Depuis qu'elle occupe le poste de maire de l'arrondissement d'Outremont, Marie Cinq-Mars se gargarise de sa vertu et se drape du blanc manteau de l'intégrité.
Chaque fois qu'une question lui est adressée à propos de la politique des Deux poids, deux mesures qui sévit depuis des décennies, la mairesse a pris l'étonnante habitude de commencer ses réponses par un "Depuis que je suis mairesse..." Belle façon de prendre ses distances d'avec l'administration précédente dont elle a pourtant été un élément charnière pendant plus de huit ans.
Mais qui est dupe d'une telle entourloupette destinée à nous faire croire que l'histoire d'Outremont commence avec le début de son propre règne?
Dans l'entrevue qu'elle a accordée à L'Express d'Outremont, le 12 février dernier, Marie Cinq-Mars en profite une fois encore pour tenter de se refaire une virginité politique.
La mairesse peut bien répéter que c'est pas beau "de faire des allégations qui sont fausses", en moins de 305 mots, elle a trouvé le tour de déformer la réalité, de désinformer la population, de nier l'évidence et de nous abreuver de contrevérités quand ce n'est pas tout simplement des faussetés. Faut le faire!
Par où commencer? Par la fin, tiens! Lorsque le journaliste lui demande si elle a étudié les preuves qui sont incriminantes pour Michael Rosenberg qui siège au comité des affaires intercommunautaires d'Outremont, Cinq-Mars prend bien soin de ne pas répondre à la question.
Elle préfère nettement y aller d'une allégation plus que douteuse. Voyez sa réponse: "M. Rosenberg est membre d'un comité comme Mme (Céline) Forget est membre d'un comité... ce sont aux bénévoles eux-mêmes, entre eux, de décider si jamais ils ne veulent pas que quelqu'un fasse partie du comité."
Tiens! Tiens! Ce sont les copains bénévoles siégeant ensemble au comité qui décident entre eux d'actionner la trappe pour chasser un des leurs qui nuirait à la bonne marche du processus? Elle est bien bonne, celle-là!
Cette "blague" qui a fait sursauter Mme Forget (cliquer ici pour lires sa réplique dans L'Express d'Outremont) ferait certainement pouffer de rire Jean-Claude Patenaude, l'ancien conseiller politique du maire Harbour à qui Marie Cinq-Mars vouait alors une loyauté sans faille.
Imaginez. En 2005, alors qu'elle était membre d'un des comités (appelés commissions, à l'époque) de l'arrondissement, Mme Céline Forget, une ancienne conseillère municipale d'Outremont, reçoit une lettre provenant du cabinet même du maire Harbour.
La missive, datée du 22 décembre 2005, lui annonce qu'elle est tout bonnement éjectée du comité dans lequel elle était impliquée bénévolement.
(cliquer sur le document ci-contre)
La raison "officielle" stipulée dans la lettre signée par le conseiller politique du maire Harbour? L'implication de la rivale politique du parti au pouvoir ne s'inscrit pas dans la logique d'aide de prise de décisions souhaitée par le Conseil.
Quant à M. Rosenberg, lui, son mandat est renouvelé automatiquement d'année en année. C'était encore le cas en 2008, en dépit de la crise qu'il a lui-même suscitée au sein de l'arrondissement en raison de son comportement délinquant, de son mépris pour les lois, les règlements et les citoyens envers qui s'était engagé sur la voie du rapprochement intercommunautaire.
Il a beau être au centre d'une controverse qui a cours depuis maintenant plus de 16 mois, ses confrères bénévoles, tout comme les élus municipaux n'ont jamais osé le destituer. Il semble que ce soit Business as usual. C'est vrai que dans le cas du président de Rosdev, on peut se demander si ce n'est pas le dirigeant hassidique lui même qui "calle les shot" à l'arrondissement.
Quoi qu'il en soit, on réalise de plus en plus qu'un hymen politique, ça ne se recoud pas aussi facilement qu'on le voudrait. Ce serait déjà un bon départ si Marie Cinq-Mars arrêtait de crier "Au menteur!" à tort et à travers à ses concitoyens. À moins, bien sûr, qu'elle parvienne à nous convaincre que, contrairement au reste de l'humanité, elle n'a pas été souillée par la tache originelle!
samedi 28 février 2009
dimanche 22 février 2009
LE ROULEAU COMPRESSEUR
Ça fait des lustres que M. Alex Werzberger nous joue sa vieille cassette comme un mantra rabbinique. À tel point que lorsqu'il répond aux questions des journalistes, on pourrait faire du lipsing ou du karaoke sur ses belles paroles.
Beau temps, mauvais temps, Werzberger chante la bonne foi, le respect, la sincérité et les mœurs élevées de sa "petite communauté paisible". Et que dire de son envie irrépressible de tisser des liens étroits avec le reste du monde.
Pourtant, si vous avez lu l'entrevue que le porte-parole hassidique a donné à L'Express d'Outremont, le 12 février dernier, vous devrez convenir avec nous que son prêchi-prêcha n'est que bouillie pour les chats.
Werzberger veut faire sa loi qu'importe si, pour cela, il lui faut piétiner les lois démocratiques en place.
Faisant allusion à la règlementation municipale qui interdit les synagogues dans les zones résidentielles, Werzberger est intraitable: "Les empêchements légaux ou l'activisme soi-disant laïciste... ne représentent que des problèmes contingents à renverser ou à contourner". En d'autres mots, si vous vous mettez en travers de notre chemin, nous vous passerons sur le corps. Plus clair que ça, tu meurs!
Werzberger s'engage à combattre tout ce qui pourrait entraver ce qu'il appelle le "libre développement des lieux de culte" en milieu résidentiel. On ne pourra plus dire qu'il ne nous a pas averti. Pourtant, les Cinq-Mars, Moffatt et compagnie restent prosternés à quatre pattes devant ce théocrate de première.
Démagogue au point d'en être risible, le dirigeant Satmar mise sur la méconnaissance des goys pour nous faire croire qu'il est impensable pour ses ouailles de déménager leurs rouleaux de prières et leurs pénates sur les rues commerciales.
Son argument? Les hassidim sont forcés par leur religion d'habiter à proximité de leurs synagogues. Essaie-t-il encore de nous faire gober que ses pieux coreligionnaires ne peuvent marcher un coin de rues pour aller prier? Foutaise! Qu'il gèle ou qu'il tombe des cordes, même Michael Rosenberg qui habite à près d'un kilomètre de sa synagogue du 5253 Hutchison se tape le parcours à pied, chaque jour de Sabbat que le petit Jésus amène.
Et puis d'ailleurs, rappelez-vous. Il y a déjà 20 ans, même l'ancien maire Jérome Choquette avait compris la "game". Dans une entrevue accordée à La Presse, le 14 septembre 1988, Choquette ne s'en était pas laissé compter. "Le problème, dit-il, c'est que les juifs préfèrent les avenues résidentielles, plus propices aux activités religieuses. Pourtant, continue-t-il, ils ont déjà des synagogues dans les rues commerciales. Je ne crois pas que cette objection soit majeure pour eux." S'il vous plaît, M. Werzberger épargnez-nous donc vos histoires à dormir debout.
On en a aussi jusque là de sa stratégie aussi grossière que naïve qui consiste à qualifier de malveillants, de fauteurs de trouble et d'antisémites, les "hors caste" qui ne se laissent pas rouler dans sa farine cachère.
En bon prédateur, Werzberger est passé maître dans l'art de cibler un coupable, de chercher à l'isoler et à le démoniser à qui mieux mieux. Qu'importe que 40, 158 ou plus de 250 citoyens signent une demande de destitution, un mémoire pour la commission Bouchard-Taylor ou une pétition exigeant la fermeture d'une synagogue illégale, le président du Conseil d'organisations hassidiques d'Outremont (COHO) n'y voit toujours que l'œuvre diabolique d'un seul empêcheur de prier en rond. Nous serions 20 000 à contester sa mauvaise foi qu'il chercherait encore à jeter le blâme sur un seul individu. C'est tellement plus facile à combattre et combien plus rassurant.
De grâce, Marie, Louis, Michael, Max, Mayer, Moshe et tous ceux qui l'aiment, changez-lui sa cassette rayée. Vous lui rendrez un service qui vous sera certainement rendu au moment du Jugement dernier.
Beau temps, mauvais temps, Werzberger chante la bonne foi, le respect, la sincérité et les mœurs élevées de sa "petite communauté paisible". Et que dire de son envie irrépressible de tisser des liens étroits avec le reste du monde.
Pourtant, si vous avez lu l'entrevue que le porte-parole hassidique a donné à L'Express d'Outremont, le 12 février dernier, vous devrez convenir avec nous que son prêchi-prêcha n'est que bouillie pour les chats.
Werzberger veut faire sa loi qu'importe si, pour cela, il lui faut piétiner les lois démocratiques en place.
Faisant allusion à la règlementation municipale qui interdit les synagogues dans les zones résidentielles, Werzberger est intraitable: "Les empêchements légaux ou l'activisme soi-disant laïciste... ne représentent que des problèmes contingents à renverser ou à contourner". En d'autres mots, si vous vous mettez en travers de notre chemin, nous vous passerons sur le corps. Plus clair que ça, tu meurs!
Werzberger s'engage à combattre tout ce qui pourrait entraver ce qu'il appelle le "libre développement des lieux de culte" en milieu résidentiel. On ne pourra plus dire qu'il ne nous a pas averti. Pourtant, les Cinq-Mars, Moffatt et compagnie restent prosternés à quatre pattes devant ce théocrate de première.
Démagogue au point d'en être risible, le dirigeant Satmar mise sur la méconnaissance des goys pour nous faire croire qu'il est impensable pour ses ouailles de déménager leurs rouleaux de prières et leurs pénates sur les rues commerciales.
Son argument? Les hassidim sont forcés par leur religion d'habiter à proximité de leurs synagogues. Essaie-t-il encore de nous faire gober que ses pieux coreligionnaires ne peuvent marcher un coin de rues pour aller prier? Foutaise! Qu'il gèle ou qu'il tombe des cordes, même Michael Rosenberg qui habite à près d'un kilomètre de sa synagogue du 5253 Hutchison se tape le parcours à pied, chaque jour de Sabbat que le petit Jésus amène.
Et puis d'ailleurs, rappelez-vous. Il y a déjà 20 ans, même l'ancien maire Jérome Choquette avait compris la "game". Dans une entrevue accordée à La Presse, le 14 septembre 1988, Choquette ne s'en était pas laissé compter. "Le problème, dit-il, c'est que les juifs préfèrent les avenues résidentielles, plus propices aux activités religieuses. Pourtant, continue-t-il, ils ont déjà des synagogues dans les rues commerciales. Je ne crois pas que cette objection soit majeure pour eux." S'il vous plaît, M. Werzberger épargnez-nous donc vos histoires à dormir debout.
On en a aussi jusque là de sa stratégie aussi grossière que naïve qui consiste à qualifier de malveillants, de fauteurs de trouble et d'antisémites, les "hors caste" qui ne se laissent pas rouler dans sa farine cachère.
En bon prédateur, Werzberger est passé maître dans l'art de cibler un coupable, de chercher à l'isoler et à le démoniser à qui mieux mieux. Qu'importe que 40, 158 ou plus de 250 citoyens signent une demande de destitution, un mémoire pour la commission Bouchard-Taylor ou une pétition exigeant la fermeture d'une synagogue illégale, le président du Conseil d'organisations hassidiques d'Outremont (COHO) n'y voit toujours que l'œuvre diabolique d'un seul empêcheur de prier en rond. Nous serions 20 000 à contester sa mauvaise foi qu'il chercherait encore à jeter le blâme sur un seul individu. C'est tellement plus facile à combattre et combien plus rassurant.
De grâce, Marie, Louis, Michael, Max, Mayer, Moshe et tous ceux qui l'aiment, changez-lui sa cassette rayée. Vous lui rendrez un service qui vous sera certainement rendu au moment du Jugement dernier.
lundi 16 février 2009
LE FESTIVAL DU CROUTON PLASTIFIÉ
La semaine dernière, dans l'entrevue qu'il a accordée à L'Express d'Outremont, le conseiller Louis Moffatt se pétait les bretelles. Faut dire qu'il en a abattu du travail en trois ou quatre ans passés à la tête du Comité permanent sur les relations intercommunautaires.
Voyez un peu. Lorsque le journaliste lui demande de donner des exemples de ce qu'il a accompli avec son Comité, Moffatt ne trouve rien de mieux à présenter que le rituel de la crémation du pain. "C'est un événement public où tout le monde peut aller; juifs et non juifs", dit-il fièrement.
C'est tout ce qui lui est venue à l'esprit pour vendre les mérites et la pertinence de son comité? On ne voudrait pas faire les rabat-joie, mais c'est pic-pic comme bilan, vous ne trouvez pas?
Si vous voulez trouver un spécimen non-hassidique dans la masse des joyeux fêtards qui se sont réunis le 18 avril 2008, sortez vos microscopes. On les cherche encore.
Me semble de voir nos petites familles arméniennes, maronites, grecques, italiennes, chinoises et francophones se "greyer de botterleaux" et s'en aller gaiement faire une sortie au dépotoir municipal. Félicitation pour votre beau programme, Louis! Ça c'est définitivement voué à rapprocher les communautés d'Outremont.
Chevauchant les sapins rouillés du dernier Noël, les sacs Glad éventrés, les vieux rouleaux de tapis maculés de boue, les carcasses de pneus usés à la fesse et les restes de gyproc bouffi, tout ce beau monde se réunirait autour d'un bout de tuyau centenaire exhumé des entrailles de l'avenue Bernard. On y ferait un espèce de feu de la Saint-Jean que nos concitoyens hassidim alimenteraient en lançant des croutons de pain emballés dans des sacs de plastique de chez Benty's. À côté de ça, c'est sûr, le Festival mondial de folklore de Drummondville a des croutes à manger s'il ne veut pas se faire damer le pion par Outremont.
Qu'attendent Moffatt et le conseil d'arrondissement uni sous la bannière de l'UCIM pour réclamer une place de choix dans la prochaine édition du Guide Michelin? Outremontais de bonne volonté, avouez que vous brûlez d'envie d'entrer dans la ronde et de danser au milieu de ce décor de rêve.
Voyez un peu. Lorsque le journaliste lui demande de donner des exemples de ce qu'il a accompli avec son Comité, Moffatt ne trouve rien de mieux à présenter que le rituel de la crémation du pain. "C'est un événement public où tout le monde peut aller; juifs et non juifs", dit-il fièrement.
C'est tout ce qui lui est venue à l'esprit pour vendre les mérites et la pertinence de son comité? On ne voudrait pas faire les rabat-joie, mais c'est pic-pic comme bilan, vous ne trouvez pas?
Si vous voulez trouver un spécimen non-hassidique dans la masse des joyeux fêtards qui se sont réunis le 18 avril 2008, sortez vos microscopes. On les cherche encore.
Me semble de voir nos petites familles arméniennes, maronites, grecques, italiennes, chinoises et francophones se "greyer de botterleaux" et s'en aller gaiement faire une sortie au dépotoir municipal. Félicitation pour votre beau programme, Louis! Ça c'est définitivement voué à rapprocher les communautés d'Outremont.
Chevauchant les sapins rouillés du dernier Noël, les sacs Glad éventrés, les vieux rouleaux de tapis maculés de boue, les carcasses de pneus usés à la fesse et les restes de gyproc bouffi, tout ce beau monde se réunirait autour d'un bout de tuyau centenaire exhumé des entrailles de l'avenue Bernard. On y ferait un espèce de feu de la Saint-Jean que nos concitoyens hassidim alimenteraient en lançant des croutons de pain emballés dans des sacs de plastique de chez Benty's. À côté de ça, c'est sûr, le Festival mondial de folklore de Drummondville a des croutes à manger s'il ne veut pas se faire damer le pion par Outremont.
Qu'attendent Moffatt et le conseil d'arrondissement uni sous la bannière de l'UCIM pour réclamer une place de choix dans la prochaine édition du Guide Michelin? Outremontais de bonne volonté, avouez que vous brûlez d'envie d'entrer dans la ronde et de danser au milieu de ce décor de rêve.
mercredi 11 février 2009
LES LUNDIS DE LA MATRAQUE
Au cours des deux dernières assemblées du conseil (janvier et février 2009), la mairesse d'Outremont a manifestement perdu tout sens de la mesure. À CINQ reprises, Marie Cinq-Mars a réclamé l'intervention de ses agents de la Sécurité publique pour renvoyer s'asseoir ou bouter hors de la salle du conseil autant de citoyens qui avaient pris leur tour au micro. Même Stéphane Harbour, son prédécesseur déchu, n'était jamais descendu si bas pour bâillonner les citoyens.
Un citoyen présent à la séance du conseil a immortalisé l'instant où un agent de la Sécurité publique exécutait l'ordre d'expulsion abusif lancé par la mairesse d'Outremont.
Pourtant, les résidents sur place ne s'étaient pas adonnés à une séance du lancer du soulier contre l'autorité en place, pas plus qu'ils n'avaient usé d'un langage ordurier ou obscène. Ce fut la présidente de l'assemblée elle-même qui, moutarde au nez, a lancé les hostilités en insultant tout d'abord un membre du parti Vision Montréal venu au micro au début de la première période de questions."Je suis tannée des mensonges qui passent partout", tonna-t-elle.
Était-ce bien la même femme qui, cinq minutes plus tôt, avait récité son oraison laïque, implorant qu'il lui soit donné de ne désirer que ce qui est juste, d'agir avec prudence et de fonder ses décisions sur un savoir éclairé?
Ne venait-elle pas aussi de nous rappeler que les débats entre les membres du conseil et les citoyens étaient prohibés?
Je laisserai aux autres intervenants pris à partie le soin de se défendre eux-mêmes. Pour ma part, je me dois de dénoncer le comportement hystérique et les accusations fallacieuses de la présidence de cette assemblée à mon endroit. Ses grossières allégations sans fondement n'avaient pour but que de me discréditer et de salir ma réputation (lire la chronique du 29 janvier du site Outremont autrement)
Rétablissons les faits. C'est pendant que le conseiller Louis Moffat tentait de se dépêtrer d'une question que je lui posais que Mme Cinq-Mars a choisi de s'auto dégoupiller en m'accusant d'avoir menti sur deux faits qui, de surcroît, n'avaient aucun lien avec la question que j'avais amené devant le conseil.
Marie Cinq-Mars m'a d'abord accusé d'avoir dit qu'un autobus intercité illégalement stationné sur la rue Champagneur, le 14 novembre 2008, n'avait pas reçu de contravention. Or il s'avère que je n'ai jamais dit ou écrit une telle chose.
Pour vous en convaincre, retournez lire notre chronique du 11 janvier 2009 à propos du sondage réalisé par les élus d'Outremont sur l'inversion d'une portion de l'avenue Champagneur. Dans son emportement, la mairesse a versé dans la grossière calomnie.
Contrairement à ce qu'elle a colporté, ce n'était pas moi qui avait soulevé cette question lors de l'assemblée du conseil de janvier 2009. De mémoire, c'était plutôt un jeune père de famille habitant sur ce tronçon de l'avenue Champagneur qui en avait fait allusion.
Poursuivant sa charge hargneuse, la mairesse m'a aussi accusé d'avoir faussement rapporté sur mon blogue qu'il arrivait à l'arrondissement de recourir à des interprètes pour envoyer des documents traduits en yiddish aux membres de la communauté hassidique. Pourtant, si vous réécoutez bien les propos qu'elle a prononcés le 27 octobre 2008, lors de la séance du conseil de la ville centre, Mme Cinq-Mars a dit textuellement, et je cite: "On a des fois des communications qui leur (les hassidim) sont envoyés dans leur langue avec un interprète". Éclairez-nous, Mme Cinq-Mars. Quelle est la langue des hassidim d'Outremont si ce n'est le yiddish? Peut-être soutiendrez-vous que vous vous êtes très mal exprimée. Ayez au moins la décence de ne pas en blâmer vos concitoyens attentifs.
Quant à votre menace de recourir à des moyens légaux contre les gens qui font des allégations, comme vous vous en êtes confiée aux journalistes présents dans la salle, nous vous invitons à y penser à deux fois. Rappelez-vous que châtiment bien ordonné commence par soi-même.
Le 2 février dernier, le poste que vous occupez ne vous dispensait pas de la probité, de l'intégrité et du décorum que vous exigez de vos "sujets". Et puis, de grâce... à l'avenir, épargnez-nous vos parodies de justice expéditive à la chinoise. C'est la dernière chose dont Outremont a besoin en cette année d'élection.
Un citoyen présent à la séance du conseil a immortalisé l'instant où un agent de la Sécurité publique exécutait l'ordre d'expulsion abusif lancé par la mairesse d'Outremont.
Pourtant, les résidents sur place ne s'étaient pas adonnés à une séance du lancer du soulier contre l'autorité en place, pas plus qu'ils n'avaient usé d'un langage ordurier ou obscène. Ce fut la présidente de l'assemblée elle-même qui, moutarde au nez, a lancé les hostilités en insultant tout d'abord un membre du parti Vision Montréal venu au micro au début de la première période de questions."Je suis tannée des mensonges qui passent partout", tonna-t-elle.
Était-ce bien la même femme qui, cinq minutes plus tôt, avait récité son oraison laïque, implorant qu'il lui soit donné de ne désirer que ce qui est juste, d'agir avec prudence et de fonder ses décisions sur un savoir éclairé?
Ne venait-elle pas aussi de nous rappeler que les débats entre les membres du conseil et les citoyens étaient prohibés?
Je laisserai aux autres intervenants pris à partie le soin de se défendre eux-mêmes. Pour ma part, je me dois de dénoncer le comportement hystérique et les accusations fallacieuses de la présidence de cette assemblée à mon endroit. Ses grossières allégations sans fondement n'avaient pour but que de me discréditer et de salir ma réputation (lire la chronique du 29 janvier du site Outremont autrement)
Rétablissons les faits. C'est pendant que le conseiller Louis Moffat tentait de se dépêtrer d'une question que je lui posais que Mme Cinq-Mars a choisi de s'auto dégoupiller en m'accusant d'avoir menti sur deux faits qui, de surcroît, n'avaient aucun lien avec la question que j'avais amené devant le conseil.
Marie Cinq-Mars m'a d'abord accusé d'avoir dit qu'un autobus intercité illégalement stationné sur la rue Champagneur, le 14 novembre 2008, n'avait pas reçu de contravention. Or il s'avère que je n'ai jamais dit ou écrit une telle chose.
Pour vous en convaincre, retournez lire notre chronique du 11 janvier 2009 à propos du sondage réalisé par les élus d'Outremont sur l'inversion d'une portion de l'avenue Champagneur. Dans son emportement, la mairesse a versé dans la grossière calomnie.
Contrairement à ce qu'elle a colporté, ce n'était pas moi qui avait soulevé cette question lors de l'assemblée du conseil de janvier 2009. De mémoire, c'était plutôt un jeune père de famille habitant sur ce tronçon de l'avenue Champagneur qui en avait fait allusion.
Poursuivant sa charge hargneuse, la mairesse m'a aussi accusé d'avoir faussement rapporté sur mon blogue qu'il arrivait à l'arrondissement de recourir à des interprètes pour envoyer des documents traduits en yiddish aux membres de la communauté hassidique. Pourtant, si vous réécoutez bien les propos qu'elle a prononcés le 27 octobre 2008, lors de la séance du conseil de la ville centre, Mme Cinq-Mars a dit textuellement, et je cite: "On a des fois des communications qui leur (les hassidim) sont envoyés dans leur langue avec un interprète". Éclairez-nous, Mme Cinq-Mars. Quelle est la langue des hassidim d'Outremont si ce n'est le yiddish? Peut-être soutiendrez-vous que vous vous êtes très mal exprimée. Ayez au moins la décence de ne pas en blâmer vos concitoyens attentifs.
Quant à votre menace de recourir à des moyens légaux contre les gens qui font des allégations, comme vous vous en êtes confiée aux journalistes présents dans la salle, nous vous invitons à y penser à deux fois. Rappelez-vous que châtiment bien ordonné commence par soi-même.
Le 2 février dernier, le poste que vous occupez ne vous dispensait pas de la probité, de l'intégrité et du décorum que vous exigez de vos "sujets". Et puis, de grâce... à l'avenir, épargnez-nous vos parodies de justice expéditive à la chinoise. C'est la dernière chose dont Outremont a besoin en cette année d'élection.
mercredi 4 février 2009
LE BLOC HASSIDIQUE
Vous avez lu la chronique de Gil Courtemanche publiée dans Le Devoir de samedi dernier? Ça s'intitule La médiocrité. Le journaliste dénonce les considérations bassement électoralistes qui ont amené le gouvernement Harper à accoucher de son dernier budget. Courtemanche déplore le fait que ledit budget n'est rien d'autre qu'un exercice comptable destiné à gagner les votes nécessaires à sa survie politique.
Cette médiocrité dont parle le chroniqueur ne se limite pas à la politique fédérale. Elle dégouline par gravité au niveau provincial pour se répandre jusqu'au petit monde municipal.
Quelques temps après notre passage à la commission Bouchard-Taylor, un conseiller du ministre libéral Raymond Bachand nous avait rencontrés dans un café d'Outremont. Il minimisait le poids de la représentation hassidique dans le cadre d'une élection provinciale. "Les gens en font tout un plat, disait-il, mais ils ne sont guère plus de 2 000 à voter dans la circonscription d'Outremont".
Présenté ainsi, c'est vrai que cela ne semble pas peser très lourd dans la balance démocratique. Mais dans le contexte où à peine 57,3% des 40 498 citoyens inscrits sur la liste électorale se sont prévalu de leur droit de vote à la dernière élection provinciale, 2 000 ultra religieux qui tracent leur croix à l'unisson selon les directives de leur rabbin et de quelques dirigeants de la secte, cela constitue un bloc sur lequel les politiciens ne relèvent pas le nez, bien au contraire.
Pour vous en convaincre, jetez donc un coup d'œil au cliché qui a immortalisé la soirée électorale du 8 décembre 2008 (le Point d'Outremont). Qui voit-on célébrer aux côtés de Raymond Bachand? Nul autre que le président de la Coalition des organismes hassidiques d'Outremont (COHO), le Satmar Alex Werzberger. Il est accompagné de Mayer Feig (derrière le ministre), l'ultra orthodoxe Bobov qui administre le Jewish orthodox community council (JOCC) avec nul autre que le puissant et célèbre Michael Rosenberg, président de l'empire immobilier Rosdev. Flanqué d'une telle garde rapprochée, le ministre ne peut être qu'entre bonnes mains!
Ci-contre, une page du News Flash distribué de porte à porte à Outremont. Ilrend ici hommage à Mayer (Meir) Feig, émissaire diplomatique émérite de la communauté hassidique auprès de l'hôtel de ville d'Outremont. Rappelons que M. Feig a été l'organisateur du très controversé voyage des autorités municipales outremontaises dans les enclaves hassidiques de New York, à l'été 2005. Il fraye aussi dans l'entourage de Steven Harper (cliquer ici pour voir une autre photo)
Au niveau municipal, la pression du bloc hassidique se fait sentir de façon nettement plus aigüe. Imaginez. Lors de la dernière élection partielle de décembre 2007, à peine 4 425 électeurs outremontais inscrits se sont prévalus de leur droit de vote. C'est un taux de participation d'à peine 28,77%. Face à un tel scénario, quelques 2000 religieux intégristes qui ne reculent devant aucune tempête hivernale (fût-elle un déluge de neige, un verglas apocalyptique ou autre), cela ne représente plus une simple balance du pouvoir, mais bien plutôt une quasi majorité. Forts d'environ 45% des votes exprimés, les dirigeants ultra orthodoxes ne demandent pas de faveurs. Ils dictent leurs exigences. Et, de toute évidence, il n'y a pas de Choquette, d'Unterberg, de Harbour, de Cinq-Mars ou de Tremblay qui sache résister et se tenir debout face à cette vague théocratique qui, si on se fie à leurs projections démographiques, s'apprête à devenir rien de moins qu'un tsunami.
Qui doit-on blâmer pour ce foutoir urbain? Les hassidim? Mais non, chers citoyens, mais non! Eux ne font que profiter de la situation qui se présente à eux.
Mais si ce ne sont pas les ultra orthodoxes qu'il faut pointer du doigt, qui alors? Nos élus qui veulent s'accrocher au pouvoir? Là, vous commencez sérieusement à brûler.
Écoutez. Ne le répétez pas trop fort mais, entre nous, les vrais responsables de la triste situation qui règne dans nos arrondissements c'est... NOUS! Nous qui restons assis sur notre steak et qui négligeons, par cynisme, défaitisme, je-m'en-foutisme, nombrilisme ou enfant-gâtisme, d'exercer notre droit de vote, ce levier formidable qui, pour paraphraser un Archimède un peu fleur bleue, pourrait nous permettre de soulever nos aspirations jusqu'à la lune.
Si nous ne réagissons pas, les spectateurs qui, de là-haut, nous regarderont nous avachir pour de bon n'auront qu'un seul commentaire à nous faire: "Votre performance a été médiocre, alors... bien fait pour vous!"
Cette médiocrité dont parle le chroniqueur ne se limite pas à la politique fédérale. Elle dégouline par gravité au niveau provincial pour se répandre jusqu'au petit monde municipal.
Quelques temps après notre passage à la commission Bouchard-Taylor, un conseiller du ministre libéral Raymond Bachand nous avait rencontrés dans un café d'Outremont. Il minimisait le poids de la représentation hassidique dans le cadre d'une élection provinciale. "Les gens en font tout un plat, disait-il, mais ils ne sont guère plus de 2 000 à voter dans la circonscription d'Outremont".
Présenté ainsi, c'est vrai que cela ne semble pas peser très lourd dans la balance démocratique. Mais dans le contexte où à peine 57,3% des 40 498 citoyens inscrits sur la liste électorale se sont prévalu de leur droit de vote à la dernière élection provinciale, 2 000 ultra religieux qui tracent leur croix à l'unisson selon les directives de leur rabbin et de quelques dirigeants de la secte, cela constitue un bloc sur lequel les politiciens ne relèvent pas le nez, bien au contraire.
Pour vous en convaincre, jetez donc un coup d'œil au cliché qui a immortalisé la soirée électorale du 8 décembre 2008 (le Point d'Outremont). Qui voit-on célébrer aux côtés de Raymond Bachand? Nul autre que le président de la Coalition des organismes hassidiques d'Outremont (COHO), le Satmar Alex Werzberger. Il est accompagné de Mayer Feig (derrière le ministre), l'ultra orthodoxe Bobov qui administre le Jewish orthodox community council (JOCC) avec nul autre que le puissant et célèbre Michael Rosenberg, président de l'empire immobilier Rosdev. Flanqué d'une telle garde rapprochée, le ministre ne peut être qu'entre bonnes mains!
Ci-contre, une page du News Flash distribué de porte à porte à Outremont. Ilrend ici hommage à Mayer (Meir) Feig, émissaire diplomatique émérite de la communauté hassidique auprès de l'hôtel de ville d'Outremont. Rappelons que M. Feig a été l'organisateur du très controversé voyage des autorités municipales outremontaises dans les enclaves hassidiques de New York, à l'été 2005. Il fraye aussi dans l'entourage de Steven Harper (cliquer ici pour voir une autre photo)
Au niveau municipal, la pression du bloc hassidique se fait sentir de façon nettement plus aigüe. Imaginez. Lors de la dernière élection partielle de décembre 2007, à peine 4 425 électeurs outremontais inscrits se sont prévalus de leur droit de vote. C'est un taux de participation d'à peine 28,77%. Face à un tel scénario, quelques 2000 religieux intégristes qui ne reculent devant aucune tempête hivernale (fût-elle un déluge de neige, un verglas apocalyptique ou autre), cela ne représente plus une simple balance du pouvoir, mais bien plutôt une quasi majorité. Forts d'environ 45% des votes exprimés, les dirigeants ultra orthodoxes ne demandent pas de faveurs. Ils dictent leurs exigences. Et, de toute évidence, il n'y a pas de Choquette, d'Unterberg, de Harbour, de Cinq-Mars ou de Tremblay qui sache résister et se tenir debout face à cette vague théocratique qui, si on se fie à leurs projections démographiques, s'apprête à devenir rien de moins qu'un tsunami.
Qui doit-on blâmer pour ce foutoir urbain? Les hassidim? Mais non, chers citoyens, mais non! Eux ne font que profiter de la situation qui se présente à eux.
Mais si ce ne sont pas les ultra orthodoxes qu'il faut pointer du doigt, qui alors? Nos élus qui veulent s'accrocher au pouvoir? Là, vous commencez sérieusement à brûler.
Écoutez. Ne le répétez pas trop fort mais, entre nous, les vrais responsables de la triste situation qui règne dans nos arrondissements c'est... NOUS! Nous qui restons assis sur notre steak et qui négligeons, par cynisme, défaitisme, je-m'en-foutisme, nombrilisme ou enfant-gâtisme, d'exercer notre droit de vote, ce levier formidable qui, pour paraphraser un Archimède un peu fleur bleue, pourrait nous permettre de soulever nos aspirations jusqu'à la lune.
Si nous ne réagissons pas, les spectateurs qui, de là-haut, nous regarderont nous avachir pour de bon n'auront qu'un seul commentaire à nous faire: "Votre performance a été médiocre, alors... bien fait pour vous!"
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