lundi 16 février 2015

LE BOURGEOIS GENTILHOMME D'INFOMAN


Être Jean-René Dufort, je ne crois pas que je résisterais souvent à l'envie de me moquer des séances du conseil présidées par Marie Cinq-Mars. C'est hélas! souvent du grand guignol. 

Puis, quand la Ville de Montréal nous apprend qu'Outremont est en tête pour les dépenses des ménages, c'est encore plus tentant pour Infoman de beurrer épais sur le stéréotype des «Médames de Toutremont».

Pour la 3e semaine consécutive, Jean-René Dufort fait ses choux gras du conseil d'Outremont. Cliquer ICI pour voir son dernier pied de nez (aller à 8m10).

La spécialité de Jean-René étant de se foutre de la gueule de nos politiciens, il faut bien reconnaître son talent, même si dans la plupart des cas, il n'a pas besoin de se forcer le derrière pour ridiculiser ses têtes de Turc. Elles y parviennent généralement très bien toutes seules.

Cela dit, les citoyens qui se soucient un tant soit peu de la vérité savent pertinemment qu'Infoman n'est pas là pour l'étaler au grand jour.

Prenons ce débat sur les décibels dans les cours d'école d'Outremont. Il fait grand bruit depuis plus d'un an et demi, mais la mairesse Cinq-Mars n'a jamais cessé de mentir sur le véritable enjeu sur la table.

Alors que le projet de règlement cible uniquement l'utilisation d’appareils d'amplification dans les cours d'école, Cinq-Mars raconte à qui veut bien gober ses couleuvres qu'il s'agit d'un complot pour empêcher les enfants de se défouler et d'avoir du plaisir dans les cours d'école. Non, mais ça prend tout un front de beu pour raconter de telles inepties en regardant ses commettants dans le blanc des yeux.
 
Le duo Cinq-Mars et Pollak: elles n'obéissent qu'à leur propre «agenda» politique et communautariste.
 

Ça m'épatera toujours ce type de discours schizophrénique de quelqu'un comme la mairesse qui, à chaque séance du conseil que le petit Jésus amène, répète comme une grenouille de bénitier : «qu'il nous soit donné de fonder nos décisions sur un savoir éclairé». Éclairé, mon œil! Cinq-Mars et son acolyte du moment, Mindy Pollak, n'obéissent qu'à leur propre «agenda» politique et communautariste. On repassera pour le bien de la collectivité.

Cela vaut également pour Philipe Tomlinson, l'élégantissime recrue de Projet Montréal. Dans l'espoir de se faire élire lors de la prochaine élection partielle dans le district Robert-Bourassa, Tomlinson s'est réjoui d'avoir pu faire de la figuration à Infoman pour mousser sa campagne. Ce dont il ne se rend pas compte, c'est que l'image bourgeoise qu'il projette aux côtés de son impayable collègue hassidique fait partie intégrante du topo désopilant qu'a présenté Jean-René Dufort.

 
Philipe Tomlinson et Mindy Pollak: le Blue Boy et la Pink Lady du dernier Infoman.


En passant, le candidat de Projet Montréal vient d'annoncer que le 18 février (mercredi) il fera du porte-à-porte dans le district qu'il convoite. 


S'il se dépêche un peu, Jean-René pourrait faire un autre coup fumant dans Outremont en nous montrant Tomlinson se frapper systématiquement le nez aux portes de ses électeurs. Le journaliste bouffon nous expliquerait alors que les citoyens ont confondu le poulain de Projet Montréal avec un... Témoin de Jéhovah!

dimanche 8 février 2015

MINDY ET LA LOI DU MOUCHARD



Comme ça, Philippe Couillard trouve que l’intégrisme est un choix personnel. Pour un gars qui s’est rempli les poches de pétrodollars en terre wahhabite, on se serait attendu à ce qu’il ait appris là-bas autre chose qu’une telle ineptie. C’est à se demander s’il est resté enfermé toutes ces années dans le désert de son bloc opératoire stérile. 

Pour le neurochirurgien, tant que ça ne saigne pas, tout va bien. Mais faut-il vraiment que ça gicle et que ça explose littéralement pour qu’on se préoccupe de l’endoctrinement fondamentaliste? 

La semaine dernière, Rima Elkouri a mis le doigt sur le bobo qu’est l’intégrisme religieux. Dans son article Un choix personnel, vraiment ?, la journaliste décrit cette forme de fanatisme comme étant «la voie de l’endoctrinement plutôt que celle de l’esprit critique. Une voie extrêmement rigoriste tracée d’avance, imposée dès le berceau.»

En se demandant quel choix a réellement un enfant hassidique privé d’éducation laïque ou encore une fillette musulmane de 8 ans qui porte le voile, Elkouri renvoie en pleine face du gouvernement son imprévoyance et sa lâcheté en matière d’éducation publique. À ceux qui subventionnent les écoles religieuses fondamentalistes, la journaliste rappelle «qu’une école laïque, ouverte et démocratique demeure le meilleur rempart qui soit contre les dérives de l’intégrisme.» 

Depuis 2006, je dénonce ces écoles religieuses qui détruisent le potentiel humain de milliers d’enfants et j’accuse nos dirigeants politiques qui restent cois devant des générations d’estropiés qui sont rendus inaptes à contribuer au développement de la société.

Pour des raisons strictement électoralistes, nos élus fédéraux, provinciaux et municipaux flirtent avec les intégristes musulmans, juifs, évangéliques ou sikhs au détriment du droit des enfants à recevoir une éducation digne d’un état démocratique. Avec leur vision de taupe, ils considèrent plus payant de frayer avec les fanatiques qui leur procurent des votes en bloc que d’assurer une éducation laïque à des enfants.

Même le maire du Plateau, Luc Ferrandez, ne peut résister à se frotter à la frange la plus intégriste du judaïsme. Il est ici photographié au côté du lobbyiste hassidique Mayer Feig (à gauche) et Thomas Mulcair. Cette photo a été prise le 17 décembre 2014 à la résidence outremontaise de Max Lieberman, un pitbull de l'ultraorthodoxie hassidique de Montréal. Crédit photo: Bill 613

Il y a encore pire que de fermer les yeux. En décembre dernier, une conseillère municipale du parti Projet Montréal à Outremont serait allée jusqu’à tenter de faire taire un ancien hassidim qui dénonce l’éducation lamentable qu’il a reçue. C’est vrai que selon la loi juive (halacha), un juif suspecté de fournir des informations aux non-juifs est considéré un traître. Ce crime gravissime est connu sous le nom de mesirah. Pour visionner un court reportage sur un cas spectaculaire de mesirah qui s'est récemment produit à New York, cliquer ICI. Ça vaut le coût.  

Dans la foulée des poursuites intentées par des ex-hassidim contre le gouvernement du Québec, la conseillère ultraorthodoxe Mindy Pollak n’y est pas allée avec le dos de la cuillère. Sachant qu’un journaliste s’apprêtait à aller interviewer un militant new-yorkais en faveur de l'éducation séculière au sein des écoles ultraorthodoxes, l'élue de Projet Montréal aurait contacté ce dernier pour le dissuader d’accorder une entrevue au journaliste.

Quel motif Pollak a-t-elle invoqué pour convaincre cet activiste de se taire? Elle aurait faussement prétendu que le journaliste était un «antisémite notoire».

À Outremont, la situation n'est vraiment pas reluisante. Dans une société où la liberté d’expression constitue un pilier de la démocratie, a-t-on besoin d’une intégriste qui vénère des principes théocratiques et qui se montre nettement plus préoccupée par les revendications d’une secte extrémiste que par tout le reste?

L'ultraorthodoxe Mindy Pollak
Mais j'y pense. Depuis son élection en 2013, qu’a donc apporté à l’ensemble des citoyens d’Outremont Mindy Pollak qui promettait d’amener un vent de changement au sein de son quartier? 

En mars 2014, la conseillère de tous les citoyens a participé à la First Purim walking tour avec une quinzaine de résidents d’Outremont et d’ailleurs.

Les cinq jardinières de la rue Hutchison
En mai, avec une poignée de Friends of Hutchison Street, elle a réaménagé gratuitement trois terrains de façade de familles hassidiques de la rue du même nom (photo ci-contre. En juin, Mindy a cuisiné des «chocolate bebeurre» cachères dans le cadre du First Bake-Off qui s’est tenu à la bibliothèque du Mile-End. Quinze mamans hassidiques ont participé à cette compétition de petites gâteries.

En septembre, la conseillère Pollak a servi de guide à une dizaine de personnes pour leur faire «découvrir» (c'était des touristes?) le district Claude-Ryan.

Connait-on d’autres réalisations à celle qui ambitionnait de bâtir des ponts entre les différentes communautés?

Suivie de très très près par son conseiller politique, elle a réussi à envenimer encore davantage les relations entre les citoyens de l’arrondissement en qualifiant d’antisémites tous ceux et celles qui réclamaient le respect des règlements concernant l’interdiction des autobus dans les rues résidentielles et les cabanes érigées sur les balcons durant la fête de Souccot. Elle s'est aussi plaint des décorations de Noël.

Ah! oui, j'oubliais. Avec la mairesse Cinq-Mars, elle a même appuyé l'instauration d'une taxe supplémentaire pour les Outremontais qu'elles ont surnommé la «taxe Coderre». Heureusement, les trois conseillères indépendantes ont réussi à fait avorter la triste initiative. Bref, son bilan est tout sauf reluisant.


Philipe Tomlinson et ses supporteurs, en 2013

Au fait, qui était son conseiller politique? Nul autre que Philipe Tomlinson, celui-là même qui se porte aujourd'hui candidat de Projet Montréal dans l'élection partielle du district Robert-Bourassa. Ça promet!