lundi 29 septembre 2008

LES VEAUX D'OR

À 19 h 47, ce soir, ça chantait faux, mais ça chantait fort à la synagogue Bobov du 5363 Hutchison. Moshe Englander venait d'annoncer à ses ouailles le résultat du registre bidon tenu par les autorités du Plateau. Grâce à la servilité des élus qui adorent les bulletins de vote comme des veaux d'or, Englander célébrait toutes fenêtres ouvertes les p'tites vites et le parti-pris des «zautorités» politiques. Il avait de quoi rigoler et danser avec les maires Tremblay et Fotopulos. Union Montréal avait tout mis en oeuvre pour tuer dans l'oeuf l'opposition à la dérogation au zonage résidentiel.
Certains auraient déjà envie de nous traiter de mauvais perdants, de loosers frustrés qui ne sont même pas foutus de respecter un verdict démocratique. S'il s'était agi d'un processus démocratique, il ne nous resterait plus qu'à garder profil bas et accepter le verdict avec philosophie, mais....

Mais, nous pensons, entre autres à ce bon M. Moshe Englander (voir ci-contre), l'entrepreneur immobilier Bobov qui est justement le maître
d'oeuvre du grand projet d'agrandissement de la synagogue en question. Nous avons surpris le pieux homme à 15 h 15 cet après-midi à la hauteur du Marché 4 Frères.

Que faisait notre Bobov sans reproches accompagné d'un Moshe Fisher déguisé en sbire à casquette et grosses lunettes? Il arrachait des affichettes que certains de nos sympathisants avaient placées sur l'avenue du Parc pour faire «sortir le vote». En voyant notre appareil, il a détalé
comme un lapin au milieu de l'avenue du Parc! Voici, ci-haut et ci-contre, le sbire Fisher qui accompagnait Englander cet après-midi. Il nous a apostrophés et pris en photo en nous disant que nous n'avions pas le droit de placer des affiches sur la voie publique. Mais ne sommes-nous pas en campagne électorale?






















De toute façon, que des sympathisants aient eu ou non raison de placer ces affiches, cela donnait-il le droit à Englander et son complice bardé d'exactos et autres gadgets de les éventrer et de les détruire? On en reparlera du fairplay et pas plus tard que maintenant!

Depuis le début de cette histoire d'agrandissement de synagogue, les magouilles et les entourloupettes n'ont cessé de se tamponner les unes derrière les autres pour former un carambolage monstre.

Rappelons les faits:

1) Ce n'est que deux heures avant la soirée d'information publique sur ce projet d'agrandissement qu'une source privilégiée nous a avertis de sa tenue un 7 juillet de vacances. Les élus ont été tellement discrets sur cette soirée qu'une seule personne s'est retrouvée dans la salle de la Fraternité des policiers devant les promoteurs et endosseurs du projet. N'eût été de notre informateur, il n'y aurait jamais eu contestation de ce
gros bonbon offert à la secte Bobov au détriment des résidents qui se croyaient à l'abri dans leur cocon strictement résidentiel. Les Bobov seraient passés entre les craques démocratiques de notre merveilleux système de petites politiques. Pourtant, les entorses aux lois et règlements municipaux des fondamentalistes hassidiques sont légendaires. Cela semble même être le sport national de certains hauts dirigeants ultras religieux.

2) Puisqu'il semble qu'il revient désormais aux résidents d'assurer la protection des lois et règlements en vigueur, nous avons dû faire circuler une pétition afin de forcer les autorités du Plateau à tenir un registre.

3) Ce beau registre tout propret devait nous permettre d'exprimer notre opposition au projet d'agrandissement de près d'un demi-million de dollars.
Mais dès le départ, les citoyens qui veulent conserver une qualité de vie décente ont été laissés dans le flou.

La greffière de l'arrondissement du Plateau nous avait d'abord indiqué qu'il nous faudrait une cinquantaine de signataires au registre
pour forcer la tenue d'un référendum sur la question. Or la semaine dernière, ce nombre avait tout à coup presque triplé. Il nous fallait désormais 133 signataires pour avoir une chance de contrecarrer ce projet.

4) Pour nous voler définitivement la possibilité d'avoir gain de cause, la moitié des résidents qui sont directement affectés par l'agrandissement à venir se sont vus privés du droit de participer au processus référendaire. La raison avancée par la ville fusionnée? Les gens de la rue Hutchison qui habitent devant la synagogue contestée ne sont pas du
«bon» côté puisque la ligne de démarcation des arrondissements du Plateau et d'Outremont passe devant chez eux. Par contre, les résidents de l'avenue du Parc qui n'ont jamais même entendu parler qu'il s'y trouvait là une synagogue sont bienvenus pour se prononcer. Trouvez l'erreur. Qu'est-ce qu'une mairesse ne ferait pas pour favoriser un groupe de fondamentalistes religieux dont le lieu de culte sera exempté de taxes?

5) Pourquoi l'arrondissement du Plateau a-t-il choisi de tenir ce registre un lundi? Nous avons trouvé la réponse en nous butant aux portes des commerces de l'avenue du Parc ce matin. Après une grosse fin de semaine, un grand nombre de ces boutiques font relâche le... lundi! Fallait y penser, n'est-ce pas Mme Fotopulos. Il n'y a pas d'erreur, vous êtes une p'tite vite!
Vous auriez aussi pu choisir un jeudi. En fermant le registre à 19 h, les commerçants qui bossent jusqu'à 21 h n'auraient pas pu s'y rendre non plus. Bien sûr, vous n'auriez pas été assez bête pour tenir le registre un mardi ou un mercredi, n'est-ce pas?

6) La cerise sur le... Monday? Plusieurs personnes qui se sont rendues au bureau d'arrondissement n'ont pas été autorisées à signer le registre. Un exemple? La greffière a réclamé le
registre des procès-verbaux de l'entreprise à un commerçant bien en vue de l'avenue du Parc. Estomaqué, le commerçant lui a répondu que la pièce en question se trouvait dans le coffre-fort de la banque. Il a eu beau lui montrer ses pièces d'identité, l'immatriculation du camion de l'entreprise, rien n'y fit. Next!

Durant le peu de temps que nous avons pu passer sur place, nous avons été personnellement témoins du refoulement de trois autres propriétaires de commerces de l'avenue du Parc. Outre leurs cartes d'identité, ils avaient amené avec eux le certificat d'autorisation d'affichage émis par le Service de l'aménagement urbain et Service aux entreprises du Plateau. Out! Out! et Re-out! On se serait cru aux douanes américaines!

Quant aux simples résidents, propriétaires ou locataires, qui n'avaient pas été exclus de cette séance de signature de registre, la course à obstacles n'allait pas être franchie aussi facilement. Que dire de ce résident de haut de triplex qui nous a dit s'être vu opposer une fin de non-recevoir
«parce qu'une seule personne par triplex a le droit de signer». Pouvez-vous nous répéter ça, madame la Greffière?

D'autres résidents du «bon bord» de la rue Hutchison n'ont pas pu honorer les procurations en bonne et due forme qu'elles s'étaient fait remettre par des voisins qui ne pouvaient pas se présenter en personne en raison de séjours en dehors de la province, dont deux se trouvaient au... Yukon. Même pas en prêtant serment!

D'autres dont les noms ne
figuraient pas sur la liste électorale ont aussi du faire demi-tour. On semblait n'avoir rien à cirer du fait que ces gens étaient en possession de leur permis de conduire avec photo et adresse de résidence. Circulez, S.V.P. On dégage!

À notre connaissance, près d'une vingtaine de personnes ont été frustrées de leur droit de parapher leur contestation. À côté de ça, voter au fédéral ou au provincial avec un tchador sur la tête est un jeu d'enfant!




Même une procuration accompagnée d'un contrat notarié d'acte de vente était irrecevable pour représenter un voisin absent.


7) Alors que la greffière appliquait avec la rigueur d'une fondamentaliste la charia électorale, les commerçants et les travailleurs qui souhaitaient signer le registre n'avaient pas droit aux deux heures réglementaires qui sont accordées aux électeurs des grandes journées d'élection. Débrouille-toi, mec! C'est pas notre problème. Et à 18 h 59, la porte d'entrée était verrouillée à triple tour. Les fonctionnaires avaient déjà
«punché». On imagine qu'ils avaient des petits à faire manger. Pas question, dans des situations semblables, d'envisager de permettre l'accès au registre jusqu'à 20 h comme cela est la norme pour les journées d'élection. Bref. Nous avons eu droit à tous les inconvénients et toutes les contraintes électorales sans jouir des droits qui auraient dû venir avec.

Pourtant, malgré les embûches et les crocs-en-jambe des autorités municipales, Me Joanne Skelling, la greffière, a été soufflée de voir le nombre de personnes qui sont venues signer le registre.
«Vers 18 h, on pensait que vous alliez y arriver.».

Z'ont eu chaud, les Englander, Fotopulos et Tremblay. Dans ces conditions exécrables, nous avons déversé dans leur cour pas moins de 81 personnes qui n'ont reculé devant aucun obstacle pour courir pendant l'heure de lunch, à la sortie des bureaux, juste avant le souper des enfants encore à la garderie. Et ça ne compte pas tous ceux qui se sont fait refouler, les autres encore beaucoup plus nombreux qui ont été exclus (mais pas exemptés de taxes foncières et scolaires!) parce qu'ils vivaient du mauvais bord de la rue. Après tout, tous ces gens ne provenaient que de deux tronçons de rues.

Si le taux de participation aux élections municipales pouvait être aussi surprenant que celui d'aujourd'hui, les élus seraient décoiffés, mes amis. Oh Yes!

Avec près de 100 personnes qui se sont présentées à vos portes, messieurs et mesdames de la Grande Ville, vous faudra-t-il un dessin pour comprendre que vous avez poussé le bouchon trop loin?
Amenez-en des dérogations de zonage pour une cinquième synagogue sur notre tronçon de 300 mètres. Nous n'avons pas dit notre dernier mot sur ce vol de zonage et sur ce viol de nos droits.

jeudi 25 septembre 2008

LES HOMMES EN NOIR - TROISIÈME ÉPISODE

LES HOMMES EN NOIR, TROISIÈME ET DERNIER ÉPISODE

En Israël, les groupes de retour à la foi augmentent. Entre 1993 et 1998, 500 000 Israéliens ont effectué un retour à la religion.

Au moment où a été tourné le reportage Les Hommes en noir, le grand rabbin Yossef Ovadia dirigeait le Parti Shas.
«Une seule de ses paroles permet de faire passer ou non une loi. Un geste et il peut faire tomber le gouvernement.», disait-on.




À la Knesset, on ne peut rien faire sans l'appui des ultras orthodoxes.
«Ils n'ont pas besoin d'être majoritaires. S'ils ont 35% ou 40% des voix, soutient Nachman Ben Yehouda, ils peuvent former un gouvernement de coalition qui pourrait être une théocratie. Si cela devait se produire, l'enseignement de haut niveau, l'éducation libérale et les droits de l'homme vont disparaitre.»











«L'histoire prouve que si vous suivez le chemin de la Torah, vous n'avez pas de problèmes, affirme le rabbin Meshi-Zahav. Il faut adapter la réalité à la Torah et non l'inverse.»



Si vous n'avez pas visionné le premier épisode du reportage, cliquez
ici.
Pour visionner le
deuxième épisode, cliquez ici

Écoutez maintenant le troisième et dernier épisode du reportage Les Hommes en noir en cliquant sur la flèche ci-bas.



Si le coeur vous en dit, vous pouvez nous faire parvenir vos commentaires sur l'ensemble du reportage de la télévision suisse en cliquant sur le mot commentaires qui se trouve sur la ligne suivante.

LES HOMMES EN NOIR - DEUXIÈME ÉPISODE

En Israël, la ghettoïsation n'est pas un vain mot. Elle se vit de plus en plus durement chaque jour et cause un véritable traumatisme au sein des populations laïques. Par petites colonies, les familles ultras orthodoxes s'infiltrent dans les havres de paix des banlieues et grugent du terrain jusqu'à vouloir en prendre le contrôle. C'est l'état de guerre civile larvée qui s'installe.

Jour de Shabbat dans un quartier ultra orthodoxe de Jérusalem


Dans ce deuxième épisode du reportage suisse Les Hommes en noir, vous
découvrirez Kiryat Sefer, à 30 km de Jérusalem. Il s'agirait de "la seule ville au monde où la télévision est interdite par contrat". Oubliez les théâtres, les cinémas, les cafés. Quant au système scolaire, il dépend entièrement des institutions religieuses qui établissent le programme à leur guise. L'état, lui, se contente de fournir les subventions nécessaires.

Le grand rêve du rabbin Bower: créer un ghetto ultraortohodoxe de 100 000 religieux.



Les reporters nous emmènent également à Neve Rotem, à 60 km de Jérusalem. Là, mes amis, ça chauffe pas à peu près.


Chaque samedi, laïcs et ultras orthodoxes en viennent aux coups. C'est la guerre des panneaux et des hauts parleurs qui crachent en boucle, d'un côté, les prêches prosélytiques et, de l'autre, une musique infernale destinée à troubler les prières.



«Partout en Israël, les laïcs assis dans leur salon regardent à la télévision ces manifestations et disent: C'est horrible! Mais tant qu'ils ne se joindront pas à nous, tant que nous ne nous battrons pas, rien ne bougera. Nous voulons que l'état se réveille et comprenne que nous sommes en guerre, qu'il ne s'agit pas d'un banal conflit à Neve Rotem. Car personne ici ne veut d'un état à l'iranienne.»

Assez parlé. Visionnez maintenant le deuxième épisode en cliquant sur la flèche, ci-bas.

Si vous n'avez pas vu le premier épisode, cliquez ici. Un conseil: si vous avez peur de faire des cauchemars cette nuit, buvez un grand verre de lait chaud avant d'aller au lit!

LES HOMMES EN NOIR - PREMIER ÉPISODE

C'est bien connu. Ce qu'on ne sait pas ne nous dérange pas. Mais pour savoir, il faut ouvrir les yeux et se montrer un tantinet curieux. C'est ce que nous tentons de faire.

Et puisque certaines personnes ne se gênent pas pour nous traiter de racistes et d'antisémites, nous avons pensé qu'il était temps de vous faire visionner un reportage tout ce qu'il y a de plus sérieux.

Les hommes en noir
a été produit par des journalistes suisses dans le cadre de
Temps présent, une émission d'affaires publiques de grande réputation. Nous vous présenterons ce documentaire-choc en trois épisodes distincts.

Scène d'affrontement entre ultras orthodoxes et Juifs laïcs dans un quartier chaud de Jérusalem
.

Nous laissons à chacun le soin d'en tirer ses propres conclusions. Soulignons seulement que les personnages de ce reportage, réalisé il y a une dizaine d'années en Israël, ne sont pas tous très chaleureux les uns envers les autres. Cette fois, il sera bien difficile de mettre leur différend sur le compte du racisme et de l'antisémitisme. Et pour cause. Tous les protagonistes sont... Juifs.


En voici justement un. Il s'appelle Nachman Ben Yehouda. Il vous racontera ce qu'il est advenu du quartier où il est né et où il a grandi avant de se voir chassé, lui et sa famille, par les ultras orthodoxes.


Par le truchement d'internet, nous avons été en contact avec ce Juif laïc. Il nous souhaite bonne chance! C'est sympa, non?



Nous vous reviendrons dans les prochains jours avec les deux autres épisodes du reportage.

Bulletin spécial: Nous interrompons cette projection quelques instants pour vous annoncer que la Cour Suprême vient de débouter Julius Grey et la communauté hassidique de Val-Morin. Pour en savoir plus, cliquer ici et ici, puis...

revenez-nous tout de suite après cette pause pour visionner ce reportage fort instructif. Bon cinéma!




Cliquer sur la flèche ci-haut pour débuter le visionnement.

mardi 23 septembre 2008

APPEL AU PREMIER MINISTRE ET AU MAIRE DE MONTRÉAL

Mardi midi, à la suite de notre passage à l'émission Franchement Martineau sur les ondes de LCN, nous avons lancé un appel au Premier Ministre du Québec et au Maire de Montréal. Nous exigeons que le processus de référendum sur l'agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison soit suspendu pour permettre aux citoyens des deux côtés de la rue Hutchison d'être inclus dans cette démarche. Le temps presse puisque la tenue du registre est prévue pour le lundi 29 septembre.

Pour visionner l'entrevue, cliquez ici, puis sélectionnez l'émission du 23 septembre et avancez la vidéo jusqu'à 19 minutes 54 secondes.


Voici maintenant le contenu de la requête que nous leur avons adressée:


Montréal, le 23 septembre 2008,


Monsieur le Premier Ministre Jean Charest

Monsieur le Maire Gérald Tremblay,


Par le truchement des médias (TVA, LCN et CTV), vous avez probablement pris connaissance de la manifestation qu’un regroupement d’une soixantaine de citoyens du Plateau Mont-Royal et d’Outremont a tenue samedi dernier, à Montréal, sur la rue Hutchison et sur l’avenue du Parc.qui dénonçait haut et fort l’intention de la mairesse Helen Fotopulos d’octroyer une dérogation de zonage pour l’agrandissement d’un lieu de culte sur la rue Hutchison.

Une pétition regroupant le nombre de signataires nécessaire à la tenue d’un processus référendaire sur la question a été déposée en temps utiles auprès du bureau de l’arrondissement du Plateau. Mais quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que les résidents qui demeurent en face de cette synagogue se sont vus écartés de ce processus démocratique pour le simple motif que la ligne de démarcation des deux arrondissements passe devant chez eux. Par ailleurs, les résidents de l’avenue du Parc ont, eux, le droit de se prononcer sur cette dérogation au zonage alors qu’ils n’en seront pas affectés.

Nous ne comprenons pas que dans une ville fusionnée, les citoyens d’une seule et même rue soient discriminés de la sorte et que la moitié d’entre eux se voient exclus d’un processus référendaire qui les concerne au plus haut point puisqu’ils en subiront directement les impacts et les inconvénients, au même titre que leurs voisins d’en face qui eux, sont habilités à se prononcer. Il y a là une anomalie règlementaire qui nous prive de notre droit de vote démocratique.

Les citoyens de MONTRÉAL, riverains des lignes de démarcation de tous les arrondissements de la métropole sont aux prises avec ce problème invraisemblable d’être en même temps des citoyens de la Grande Ville tout en en étant exclus des processus d’approbation référendaires qui les concernent pourtant directement.

Dans un souci de justice élémentaire, nous vous prions, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Maire de Montréal :

· d’ordonner la suspension immédiate du processus référendaire mis en place par l’arrondissement du Plateau Mont-Royal.

· d’amender le cadre légal et règlementaire de sorte que :

- les limites des arrondissements ne soient plus des barrières discriminatoires dans le calcul des secteurs concernés

- les citoyens des deux côtés de la rue Hutchison visés par cette demande de dérogation soient inclus dans le processus d’approbation référendaire à resoumettre à la population .

Notre requête en amendement de la Charte n’a certainement rien d’extraordinaire en soi puisque vous avez tout récemment exercé votre pouvoir dans le cas de l’Hôtel-gare Viger. Si la mesure est possible pour un promoteur, elle peut certainement l’être au bénéfice d’un grand nombre de citoyens.

Pour terminer, il n’est pas superflu d’ajouter que les autorités de l’arrondissement du Plateau ont tenu la consultation publique au sujet de cette demande dérogatoire au zonage le lundi 7 juillet 2008 alors que la majorité de la population était en vacances. Moi même, qui suis particulièrement attentif à la chose, je n’en ai eu vent que deux heures avant la tenue de cette « soirée de consultation publique ». Si bien que je me suis retrouvé fin seul dans la salle devant les fonctionnaires de l’arrondissement. Cette consultation en catimini n’est pas acceptable.

Puisque les autorités du Plateau ont fixé la tenue du registre au lundi 29 septembre prochain, nous vous prions d’agir avec la plus grande célérité.

Nous vous remercions de votre bonne attention et attendons un geste de votre part avant qu’il ne soit trop tard.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Maire de Montréal, l’expression de nos sentiments distingués.


dimanche 21 septembre 2008

VIES ET PENSÉES SECRÈTES







Photo: Courtoisie de Jean-Pierre Lavoie
: www.photojpl.com

Il aura suffi d'un rassemblement avec grand-mamans et poussettes par un beau samedi de fin d'été pour que certaines personnes - et pas n'importe lesquelles! - disjonctent totalement et tiennent des propos démesurés et carrément outranciers.


Quand une objection à une dérogation au zonage municipal nous conduit directement aux camps de concentration de Hitler, on se demande ce qui pourrait bien être dit de plus démentiel devant une caméra de télévision. Au secours!

Il n'en fallait pas plus pour que des âmes prétendument pieuses se déchainent et entre dans une transe hargneuse et presque assassine.


Prenez cette dame qui prétend s'appeler Lisa Ann Wilson. Elle nous a envoyé ce commentaire pour publication sur notre blogue:

"You guys can get lost with your anti-Jewish propoghanda (sic). Why not a synagogue? Would you rather some condo so more rich French speakers can move in? Shove it..." 22 septembre 2008 15:37

À côté de cela, les propos honnis de Jacques Parizeau, le soir de la perte du deuxième référendum, goûtent le sucre d'orge.

À moins d'une semaine du Nouvel An juif, on a du mal à croire que cette "Lisa Ann Wilson" puisse être la voisine de Rita. Oui, oui, Rita, vous savez, cette bonne maman hassidique du Mile-End qui croit à une cohabitation pacifique. C'est Rima Elkouri qui nous la présentait hier dans son article intitulé La vie secrète des hassidim.


Si seulement Lisa Ann balbutiait le français, je lui suggèrerais de lire l'article paru dans le même journal, le 14 juin 2008. Il s'intitulait Et la majorité? et portait la signature du sociologue des médias, Jean-Serge Baribeau.

Oh! puis... à quoi bon? Ne vient-elle pas de nous dévoiler le fond obtus de sa pensée secrète?

samedi 20 septembre 2008

LA MENACE DU 5363 HUTCHISON PLANE SUR NOS TÊTES

À 11 heures, ce matin, une soixantaine de citoyens du Plateau et de la rue Hutchison se sont rassemblés au coin des rues Hutchison et Fairmount. Outrés par l'intention de la mairesse Fotopulos d'accorder une dérogation de zonage pour l'agrandissement d'une quatrième synagogue dans le seul tronçon entre Saint-Viateur et Fairmount, les citoyens ont manifesté leur mécontentement et leur ras-le-bol. Visionnez le reportage de TVA (une fois sur la page de TVA, vous devrez cliquer sur l'icone La nouvelle en vidéo), puis le reportage de CTV
Une journaliste de CTV nous a demandé pourquoi nous avions choisi le samedi pour manifester alors que les hassidim n'ont pas le droit de parler.
Ah! bon. Ils n'ont pas le droit de parler le samedi? Comment se fait-il alors que Michael Rosenberg (que l'on voit dans le reportage de TVA accompagné de son père David), a pu donner une entrevue au journaliste de TVA?
Va-t-il falloir qu'il aille à la confesse?
Pour répondre à la question de la journaliste, disons que du lundi au vendredi, les citoyens travaillent! Puis le dimanche, c'est la journée du Seigneur, non? Pour finir, Miss Météo annonçait une belle journée pour le samedi alors que dimanche...



Comment se fait-il que les autorités municipales bafouent leurs propres règlements
de zonage?
N'ont-elles pas déjà pris la mesure des impacts sociaux que
ces dérogations au zonage résidentiel ont sur le tissu urbain du quartier?

La synagogue Belz de la rue Jeanne-Mance en juin 2008


Un bel exemple? Sur la rue Jeanne-Mance, les autorités du Plateau ont permis à la communauté ultra orthodoxe Belz de mettre la main non pas sur un, ni deux, ni trois, ni quatre, mais bien sur cinq duplex jumelés de cette rue zonée strictement résidentielle. Résultat: une méga synagogue qui a saccagé la rue à jamais.









La nuit, la façade de la synagogue Belz a créé une balafre de néons crus qui défigurent la rue.











Pouvez-vous croire que cette gigantesque structure est l'arrière-cour des duplex "résidentiels" transformés en synagogue?


Héritage Montréal, "promoteur de l'ADN de la métropole", où êtes-vous? Que faites-vous quand les autorités en place ferment les yeux?

vendredi 19 septembre 2008

DÉROGATIONDE ZONAGE...SUR UN PLATEAU D'ARGENT

Le 28 novembre dernier, nous présentions devant la commission Bouchard-Taylor, un mémoire au nom de 158 citoyens d’Outremont et du Plateau. Nous dénoncions le laxisme des élus qui choisissent tantôt de fermer les yeux sur les illégalités, tantôt d'acquiescer tête baissée — quand ce n’est pas à genoux — aux exigences religieuses de la communauté hassidique.

Dix mois plus tard, c’est business as usual pour les synagogues et les dortoirs illégaux. Les billets de courtoisie demeurent monnaie courante pour les religieux en infraction. Et tant pis pour les autres!

Le dernier affront vient de nous être servi par l’arrondissement du Plateau. Alors que le zonage strictement résidentiel interdit à une communauté hassidique d’agrandir cette (quatrième!) synagogue sur ce bout de rue Hutchison, la mairesse Fotopulos met toute la gomme pour lui accorder sur un « Plateau d’argent » une dérogation de zonage. Cette dérogation permettra aux ultras religieux d’agrandir leur lieu de culte de près de 25 % en superficie de plancher.

Dans l’espoir de faire passer en douce cette dérogation, l’arrondissement a tenu sa soirée de consultation publique le 7 juillet, au zénith de la période des vacances estivales. Malgré l’entourloupette et la tentative de nous faire croire que les hassidim de cette synagogue n'ont rien à voir avec les autres hassidim du quartier, des citoyens ont pu réagir et déposer une pétition forçant le Plateau à tenir un registre qui donnera l’occasion aux citoyens de signifier leur opposition à cette entorse au règlement de zonage et, éventuellement, de réclamer un référendum sur la question.

Pendant ce temps,
les dirigeants de la synagogue se sont ouverts au journal The Gazette, laissant échapper qu'ils n'avaient pas l'intention de limiter le nombre de leurs fidèles comme l'exigeaient les autorités municipales.

Lors du dépôt de la pétition, la greffière de l’arrondissement avait jaugé qu’il nous faudrait probablement une cinquantaine de signataires au registre pour enclencher le processus référendaire. Or l’avis public publié vendredi dernier nous apprenait que le 29 septembre prochain, c’est plutôt 133 personnes qui devront se présenter aux bureaux de l’arrondissement pour espérer la tenue d’un référendum.

133 personnes, c’est trois autobus Voyageur. Trois mastodontes qu’on exige que nous remplissions à raz bord un lundi non férié et où les employeurs n’ont pas à octroyer une seule seconde à leurs employés pour leur permettre de faire valoir leur droit légitime à la tranquillité et à la qualité de vie qu’on s’apprête à leur voler sans vergogne. 133 signatures, c’est plus de bulletins de vote que ce que certains bureaux de scrutins enregistrent lors d’une élection provinciale ou fédérale. Et tout ce tohu-bohu, tout ce grand dérangement n’est pourtant qu’un préliminaire, une répétition avant le légitime référendum.

Pour couronner cette piperie annoncée, seuls les locataires et les propriétaires vivants sur deux tronçons de rues auront le droit de signifier leur opposition à ce favoritisme. Comme si ça ne suffisait pas, tous les citoyens qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison n'auront pas le droit de se prononcer sur cet enjeu dont les effets les affecteront de plein fouet. Ce favoritisme a pourtant déjà fait maintes fois la preuve du désastre qu’il a créé dans le tissu social et la vie de quartier. Un tour sur la rue Jeanne-Mance, entre Fairmount et Van Horne suffit pour réaliser la dévastation causée par ce laxisme aussi lamentable qu’éhonté.

Nous ne devrions même pas avoir à nous battre pour que les autorités fassent respecter un zonage légitimement adopté depuis belle lurette. Malheureusement, il appert que les politiciens craquent devant des fondamentalistes religieux en odeur de « sainteté ». Pourquoi tant de servilité? Après tout, un tel agrandissement ne rapportera même pas un sou percé à la Ville puisque le lieu de culte est... exempté de taxes! Vous dites? Une question de votes? Ben non, voyons! Nos élus n’iraient quand même pas aussi bas, n’est-ce pas?

mardi 16 septembre 2008

LE STAGE D'ÉTÉ DE MARIE CINQ-MARS


Durant la campagne électorale de l'automne 2007, Marie Cinq-Mars jurait qu'elle allait faire un grand ménage. Depuis son élection, pourtant, elle fait des pieds et des mains pour balayer les problèmes sous le tapis de l'Hôtel de Ville, quand elle ne nie pas tout simplement l'existence des crises.

Confrontée aux synagogues illégales, aux billets de courtoisie accordés aux fondamentalistes religieux, à la salubrité publique, à la dégradation du parc immobilier, aux voyages douteux, Cinq-Mars se ferme les yeux, se bouche les oreilles et se colle la langue à la Crazy Glue.



Lors de l’assemblée du conseil d’arrondissement du 2 septembre dernier, la mairesse était toute fière d’annoncer qu’elle allait dorénavant prendre nos résidus verts en main. Elle était intarissable, allant jusqu’à effeuiller nos tulipes fanées et nous rassurer sur le sort des petites branches de moins de deux pouces de diamètre. Bref, en bonne écolo BCBG, elle allait tout récupérer... pour la prochaine élection.

Mais ne lui faites pas l’outrage d’aborder la question du tout récent jugement de la Cour municipale rendu par l’Honorable Sophie Beauchemin. Faudrait pas que les bons citoyens sachent que les autorités municipales d'Outremont distribuent toujours des billets de courtoisie à certains membres de la secte hassidique alors que tous les autres citoyens commettant les mêmes infractions se voient refiler des contraventions de 42 $.

Pendant la période de questions réservée aux citoyens, la mairesse a catégoriquement refusé de commenter cette pratique scandaleuse des billets de courtoisie que nous dénonçons depuis belle lurette. Même les journalistes de la télévision de Radio-Canada et du journal Le Point d'Outremont qui ont voulu gratter le bobo se sont vu opposer une fin de non-recevoir. Afin de prouver que sous son règne, la suprématie du droit s’applique à tous ses sujets sans distinction, Cinq-Mars a laissé tomber cette phrase déconcertante :
« Je vérifie personnellement les constats d’infractions qui sont émis ». Quoi? La présidente de l’arrondissement doit se taper le travail d’un stagiaire d’été pour s’assurer qu’il n’y ait plus de privilèges indus sur son territoire? On comprend mieux pourquoi elle passe 60 heures par semaine dans son bunker. Vraiment, on aura tout entendu... sauf la vérité.
(lire l'article complet du Concordia university magazine)

Nous devrions peut-être envoyer la première dame faire
un stage au bureau de Michael H. McCain,le président de Maple Leaf. Elle apprendrait que même s'il est difficile de faire face à la musique, il demeure que cela est beaucoup moins éprouvant et bien plus payant à long terme que de jouer à l'autruche.