans compter que les dirigeants hassidiques n’ont pas la réputation d’accepter autre chose que la capitulation. Pas plus ici qu’ailleurs dans le monde.
 

Pour le préparer, j'invite Philipe à lire un article du très sérieux magazine The Economist publié le 2 novembre dernier. On y raconte que dans la petite ville de Monroe  (65 km au nord de New York), on ne demande pas un référendum sur les lieux de culte. Non. On réclame rien de moins que la sécession pure et simple de la partie de la ville qui est aux mains d’une secte hassidique qui aurait rendu le conseil municipal de Monroe complètement dysfonctionnel, sans parler des querelles et des luttes de pouvoir larvées qui y font rage depuis des dizaines d'années.

À ceux qui auraient le réflexe d'y voir du racisme systémique, M. Samuel Heilman, expert en judaïsme orthodoxe et professeur au Queens College, prend la peine de souligner, dans cet article, que les tensions entre les deux groupes n’ont rien à voir avec de l’antisémitisme. Tiens donc!




Nouvelle de l'heure 

Breaking News


J'apprends à l'instant même que les électeurs de la ville de Monroe ont massivement approuvé la sécession de Kiryas Joel* de Monroe, une proposition qui créera la première nouvelle ville de l'état de New York en 35 ans et qui résoudra les récents efforts d'expansion de Kiryas Joel et son influence démesurée jusque dans les élections scolaires de Monroe alors qu'aucun enfant hassidique ne fréquente ces écoles publiques.


* Pour ceux qui l'auraient oublié, Kiryas Joel est cette communauté hassidique modèle que Michael Rosenberg et Mayer Feig, deux de nos plus ardents lobbyistes ultraorthodoxes d'Outremont, ont été fiers de faire visiter à rabais à une quinzaine d'élus, de fonctionnaires, de membres de la sécurité publique, de la police et de la commission sur les relations intercommunautaires d'Outremont, en 2005. Je vous incite fortement à lire Le canal évasion, une des chroniques que j'avais pondues à ce sujet après avoir découvert le pot aux roses qui empestait le favoritisme à plein nez.

jeudi 2 novembre 2017

DE MANIGANCES ÉLECTORALES ET DE NON-DITS


Pendant plus d’un an, Projet Montréal a mis toute la gomme pour soutenir la possibilité de créer encore plus de lieux de culte sur les artères commerciales que sont Bernard et Laurier.

Maintenant qu’il a perdu le référendum sur la question, Philippe Tomlinson, candidat à la mairie d’Outremont pour Projet Montréal, veut doter l’arrondissement d’un mécanisme réglementaire (PPCMOI) qui permettrait de déroger au zonage établi et de modifier le type d’occupation d’un immeuble. Cela lui donnerait les coudées franches pour faire indirectement ce que le règlement de zonage ne permet pas de faire.


Philipe Tomlinson et sa coéquipière Mindy Pollak qui cherchent à se faire élire à Outremont sous la bannière de Projet Montréal.

À quelques jours du scrutin, Tomlinson ne sait plus quoi faire pour faire gober au peuple qu’il a l’intention de respecter le résultat du référendum qu’il a perdu. Pourtant, le 25 octobre dernier, personne n’a eu besoin de le torturer pour qu’il révèle à ses partisans la stratégie qu’il souhaite mettre en place s’il est élu.


Écoutez l'extrait de l'enregistrement des propos qui sont sortis de la bouche même de Tomlinson lors de cette réunion électorale qui s’est tenue au 1465 Avenue Van Horne : «On a besoin de trouver une façon, lorsque le besoin se refera sentir, de contourner ce règlement-là qui interdit [les synagogues] à Outremont.» Plus clair que ça, tu meurs! À bon entendeur, salut!

Puisqu’on parle de l’avenue Van Horne, il s’y trame quelque chose qui vient de créer toute une surprise à certains parents de jeunes enfants qui fréquentent une garderie de l’arrondissement.


Alors que les centres de la petite enfance (CPE) Pitchounet et Frisson de Colline se voient forcés de se trouver de nouveaux locaux à la suite de l’éviction prévue par la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, voici maintenant que la garderie Montessori qui a pignon sur rue au 1357 Van Horne vient de changer de main.


L'ex-garderie Montessori, près de l'épicerie fine Young et du métro Outremont

Imaginez-vous donc que pas plus tard que le 7 août 2017, cette garderie privée subventionnée pour accueillir 60 enfants a été achetée pour 1,1 M$ par la société de portefeuille 9362-3577 Québec inc. Or il se trouve que cette entreprise n’est détenue par nul autre que mon bon ami Max Lieberman. C’est ce lobbyiste hassidique bien connu à Outremont, au Plateau et jusque dans les Laurentides qui exploiterait désormais cette garderie.

 
Max, alias Menachem, a-t-il vraiment l’intention d’y poursuivre l’approche Montessori qui vise «le développement complet de la personnalité de l’enfant»? Poser la question c’est pratiquement y répondre.



Max Lieberman chahutant la soirée de consultation publique sur les lieux de culte sur les avenues commerciales Bernard et Laurier

Informés de cette nouvelle aventure, il nous est permis de nous poser des questions pas seulement sur les intentions de Projet Montréal, mais aussi sur celles du maire sortant Denis Coderre.

Depuis que Coderre a fait allusion au fait qu’une solution au problème des lieux de culte pourrait peut-être être trouvée sur l’avenue Van Horne, les citoyens d’Outremont n’ont jamais pu obtenir de réponse à ce sujet. Au point où on peut se demander si le nouvel achat du lobbyiste Lieberman ne ferait pas partie d’un «deal» que le maire Coderre (ou Valérie Plante!) aurait pu passer avec les huiles hassidiques.
 
Campagne électorale 2013 :
À gauche, Denis Coderre à portée de main des lobbyistes hassidiques Mayer Feig et Hersber Hirsch; à droite, vidéo clandestine lors d’une assemblée secrète entre Coderre et les hassidim d’Outremont

Max Lieberman a-t-il d’autres plans qu’une garderie pour l’édifice de trois étages qui se trouve au cœur même de la vie commerciale de l’avenue Van Horne?  

Habitués que nous sommes à voir surgir des garderies, des écoles et des lieux de cultes illégaux, la question est loin d’être farfelue. Elle se pose d’autant plus que ce ne serait pas une première.  

Vous n’en avez peut-être pas entendu parler, mais le 19 avril 2017, la secte Imray Chaim O’Chasidai Wiznitz, qui opère cette école illégale qui avait été investi par la DPJ, au coin de Parc et Beaubien, a acheté pour 2,2 M$ un bâtiment de trois étages à deux pas de là, soit au 6585, rue Jeanne-Mance, dans l’arrondissement Rosemont. 

L'édifice du 6585, rue Jeanne-Mance, acheté par la secte hassidique pour y soi-disant aménager une garderie.

David Weinberger, un administrateur de cette secte hassidique que la conseillère Mindy Pollak connaît bien (elle est elle-même une ultraorthodoxe Wiznitz) a envoyé des lettres d’éviction aux locataires d’ateliers d’artistes qui y ont pignon sur rue depuis 20 ans, sous prétexte de vouloir y aménager une garderie. Or, non seulement l’espace (12 000 pieds carrés!) semble démesuré pour l’aménagement d’un CPE, mais en plus, une affiche en yiddish trouvée à l’école illégale au coin de Parc et Beaubien fait état d’une campagne de financement de 1 M$ pour «l’aménagement d’une nouvelle école primaire pour garçons».  (traduction: une gracieuseté d'un copain israélien) 

Wouppelay! Une école! Pourtant les lettres d’éviction remises aux locataires mentionnaient bel et bien une reprise de possession pour une garderie. Ça sent mauvais, vous dites?

Comme par hasard, la fameuse affiche illustre justement l'édifice de la rue Jeanne-Mance récemment acheté par la secte Wiznitz qui a évincé les locataires.

En dépit des lettres très avenantes adressées à M. Weinberger, ainsi qu'au groupuscule pro-hassidique Friends of Hutchison Street et à la conseillère de Projet Montréal Mindy Pollak, la Coalition Jeanne-Mance (un groupe de résidents qui souhaite entretenir une cohabitation harmonieuse entre citoyens corporatifs et les résidents de ce quartier) a frappé un mur de silence. Personne n'aurait répondu à leur invitation. Même pas Mindy Pollak? Elle a fait carrément la morte. Elle n'allait quand même pas se mettre en travers du chemin de ses coreligionnaires, n'est-ce pas?

Fort de cette expérience pénible qu'ont vécu nos voisins de Rosemont, je parie qu'il se manigance des choses pas très catholiques tant sur Van Horne que sur Bernard. 

Dans Outremont, allez-vous vraiment voter pour un maire d'un des grands partis?  

Histoire à suivre et à finir dans les prochains jours.