jeudi 30 mai 2013

TOMBÉE DU CIEL

Bulletin spécial -  28 mai 2013

À peine commencés, les travaux d'agrandissement du faux centre communautaire du 5810 au 5814 avenue du Parc font déjà l'objet de plaintes. 

À la suite de la plainte, policiers, inspecteurs de Plateau et membres d'une communauté hassidique discutaient ferme.
Dès 10h, les policiers et une inspectrice du Plateau Mont-Royal fondaient sur les lieux des travaux, alertés par un voisin qui se serait apparemment plaint qu'une grosse pelle mécanique équipée d'un brise-béton avait endommagé sa propriété.

L'inspectrice et un policier font les constats d'usage, tout près de la synagogue de la Mère Poule qui continue à susciter controverse.
Un témoin qui passait par là a entendu l'inspectrice de la ville soutenir que «[la pelle mécanique] n'est quand même pas tombée du ciel!» Pour leur part, les représentants (?) de la synagogue qui contournent le règlement de zonage soutenaient que leurs avocats (encore!) allaient tout régler. 


Quoi qu'il en soit, vers 13h30, il semble bien que les travaux avaient été arrêtés. 

S'agit-il du début d'une nouvelle saga comme nous en avons déjà trop connue?

dimanche 26 mai 2013

LA PROPHÉTIE DU PLATEAU



Ce printemps, en raison des hauts cris des leaders hassidiques et de la désapprobation farouche du conseiller Alex Norris, le maire du Plateau Mont-Royal n’a pas trouvé suffisamment d’appuis pour faire passer un règlement qui, pensait-il, aurait peut-être mis un terme à la prolifération anarchique de lieux de culte illégaux sur le territoire du Plateau.

En constatant son échec, le maire Ferrandez avait prédit que l’avenue du Parc allait connaître une nuée de «centres communautaires» hassidiques (comprenez synagogues illégales) sur l'avenue du Parc. Eh! bien, croyez-le ou non, Luc Ferrandez ne s’est pas trompé. 


Le 4 avril 2013, soit un mois jour pour jour après sa prophétie, un certain M. Greenberger collait un permis d’aménagement d’un nouveau «centre communautaire» dans la vitrine du 5810 au 5814 avenue du Parc. Et on ne parle pas ici d’un cagibi discret. On nous annonce un agrandissement de 2560 pieds carrés en aire de bâtiment et de 1070 pieds carrés de plancher. Ça va leur faire tout un vestiaire d’entrée, ça, mes amis! 

Près du coin de la rue Bernard, le Palais du tapis perse s’envole pour céder sa place à une énième synagogue illégale

Parions qu'avant longtemps, la commission de toponymie se fera demander de rebaptiser l'avenue du Parc en avenue de la Théocratie!


Une fois de plus, malgré le fait que le maire du Plateau estime que ces projets «ont l’air du câlisse» (s'cusez-le!), qu’ils sont autant de trouble qu’une synagogue, qu’ils ont le même impact que la Maison du Père, un autre groupe hassidique est parvenu à contourner le règlement de zonage sur ce tronçon de l’avenue du Parc (entre Bernard et Van Horne) avec la bénédiction de certains fonctionnaires municipaux et la complicité pernicieuse de certains élus de Projet Montréal.

Nous sommes aussi surpris par le mutisme du président de l'Association des marchands de l'avenue du Parc. Il y a moins d’un an, M. Jimmy Zoubris s’inquiétait du fait que plusieurs commerces de cette grande artère fermaient leurs portes.


Jimmy Zoubris, nouveau candidat de Projet Montréal
Il était prêt à jeter une partie du blâme sur les travaux de réfection des conduites d'eau et d'égout, mais pas de saint danger qu’il pointe du doigt la dégradation du paysage commercial qui s'installe à quelques enjambées seulement de sa papeterie. Que le Palais du tapis perse s’envole pour laisser sa place à une énième synagogue illégale ne semble pas le préoccuper le moins du monde. 

Vous dites ? Jimmy vient d’être désigné comme candidat de Projet Montréal pour les prochaines élections? Ah! bon. Ça explique bien des choses. Faudrait pas qu’il soulève trop de poussière, n’est-ce pas. Le pauvre se ferait passer un savon par Richard Bergeron, Alex Norris et toute la ribambelle de leaders hassidiques qui mènent le bal. 

mercredi 8 mai 2013

LE LAXISME ÉRIGÉ EN SYSTÈME - PARTIE II


Vous avez vu ce qui arrive quand une administration municipale n’est même pas foutue de faire respecter sa propre réglementation de zonage. On doit s'en remettre à un juge pour qu'il tranche à nos frais et en lieu et place de ceux que nous avons justement élus pour veiller au grain.

Après plus de 30 ans d’inertie coupable, nos traîne-savates ont permis à des religieux qui ont délibérément violé le zonage résidentiel de faire indirectement ce qu’ils n’avaient pas le droit de faire directement. 


Louis Moffatt, le conseiller transfuge d'Union Montréal
Pas de saint danger que Louis Moffatt, le conseiller transfuge d’Union Montréal, fasse davantage qu’un constat de pissou. «Il arrive, avait-il dit à Radio-Canada, que les hassidim nous mettent devant les faits accomplis.» Un aveu digne d’une carpette et qui restera sans suite. 


Il faut dire que Moffatt a eu un sacré bon mentor. Dans le cas
de la synagogue du 1030 – 1032 Saint-Viateur, comme dans celui de la synagogue illégale du 1055 au 1067 Lajoie (coin Durocher), Alex Werzberger savait depuis toujours qu’elles violaient le zonage. 

Werzberger, promoteur de la technique du fait accompli, pavoise devant la synagogue du 1030 Saint-Viateur.


Qu’importe. Fidèle à lui-même, le président de la Coalition d’organisations hassidiques d’Outremont a toujours soutenu qu’à force d’obstination, de chantage et de harcèlement, les élus finissent toujours par capituler.

Pensez-vous qu’en prenant acte de ce jugement, les élus d’Outremont et du Plateau vont changer leur mauvaise habitude de se faire complices après le fait? On le souhaiterait bien, mais ça n’a vraiment pas l’air parti pour ça.

Quand on sait qu’à Projet Montréal, les Richard Bergeron et Alex Norris ne veulent absolument rien savoir de modifier la réglementation qui permettrait de mieux encadrer la prolifération anarchique de lieux de culte illégaux sur l’avenue du Parc, il ne faut pas se conter d’histoires.

Prenons l’exemple de la synagogue du 5253 Hutchison. Cela fait depuis 2008 que nous dénonçons haut et fort le fait que les administrateurs de ce lieu de culte ont obtenu frauduleusement un permis pour aménager une salle de prière dans le logement locatif du deuxième étage prétendument habité par le rabbin de la synagogue.


Méchant rabbin, avouez!
Or, en dépit des preuves photographiques montrant qu’aucun rabbin n’y habitait, malgré les témoignages de riverains et des nombreuses protestations écrites et téléphoniques adressées tant aux élus qu’au chef de division du service des Permis et inspections du Plateau (M. Pierre-Paul Savignac) personne n’a jamais levé le petit doigt. D’une administration à l’autre, les élus se sont avérés de véritables chie-en-culotte.
 
Même Luc Ferrandez, le maire qui n’a pourtant pas la réputation d’être un béni-oui-oui a tout récemment fait le dos rond lorsque je lui ai rappelé que cette histoire de rabbin fantôme n’avait été qu’une grossière entourloupette destinée à court-circuiter le processus de dérogation. Un processus pourtant obligatoire pour quiconque souhaite entreprendre des travaux ou régulariser de travaux réalisés de bonne foi alors qu’ils ne satisfont pas à toutes les dispositions des règlements d'urbanisme.


Comme ses prédécesseurs d’Union Montréal, le maire Ferrandez s’est défilé en utilisant des arguments cousus de fil blanc. «Tu me demandes de corriger un permis qui a été donné il y a six ans par la précédente administration.», m’a-t-il dit, comme si c’était demander la lune. 


Si seulement le maire faisait un vrai ménage
Je n’arrive pas à croire que Ferrandez pourrait faire comme la clique d’Outremont qui a pratiqué l’aveuglement volontaire pendant 30 ans avant de se faire dire par le juge qu’ils ont trop niaisé avec la puck pour que les choses puissent être corrigées.
 
Après cette première esquive, Luc Ferrandez a tenté une autre justification. «Quand des gens investissent dans des lieux après avoir obtenu un permis, il n’y a rien à faire, même si le permis a été accordé par erreur». Woe minute ! On ne parle pas ici d’une erreur attribuable aux fonctionnaires de la ville. Au contraire, c’est l’administrateur de la synagogue qui a menti impunément dans le but d’obtenir un permis auquel il n’avait pas droit. Méchante différence.

Depuis quand faudrait-il s’apitoyer sur un filou qui, après avoir cherché à flouer le système, risquerait de perdre quelques milliers de dollars mal investis? Avez-vous vu quelqu’un brailler lorsque La Presse nous a appris que la luxueuse tour de condos de 14 étages que devait habiter l'ex-maire Gilles Vaillancourt risquait d’être démolie parce qu’elle a été construite en infraction des règlements de zonage? Pas moi.

C’est vrai que dans le dossier de la synagogue du 5253 Hutchison, les inspecteurs du Plateau n’ont presque rien à se mettre sous la dent. À peine de gros travaux effectués sans permis, trois arbres matures coupés sans permis, quatre ou cinq épisodes de non-respect des ordonnances de fermeture de chantier illégal, tentative de corruption d’un inspecteur municipal, perte d’un logement locatif sur cette rue zonée strictement résidentielle et quelques autres vétilles du genre.

Va-t-il encore falloir que les citoyens recourent aux tribunaux pour forcer la ville à mettre ses culottes et entreprendre les procédures nécessaires pour retirer un permis obtenu frauduleusement ? Parions que c
ette fois, les citoyens n’attendront pas 2037 avant de réagir.

Messieurs, dames de Projet Montréal, relisez donc le jugement de l’honorable André Prévost de la Cour supérieure. Après cela, vous pourrez toujours essayer de nous convaincre que votre inaction sera la meilleure chose à faire.