C'est Franco Nuovo qui a piqué notre curiosité, ce matin. L'animateur de la première chaîne de Radio-Canada invitait les auditeurs à aller jeter un coup d'œil à la photo impayable qui illustrait les pages quatre et cinq du Devoir. On y découvrait un juif hassidique immortalisé lors du défilé de la Saint-Jean.
Imaginez. Hier, c'est par centaines de milliers que les Québécois ont célébré leur Fête nationale dans les rues et les parcs de la métropole. Perdu au milieu de cette marée humaine, un seul et unique membre de la communauté hassidique. Et par le plus grand des «hasards», qui c'est que l'on retrouve sur la photo qui déborde sur deux pages dans Le Devoir ? Ben! oui. Notre ami Max Lieberman. Il ne l'a pas fait exprès, juré craché!
Dans un stade olympique rempli à pleine capacité, il y a un
personnage qui ne passe pas inaperçu. C'est Youppie! À la Fête nationale
de 2009, il semble bien que la mascotte des célébrations ait été Max
Lieberman!
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Où qu'il se trouve, Max a beau vouloir passer incognito dans la foule compacte, il semble être un véritable aimant à caméras. D'ailleurs dans une chronique publiée le 20 février 2009 dans le journal Le Point d'Outremont, Max Lieberman le disait lui-même: «Dans la vie, rien ne fait qu'arriver.» Cette fois encore, il faut lui donner raison. Le destin le talonne de près.
Qui est Max Lieberman? Un porte-parole vedette de la communauté hassidique. Depuis la commission Bouchard-Taylor, si vous avez été quelque peu attentif, vous l'aurez fréquemment vu et entendu dans divers médias québécois.
Max Lieberman, le 27 juin 2008, dans un reportage de la télé de Radio-Canada sur la controverse à propos de la clôture de l'hôtel Miramont de Saint-Adolphe d'Howard |
Lieberman siège au comité Sécurité publique et stationnement aux côtés de la mairesse Cinq-Mars. Il est administrateur du Hatzoloh, un service non officiel de premiers soins destinés exclusivement à la communauté juive. Max Lieberman s'exprime aussi au nom du (JOCC) dont deux des administrateurs sont nuls autres que Mayer Feig et le célébrissime Michael Rosenberg. C'est donc tout sauf un hasard s'il s'est retrouvé devant l'objectif du photographe du Devoir.
Par les temps qui courent, la secte hassidique a plutôt mauvaise presse. Les synagogues illégales, les écoles illégales, les autobus illégaux, les passe-droits en matière de stationnement, les confrontations avec les inspecteurs municipaux, les bravades aux ordres des autorités municipales et on en passe. Une campagne de relation publique s'imposait.Une fois de plus, les dirigeants intégristes d'Outremont ont fait la preuve qu'ils sont absolument imbattables quand vient le temps de mousser leur image. Cette fois-ci, ils ont saisi l'occasion de la Fête nationale pour redorer un tant soit peu leur blason.
Afin de faire croire à la société qui les accueille que la communauté ultra-orthodoxe souhaite de tout cœur entrer dans le set carré et «s'intégrer», les dirigeants n'ont eu qu'à agiter leur mascotte devant les caméras. Le subterfuge a fonctionné à merveille.
Grâce à la seule image de Max, les lecteurs du quotidien ont pu croire que la théocratie hassidique commençait à donner des signes d'ouverture sur le monde démocratique. Or ce n'était que poudre aux yeux. Grâce au subterfuge, l'objectif des Max, Mayer et Michael a été atteint. Ils ont pu se régaler en lisant la légende suivante sous la photo de Max:
«Que ce soit au défilé ou dans les fêtes de quartier, la Fête nationale prenait tout son sens en voyant des gens d'origines diverses se réunir autour du drapeau national.»
Une pub gratuite! Un exercice de relations publiques qui valait son pesant d'or. Tout ça, sans que le photographe et le journal aient même eu conscience de la petite vite qu'ils venaient de se faire passer. Nos amis doivent rire dans leur barbe.
Même dans
leur fief d'Outremont, les hassidim ont brillé par leur absence. Il y avait
Maé, Jules et Carlos, mais Orit, Shlomo et Noam n'étaient pas de la Fête des Québécois.
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Max Lieberman lors de la séance du conseil d'arrondissement d'Outremont de février 2009 |
Pas la moindre frisette de peots (boudins), pas l'ombre d'une kippa n'est apparue de toute la journée. Même la musique klezmer n'aura réussi à les appâter. C'était business as usual. Les enfants à l'école, les femmes à la maison et les hommes à la synagogue ou au boulot. Pourtant, notre bonne mairesse était sur place avec Claude Piquette et l'ineffable Louis Moffatt, le formidable président du comité sur les relations intercommunautaires auquel siège Michael Rosenberg.
Après des années de «dévouement» et «d'efforts acharnés», Moffatt ne sera même pas parvenu à convaincre ses protégés hassidiques de festoyer ne serait-ce qu'une heure ou deux dans l'année avec leurs voisins goys.
Pourtant, la veille (23 juin 2009), des citoyens ont bel et bien vu Max Lieberman et Mayer Feig (qui n'habite même pas Outremont!) s'engouffrer dans l'hôtel de ville de l'arrondissement d'Outremont par la porte d'en arrière, mallette à la main. Il était passé 17h.
Pour les citoyens ordinaires que nous sommes, les bureaux ferment dès 16h30, mais pour les dirigeants de la secte, la porte des élus est toujours grande ouverte et sur la carpette d'entrée on y lit probablement ברוך הבא (Bienvenue).
Dire qu'on a pensé pendant un moment qu'ils s'affairaient aux derniers préparatifs de la fête avec la mairesse et ses bons conseillers d'Union Montréal. Ils nous ont bien eu toute la gang! Chapeau (ou kippa?), messieurs!