mardi 31 décembre 2019

LA CLIQUE DES DIFFAMANTS


Avertissement : cette chronique pourrait vous faire ch*er.*
Trigger Warning: This Chronicle May Piss You Off.
 



Vous le savez, le 2 décembre dernier, le maire Tomlinson était résolu à faire adopter un règlement qui lui aurait permis, à sa discrétion, d’expulser un citoyen des séances du conseil pour une durée indéterminée. Plusieurs ont bien compris sa motivation de vouloir bâillonner des résidents qui critiquent ouvertement et résolument des politiques qu’il souhaite imposer. C'était si grossier et excessif qu'à peine quelques heures plus tard, Valérie Plante forçait son maire Pee-Wee à faire marche arrière. Y' avait toujours ben des maudites limites.
 

Cela dit, Philipe Tomlinson entend toujours allonger la liste des propos inadmissibles aux séances du conseil. L’article 36 du règlement qui condamne déjà les questions malveillantes à l’égard d’autrui et l’utilisation d’un langage injurieux ou obscène n’était peut-être pas suffisamment «inclusif» à son goût ? Tomlinson semble déterminé à ce qu’on ajoute au règlement le «langage violent, blessant, haineux, à caractère discriminatoire ou irrespectueux». 

En cette ère d’ultrarectitude politique mondiale, le qualificatif «blessant» s’avère, à lui seul, un extraordinaire outil de censure. Vous pensez que j'exagère? En 2015, pour éviter d’offenser les musulmans et les juifs, le Oxford University Press avait voulu interdire aux auteurs de manuels scolaires de parler de porcs, de saucisse et de bacon. Chez nous, en 2018, le Festival de jazz de Montréal a annulé toutes les représentations de SLĀV de Robert Lepage parce que certains y voyaient de l’abominable appropriation culturelle. Depuis, les cordes sensibles se multiplient et les p'tits coeurs meurtris saignent comme s'il y avait une épidémie d'hémophilie. Voyez cette vidéo donnant 24 exemples de propos qu'ils ne supportent plus. Vous n'en croirez pas vos oreilles.


Les Friends Of Hutchison Street ont décrété que leur page Facebook est un «espace sécurisé», ce qui permet à leurs militants d'aller jusqu'à la diffamation entre des histoires de Calinours.


Qui diable pourrait bien avoir poussé le maire Tomlinson à tripoter le Règlement de régie interne du conseil ? La réponse à cette question se trouve peut-être dans la cuisine de la directrice de sa campagne électorale de 2017.

Le 12 décembre, Projet Montréal/Outremont a tenu une campagne de financement à la résidence de Mme Rani Cruz. À 100 $ l’assiette en plastique, les donateurs et donatrices écologistes ont pu encourager l’élu-e de leur parti dans le confort d’un maison impunément érigée sur un territoire autochtone non cédé !

Qui trouvait-on dans cette cuisine vaste comme deux longhouses mohawks ?
Je vous le donne en mille. En tout et pour tout, une vingtaine de personnes, toutes fans finies des Friends Of Hutchison Street (FOHS). 

Cette coterie qualifiée de «groupe communautaire révolutionnaire» a été fondée par Mindy Pollak, la conseillère hassidique de Projet Montréal, et Leila Marshy, une de ses voisines. Le tout, sous la
houlette et les services du lobbyiste ultraorthodoxe Mayer Feig.



Parmi les Friends Of Hutchison Street  au party de cuisine de Projet Montréal/Outremont, on reconnait les Hersber Hirsch, Sam Muller et Max Lieberman.
 

D’ailleurs, si Feig semblait absent au «party de cuisine», il ne nous échappe pas que sur les trois principaux représentants des sectes hassidiques présents à cette campagne de financement, Menachem, alias Max Lieberman est présentement accusé en Cour supérieure du Québec pour une fraude de 310 668,26 $, tandis que Hersber Hirsch, ancien membre du gang criminel Samet, a purgé une peine de deux ans et demi de prison aux États-Unis pour complot de blanchiment d'argent après avoir été accusé de 29 chefs d'accusation, dont du racket et de la fraude postale. Si je mens et les diffame, j'invite ces deux gentlemen à me poursuivre!
 
Quant à Shrage, alias Sam Muller, pas plus tard que le 17 septembre dernier, il moussait sur sa page Facebook une campagne de financement pour – tiens donc ! – faire libérer de prison le rabbin Mordechai Yitzchok Samet, la tête dirigeante du clan mafieux avec lequel Hersber Hirsch avait joué un rôle dans l’extorsion de millions de dollars. Il n'y a pas à dire que Projet Montréal et les Friends Of Hutchison Street sont bien encadrés et entourés !

17 septembre 2019: La page Facebook de Sam Muller où il demande à ses "ami-e-s" de contribuer à la campagne de financement de 1M$ US pour faire libérer avant l'heure le chef du clan mafieux ultraorthodoxe. Cliquer ICI pour visionner la vidéo émouvante qui vous tirera sûrement une larme.

En ce qui concerne les autres Friends, ils fustigent ceux et celles qui ont le malheur de ne pas adhérer d’emblée au multiculturalisme «coast to coast» ainsi quau principe de la suprématie des droits individuels et des minorités. Malgré leur cri de ralliement «We are everyone who seeks peace, harmony, dialogue, adventure», les disciples inconditionnels de ce groupuscule n’ont jamais digéré d’avoir perdu les référendums sur les lieux de cultes tant sur la rue Hutchison que sur l’avenue Bernard.

En plus de blâmer les «white francophones», ils refusent systématiquement d'aborder les problématiques soulevées par leurs concitoyens qu’ils qualifient de nationalistes étroits, de racistes, d’antisémites, de xénophobes, de laïques intégristes. Ils vont parfois jusqu’à les vomir à grand renfort de propos orduriers. Ils conspuent évidemment ceux et celles qui auraient le malheur d’être favorables à la Loi 21. Belle démocratie que celle de ces pseudo progressistes qui possèdent La vérité universelle. Dissonance cognitive, quand tu nous tiens…

Les Feig, Lieberman, Hirsch, Muller, Pollak, Marshy, Shea, Trottier, Kelly, Cruz, Dorner, Raillant-Clark et cie n’ont pas eu à tordre le bras de Tomlinson pour qu’il s’engage dans une lutte contre les citoyens et citoyennes d’Outremont qui ne partagent pas ses vues.


Difficile d'oublier les propos vicelards de la directrice de campagne de Projet Montréal qui a été l'hôtesse de cette récente campagne de financement.

Il est vrai que c’est autant par calcul politique (engranger le vote en bloc des ultrareligieux) que pour défendre sa conception licornienne du monde post national que le maire se permet de diffamer ceux et celles qu’il considère des adversaires, voire des ennemis.

Souvenez-vous. Au cours de la campagne électorale de 2017, Tomlinson avait explicitement demandé à ses troupes de discréditer le candidat Jean-Marc Corbeil en l’accusant d’être un «antijuif notoire».

Au cas où Tomlinson l’aurait oublié (ou jamais su !), critiquer, même de façon très dure, ce n’est pas diffamer. Blesser une personne par ses propos, ce n’est peut-être pas très gentil, mais calomnier quelqu’un en racontant des faussetés, c’est punissable par la loi.

Je lui conseillerais de lire le jugement de la Cour supérieure dans la cause qui m’a opposé à Michael Rosenberg. Ce dernier a eu beau couiner que je l'avais diffamé et prétendre que mes propos étaient haineux, l’honorable juge Claude Dallaire m'a donné raison sur toute la ligne. D’ailleurs, Philipe n’est pas le seul à qui je recommanderais de lire ce jugement très très attentivement.

Le 6 juillet dernier, au lendemain de l’affaire des pinottes, Philipe Tomlinson a laissé sur sa page Facebook une de ses militantes déchaînées m’accuser de l’avoir cyberharcelée pendant un an, de lui avoir volé des photos et écrit d'affreux mensonges (awful lies) sur sa fille de 11 ans. Oh yeah? Ne faites pas davantage languir le peuple, Madame. Montrez-nous ces saloperies immondes et qu'on me pende haut et court au plus sacrant.

Plus tôt, en février 2017, elle avait aussi affirmé sur la page Facebook des Friends que «[Lacerte] is also discussed in scholarly literature on antisemitism». Faudrait bien que je demande au ministre de l’Éducation de me montrer le programme dans lequel je suis en vedette. Je vais réclamer mes droits d'auteur !

Il y a quelques semaines, cette même femme, Sarah Dorner pour ne pas la nommer, en a rajouté sur son fil Twitter. Cette fois, elle affirme qu’il aura fallu qu’une enquête policière soit menée à mon sujet pour que je cesse de la harceler. Tiens donc!




J’ai des petites nouvelles pour cette brillantissime professeure de Polytechnique. Le 12 décembre dernier, après avoir pris connaissance de son Twitt diffammant, je me suis empressé de contacter le poste de police. J’ai demandé à ce que l’on me remette copie du rapport d’enquête.

Sur place, avec mon nom et ma date de naissance, l’agent Catudal a fait sa recherche pour finalement m’assurer que je n’ai fait l’objet d’aucune enquête policière. J’ai rappelé le lendemain pour être bien certain que l’on m’avait bien renseigné. «Nous n'avons absolument rien sur vous, Monsieur Lacerte !» 

Dans ces circonstances, j'inviterais Mrs Dorner (sans la harceler, bien sûr !) à contacter le matricule 3078 et de tenter de le convaincre qu’une enquête policière existe bel et bien et que le rapport me concernant a dû tomber entre deux classeurs. Je vais même lui faciliter la tâche. Voici le numéro de téléphone du poste 26 : (514) 280-0126. 

Quel drôle de hasard ! C’est cette même militante de Projet Montréal qui avait soutenu durant la dernière campagne électorale que le candidat Jean-Marc Corbeil l’avait harcelée lors de la Fête des pommes de PGLO. Le maire Tomlinson en avait encore profité pour que toute la machine de Projet Montréal/Outremont répande cette allégation urbi et orbi pour discréditer celui qui est tout de même devenu le seul conseiller de l’opposition de l’arrondissement.

Mme Dorner a-t-elle aussi inventé cette plainte supposément portée au poste de police ? Chose est sûre, 26 mois plus tard, M. Corbeil n’a jamais eu la moindre visite des enquêteurs. Ni du poste 24, ni du poste 26. Pas même un petit coup de fil. Hummmm ! Ça commence à être embêtant pour Madame, vous trouvez pas ?


Extrait du courriel de salissage politique de bas étage de Philipe Tomlinson 

Plutôt que de lancer sa boue diffamante à tort et à travers, la spécialiste en eau potable ferait peut-être mieux de se concentrer sur son «flushgate». Et si ça ne suffit pas à canaliser son trop-plein de haine hystérique, elle pourrait toujours aller faire un tour au Rage Cage. C'est au 5335 Casgrain, à deux pas d'Outremont. Elle devrait aussi y amener sa soeur Jennifer qui, à l'en croire, avait aussi porté plainte contre moi au poste de police 24 au printemps 2017. Décidément, elles ont de la suite dans les idées ! À moins que ce ne soit plutôt des idées sans suite.

Comme le dit si bien la publicité : «La Rage Cage évacue votre agressivité de manière constructive!» Ne ratez pas la vidéo. Elle montre bien que la Cage leur siérait comme un gant... de boxe.
 
AAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGG!!!

En passant, je souhaite à Projet Montréal une année 2020 aussi bonne que celle qui vient de s'achever.


* Cet avertissement du début de chronique reprend le titre d'un article d'une professeure américaine qui dénonçait les agissements des activistes du Amherst College au Massachusset (le collège où Sarah Dorner dit avoir déjà travaillé) qui avaient exigé que des programmes de rééducation raciale soient imposés à des contre-manifestants.
 
Visionnez cette vidéo où des manifestants ont tenté d'empêcher les journalistes de pénétrer dans ce lieu public qu'ils considéraient comme un «Safe Space». L'une des motivations de l'interdiction des médias était que les manifestants craignaient qu'ils déforment leur récit.



1 commentaire:

Gilles Bernier a dit…

Bonne Année M. Lacerte, je vous souhaite de tout coeur le courage de ne jamais plier l'échine devant pareille désolation. La rectitude politique est une nouvelle forme d'intolérance, d'autant plus pernicieuse qu'elle se présente comme en étant une de tolérance. En se réclamant de justice, on restreint et on controle le language par un code strict et des règles d'une extrême rigidité. Baillonner les gens et les forcer à modifier leur language n'est la meilleure approche pour résoudre des problèmes de nature beaucoup plus profonds que de simples difficultés d'élocution. Tout le contraire d'une véritable lutte à la discrimination. Du fascisme déguisé en bonnes manières.