Victime, hier en plein jour, d’un gravissime attentat à la peanut écalée alors qu’il présidait une séance extraordinaire du conseil d’arrondissement, le maire Philipe Tomlinson s’en est sorti miraculeusement indemne. Toujours en état de choc post-traumatique, le premier magistrat d’Outremont a eu toutes les peines du monde à formuler sa plainte pour agression armée.
Heureusement, ses attachés politiques et les membres de son cabinet fantoche étaient à son chevet pour le réanimer en lui faisant ingurgiter une des pinottes vegan (sans sel ajouté!) qui traînait toujours sur le bureau du président d’assemblée après l’attentat.
En raison de la très grande distance qui sépare l’arrondissement du nouveau poste de quartier 26 relégué aux fins fonds de NDG, ce n’est qu’aujourd’hui qu’une escouade du SPVM a été en mesure de mettre la main sur le dangereux suspect.
À 13 h 03, l’escadron parachuté depuis le 7405 avenue Mountain Sights a pu localiser l’auteur présumé de l’hécatombe et donner l’assaut pour le neutraliser dans sa tanière de l’avenue Durocher.
Connu des politiciens de Projet Montréal sous l’alias Pete le Gorille blanc, le fugitif n’a pas été en mesure d’opposer de résistance aux forces de l’ordre. Nu-pieds et encore quasiment en bobettes, la fouille au corps du forcené ne s’en est trouvée que plus aisée. Tout s’est déroulé si rondement que les constables ont même oublié de lui demander de prendre la position du «bend over» et de tousser.
Placé illico en état d’arrestation, Lacerte s’est fait réciter ses droits. Il pouvait garder le silence et contacter un avocat de son choix une fois atterri dans la salle d’interrogatoire.
Le suspect a décliné l’invitation de recourir à un avocat avant d’être embarqué pour une bonne grosse demi-heure de fourgonnette jusqu’au repère de la police. Comme on ne lui avait pas passé les menottes, Lacerte en a profité pour avaler et détruire une partie de la preuve incriminante qui traînait encore dans le fond de sa poche avant droite. Heureusement, les gardes du corps qui l’escortaient n’y ont vu que du feu.
Habillé en civil, portant cravate étroite et veston bleu outremer, l’enquêteur qui l’attendait s’est avéré extrêmement courtois. Non seulement lui a-t-il permis de récupérer son appareil photo, son iPod et ses clés de vélo avant même d’avoir signé quoi que ce soit, mais il l’a gentiment invité à contacter un criminaliste. Lacerte a fini par accepter le privilège qu’on lui offrait. Un peu vieux jeu, le quasi-retraité n’a eu qu’une seule exigence. Il a réclamé qu’on lui amène Frank Shoofey pour le représenter. «Ce sera Shoofey ou personne!», qu’il disait. Il ne demandait pourtant pas la lune, non? Apparemment qu'on lui aurait dit que Me Shoofey n'était plus de garde.
À défaut de voir sa seule et unique volonté exaucée, Lacerte s’est mis à table dans la salle d’interrogatoire. Voici ce qu’il a raconté :
« Le 2 juillet, Monsieur l’enquêteur, lors de la séance du conseil d'Outremont, le maire Tomlinson a insulté à plusieurs reprises un citoyen qui se trouvait dans la salle. Il a traité le pauvre résident de Peanut Gallery. Il n’arrêtait pas de répéter Peanut! Peanut! Peanut! Peanut Gallery!
Cliquer sur la photo ci-haut pour voir et entendre Tomlinson mépriser les citoyens assis devant lui.
«Le maire était déchaîné, Monsieur l'enquêteur, complètement hors de lui. Il avait pété un plomb parce que les citoyens de l’arrondissement avaient osé (quels ingrats!) contester et manifester leur indignation à l’encontre d’un plan de stationnement que M’sieur le maire avait concocté sournoisement dans le dos des citoyens. En autocrate en herbe, le maire voulait en passer une petite vite (pas si petite que ça, en fait) au bon peuple qui, de toute façon, n’avait pas les capacités intellectuelles qu’il fallait pour qu'on lui donne voix au chapitre. On aurait presque cru qu’il avait lu Hamlet (rassurez-vous, il n’a probablement jamais ouvert Shakespeare). De son ton méprisant, on entendait le fameux Caviar to the general (On ne donne pas du caviar aux cochons!). La soirée s’est terminée en eau de boudin (non, pas ceux que vous pensez!) et le maire n’a pas été en mesure d’imposer sa volonté divine.
«Je me suis levé et j’ai reproché au maire têtu d’avoir insulté la salle deux jours plus tôt en nous abreuvant de Peanut Gallery! Peanut! Peanut! Peanut! Peanut Gallery! Je lui ai appris l'origine de l'insulte qu'il avait lancée aux citoyens.
«À l'époque, lui ai-je dit, dans le milieu du théâtre, les gens qui n'étaient pas en moyens se payaient les sièges du poulailler, les moins bonnes places du théâtre. Pour grignoter, ils ne pouvaient acheter que des cacahuètes. Pour que Tomlinson comprenne bien l'insulte qu'il nous avait craché au visage, je lui ai appris qu'à l'époque, lorsque les spectateurs trouvaient le spectacle minable, il était de mise de lancer des cacahuètes sur la scène.
«Voyez, Monsieur l’enquêteur. Je lui ai lancé quelques petites peanuts écalées. Le maire en a même profité pour en manger une devant moi par pure arrogance. Je vous le dis, Monsieur St-Amour, tout ce que j’ai fait, c’est de conforter le maire dans ses préjugés ignobles. J’ai agi en totale conformité avec la vision qu'il a des citoyens qu’il est censé représenter.»
L'attentat à la pinotte écalée en lancer ballounne! |
Vous constaterez, chers voisins - voisines, que les petits politiciens comme les puissants n’apprennent jamais des erreurs de leurs prédécesseurs. Tomlinson pense pouvoir me faire taire en me balançant une plainte criminelle dans les pattes. J’ai des petites nouvelles pour notre tyranneau. Ce n'est pas la première fois que l'on cherche à m'intimider et à vouloir me réduire au silence.
Plusieurs d'entre vous aviez remarqué que je ne faisais plus de caricatures sur mon blogue depuis plus de cinq ans. En fait, la dernière remonte au 22 mars 2014. Je me moquais de mon bon ami Julius Grey, l'anticommunautariste auto-proclamé qui avait même défendu Raël. C'était quatre jours après que la Cour d'appel du Québec eut cloué le bec de Julius et de Michael Rosenberg, le nabab hasidique d'Outremont qui m'avait salement poursuivi. Mais maintenant que Tomlinson décide de s'y essayer à son tour, Photoshop reprendra du service.
Imaginez-vous donc qu'en raison de la plainte que Narcisse vient de me porter, je n’ai plus le droit de passer devant chez lui, ni même d’assister aux assemblées du conseil que je fréquente assidument depuis 12 ans bien sonnés. C'était tout l'intérêt qu'il avait à appeler la police. Se débarrasser de la pinotte qui se trouvait dans sa chaussure.
Sachez que le jour de l’anniversaire de ma défunte mère (Allo, maman!), j’irai me faire tirer mon portrait et mes empreintes au Soutien opérationnel Ouest de Ville Saint-Laurent (un p’tit voyage, quoi!) et qu'en août, je suis intimé de me présenter devant un juge de la Cour du Québec, chambre criminelle pénale pour me défendre de ce petit coup bas de la part de Trump-linson, le gourou du culte du Je Me Moi . Comment on dit ça en anglais déjà? Deja vu!
Pour faire des économies, le SPVM reprendra-t-il mes photos d'identification d'un autre temps? |
Je compte bien, après cette journée d’août, pouvoir recouvrer mon droit d’assister aux séances du conseil, de débattre des sujets d'intérêt pour les citoyens et, en passant, de dénoncer l’arrogance, le mépris et la fourberie de ce petit étalon de Projet Montréal.
Je me demande bien qui, de nous deux, va se sentir le plus seul tout au long de cet été. |
Parlant de pinottes, il vous faut absolument voir cette chronique de l'impayable Jean-Luc Mongrain. Cliquez sur la photo de Mongrain ci-dessous pour la visionner. J'étais mort de rire!
Bon été à tout le monde et à très bientôt.
2 commentaires:
Hahaha! Monsieur Lacerte, une autre victoire en vue! La saga Outremontaise se poursuit...
Quand c’est pas les papillotes c’est les pinottes. J’ai hâte à la prochaine!
Christian Aubry, un de mes plus inspirés voisins de la rue Hutchison, m'interpelle à la suite de la publication de cette chronique. Il souhaiterait que je lui ouvre tout grand les portes de mon blogue. Son commentaire est tellement pissant (il parle de mon absence de rigueur intellectuelle, le pauvre) que j'aurais presque envie de le publier.
Hélas, lui et ses petits Friends of Hutchison (dont Mindy Pollak, à la fois conseillère de Projet Montréal et fondatrice du groupe à la solde des lobbyistes hassidiques) m'interdisent depuis des années d'intervenir sur leur page Facebook.
Ils considèrent leur page comme un « safe space » réservé aux calinours nichés dans un nuage «Cottonelle» d'où ils répandent le bonheur contagieux autour d’eux. Ça n'empêche pas le boyautant Christian de souhaiter que je retrouve un sursaut de lucidité avant de crever.
Mon beau Christian, continue de semer des bidousignes. Ça donne espoir en l'avenir!
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