vendredi 4 avril 2008

JULIUS GREY ET LES CROYANTS DE MAUVAISE FOI

Le verdict de la Cour d'appel du Québec vient de tomber dans la cause opposant la ville de Val-Morin à la secte hassidique. Et il est mordant à souhait.

Les honorables juges J. J. Michel Robert, Pierrette Rayle et Jacques Dufresne ont servi une volée de bois vert aux dirigeants de la secte de Val-Morin qu’ils ont qualifiée de « mauvaise foi ».


Les hassidim d’Outremont qui déménagent dans les Laurentides durant la belle saison ont utilisé à qui mieux mieux les «faux fuyants» et les «fausses déclarations ». Les trois juges du plus haut tribunal québécois ont considéré les comportements des ultra-religieux de «trompeurs et dissi-mulateurs», sans oublier leurs «réticences délibérées» et leur attitude déloyale. Lire le jugement

Bref, la Cour d'appel a confirmé le jugement qu'avait déjà rendu la Cour supérieure en 2005. Il est rassurant de voir que les tribunaux arrivent, dans cette cause, à des constats qui s'apparentent étrangement à ce que constatent des centaines de citoyens d'Outremont et du Mile-End depuis longtemps.

Pour paraphraser les qualificatifs du noble tribunal, cela fait des années que des citoyens dénoncent les canailleries, machinations et supercheries fallacieuses d'une toute petite minorité d'intégristes religieux qui, en plus de porter une responsabilité certaine dans la détérioration du climat social ambiant, ternissent l'image et la réputation de l'ensemble de la communauté juive qui s'est parfaitement intégrée à la société. C’est d’autant plus regrettable pour la majorité juive que les ultraorthodoxes n’ont pas plus envie de frayer avec leurs coreligionnaires qu’ils ne souhaitent entretenir des relations dignes de ce nom avec les « Goys » que nous sommes. Cliquer ici pour visionner le reportage de TQS sur le jugement

Que dire maintenant de Julius Grey, l’illustre défenseur de la veuve et de l'orphelin qui vient de décrocher le mandat de porter cette cause jusqu'en Cour suprême? Êtes-vous vraiment surpris d’apprendre qu'il veuille défendre bec et ongles les entourloupettes pour lesquelles ses protégés sont passés maîtres?

À moins que le célèbre avocat ait choisi d’œuvrer pro bono et de protéger les droits de la secte pour une somme symbolique, le coût des procédures entreprises jusqu’à maintenant par Me Grey doit certainement aller chercher dans les six chiffres. Et ça ne tient évidemment pas compte des dizaines et des dizaines de milliers de dollars supplémentaires qu’un recours en Cour suprême viendra encore siphonner.

Le plus loufoque dans cette saga qui s’éternise depuis le début des années 1980, c’est qu’un des arguments invoqués par les dirigeants ultrareligieux de Val-Morin pour refuser de se conformer à la réglementation municipale en vigueur était justement que la secte n’avait pas les 100 000 $ nécessaires au transfert de la synagogue et de l’école illégales. Mais quand il s’agit d’ignorer, de défier, et de bafouer la loi et ceux qui ont pour mission de la faire respecter, là, comme par hasard, l’argent coule à flot. C’est vraiment ce qu’on appelle la manne providentielle!

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