Le 14 mars
2012, Jean-Luc Mongrain avait interviewé Alex Werzberger à la suite de l'agression qu'avait subie la conseillère municipale Céline Forget lors de la fête de Pourim. Si Sitting Bull avait pu entendre parler le dirigeant hassidique, il aurait certainement dit : «Visage pâle langue fourchue». Et il aurait eu bien raison.
Fidèle à lui-même, l'inénarrable dirigeant hassidique avait démontré sa capacité à mentir sans cligner des yeux. Et deux fois plutôt qu'une. Non seulement avait-il affirmé à Mongrain qu'une synagogue qui ne détient pas de permis n'est pas illégale, mais il avait juré devant la caméra que la fête de Pourim ne durait qu'une journée. Écoutez-moi ce court échange:
Mongrain : «Il paraît que ça dure deux jours.»
Werzberger : «Non, non. C’est une journée.»
Mongrain : «Lacerte me dit que ça dure deux jours.»
Werzberger : «Lacerte, c’est pas la première fois qu’il change un peu le cours de l’histoire.»
Comment ça s'appelle, déjà, un gars qui nie la réalité?
Malheureusement pour M. Werzberger, même des membres associés à son clan le contredisent.
Dans le feuillet explicatif qu'il a distribué de porte en porte la veille des célébrations, le groupuscule Friends of Hutchison Street a clairement spécifié que Pourim allait avoir lieu «les 23 et 24 février 2013». Mais, il en faudrait bien davantage pour faire perdre la face à ce bon Alex.
En passant, j'aurais une question pour vous, Alex. Pourim fonctionne-t-il sur le même principe que le hockey que je regardais dans ma jeunesse? Peut-il y avoir des prolongations?
Je vous demande ça non seulement parce que vos autobus illégaux ont circulé jusque tard dans la nuit, mais aussi parce qu'à l'heure du souper, aujourd'hui (25 février), un paquet de fidèles de votre propre secte célébraient en grande pompe en se trémoussant au beau milieu de la rue Hutchison. Des amplificateurs crachaient une musique tellement entraînante (cliquer ICI pour voir la vidéo) que l'envie de danser nous prenait depuis la rue Laurier.
Du balcon du dortoir, une espèce de DJ hassidique albinos (voir la flèche) haranguait la foule de jeunes hommes qui dansaient à qui mieux mieux, bloquant littéralement la rue Hutchison, au coin de Saint-Viateur. Vive l'heure de pointe... et le Pourim étiré sur trois jours!
P.S.: En passant, M. Werzberger, au département des objets perdus de la rue Hutchison, vous pourrez venir récupérer cet autobus scolaire et cette fourgonnette qui semblent avoir été oubliés par certains de vos festivaliers.