Ces derniers jours, la désinformation a atteint des sommets inégalés à propos de l'enjeu du référendum qui se déroulera dimanche (19 juin) à la bibliothèque du Mile-End (5434, avenue du Parc, entre 10h et 20h). Même dans La Presse de ce matin, on nous parle d' un agrandissement de 10 mètres carrés (100 pieds carrés)! On rêve. Pousse, mais pousse égal, Leila.
Afin de vous permettre de voter en toute connaissance de cause, dimanche, voici HUIT QUESTIONS/RÉPONSES qui coupent court à la désinformation véhiculée par les dirigeants hassidiques... et leurs nouveaux amis.
Q 1 : Les travaux envisagés à la synagogue du 5363 Hutchison représentent-ils un projet de rénovation ou d'agrandissement?
R : Contrairement à ce que les dirigeants de la synagogue ont affirmé, il s’agit d’un projet d'agrandissement. S'il s'agissait d'une simple rénovation, le projet n'aurait jamais été soumis à un processus référendaire. Seuls les travaux d'agrandissement qui dérogent au zonage sont sujets à un processus référendaire.
Q 2 : Est-ce vrai que le projet ne prévoit qu'un agrandissement de seulement « 10 pieds »?
R : FAUX. Le 29 avril 2010, les autorités municipales ont présenté les plans officiels pour un agrandissement de 700 pi2. C’est l’équivalent d’un confortable 5½! Récemment, les élus ont évoqué un agrandissement « d'environ » 450 pi2. Mais jamais les autorités municipales n'ont été présentés de tels plans aux citoyens. Et ce n'est pas faute de l'avoir demandé aux élus.
Q 3 : Les résidents s'opposent-ils à la rénovation de la synagogue?
R : NON. Les résidents y sont tout à fait favorables. Les résidents s'opposent uniquement à son agrandissement puisqu'il qui va à l'encontre du zonage strictement résidentiel en vigueur.
Q 4 : Les résidents contestent-ils les droits acquis de la synagogue?
R : NON. Personne n'a jamais remis en question les droits acquis de la synagogue.
Q 5 : Est-ce vrai que la contestation actuelle de cet agrandissement est le fait d'une petite poignée de citoyens?
R : FAUX. Trois conseillers municipaux sur les six élus du Plateau ont officiellement voté contre ce projet lors d'un vote tenu le 7 février 2010. Par ailleurs, le 12 avril 2011, 200 personnes se sont déplacées pour réclamer la tenue d'un référendum sur le projet.
Q 6 : Outre le fait que la synagogue soit située dans une zone strictement résidentielle, y a-t-il d'autres raisons qui incitent les résidents à refuser son agrandissement?
R : Oui, les nuisances sont nombreuses.
— Les résidents de la rue ont constaté de plus en plus d'achalandage. Après avoir raconté que la congrégation ne comptait que 30 fidèles, ses dirigeants ont parlé de 30 familles. Aujourd’hui, les élus avouent que la synagogue peut accueillir 155 personnes.
— De plus en plus de voitures se stationnent en double au milieu de la rue ou occupent les stationnements réservés aux résidents détenteurs de vignettes. Des camions de livraison y viennent charger et décharger des marchandises à toute heure.
— Sur les quelque 600 mètres de la rue Hutchison entre Fairmount et Saint-Viateur, on dénombre quatre synagogues dont trois sont en état d'illégalité totale ou partielle. L’une opère un dortoir illégal malgré l’interdiction formelle des autorités municipales. Une autre a transformé un appartement locatif en classe religieuse sous de fausses représentations. Une troisième contrevient totalement au zonage.
Q 7 : Est-ce vrai que le nombre de membres de cette communauté ne s'est pas accru depuis que la synagogue s'est installée à cet endroit comme le prétendent les dirigeants de la synagogue?
R : FAUX. Selon leurs propres statistiques de 2005, la communauté ultraorthodoxe compte en moyenne 5,6 personnes par famille. Cette même étude avance que la communauté ultraorthodoxe aura doublé d'ici 15 ans.
Q 8 : Les résidentes et résidents qui s'opposent à cet agrandissement et qui souhaitent voter NON au référendum de dimanche sont-ils intolérants?
R : Le refus de permettre l'agrandissement de ce lieu de culte sur cette rue zonée résidentielle n'a strictement rien à voir avec de l'intolérance ou un manque d'ouverture aux autres. Les résidents sont irrités par les usages illégaux, le manque de respect des règlements municipaux qu'ils constatent et par l'impuissance des autorités municipales à faire appliquer les règlements. Les citoyens souhaitent simplement préserver leur qualité de vie.
Dimanche, à la question:
«Approuvez-vous la résolution CA11 25 0055 autorisant l'agrandissement de l'immeuble situé au 5363, rue Hutchison abritant l'usage dérogatoire «lieu de culte» et ce, aux conditions énoncées à ladite résolution»
Votez NON !
-----------------------------------------------------------
Et maintenant...
La petite histoire des «Friends of Hutchison Street»
Vous connaissez Friends of Hutchison Street? Non? Ben, imaginez-vous donc que nous non plus on n’en avait jamais entendu parler! Cet obscur groupuscule issu de nulle part a soudainement jailli du sous-sol de la synagogue-taudis à la faveur de la fameuse «visite libre» du 5 juin dernier. Ce marathon de la pitié a, semble-t-il, fait saigner le cœur sensible de quelques Leila.
Cela fait trois ans que des citoyens de cette rue résidentielle se démènent pour empêcher l'agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison qui nuira à leur qualité de vie. TROIS ANS!
Elle était où, durant toutes ces années, la bouillante et sanguine Leila Marshy qui, quelques jours avant le vote référendaire, a laissé parler son cœur? C'est en visitant les urinoirs fétides qu'elle a trouvé son chemin de Damas? Le discours de victimisation des dirigeants ultraorthodoxes l'aura touchée au point de lui faire vomir ses préjugés anti-Québécois et de traiter de trous du cul (voir son commentaire sur mon blogue) intolérants, bigots, étroits d'esprit, antiethniques et anti-immigrants ceux qui n'ont pas la luette lubrifiée à la rectitude politique et qui se prévalent de leurs droits pour préserver la tranquillité de leur rue résidentielle? C'est cette même femme qui nous implore de semer des fleurs, pas des pleurs?
Cliquer ICI pour connaître le fond de la pensée de Mme Marshy qui s'est ouverte à The Gazette.
Ci-contre: Mayer Feig et sa «nouvelle amie» dans la synagogue
Pendant que nous assistions aux séances d'information publique de l'administration du maire Tremblay (7 juillet 2008) puis de l'administration de Richard Bergeron (29 avril 2010), où se planquait Leila Marshy? Elle rêvait à un séduisant «Rabbin des Bois» qui la protégerait contre les méchants francophones, les drogués et les prostituées qui, autrement, rôderaient dans sa rue résidentielle?
Pendant que nous intervenions à pratiquement toutes les assemblées du conseil d'arrondissement du Plateau et d'Outremont et que nous dénoncions le laisser-faire et l'opportunisme électoral des Richard Bergeron et Marie Cinq-Mars, que faisiez-vous les lundis soirs, Leila, Kathryn, Lynne et Andrew Gordon? Vous grattiez vos «guitars»?
Pour tout vous dire, avant la fameuse visite libre, les «Friends of Hutchison Street» n’existaient pas. C'est Mayer Feig, le dirigeant de la synagogue au centre du litige qui a «armé» à la sauvette cette petite faction de mercenaires goys. S’il le leur demandait, ses «nouveaux amis» partiraient en croisade contre une chasse aux blanchons qui n’existe plus.
Mais, celui qui se fait passer pour rabbin dans The Gazette s’est plutôt servi d’eux pour répandre des faussetés et des contrevérités sur le véritable enjeu du projet d’agrandissement. Il faut lire le dépliant qu'ils ont pondu sous la supervision de Mayer Feig. Pathétique, comme dirait Lisette. Justement, vendredi soir, des citoyens ont aperçu Mayer sortant de chez Leila. Il fallait bien qu'il lui donne ses dernières instructions avant de s'éclipser pour le shabbat!
Si vous avez des commentaires ou des suggestions à faire à Leila, écrivez-lui à ruehutchison@hotmail.com, mais, je vous en prie, soyez plus courtois qu'elle.