dimanche 28 avril 2019

POST-SCRIPTUM


À la suite de la chronique L'essence de la putrescence mise en ligne avant-hier, un  lecteur m'a fait parvenir un dessin que je ne pouvais garder pour moi tout seul. Il s'agirait de la version moderne du Passage de la mer Rouge qui a sauvé les Israélites de l'armée égyptienne.


Caricature de Awantha Artigala

Seul son auteur, un illustrateur sri-lankais attaché au Daily Mirror de Colombo, saurait nous dire s'il a croqué la scène juste après le passage des disciples d'Alex Werzberger, ce porte-parole de la secte satmar qui fréquente la synagogue-dépotoir juste derrière le YMCA de l'avenue du Parc.


Parlant de Werzberger, en 2010, je m'étais servi du célèbre récit biblique pour dénoncer le trafic d'alcool illégal qui avait lieu dans cette même synagogue délinquante ainsi que dans une autre synagogue satmar située au 6019 Durocher.



En dépit des reportages et des saisies effectuées par les forces de l'ordre, Werzberger niera fermement que des membres de la communauté hassidique soient impliqués dans une activité de contrebande d’alcool. Il soutiendra même que sa communauté était victime de harcèlement de la part de la police

https://drive.google.com/file/d/0B6jtz9R1OsdcY2Q4YmRiZWQtOGVlZS00ODVhLTlkZTAtMGZiY2YwYzE3ZjRi/view?hl=en
 Cliquer sur la photo ci-dessus pour zoomer

Malgré les photos croquées sur le vif devant la synagogue du 5555 Hutchison, le vieil Alex qui me poursuivait en justice avec les Rosenberg ira jusqu'à tenter de faire croire à l'honorable juge Claude Dallaire de la Cour supérieure du Québec que ces caisses de vin contenaient, en fait, des vieux livres sacrés inutilisables qui ne pouvaient, !גאָט פאַרווער (God Forbid!), être envoyés au dépotoir. Il fallait être sur place pour voir la tête de la juge.

Alex est un sacré farceur, mais je ne veux surtout pas vous en dire trop, car je pourrais être tenté de faire une troisième chronique sur la voyoucratie. Mais, de grâce, ne le dites à personne!

vendredi 26 avril 2019

L’ESSENCE DE LA PUTRESCENCE


Chaque printemps, c’est la même chose. La neige n’a pas encore disparu que déjà les perce-neige pointent. On serait aux petits oiseaux si seulement les ordures urbaines ne refaisaient pas surface au même moment.

Dans La Presse du 24 avril, un professeur en tourisme de l’UQAM est ahuri de voir le nombre de poubelles qui, au lendemain du congé pascal, débordent au parc Jarry. Comment, en effet, ne pas avoir la nausée à la vue de tous ces lieux publics jonchés d’immondices?

Mais il y a plus estomaquant encore. On constate que des institutions et des citoyens reproduisent ce même type de dépotoir… dans leur propre cour! Et cela, à longueur d’année. Ce n’est plus seulement un manque de fierté personnelle ou une absence de considération pour le voisinage, mais la création de foyers d’insalubrité publique aussi intolérables que nocifs.



Cour et ruelle Hutchison/du Parc au nord de Fairmount, le 17 mars dernier

Comment supporter un seul instant que des cours arrières et des ruelles de notre milieu de vie ressemblent à des soues à cochons qui se déversent comme une débâcle du printemps?

Dans son hallucinante auto­bio­gra­phie intitulée «Pourquoi moi? Ma vie chez les juifs hassidiques», mon ex-collègue Lise Ravary, convertie au judaïsme, racontait combien le tribunal rabbinique ultraorthodoxe semblait très préoccupé que ses enfants non-juifs puissent contaminer les aliments et les articles de cuisine cachère qui se trouvaient dans ses armoires. À tel point qu’il lui avait ordonné de les cadenasser. Or, quand on voit les montagnes de déchets contaminés qui pourrissent dans la cour et la ruelle de la synagogue qui se trouve juste derrière le YMCA du Parc, on s’étonne de la tolérance des principaux intéressés. On se demande où diable est allé se terrer le tribunal d’Abraham. Pauvre Lise qui espérait que son bouquin puisse contribuer à réhabiliter l’image sérieusement écornée des hassidim de Montréal! 


La synagogue-dépotoir du YMCA donne raison à Lise Ravary lorsqu’elle surnomme la Pâque juive «La fête des assiettes jetables», sauf que ça ne se produit pas seulement à la Pessa'h!

Car il faut bien le constater. Le 30 mars dernier, après qu’une citoyenne du Plateau ait mis sur Facebook une photo de l’état scandaleux de la synagogue, le maire du Plateau Luc Ferrandez a confirmé qu’il s’agissait bien d’une institution récalcitrante qui a collectionné les contraventions au fil des ans. Il parle de possibles recours légaux à l’encontre du pollueur dont les ouailles enjambent sans état d’âme les monticules de pourriture lorsqu’ils sortent par la ruelle.


La page Facebook où le maire du Plateau se montre très agacé par le comportement des administrateurs de la synagogue récalcitrante

Le 7 avril, un jobbeur de la synagogue-dépotoir a délesté dans la ruelle pas moins de 65 gros sacs de poubelles. Le dimanche suivant, il a extrait de cette cour infecte près de 90 sacs Glad. Comme ça, directement sur l’asphalte! Aucun conteneur, aucune mesure n’ont jamais été imposés par l’arrondissement pour empêcher la vermine de se faire une partouze.



Outre les quelque 90 sacs de poubelles mis à la ruelle le 14 avril, il semble que les ultra religieux de cette synagogue aient déversé une substance sur la chaussée qu'ils ont recouvert d'un produit absorbant. Belle job, les boys!

Aux dernières nouvelles, un ménage a été fait, mais pendant combien de semaines la situation demeurera-t-elle acceptable? En attendant, chapeau bas au maire Ferrandez!

Si encore il n’y avait que ce délinquant dans les parages. Ces derniers mois, une citoyenne d’Outremont s’est présentée à au moins deux reprises aux assemblées du conseil d’arrondissement pour se plaindre d’un problème majeur de gestion de poubelles dans la ruelle qui borde les rues Durocher et Hutchison, entre Van Horne et Lajoie.

Depuis 1 an et demi, cette résidente est aux prises à une infestation de souris et de rats dans son appartement de la rue Durocher. Elle a beau avoir englouti quelques milliers de dollars pour la dératisation, les exterminateurs lui disent chaque fois que tant que les gens autour de chez elle vont «domper» leurs déchets dans la ruelle à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, elle ne pourra pas se débarrasser des rongeurs à longue queue qui arpentent sa cuisine.


21 avril 2019: Couches souillées, sacs de plastique et contenants de styromousse jetés directement dans la ruelle Durocher/Hutchison entre Bernard et Van Horne. Miam! Miam!

Hélas! pour cette résidente assiégée, la conseillère de Projet Montréal de son district outremontais ne semble vraiment pas préoccupée par la vermine qui pullule. Aux dires de la citoyenne manifestement écoeurée, Mindy Pollak n’a même jamais daigné répondre aux courriels qu’elle lui a envoyés à ce sujet. C'est vrai que pour Mindy livrer un membre de sa propre communauté, ça ne se fait pas.
L’interdiction de dénoncer les agissements d'un de ses coreligionnaires à des autorités non juives lui vient du Talmud. Ça s'appelle la Mesira. Et croyez-moi, on ne badine pas avec ça.


21 avril 2019: Promenade à l'aube de ce beau dimanche de Pâques dans la ruelle Hutchison/du Parc, entre Bernard et Van Horne. À défaut d'une chasse aux cocos de Pâques, on peut se rabattre sur ces cacas de Pessa'h qui traînent là depuis au moins trois jours.

On ne se racontera pas d’histoires. Dans le district Claude-Ryan d’Outremont et en bordure du Plateau, le problème de la gestion des déchets domestiques et de l’insalubrité de nos ruelles résulte principalement des pratiques déplorables des administrateurs de quelques lieux de culte et de la négligence effarante de certains de leurs fidèles. À ceux et celles qui trouveraient mes propos absolument « politically incorrect » et nauséabonds, je suggère la description qu’en a faite Joseph Rosen, un journaliste juif qui habite le Mile-End et qui, en 2017, s’exprimait ainsi (ma traduction) dans le magazine The Walrus:
 

«Ayant vécu parmi les hassidim pendant plus de dix ans, ce ne sont plus les murmures divins que j’entends. Je sens plutôt les ordures. Les hassidim génèrent plus de déchets ménagers qu’il ne paraît humainement possible : au fil des ans, assis sur ma véranda, j’ai souvent été encerclé deux fois par semaine par des dizaines de sacs d’ordures... Presque tous [mes voisins] sont des hassidim. Au fil des étés, les déchets faisaient ce que doivent faire tous les déchets durant la canicule, ce qui laissait le trottoir inutilisable jusqu’à l’arrivée des camions, puis une flaque de lixiviat qui persistait jusqu’au lendemain. La puanteur envahissait le temps et l'espace... De temps en temps, je craignais que tous ces déchets hassidiques attirent des rats...»


Heureusement, chaque année, des corvées de propreté sont organisées par des citoyens qui souhaitent améliorer leur milieu de vie et l’environnement. Justement, à Outremont, il y en a deux au programme. L’une se tient le 27 avril dans la ruelle Champagneur/Bloomfield et une autre est prévue pour le 5 mai.


Si vous souhaitez vous limiter à la photo souvenir et vous tourner les pouces dans des gants de chevrette comme l’avait superbement fait la conseillère Mindy Pollak en 2017, je vous suggère de faire acte de présence à la corvée de la ruelle Champagneur. Vous n’aurez même pas une crotte de raton-laveur à ramasser.


La ruelle Champagneur/Bloomfield, entre Bernard et Lajoie, telle qu'elle se présentait le 22 avril 2019. On repassera pour les perce-neige, mais au moins pas l'ombre d'un détritus!

Par contre, si vous n’y participez pas pour la frime ou pour la photo promotionnelle des élues, rendez-vous plutôt dans les ruelles Durocher et Hutchison, le 5 mai prochain. Mais dépêchez-vous. En date d'aujourd'hui, sur les 100 places disponibles, il n'en reste que... 96!


21 avril 2019: Easter eggs & Tim Horton avant la Résurrection?

Vous serez certes fourbus à la fin de l’exercice, mais vous n’y serez pas allés pour rien. Vous pourriez même répéter l'exercice à souhait. Avant de venir à bout des déjections emballées et autres fientes industrielles, vous en auriez pour un sapré bout de temps. Garanti!

Pour vous donner le goût de devenir le Bon Samaritain de la parabole et vous permettre de prouver que vous aimez vraiment votre prochain comme vous-même, allez donc faire un tour dans le bout de ruelle derrière chez Mindy Pollak. Déjà qu'elle ne peut pas nous serrer la main, la conseillère de Projet Montréal ne s'abaissera probablement pas pour jouer dans le caca, mais elle vous regardera sûrement avec admiration pour votre dévotion.

21 avril 2019: L'état de la ruelle et d'une cour tout près de la résidence de Mindy.

Une p'tite dernière avant de se quitter? OK, d'abord. Mais c'est la dernière pour ce soir.




samedi 20 avril 2019

LA VOYOUCRATIE - Partie 2


Dans la poursuite qu’ils m’avaient collée aux fesses en septembre 2008, Michael Rosenberg et son fils Martin se décrivaient comme «des hommes d'affaires très considérés». (well respected businessmen) Michael trouvait mes dénonciations particulièrement odieuses à son égard, lui qui estimait «consacrer temps et énergie à la création d'harmonie (sic!) et de compréhension entre les différentes communautés (resic!) qui coexistent à Montréal ». Excusez-moi une seconde, je m’étouffe!

Les citoyens d’Outremont qui auront vu comment a manœuvré le «respectable» homme d’affaires pour tenter de s’arroger à la sauvette le droit d’implanter une synagogue de 10 000 pi2 sur l’avenue Bernard se demanderont s’il s’agit bien du même homme.



Martin et Michael Rosenberg, deux citoyens «respectables»


Au rayon de l’acoquinage, du grenouillage politique, des coups fourrés, de la délinquance, de l’hypocrisie et de la mauvaise foi, les Rosenberg en connaissent un bail.

À elle seule, la saga de l’îlot Saint-Viateur soulève la suspicion sur des tractations secrètes qui auraient amené Projet Montréal à permettre qu’une synagogue s’installe sur ce terrain public. Les soupçons qu’un accord de coulisse ait pu intervenir entre les promoteurs immobiliers ultraorthodoxes et Projet Montréal sont devenus encore plus accablants le 27 février dernier.

Ce soir-là, à la sortie du Théâtre Outremont où le maire Tomlinson avait tenté de faire gober au bon peuple qu’il n’avait pas le choix d’avaliser l’implantation d’une nouvelle synagogue sur l’avenue Bernard, des citoyens se sont retrouvés face à face avec M. Rosenberg qui leur a avoué qu’il souhaitait depuis longtemps pouvoir aménager une synagogue sur l’îlot Saint-Viateur. 


Des fonctionnaires de l’arrondissement ne sont nullement surpris par cet aveu. Depuis que le Club de curling a fermé ses portes en 2006, ils soutiennent eux-mêmes que cela fait une bonne dizaine d’années que la famille Rosenberg cherche la façon de pouvoir y ériger un lieu de culte pour une des sectes hassidiques.

Le maire peut bien jurer du contraire, le rapport Brodeur Frenette est on ne peut plus explicite sur les intentions inavouées de l’administration Projet Montréal. Ses démentis ne sont absolument plus crédibles.

Pour en revenir aux membres de la dynastie Rosenberg, s’ils en étaient à leurs premières violations des règlements municipaux, certains pourraient avoir envie de passer l’éponge.

C’est d’ailleurs ce que s’est empressé de faire Projet Montréal depuis qu’il a été élu à Outremont. Outre la «passe» de la nouvelle synagogue du 1260 Bernard, Tomlinson et ses trois conseillères ont décidé, le 9 octobre 2018, de faire une autre courbette devant le magnat de l’immobilier. 


Bien que Michael Rosenberg ait fait installer des antennes de télécommunication sur le toit de l’immeuble du 1290 Bernard en contravention flagrante du règlement de zonage, le 9 octobre 2018, Projet Montréal a ordonné au contentieux de la Ville de Montréal de se désister de cette poursuite (voir document page 8)  et de clore le dossier. Contrairement aux élus, les antennes illégales, elles, resteront debout!

L'ordre du jour contenant l'ordonnance de désistement des poursuites contre Rosenberg.

Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que Michael Rosenberg montre tout son mépris à l’égard des élus, des fonctionnaires, des inspecteurs municipaux et des citoyens.

À lui seul, le chantier de la synagogue controversée du 1260 Bernard a forcé l’arrondissement à interrompre les travaux illégaux à plusieurs reprises, sans parler des accrocs à la sécurité des résidents de l’immeuble. Depuis 2016, les inspecteurs ont été forcés d’intervenir pas moins de 52 fois sur le chantier. Ce qui n’a pas empêché le président de Rosdev de dire, en entrevue: «Ils ne savent pas de quoi ils parlent.». Oh yesss?


1260 Bernard: murs lézardés et étages complètement dégarnis... avec pas de permis!

Hélas, en matière de rénovations sauvages, de délinquance et de négligence, la mauvaise réputation de Rosenberg n’est plus à faire. Pour s’en convaincre, pas besoin de se rendre en Ontario où, en 2010, son gigantesque complexe de L’Esplanade Laurier était qualifié par le Business Journal comme «l’un des plus décrépits du centre-ville d’Ottawa».

Il suffit d’un simple tour d’horizon dans un rayon de moins de 700 m au sein de notre propre quartier pour constater combien le promoteur immobilier s’est surpassé au fil des ans pour se foutre du peuple et des élus avec sa légendaire arrogance.

En 2010, comme si ça ne lui suffisait pas d’emmerder les fonctionnaires de la capitale canadienne, Michael Rosenberg faisait aussi suer les élus du Plateau et le voisinage avec, entre autres, un de ses immeubles au coin des rues Van Horne et du Parc.

En plus d’être une plaie lépreuse dans le quartier, l’immense bâtiment de quatre étages laissé à l’abandon attirait graffiteurs et ados en mal d’aventures périlleuses. Radio-Canada nous avait appris qu'en à peine deux ans, les fonctionnaires de l’administration de Luc Ferrandez avaient dû émettre six avis de non conformité à son encontre. Quant aux inspecteurs, ils avaient été forcés d’intervenir pas moins d’une trentaine de fois.


1) L’édifice dont les fenêtres doivent être changées  2) Enfin, on dirait que les fenêtres s'en viennent 3) Eh, non! Tout a été démoli.

Après avoir demandé une autorisation (une fois n’est pas coutume!) pour faire remplacer les portes et fenêtres de cet édifice industriel, le seigneur des taudis s’était littéralement payé la tête des élus de Projet Montréal.
Ne se souciant guère du fait que sa demande ait requis à la fois l’argent des contribuables, le temps et l’expertise de plusieurs experts qui ont étudié, puis approuvé le projet, le président de Rosdev a laissé pourrir son immeuble pendant quatre années supplémentaires avant de le… démolir. Il avait même berné Alex Norris, le conseiller de la Ville pourtant reconnu pour être très empathique vis-à-vis des leaders hassidiques.



Quelques années plus tôt, Rosenberg & Son avaient sérieusement ambitionné sur le matza béni à leur synagogue familiale du 5253 Hutchison. De 2003 à 2008, ils ont mis les fonctionnaires, les pompiers et les policiers sur les dents, en plus d’exaspérer les habitants de cette rue résidentielle.

À la synagogue de la famille Rosenberg, c'est le jeu du chat et de la souris. Les inspecteurs ferment le chantier à plusieurs reprises pour se rendre compte que chaque fois, les Rosenberg passent derrière eux pour arracher les ordonnances. À droite, quelques jours après une nouvelle fermeture de chantier, les jobbeurs en profitent pour travailler la veille du Jour de l'An alors que les inspecteurs sont en congé.

À l’époque, comme aujourd’hui, Michael et Martin Rosenberg se foutaient des règlements municipaux comme de leurs premières couches. À quatre ou cinq reprises, père et fils ont bafoué les ordonnances de fermeture de chantier placardées sur leur synagogue par les inspecteurs qui s’y sont rendus des dizaines de fois. Le 21 décembre 2004, le responsable du chantier illégal (son nom n’est pas révélé dans le rapport d’inspection) a même cherché à corrompre un inspecteur en lui offrant une somme d’argent s’il fermait les yeux.


Extrait de la page 7 du rapport d'inspection concernant les travaux illégaux à la synagogue du 5253 Hutchison

Au fil des ans, Michael et Martin Rosenberg ont eu la brillante idée de commettre une partie de leurs délits devant ma fenêtre de salon. Je les en remercierai éternellement. D'autant plus qu'après avoir menti éhontément sur leur implication dans les travaux illégaux qu'ils exécutaient impunément, l'Honorable juge Claude Dallaire de la Cour supérieure du Québec leur a administré une dégelée magistrale dans un jugement de toute beauté que je vous recommande.

Extrait du jugement: [291] Selon la preuve dont disposait le défendeur, il était justifié d’affirmer que Michael Rosenberg était en apparence plus impliqué dans les rénovations de la synagogue du 5253 Hutchison qu’il ne voulait bien le faire croire. Il en va de même pour son fils Martin. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle en arrive la juge Ouimet[4]. Comment expliquer autrement qu’ils y soient filmés, donnant des instructions aux ouvriers qui y font des travaux s’ils n’ont rien à faire avec cet endroit?

Le plus extraordinaire dans l’histoire, c’est qu’à cette époque, Michael Rosenberg siégeait au Comité consultatif permanent des relations intercommunautaires d'Outremont.

Non, mais, pensez-y deux minutes. Ce multirécidiviste (avec foi, mais sans loi!) faisait partie de ces «sages» chargés à la fois de multiplier les occasions de rapprochement entre les différentes communautés, de concevoir des campagnes d'information visant à favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre les différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses sur le territoire, d’étudier les demandes d'accommodements raisonnables et, tenez-vous bien, d’organiser des conférences, sur les valeurs qui gouvernent chacune des communautés. Allô, les valeurs! 


Sinon, tout va très bien, Madame la Rebbetzin*. Enfin, presque. Quelque chose tique encore dans le projet du nouveau campus Outremont qui prend forme sur l'ancienne assise de la gare de triage.

Nous avons appris que Michael Rosenberg se ferait encore tirer l'oreille pour l'expropriation d'un immeuble qui lui appartient. D'ici à ce que la Ville trouve un terrain d'entente avec lui, les travaux de construction de l'Avenue Thérèse-Lavoie-Roux sont stoppés indéfiniment entre la rue Hutchison et l'Avenue du Parc. 

L'immeuble appartenant à Rosdev qui doit être rasé pour permettre à l'Avenue Thérèse-Lavoie-Roux de déboucher sur l'Avenue du Parc. À droite, en pointillés rouges, le tronçon problématique entre Hutchison et Parc.

Cela dit, les consommateurs de matsoth, ces pains sans levure consommés pendant la Pâque juive, n'ont rien à craindre. Il n'y aura pas de pénurie cette année puisque pour les manutentionnaires hassidiques, c'est business as usual. Assis sur leurs chariots-élévateurs, ils entreposent la précieuse denrée dans l'immeuble litigieux qui, pour l'instant, a toujours pignon sur rue en plein milieu de l'Avenue Lavoie-Roux.

Joyeuses Pâques à tous et toutes! 


* Rebbetzin: l'épouse d'un rabbin en yiddish