En cette année électorale, Tomlinson met le paquet. Allez hop! Plus d’un demi-million de dollars en deniers publics pour une placette devant la future synagogue que Philipe et Michael Rosenberg nous ont enfoncés dans la gorge malgré un résultat référendaire très clair. Un autre extravagant 200 000$ a fui de notre besace pour la piétonnisation temporaire d’un tronçon de l’avenue Bernard. C’est sans parler des idées de grandeur du maire pour nos parcs que l’administration ne parvient même pas à garder minimalement propres malgré ses poubelles électroniques à 12 000$ pièce!
À ces dépenses somptuaires, il faut ajouter sa fameuse Table de concertation pour améliorer le bon voisinage. On n’a pas fini d’entendre parler de son projet «ancré dans le dialogue». Le hic, c’est qu’après deux grosses années de travail pour la constituer, aucune des rencontres qui devaient commencer en mai 2021 n’a encore été tenue. Alors que les journées d’été raccourcissent, la sélection des six à huit happy few hassidiques et non hassidiques qui siégeront à la Table n’a toujours pas été annoncée.
Il semble qu’à quelques mois des élections, il soit plus payant et moins risqué de lancer l’argent par les fenêtres que d’ouvrir le panier de crabes que constitue la question du bon voisinage. Et cela, même si Tomlinson a claironné haut et fort avoir déjà «mis fin au conflit qui perdurait».
Rendons tout de même à Narcisse ce qui est à Narcisse. Philipe n’a ménagé ni ses énergies ni les moyens pour mener à bien l’exercice. En plus d’injecter près de 75 000 $ dans l’aventure, notre maire avait pris grand soin de s’introniser président du Comité de bon voisinage, ce qui lui permettait de tamiser les candidatures à sa satisfaction politique.
Soyons clairs. Ce n’est pas tout à fait lui qui a dicté la finalité de l’exercice. Rappelons-nous qu’en juillet 2020, il avait dû organiser une rencontre avec les leaders hassidiques pour leur soumettre un plan stratégique et obtenir leur indispensable imprimatur.
Les discussions ont dû être productives puisque Max Lieberman, membre en règle du conseil exécutif de Projet Montréal/Outremont, sautait de joie lors de l’annonce officielle. Entre-temps, la population de l’arrondissement a dû se contenter d’une pénible soirée virtuelle dans le cadre d’une séance Zoom, le 11 mai dernier.
En dépit de ce noyautage peu subtil pour déterminer qui ferait ultimement partie de cette illustre table de sages, Tomlinson a choisi (ou s’est fait dicter?) une stratégie ceinture et bretelles.
Dans son communiqué du 27 avril 2021, le maire a indiqué que la sélection des membres de la Table de concertation sera effectuée par un comité de sélection neutre. Euhhh! On s’étonne. D’autant plus que sur le site de l’arrondissement, il est écrit noir sur blanc que c’est le Comité bon voisinage qui a le mandat de désigner les membres qui siégeront à cette Table. Cou’donc! Un gars a le droit de défaire son château de sable.
Finalement, ce seront trois personnes qui auront la tâche de séparer le bon grain de l’ivraie. Trois individus dont Tomlinson refuse de divulguer les noms. Dire qu’à la séance du conseil de mars 2020, le maire nous promettait «un processus transparent et public ». Malgré les nombreuses cachoteries qui lui ont pété au visage au cours de son mandat, Philipe n’a jamais été foutu de comprendre que l’opacité est rarement une bonne option. En matière de communications, c’est absolument lamentable.
Incapable d’expliquer à une intervenante les motifs de la non-divulgation de l’identité du jury, l’animatrice de cette séance Zoom du 11 mai 2021 a été secourue par Philipe Tomlinson (voir l'extrait vidéo à 21 m 15 s). «L’idée derrière ça, dit-il, était d’assurer une certaine anonymité (sic) aux gens qui vont sélectionner les participants. Ce sont de simples citoyens.»
En dépit de ce noyautage peu subtil pour déterminer qui ferait ultimement partie de cette illustre table de sages, Tomlinson a choisi (ou s’est fait dicter?) une stratégie ceinture et bretelles.
Dans son communiqué du 27 avril 2021, le maire a indiqué que la sélection des membres de la Table de concertation sera effectuée par un comité de sélection neutre. Euhhh! On s’étonne. D’autant plus que sur le site de l’arrondissement, il est écrit noir sur blanc que c’est le Comité bon voisinage qui a le mandat de désigner les membres qui siégeront à cette Table. Cou’donc! Un gars a le droit de défaire son château de sable.
Finalement, ce seront trois personnes qui auront la tâche de séparer le bon grain de l’ivraie. Trois individus dont Tomlinson refuse de divulguer les noms. Dire qu’à la séance du conseil de mars 2020, le maire nous promettait «un processus transparent et public ». Malgré les nombreuses cachoteries qui lui ont pété au visage au cours de son mandat, Philipe n’a jamais été foutu de comprendre que l’opacité est rarement une bonne option. En matière de communications, c’est absolument lamentable.
Incapable d’expliquer à une intervenante les motifs de la non-divulgation de l’identité du jury, l’animatrice de cette séance Zoom du 11 mai 2021 a été secourue par Philipe Tomlinson (voir l'extrait vidéo à 21 m 15 s). «L’idée derrière ça, dit-il, était d’assurer une certaine anonymité (sic) aux gens qui vont sélectionner les participants. Ce sont de simples citoyens.»
De simples citoyens, vraiment? Le problème, M’sieur le Maire, c’est que nous connaissons déjà l’identité de ces deux illustres citoyens fantômes. Puisque Jacques Bénard fait officiellement partie du Comité Bon Voisinage, nous nous attarderons simplement à cet autre quidam «ben ordinaire». Il s’agit (roulement de tambour!) de Shrage, alias Sam Muller.
Schrage Muller a la méchante tendance à dramatiser. Pensons à cette «monstrueuse (outrageous) attaque au goudron» dont auraient été victimes des enfants hassidiques aux mains de cols bleus. * Kapparot est la cérémonie d'expiation qui s’accomplit en faisant tourner un poulet trois fois au-dessus de sa tête en récitant des prières qui précèdent la mise à mort de l'animal. |
Muller est le lobbyiste stagiaire que Max Lieberman et Mayer Feig ont patiemment initié et entraîné à l’art de la duplicité, de la victimisation, de la désinformation et de la pression politico-religieuse. Et croyez-nous, au cours des dernières années, le bon Schrage a bien appris.
La chose la plus digne de mention dans les nobles activités charitables de Muller demeure très certainement son activisme pour faire libérer deux des pires truands hassidiques des États-Unis. Remarquez qu'il est de son devoir religieux de tout mettre en œuvre pour faire libérer tout juif qui serait détenu par des Gentils (non-juifs). C'est ce qu'on appelle faire son Pidyon Shvuyim.
Sam n'a pas choisi n'importe qui pour accomplir ses bonnes actions. Comme son pote Mayer Feig, il a milité pour faire libérer Sholom Rubashkin, le «vibrant pilier» d'une communauté ultraorthodoxe des États-Unis tombé en disgrâce après avoir été déclaré coupable de 86 chefs d'accusation de fraude pour des dizaines de millions de dollars et condamné à 27 ans de prison. Et c’est sans parler des procès de Rubashkin pour la maltraitance des animaux de ses abattoirs cachers de Postville (Iowa) et de ses abus à l'égard de ses employés.
Muller et ses potes sont allés jusqu'à soutenir auprès de Donald Trump la demande de libération de Rubashkin qui les a exaucés!
Sur sa page Facebook, Shrage Muller a milité pour la libération de Mordecai Samet et Sholom Rubashkin, deux des pires escrocs mafieux hassidiques. Noble cause, s'il en est! |
La deuxième bonne action de Shrage a été de réclamer la libération du rabbin Mordechai Samet, un chef mafieux hassidique new-yorkais condamné pour une escroquerie de plus de 4 millions $ US.
Pour réaliser ses exploits, Samet avait, entre autres, obtenu la complicité d’Hersber Hirsch qui a, lui, écopé de 30 mois de prison pour complot de blanchiment d'argent, racket et fraude postale. De retour à Outremont, Hersber Hirsch est aujourd’hui un proche allié de Muller et des autres ténors lobbyistes hassidiques de notre bel arrondissement.
Schrage Muller a aussi pour mission de débusquer les incidents haineux qui secoueraient la communauté hassidique d'Outremont. Pensons, par exemple, à cette «monstrueuse (outrageous) attaque au goudron» dont auraient été victimes des enfants hassidiques aux mains de cols bleus réparant un tronçon de chaussée au coin des rues Durocher et Lajoie.
Insatisfait des conclusions du SPVM qui rappelle que les enquêtes sont menées sur la base de faits et non en fonction d’un groupe d’appartenance, Muller s’est lancé dans un ridicule remake des Enquêtes Jobidon. Il faut le voir mener l’interrogatoire qu’il fait subir à l’une des jeunes victimes qui semble davantage traumatisée par l’enquêteur maison que par les gouttelettes de goudron qui maculent son gyropode électrique exhibé comme pièce à conviction sur la table de salle à manger.
Cliquer ici pour entendre l'interrogatoire de notre ami Sam. |
Il n'est pas superflu de mentionner que, comme Mindy Pollak, Muller est membre de la secte Viznitz. Mais contrairement à la conseillère de Projet Montréal, Schrage ne comprend pratiquement pas un mot de français. Nous essayons de l'imaginer en train d’essayer de déchiffrer les lettres d’intention rédigées en français par ceux et celles qui ont posé leur candidature pour la Table de concertation. C'est la tour de Babel érigée en plein coeur de notre arrondissement!
Mais si on s’en tient à l’explication de l’animatrice de la séance Zoom, le jeune lobbyiste a été choisi «en fonction de [sa] capacité à amener un regard neutre sur les candidatures requises». Vu sous cet angle, on peut être rassuré. Ce pauvre Schrage sera non seulement neutre, mais complètement largué!
Terminons en laissant un citoyen qui s'est exprimé sur la question dans une lettre des lecteurs :
«La position exprimée par le projet... manifeste soit de l'ignorance, soit une manœuvre politique à peine camouflée. Je crains fort que cette Table de concertation ne soit qu'une façon de préparer le terrain en faveur de toutes sortes d’accommodements imminents déjà consentis en coulisse pour des raisons plus électorales que de bon voisinage.»
Comment dire mieux?