lundi 25 juin 2012

LE COMITÉ "ANA-NOUS-NIAISE" - PARTIE II



Quel naïf je suis! Dans ma dernière chronique (17 juin), j’avançais qu’avec la nomination de Mme Leila Marshy, ce nouveau comité sur les relations intercommunautaires était nécrosé avant même d’avoir tenu sa première réunion d’initiés.

À ce moment-là, nous ne  savions pas que la conseillère Ana Nunes avait secrètement réuni
son «comité des sages» avant que la liste des membres soit entérinée par les élus municipaux. C'est en lisant L’Express d’Outremont que nous avons appris que tout ce beau monde s'était déjà réuni le 22 mai dernier. Ça, messieurs, dames, c'est ce qu’on appelle démarrer sur des chapeaux de roue avant que le coup de départ ne soit donné.

Que dire de la hauteur qu’Ana Nunes souhaite donner à son comité?


Pour élever le débat à un niveau d’humanisme ghandiesque, elle raconte au journaliste avoir choisi «des gens de cœur ». Mieux! Pour que leurs cogitations ne soient contaminées par le fruit pourri de « l’émotivité », la présidente Nunes a souhaité recruter des citoyens résidants au-delà des limites d’Outremont. 

En ce sens, la nomination de Leila Marshy répond pile-poil à ce critère puisqu’elle habite du côté est de la rue Hutchison, soit à… neuf mètres de la frontière d’Outremont, et à quelques maisons de la synagogue qui souhaitait prendre de l’expansion. À n’en pas douter, cela donne à Mme Marshy « l'œil externe pour sortir de l’émotivité » que souhaitait tant Ana Nunes.

En cette période où les allégations de népotisme, de favoritisme et de partisanerie politique grouillent comme des asticots affamés, Nunes a pris grand soin de placer son comité consultatif à l’abri de toutes critiques.


Pour cela, elle a eu la bonne idée de s’adjoindre les services de M. Nahed Koussa, un conseiller spécial sur les communautés interculturelles auprès du cabinet du bon maire Gérald Tremblay. Nunes a également nommé à son comité M. Graham Carpenter, directeur de campagne (Riding Office Manager) de Thomas Mulcair. Avec un tel aréopage, les citoyens d’Outremont peuvent être assurés de la neutralité du nouveau comité.
 

M. Nahed Koussa: du Guinness des records au cabinet de Gérald Tremblay. 
Originaire de Syrie, Nahed Koussa est le premier Arabe inscrit dans le Livre Guinness des records après avoir réalisé, à Paris, en 1988, la plus petite aquarelle au monde (1,7 X 2,4 mm) 


Formé à l’Institut national agronomique Paris-Grignon et à la Sorbonne-Paris 1, le détenteur d’un Diplôme d'Agronomie Approfondie récoltera, en 1999, un autre record Guinness en
L'hymne national canadien sur un grain de riz
écrivant, à la main, le plus long texte sur un (formation oblige) grain de riz. Il ne lui aura fallu que 15 grains de 3,3 mm pour copier l’hymne national canadien, syrien et plusieurs versets d’un poète libanais. 
L'évangile selon Koussa

En 2002, il offre au Pape Jean-Paul II le plus petit Évangile au monde (15 X 19 mm), rédigé en araméen (la langue de Jésus Christ) et en arabe, sur papier de cigarette. Un 3e record Guinness.

Selon les renseignements figurants au registre des entreprises de Revenu Québec, M. Koussa est le secrétaire de Gestion Elian Koussa, une entreprise oeuvrant dans les domaines de l’import-export et d’agences de spectacles et d'artistes.

Après avoir reçu les Prix du Gouvernement Syrien (tout un honneur, que d'être vénéré par le régime Al- Assad!), du Gouverneur Général du Canada (1998) et de la Gouverneure Générale du Canada (2008), il ne fait pas de doute que l’ingénieur-sociologue-écrivain-artiste peintre a un sens inné du réseautage, de la mise en scène (et en valeur). 


D’ailleurs, sur sa page LinkedIn, il se décrit comme un spécialiste en relations publiques, en relations intercommunautaires, en immigration et multiculturalisme canadien.

Grâce à sa propension pour le communautarisme (subventionné?), M. Koussa a eu une formidable opportunité de se faire la main. 


Avant de devenir conseiller spécial au cabinet de Gérald Tremblay en juillet 2011, Nahed Koussa a agi pendant deux ans (janvier 2009 à janvier 2011) à titre de Conseiller régional principal du Ministre de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Il y a trois
jours à peine, on nous rappelait dans La Presse que depuis l’élection des conservateurs, en 2006, Kenney « a passé d’innombrables fins de semaine à courtiser les communautés ethnoculturelles des grands centres urbains en se rendant d’un festival ethnique à l’autre… en espérant que ces communautés … décident d’appuyer le Parti conservateur ».
Kenney flattant dans le sens du poil des électeurs convoités.

Et on sait que les conservateurs ne pêchent pas à la mouche lorsqu’il s’agit d'écumer les bancs de fondamentalistes religieux à des fins électoralistes, comme ci-contre, au sein des intégristes hassidiques de Boisbriand.

L’entrée de M. Koussa dans l’entourage du maire Tremblay fait partie de ce que certains hauts fonctionnaires municipaux ont qualifié de «take over» des conservateurs sur la politique montréalaise
. (lire l'article percutant dans Le Devoir)


M. Koussa, entouré de femmes et de fillette voilées, en février 2012
Pour ne vous donner qu’un exemple de ce que se farcit M. Koussa depuis qu’il bosse à la Ville de Montréal, jetez un œil à la commémoration de la naissance «de la meilleure des créatures», le prophète Mahomet, organisée le 9 février 2012 par l’Association des Projets Charitables Islamiques


«Tous réunis par amour pour le prophète», les Nahed Koussa,  Jean-Marc Fournier, Gilles Vaillancourt, Barbara Pisani (conseillère principale régionale au cabinet de Jason Kenney) et bien d'autres encore, ont assisté à un haletant concours de mémorisation du Coran organisé par l’Académie Culturelle de Laval avant de se laisser conter que l’islam est «la seule religion qui convient à toutes les époques». (cliquer sur l'image ci-haut pour entendre le discours de l'imam )

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Passons maintenant à Graham Carpenter, l'autre personnage qu'est allée chercher la très subtile conseillère d'Union Montréal pour donner de l'épaisseur politique à son comité «humaniste».


Graham Carpenter
Ancien travailleur de la construction à Saint-Sauveur-des-Monts, Carpenter (quel nom prédestiné!) est un ami de toujours de la famille Mulcair.

De 2004 à 2006, Carpenter a été attaché politique de Thomas Mulcair alors que ce dernier occupait le poste de ministre de l'Environnement au sein du gouvernement libéral de Jean Charest.


Lorsque le bouillant Mulcair a claqué la porte du Parti libéral, Graham lui est demeuré fidèle. Thomas en a fait son directeur de bureau de comté
(Riding Office Manager).

Jusqu'à la campagne électorale de 2008, le NPD a combattu la droite religieuse qui soutenait Stephen Harper. Mais, les choses ont bien changé depuis. Comme le rappelle Marci Macdonald, dans son livre intitulé The Armageddon Factor, The Rise of the Christian Nationalism in Canada, les néo-démocrates (idem pour les libéraux) ont effectué un virage à 180º et jouent de l'encensoir à qui mieux mieux pour plaire aux églises et sectes de tout acabit.



Au référendum de juin 2011, Mulcair a donné sa bénédiction aux ultrareligieux. 
Pensons à Thomas Mulcair qui, après avoir été publiquement réprimandé par le puissant Michael Rosenberg, est allé faire amende honorable pendant une heure dans la synagogue de la secte Bobov du 5363 Hutchison. C'était quelques jours à peine avant le vote référendaire sur l'agrandissement du lieu de culte.

Encore si les Mulcair et Carpenter faisaient du pied aux élites modérées des différentes communautés. Pensez-vous?
Le lobbyiste ultraorthodoxe Feig collé à Mulcair
Les fanatiques, c'est bien plus payant pour les politiciens. Il suffit de promettre de petits passe-droits pour s'assurer qu'ils vous soutiendront en bloc.


Graham Carpenter n'est pas né de la dernière pluie. Le vote communautaire le fait saliver autant que son chef et tous les autres politiciens. 

Aussi, le 6 mai dernier, il n'aurait pas voulu rater l'occasion de faire une apparition remarquée à la campagne de relations publiques tenue à la bibliothèque Mile End pour redorer le blason de la communauté hassidique. Graham n'a eu que de bons mots pour louanger le travail de Leila Marshy. Oui! Oui! Leila Marshy qui siège à ses côtés au comité «Ana-Nous-Niaise».

Avec les conseils que fourniront à Marie Cinq-Mars les Koussa, Marshy et Carpenter, les citoyens d'Outremont peuvent dormir tranquilles. La liste d'épicerie des leaders intégristes sera longue et... honorée.

Pour une visite guidée de ce site, cliquer sur le bouton rouge
En chinois, on appelle ça un comité «loadé». Par chez nous, on dirait que c'est un comité bidon et tendancieux.

dimanche 17 juin 2012

LE COMITÉ "ANA-NOUS-NIAISE" - PARTIE I


En cinq ans d’assistance aux séances du conseil d’Outremont, je ne compte plus le nombre de fois où Marie Cinq-Mars a disjoncté en pleine assemblée publique. À côté d’elle, la conseillère Ana Nunes dégageait un flegme tout en rondeurs.

Au cours des quelque 50 séances auxquelles j’ai participé, je n’avais jamais vu Mme Nunes sortir les griffes en public ou grimper dans les rideaux. Avec ses yeux de velours et son sourire langoureux, on aurait pu la surnommer Ana la Douce.

Ça, c’était avant qu’elle accepte (à ses conditions, S.V.P. !) la présidence du nouveau comité consultatif sur les relations inter-communautaires, le 7 mai dernier 

Depuis lors, le chat est sorti du sac et Nunes s’est transformée en lionne autocrate. 

Lors de la période de questions du 4 juin dernier, Nunes a répondu de façon cinglante, sèche et méprisante aux citoyens qui cherchaient à comprendre sur quelles bases allaient être choisis les membres du nouveau comité. Arrogante et vaniteuse, elle a remballé tout le monde en trois coups de fouet :

— «C’est moi qui les ai choisis selon mes critères à moi.» 

— «Je n’ai pas à vous expliquer leurs compétences.» 

— «Si vous n’êtes pas contents, partez-vous en un comité.» 


La véritable nature d'Ana la Douce
Dans la salle du conseil, les résidents de l’arrondissement ont assisté à la naissance d’Ana la Dominatrix.

Publiquement, la conseillère du district Jeanne-Sauvé s’était toujours gardée de jouer les boss de bécosse, mais des citoyens bénévoles qui ont siégé au Comité consultatif sur l'environnement et le développement durable sous sa houlette discrétionnaire nous avaient pourtant déjà avertis des crisettes dont elle est capable.

Comme ça, Ana Nunes refuse de dévoiler les compétences des gens qu’elle a choisis pour son comité nébuleux? C’est son problème. Mais comme la nature a horreur du vide, nous n’avons d’autre choix que de vous présenter nous-mêmes les membres de ce nouveau comité consultatif. 


Galanterie oblige, nous commencerons aujourd'hui par une
Leila Marshy lors de sa cabale référendaire
toute nouvelle recrue. Il s'agit de Mme Leila Marshy

Si l’objectif du Comité Ana Nunes était d’amorcer une
réflexion destinée à favoriser un apaisement des relations intercommunautaires dans l’arrondissement, la nomination de Leila Marshy est de très très mauvais augures.

Mme Marshy est rédactrice en chef des rubriques littérature, vidéo et podcasting du webzine The Rover.

Résidante de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal depuis quelques années, elle ne rate pas une occasion de se dépeindre comme étant «half-Palestinian, half-Newfie». Peut-être espère-t-elle que cela lui procure une couche  de crédibilité
téflon lorsqu’elle défend les intérêts des leaders hassidiques?

Au cours des trois années qui ont précédé le vote référendaire du 19 juin 2011, Mme Marshy s’est illustrée par son absence. Elle n’a assisté à aucune des deux soirées d’information publique du 7 juillet 2008 et du 29 avril 2010 sur le projet d’agrandissement, pas plus qu’aux séances du conseil d’arrondissement du Plateau où il en a été question. Elle a été tout aussi invisible lors du processus référendaire du 29 septembre 2008. Ce n’est que deux semaines avant la tenue du vote référendaire de 2011 que la féministe militante s’est révélée (réveillée?), prenant publiquement fait et cause pour les dirigeants fondamentalistes qui réclamaient l’agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison.

Le 14 juin 2011 (cinq jours avant le référendum), Marshy s’épanchait dans The Gazette, qualifiant de xénophobes, d’anti-immigrants et de bigots ceux et celles qui sont en défaveur de l’agrandissement du lieu de culte.

Dans un dépliant de son cru distribué au porte-à-porte, elle accumulait faussetés, clichés alarmistes, allégations diffamatoires, en plus de prétendre qu’un non au référendum «prouverait que nous sommes, collectivement, intolérants et craintifs, que nous avons l'esprit fermé et que nous tournons le dos à l'avenir». Pour elle, le « nous sommes » réfère d’abord et par-dessus tout aux francophones.

Le 21 juin 2011, deux jours après avoir perdu son référendum, Leila Marshy créait la page Facebook Friends of Hutchison Street. Quel bilan y dressait-elle de la défaite référendaire? «We now officially have more tolerance for the sex shop down the street than for an insular well-meaning community in our midst».

À la suite de l'agression du 8 mars 2012 contre la conseillère Céline Forget, Marshy ne s’est pas gênée pour comparer à des agents de la Stasi certains de ceux qui s'indignent du deux poids, deux mesures dans nos arrondissements.


Gestionnaire responsable de sa page Facebook, Leila Marshy a non seulement permis à un certain  William Raillant-Clark
de publier un commentaire qualifiant Mme Forget de «provocative mad cow». Elle le félicite : «You have a lovely way with words, William ;-)». Elle n’a aucun problème à laisser Cameron Skeene, un de ses « amis », éructer des commentaires aussi déjantés que fêlés du style : «I hate Outremont Nazis!» et «I could do without the xenophobic nimbyism [NIMBY – Pas dans ma cour] a lot of this neighbourhood's residents seem to feel».

Ces «intolérants», «bigots», «bornés» et «rétrogrades» que dénoncent Leila Marshy et ses disciples ne sont pas seulement destinées à ceux et celles d’entre vous qui avez voté contre l’agrandissement de la synagogue bobov de la rue Hutchison. À leurs yeux, ces qualificatifs dégradants s’appliquent à tous les citoyens qui dénoncent ou désapprouvent le laxisme des autorités municipales à l’égard des dirigeants d’une secte qui croient pouvoir faire tout ce qu’ils veulent comme ils l’entendent, sans se soucier des règles établies démocratiquement et applicables à tous.

Vous n’êtes pas encore tout à fait convaincus que Leila Marshy n’est en fait que l’émissaire au service du lobbyiste hassidique Mayer Feig? 
Leila Marshy et son mentor Mayer Feig
  
Avez-vous entendu parler du rassemblement que Leila  a personnellement organisé à la bibliothèque Mile End, le 6 mai dernier? Il s’agissait d’une campagne de relations publiques destinée à redorer le blason de la communauté hassidique. Je ne vous demande évidemment pas de me croire sur parole. Lisez vous-même l’article publié le 17 mai 2012 en première page du Shalom Toronto qui se décrit comme le «largest Online Jewish Israeli Community website Newspaper in the greater Toronto». Leila Marshy y avoue candidement que « The goal of the meeting was a public relations exercise». 

Marshy et  Feig, lors de leur exercice de relations publiques du 6 mai 2012
Qu’avons-nous besoin de plus pour affirmer qu’avec une telle « nomination », ce nouveau comité sur les relations inter-communautaires est nécrosé avant même d’avoir tenu sa première réunion d’initiés?  

C'est ça qui favorisera le rapprochement des communautés d'Outremont?

Vous croyez avoir tout vu? Attendez de découvrir le pedigree de certains des autres membres du nouveau Comité Ana Nunes que nous pourrions d’ores et déjà rebaptiser Comité Ana-Nous-Niaise !  


Vous aimeriez un petit avant-goût qui vous laissera un arrière-goût? 

Sachez dès maintenant que Mme Nunes a aussi nommé sur son comité de «sages» des types comme Nahed Koussa, conseiller spécial au cabinet de Gérald Tremblay et - n'ayons peur de rien - nul autre que Graham Carpenter, le directeur de bureau de comté (Riding Office Manager) de Thomas Mulcair. Faut le faire! Y'a pas d'erreur, nous sommes sur la bonne voix pour l'harmonie à Outremont.

samedi 9 juin 2012

LA PRIME À LA DÉLINQUANCE


Michelle Courchesne a toujours eu la réputation d’avoir de la pogne. Y a-t-il quelque chose de plus redoutable qu'un pit-bull avec du Polygrip? Il n’y a qu’à voir comment la ministre de l’Éducation a maté les étudiants qui se battent depuis février dernier contre l’augmentation des frais de scolarité. 

Vous ne voulez pas marcher au doigt et à l’oeil, gang de petits morveux? Enweye la loi 78 dans les dents. Vous allez prendre votre trou à coups de matraques, de bombes assourdissantes, de poivre de Cayenne et de contraventions salées. Puis après ça, on va vous faire cracher votre juste part en même temps que votre palette cassée.

Ce qu’on aime de Courchesne, c’est qu’elle administre sa médecine équitablement à tout le monde. Le Deux poids, deux mesures, elle ne connaît pas. À preuve, rappelez-vous l’histoire des écoles religieuses illégales.

Ça faisait 30 ans que certaines écoles ultraorthodoxes recevaient des subventions du gouvernement sans respecter le régime pédagogique du ministère de l’Éducation. Le 6 juin 2009, sur les ondes de Radio-Canada, la ministre annonçait à René Homier-Roy que la récréation était finie.


Après s'être fait taper deux fois sur les doigts par le vérificateur général à propos des garderies et des équipements sportifs, Michelle Courchesne est à nouveau prise en flagrant délit de farniente à propos des écoles clandestines.

Les rabbins récalcitrants avaient intérêt à se tenir le corps raide et les papillotes molles s’ils ne voulaient pas voir le robinet du pipeline de subventions se fermer. Ils avaient jusqu’en septembre 2009 pour s’engager à embaucher des enseignants qualifiés, offrir des services (subventionnés) en français, sans oublier de mettre des stéroïdes dans les cours de maths, de géographie et de biologie épouvantablement rachitiques.

Or que vient-on d’apprendre dans Le Devoir et sur les ondes de 98,5 FM ? Que certaines de ces écoles récalcitrantes n’avaient pas perdu leurs subventions! Pire. Le pactole était plus généreux que jamais. Par exemple, la prime à la délinquance offerte à l'Académie Beth Tziril, une école ultraorthodoxe de Boisbriand, a vu sa subvention augmenter de 164 000 $, soit une hausse de plus de 31 % entre 2007 et 2011.

Madame Courchesne! Madame Courchesne! Vous qui administrez de façon si intègre, si neutre et si objective
… Que devraient faire de plus nos cégépiens et nos universitaires pour obtenir à leur tour une belle grosse subvention pour payer leurs études? N’ont-ils pas fait la preuve qu’ils pouvaient, eux aussi, être des délinquants modèles? Comment ? Ils ne votent pas du bon bord ? Woups ! J'avoue que c'est un argument massue, pour ne pas dire... matraque!

vendredi 1 juin 2012

APPELEZ LE 911

Véritable sous-produit de partisanerie politique, Marie Cinq-Mars a dû trouver jouissive ma chronique de mardi dernier à propos des autobus intercités illégaux sur le territoire du Plateau.

Pour une fois que je n’étais pas sur son dos à elle et que je matraquais la police du Plateau, la bonne mairesse d’Outremont allait pouvoir couler des jours tranquilles et arborer son sourire en coin de dame patronnesse.

Malheureusement, le plaisir de Cinq-Mars n’aura été que de très courte durée.

Pas plus tard qu’hier soir, un peu après l’heure du souper, une résidente ainsi qu'un avocat de très bonne réputation m’ont fait parvenir des photos prises sur le coup de 18 h,  rue Van Horne. 


Juste devant l’épicerie des Frères Young, entre les rues Outremont et Wiseman, un gros autobus de la firme Monsey Tours faisait le plein de passagers hassidiques comme si de rien n’était.

Sur le trottoir, hommes, femmes et enfants se pressaient devant la soute à bagages de l’autobus new-yorkais immatriculé 35752 BA.

30 mai 2012: l'autobus clandestin, sa localisation sur Van Horne  et quelques uns de ses passagers.
Pendant que tout ce beau monde se préparait à prendre la direction des « States », une femme s’est rendue au poste de police 24, juste au coin de Wiseman et Van Horne. Elle s’est adressée à l'agente Guillaume et lui a demandé d'envoyer une patrouille pour intercepter l’autobus illégal.

Très cool, l'agente Guillaume lui dit qu’il n’y a pas de quoi faire tout un plat : « On ne donnerait qu'un avis d'infraction et puis, de toute façon, je n'ai pas d'agent disponible ».

La résidente lui fait remarquer qu’il doit sûrement y avoir un agent dans le poste puisqu’il y a une voiture de police juste devant. Dans l’entrefaite, l'agente Couture arrive et confirme que c’est bien sa voiture qui se trouve devant le poste. La dame lui demande si elle ne pourrait pas aller verbaliser l’autobus avant qu’il ne disparaisse.


L'autobus intercités passe devant la voiture du poste 24
Vous savez ce que lui a répondu l’agente Guillaume? « Si vous n’êtes pas contente, madame, vous pouvez aller dans une cabine téléphonique et appeler le 911. » Peu de temps après, le fameux autobus est passé devant la voiture de police qui, elle, était stationnée juste devant le poste 24. Farewell my friends !

Avec un tel zèle, vous demandez-vous toujours pourquoi ce petit manège des autobus clandestins fonctionne en toute impunité depuis plus de dix ans? (Lire l'article de Fabrice de Pierrebourg)

Ces autobus destinés au groupe sectaire se sentent tellement au-dessus de leurs affaires qu’ils ne se bâdrent même plus d’aller cueillir leurs zélotes entre chien et loup au fin fond du chemin Bates. Ils agissent au grand jour et pratiquement au nez et à la barbe des policiers du poste 24.

Pourquoi en serait-il autrement? La mairesse et les autorités policières sont tellement accommodantes. Pas de danger qu’elles les forcent à aller prendre le bus au terminus Berri-UQAM comme tous les autres citoyens de l’île de Montréal. Ben voyons donc. Berri, c’est pour les impies !


Ça me rappelle cette histoire de la Sécurité publique (SP) d'Outremont.  qui, appelée pour un autre cas d'autobus clandestin sur Van Horne, s'était pointée sur les lieux, le 9 décembre 2009. 

Dans le registre d'appel (cliquer ICI pour le consulter), il a été écrit: «L'autobus a quitté lorsque le patrouilleur est arrivé et il s'agissait d'une autobus scolaire». 
9 décembre 2009: la patrouille de la Sécurité publique d'Outremont sur les lieux de la plainte
 Ah! bon. C'est ça que vous appelez un autobus scolaire? Quand on ne veut pas donner de contravention, ça passe toujours mieux de prétendre qu'il s'agit d'un autobus jaune. Après tout, la nuit, c'est bien connu, tous les chats sont gris... et les souris dorment.

Je comprends mieux pourquoi, à l'époque, Marie Cinq-Mars avait refusé de nous dire si l'autobus avait été verbalisé.