Saviez-vous ça, vous, qu’en 1908, c’est l’arrière-grand-père rabbin de Leonard Cohen, notre idole nationale, qui a fondé le Montreal Board of Kashrut, cette organisation qui dictait quels aliments les juifs avaient le droit ou non de consommer? Ou encore que c’est le grand-père (lui aussi rabbin) de Mordecai Richler qui a tenté de mettre un terme à la guerre à laquelle se livraient deux clans de Montréal qui chacun se réclamait la seule autorité apte à déterminer quelles viandes étaient cachères ou non? Pas moi.
Je n’avais aucune idée qu’en 1990, la plus haute autorité religieuse d’Arabie Saoudite avait été à l’origine de la certification du premier abattoir halal au Canada, la société Maple Lodge Farms, de Brampton (Ont.). J’ai été aussi étonné d’apprendre qu’en 2016, alors que les CHSLD disposaient d’à peine 2,17 $ par repas destinés aux résidents âgés, les pénitenciers du Québec allouaient 6,98 $ par repas kasher et 4,10 $ par repas halal servi aux détenus. Ça vous donnerait presque le goût d’aller mourir en prison!
Ça et des tonnes d’autres choses, je les ai découvertes dans Les certifications religieuses – Le business de la crédulité un livre qui vient tout juste de sortir d’une imprimerie québécoise.
À ma
connaissance, cet ouvrage, très factuel et fort bien documenté, est le seul à
traiter de la question de la «nourriture religieusement modifiée»
que nous forcent à manger tant les institutions intégristes juives qu’islamiques.
Oui! Oui! Vous avez bien lu. Nous y sommes tous astreint puisque, qu'on le veuille ou non, près de 80 %
des aliments que l’on retrouve sur les tablettes de nos supermarchés sont bénis
contre rémunération par des religieux qui n’ont rien à faire de notre
consentement.
Suzanne Bousquet, son auteure, a consacré trois bonnes années à fouiller et à décortiquer les arcanes de ce business pas particulièrement… catholique. En 165 pages, Mme Bousquet brosse un tableau aussi révélateur que choquant des contradictions, des mensonges et des scandales liés à cette industrie de maquignons, dont la cruauté qu’ils infligent aux animaux mis à mort de façon barbare n’est pas la moindre des horreurs.
Le plus hallucinant dans tout ça, c’est que les souteneurs des certifications religieuses persistent à nous faire croire que leur kabbale n’est qu’une noble quête de pureté et de respect des prescriptions divines. Il s’agit en grande partie d'un système de nature pyramidale puisque chacun des ingrédients qui entrent dans la composition d’un produit doit être certifié casher ou halal. Et si vous avez l’audace de leur mettre sous le nez les preuves irréfutables que leur trafic pseudo spirituel leur permet d’abord et avant tout d’engranger des indulgences sous forme de millions de billets verts, ils feignent l’indignation et crient à l’islamophobie et à l’antisémitisme.
Pourtant, dans ce livre, les nombreux exemples présentés démontrent clairement que ces certifications sont de véritables planches à billets qui tournent à fond la caisse au profit de leur communautarisme respectif. Même Steven Lapidus, professeur à l’institut d’études juives canadiennes de l’Université Concordia et autorité en matière de judaïsme orthodoxe, raconte que les profits tirés du business de la cachérisation des aliments servent, entre autres, à financer l’éducation des enfants juifs de la métropole.
Dans Le business de la crédulité, l'auteure nous explique très bien que le processus de transmutation de la nourriture terrestre en aliments des dieux est déjà vicié à la base. Pour preuve, les certificateurs fondamentalistes n’hésitent même pas à bénir d’innombrables produits qui, en raison de leur nature même et leurs propres lois religieuses, sont déjà «full patch» halal ou cachère.
Ainsi, ces chamans distribuent sans vergogne et de façon tout à fait inutile leurs bonnes grâces sur la bière, café, dattes, eau de source, farine de blé, flocons d’avoine, huile d’olive, jus de fruits/légumes, lait de vache, miel, œufs… alouette!, en exigeant des fabricants qu’ils leur refilent une jolie ristourne en espèces sonnantes et trébuchantes. Bref, imams, hommes d'affaires et rabbins font la piasse en nous faisant les poches.
C’est d’autant plus vrai que ceux qui recherchent ces marchandises en raison de leur croyance «profonde et sincère» ne constituent même pas 2,5 % de la population. Par contre, c’est 100 % des citoyens (qu’ils soient laïcs, croyants ou non, apostasiés ou excommuniés) qui payent une dîme à leur insu pour remplir les goussets des intégristes juifs et musulmans.
Nous les payons même pour des produits aussi terre-à-terre que le papier de toilette, des suppositoires, des couches jetables et jusqu'aux aliments pour chiens et chats.
Suzanne Bousquet, son auteure, a consacré trois bonnes années à fouiller et à décortiquer les arcanes de ce business pas particulièrement… catholique. En 165 pages, Mme Bousquet brosse un tableau aussi révélateur que choquant des contradictions, des mensonges et des scandales liés à cette industrie de maquignons, dont la cruauté qu’ils infligent aux animaux mis à mort de façon barbare n’est pas la moindre des horreurs.
Le plus hallucinant dans tout ça, c’est que les souteneurs des certifications religieuses persistent à nous faire croire que leur kabbale n’est qu’une noble quête de pureté et de respect des prescriptions divines. Il s’agit en grande partie d'un système de nature pyramidale puisque chacun des ingrédients qui entrent dans la composition d’un produit doit être certifié casher ou halal. Et si vous avez l’audace de leur mettre sous le nez les preuves irréfutables que leur trafic pseudo spirituel leur permet d’abord et avant tout d’engranger des indulgences sous forme de millions de billets verts, ils feignent l’indignation et crient à l’islamophobie et à l’antisémitisme.
Pourtant, dans ce livre, les nombreux exemples présentés démontrent clairement que ces certifications sont de véritables planches à billets qui tournent à fond la caisse au profit de leur communautarisme respectif. Même Steven Lapidus, professeur à l’institut d’études juives canadiennes de l’Université Concordia et autorité en matière de judaïsme orthodoxe, raconte que les profits tirés du business de la cachérisation des aliments servent, entre autres, à financer l’éducation des enfants juifs de la métropole.
Dans Le business de la crédulité, l'auteure nous explique très bien que le processus de transmutation de la nourriture terrestre en aliments des dieux est déjà vicié à la base. Pour preuve, les certificateurs fondamentalistes n’hésitent même pas à bénir d’innombrables produits qui, en raison de leur nature même et leurs propres lois religieuses, sont déjà «full patch» halal ou cachère.
Ainsi, ces chamans distribuent sans vergogne et de façon tout à fait inutile leurs bonnes grâces sur la bière, café, dattes, eau de source, farine de blé, flocons d’avoine, huile d’olive, jus de fruits/légumes, lait de vache, miel, œufs… alouette!, en exigeant des fabricants qu’ils leur refilent une jolie ristourne en espèces sonnantes et trébuchantes. Bref, imams, hommes d'affaires et rabbins font la piasse en nous faisant les poches.
C’est d’autant plus vrai que ceux qui recherchent ces marchandises en raison de leur croyance «profonde et sincère» ne constituent même pas 2,5 % de la population. Par contre, c’est 100 % des citoyens (qu’ils soient laïcs, croyants ou non, apostasiés ou excommuniés) qui payent une dîme à leur insu pour remplir les goussets des intégristes juifs et musulmans.
Nous les payons même pour des produits aussi terre-à-terre que le papier de toilette, des suppositoires, des couches jetables et jusqu'aux aliments pour chiens et chats.
Autant de denrées qui n’offrent strictement aucun avantage sanitaire ou bénéfique pour la santé. Bref, nous déboursons de notre poche pour satisfaire les pratiquants les plus radicaux et fondamentalistes qui, au 20e siècle, ont su développer avec un art consommé l’utilisation des concepts de casher et halal comme un fabuleux outil de marketing.
Sachez que 90 % de la chair des
animaux saignés à froid selon la loi juive (sans étourdissement préalable!)
aboutit dans votre assiette sans que vous le sachiez puisque la réglementation
sur l’étiquetage ne les force pas à informer le consommateur sur le type
d’abattage utilisé. Même Pierre Anctil, professeur au département d’histoire de l’université d’Ottawa, le confirme. Dans 99 %
des cas, les consommateurs ne savent même pas que les aliments qu’ils achètent sont
casher puisque les logos ne sont pas publicisés!
Pour le halal, c’est la même bouillie. Six abattoirs sous juridiction québécoise réalisent 20 % de leurs abattages de viande rouge selon le rite halal, un égorgement sans sectionnement de la moelle épinière qui échappe à la loi contre la cruauté envers les animaux. Professeur de religion judaïque de l’université Concordia, Ira Robinson estime que l’abattage religieux ne devrait pas être toléré au nom de la liberté de culte. C’est tout dire.
Pour le halal, c’est la même bouillie. Six abattoirs sous juridiction québécoise réalisent 20 % de leurs abattages de viande rouge selon le rite halal, un égorgement sans sectionnement de la moelle épinière qui échappe à la loi contre la cruauté envers les animaux. Professeur de religion judaïque de l’université Concordia, Ira Robinson estime que l’abattage religieux ne devrait pas être toléré au nom de la liberté de culte. C’est tout dire.
À une époque où la Humane Society International — Canada n’hésite pas à entreprendre
une expédition en Chine pour y secourir et ramener jusqu’à Montréal 110 chiens destinés à être bouffés à un festival
de viande, on comprend mal que les activistes d'ici soient si peu enclins à dénoncer ce type d’abattage
alors qu’ils savent que les animaux égorgés de la sorte mettraient plus de six minutes
avant de cesser de vouloir se remettre sur leurs pattes et que les trois quarts
d’entre eux respirent encore après plus de 11 minutes.
Si vous avez le cœur bien accroché, visionnez les horreurs du plus important abattoir cacher situé à Postville (Iowa) qui a dû fermer ses portes après que son propriétaire, Sholom Rubashkin, ait été poursuivi et condamné sous 86 chefs d'accusation de fraude, sans compter la maltraitance des animaux et les abus et la négligence à l'égard de ses employés.
Si vous avez le cœur bien accroché, visionnez les horreurs du plus important abattoir cacher situé à Postville (Iowa) qui a dû fermer ses portes après que son propriétaire, Sholom Rubashkin, ait été poursuivi et condamné sous 86 chefs d'accusation de fraude, sans compter la maltraitance des animaux et les abus et la négligence à l'égard de ses employés.
Bien sûr, en cette matière comme dans bien d’autres, le livre de Mme Bousquet aborde un sujet que d’aucuns qualifieront de tabou. Et il risque de ne pas faire l’unanimité au sein des confréries fondamentalistes. Mais je suis sûr d’une chose. Mon ex-collègue Lise Ravary, chroniqueuse au Journal de Montréal, acquiescera au moins à la moitié de ce qu’elle trouvera dans cet ouvrage.
Je me doute bien que Ravary aura une poussée de furoncles pour la partie du bouquin traitant de la stratégie marketing utilisée par les rabbins qui monnayent leur certification cachère, mais l’ancienne convertie au hassidisme gloussera en lisant que les islamistes exploitent à la fois notre ignorance et notre bienveillance. Après tout, elle-même s’était déjà fait un devoir de dénoncer haut et fort ce qu’elle appelle le Halalgate.
Pour peu que vous soyez le moindrement curieux de ce que vous mettez dans votre assiette, je vous recommande ce livre qui se vend pour une bouchée de pain sur Internet à l’adresse suivante : https://bouquinbec.ca/boutique/les-certifications-religieuses.html