dimanche 31 mai 2009

LES DUPLEX DES CITOYENS MODÈLES

Le 12 novembre 2008, le Service de l'aménagement urbain et du patrimoine d'Outremont envoyait au propriétaire d'un duplex résidentiel situé au 6220-6222 Hutchison (près de Van Horne), un avis d'infraction aux règlements de l'arrondissement .

Les inspecteurs d'Outremont avaient constaté que le propriétaire avait "détérioré ou laissé détériorer le bâtiment par manque d'entretien, usage abusif
ou manoeuvre de dégradation." À défaut de débuter les travaux dans les 30 jours, le Service de l'aménagement "pourrait déposer le dossier d'infraction à la Cour municipale."

Le 1er février, 2009, soit plus de 75 jours plus tard, la photo du haut montre bien que le propriétaire n'a entamé aucun des travaux exigés par l'arrondissement.

Le propriétaire semble bien n'en avoir rien à cirer des avis d'infraction des fonctionnaires de l'arrondissement d'Outremont.

Cliquer sur l'avis d'infraction

Soyons un peu indulgents. Avant de lui taper sur la tête avec les grands moyens, les autorités ont sûrement choisi de lui donner une chance de montrer qu'il peut être coopératif et respectueux des règlements et des autorités.

Aujourd'hui, nous sommes le 31 mai 2009. Pas moins de 201 jours se sont écoulés depuis l'émission de l'avis d'infraction. Sûrement que depuis le temps, tout est maintenant nickel!

Nous sommes allés sur place jeter un coup d'oeil. Qu'avons-nous constaté? Les planchers des balcons avant et arrière sont juste plus pourris qu'au mois de novembre 2008. Idem pour le solin d'aluminium, le bardeau d'asphalte et la structure de revêtis d'aluminium. Quant à l'ordre des inspecteurs de garder le terrain exempt d'herbes hautes en tout temps, de toute évidence, le propriétaire doit se dire que si les inspecteurs n'aiment pas son aménagement paysager, ils n'ont qu'à venir y brouter les pissenlits et le foin!

Mais au fait, qui est ce propriétaire négligent qui se montre récalcitrant et délinquant face aux autorités d'Outremont? C'est la firme Vanpark Plaza Investments Inc. Ça ne vous dit probablement rien. Mais en cliquant ici, vous verrez que derrière cette firme se cache nul autre que Michael Rosenberg, le bon ami de Marie Cinq-Mars et de ses conseillers Piquette et Moffatt. Son fils Martin Rosenberg figure aussi en tant qu'administrateur de magnifique duplex.

Faut-il alors se surprendre de l'état de délabrement de cet immeuble? Cliquez ici pour trouver un précieux indice qui devrait vous permettre de répondre à cette délicate question. D'après vous, les autorités municipales ont-elles sévies face aux multirécidivistes?

dimanche 24 mai 2009

LES SEMEURS DE DÉCHETS


Vous avez peut-être lu dans Le Devoir de vendredi qu'un citoyen s'est fait coller une contravention de 169$ pour avoir jeté son mégot de cigarette sur la rue. La même peine attend désormais ceux qui cracheront leur vieille gomme à mâcher. Certains trouveront que ça fait cher la "poffe" ou la chiquée.

Nous avons une petite colle à vous poser. Selon le nouveau barème appliqué par les autorités pour un mégot ou une chique, à combien évalueriez-vous le montant d'une contravention dans les deux cas suivants qui ont été saisis au vol ces derniers jours sur la rue Fairmount?


1er cas: Trois sacs de plastique (dont un provenant de l'épicerie cachère Bentsy's) renfermant des os de poulet, des verres de styromousse, des assiettes de carton ciré et un emballage de gâteau portant un lettrage en yiddish. Tous ces restes de fête ont été lancés contre le mur de la résidence portant le numéro civique 1024 Fairmount, dans la ruelle entre les rues Durocher et Hutchison.

Une chose est certaine. Ce ne sont pas les résidents de cet immeuble qui se sont débarrassés de la sorte de ces déchets en putréfaction puisqu'ils ne mangent pas cachère.

Ces deux photos ont été prises le 18 mai en début de soirée et on se demande s'il faudra attendre le 21 mai, jour du prochain passage des éboueurs avant que ces ordures nauséabondes soient enlevées?

2e cas: Le 21 mai dernier, à 19h 22, un membre de la secte hassidique s'est stationné dans la ruelle juste derrière l'immeuble de la Fédération ukrainienne (coin Hutchison et Fairmount). Il a allègrement déchargé de sa fourgonnette remplie à ras bord table, chaises et un tas d'autres objets dont il voulait se débarrasser.
(Photo: courtoisie d'un citoyen)


Alors, selon vous, à combien devrait se chiffrer une contravention à de telles infractions si on prend pour acquis qu'un mégot par terre vaut 169$? Répondez par un commentaire sur ce blogue.

Avertissement: Émettre des billets de courtoisie n'est pas une réponse valable! Ne tenez pas compte du fait qu'il en coûte désormais 75$ pour nourrir un écureuil.
(Photo: courtoisie d'un citoyen)

Maintenant, nous posons la question suivante aux élus d'Outremont et du Plateau: est-il permis de déposer ses sacs d'ordures et sa vieille ferraille déglinguée ailleurs que derrière sa propre résidence?

Pouvons-nous, par exemple, prendre nos déchets et aller les porter derrière la propriété privée de nos élus municipaux? Si cela est permis, nous donnerons leurs adresses à ces semeurs de déchets. Vous verrez, ça ne sera pas permis longtemps!

jeudi 21 mai 2009

LÀ OÙ IL Y A DE LA GÊNE, Y'A PAS DE PLAISIR!

Il y a une semaine à peine, le journaliste Fabrice de Pierrebourg nous rappelait que des membres de la communauté hassidique d'Outremont opèrent allègrement une ligne d'autobus dans la plus totale illégalité. Cela fait de très nombreuses années que cela dure. Nous avions même dénoncé la chose lors de la présentation de notre mémoire devant la commission Bouchard Taylor, en novembre 2007. Que font les autorités municipales face à ce service de transport clandestin qui relie quotidiennement Outremont à New York? Rien, niet, nada!

Même Marie Cinq-Mars reste la bouche grand ouverte en regardant passer sous son nez les gros autobus de la pieuse communauté. Pourtant, Cinq-Mars ne rate pas une occasion de répéter que depuis qu'elle est mairesse, elle ne niaise pas avec le "poque". Là, par contre, elle semble en panne sèche devant les ultrareligieux qui violent à tour de bras le règlement 1171 d'Outremont relatif à la circulation et au stationnement.
Son directeur des communications, Alain Tittley, confirme l'impuissance de sa patronne et n'a rien de mieux à suggérer aux citoyens que d'appeler la police si l'autobus est en mouvement et la Sécurité publique si le délinquant est à l'arrêt. Ça, les amis, c'est ce qu'on appelle vouloir régler les problèmes. Heureusement, il y a d'autres instances qui ne dorment pas au diésel.
Ci-haut: Un des patrouilleurs de la SAAQ qui a arraisonné un autobus illégal sur le chemin Bates, à Outremont, le 19 mai dernier. Pendant ce temps-là, deux hassidims s'assurent d'avoir bien capté sur leurs appareils photos les empêcheurs de rouler hors-la-loi. (Photo: ruefrontenac.com)

Dans un nouveau reportage paru hier dans le journal électronique ruefrontenac.com, le journaliste Fabrice de Pierrebourg raconte qu'il a été témoin de l'arrestation d'un de ces autobus illégaux par des contrôleurs routiers de la SAAQ. Question d'intimider le
journaliste, des hassidim l'ont photographié sous toutes ses coutures. Il s'agit d'une tactique dont les ultrareligieux semblent très friands.

Photo de droite: Attention... Le p'tit oiseau va sortir!

Dire qu'en 2007, le clan Harbour-Cinq-Mars avait radouci le règlement de 2003 pour permettre aux hassidim d'avoir leur propre terminus d'autobus sur l'avenue Atlantic. Une fois de plus, ces pieux hommes montrent le grand respect qu'ils ont de nos règlements et pour ceux qui les promulguent. Le pire, c'est que nos élus vont rester à quatre pattes devant les théocrates!

Et n'allez surtout pas croire qu'il n'y a qu'une seule compagnie qui opère illégalement une liaison entre Outremont et New York pour le bénéfice de la communauté hassidique d'Outremont. En voici un de la compagnie Monsey Tours qui se baladait devant la synagogue du 5253 Hutchison, le 2 mars 2009, à 18h35!

Pour voir un autre mastodonte de la compagnie Monroe carrément stationné sur Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur, cliquer ICI
. Pour voir des autobus de la compagnie World Wide Tours stationnés sur les rues Durocher et Querbes, cliquer ICI.

Qui c'est maintenant qui va laisser entendre que nous fabulons quand nous parlons du problème des autobus hors-la-loi dans nos rues résidentielles? Louise Leduc de La Presse, peut-être? Lire le papier qu'elle avait pondu à la suite de notre passage à la commission Bouchard-Taylor. Un bijou d'impartialité et d'honnêteté journalistique. Vous m'excuserez, mais je lui devais bien cela. Qui sait... peut-être que pour faire amende honorable souscrira-t-elle, elle aussi, au comité Citoyens pour l'équité règlementaire? Ce serait un beau geste, non?

dimanche 17 mai 2009

QUI MÈNE LA VIE DURE À QUI ?

M. Jean De Julio-Paquin est un résident d'Outremont engagé dans le comité Citoyens pour l'équité règlementaire. Le 9 mai dernier, à la suite d'un article publié dans La Presse sur la fermeture éventuelle d'une synagogue illégale, M. De Julio-Paquin a souhaité répliquer en faisant parvenir une lettre ouverte au quotidien de la rue Saint-Jacques.

La Presse n'ayant pas publié sa réplique, M. De Julio-Paquin m'a demandé de la diffuser sur ce blogue.C'est donc avec plaisir que je mets en ligne son article. À titre de complément d'information, je me suis permis d'ajouter certains hyperliens.



Qui mène la vie dure à qui?

J'ai lu dans l'édition du samedi 9 mais du journal La Presse, l'article de Judith Lachapelle intitulé Montréal veut fermer une synagogue illégale. La journaliste nous informe que la Ville de Montréal a déposé une requête afin de faire fermer la synagogue située au 1030, rue Saint-Viateur, à Outremont. On y apprend aussi que le litige remonte à 1982.

Dans ce même article, M. Alex Werzberger, le responsable de la Coalition des associations hassidiques d'Outremont, prétend que cette procédure légale serait le fait de voisins "qui n'ont rien d'autre dans la vie que de faire la vie dure aux juifs." Cette accusation m'a fait sursauter. Ne serait-ce pas plutôt la communauté ultraorthodoxe elle même qui mène la vie dure à ses voisins?

Résident à Outremont depuis 2002, je peux témoigner des nombreuses doléances qui ont été portées à l'attention des élus lors des séances du Conseil de l'arrondissement. Il est entre autres question de plaintes concernant des dortoirs illégaux et de plusieurs autres nuisances. Il y a même eu une pétition signée par près de 300 citoyens qui a été déposée pour forcer le respect du zonage résidentiel. Dans un tel contexte, je ne peux qu'adhérer aux propos de la mairesse de l'arrondissement, Madame Marie Cinq-Mars, lorsqu'elle affirme dans le même article "que les règlements sont les mêmes pour tout le monde".

Le mieux vivre ensemble à Outremont et dans le Mile-End passe obligatoirement par le respect des lois que doit observer la collectivité tout entière. C'est la prémisse à toute paix sociale. En ce sens, la requête de la Ville de Montréal s'inscrit tout à fait dans la lignée de la poursuite menée en 2008 par la Ville de Val-Morin pour forcer une synagogue illégale à respecter le zonage municipal.

La Cour suprême ayant refusé d'entendre la cause des hassidim, c'est le jugement de la Cour d'appel du Québec qui, en dernier recours, a donné raison à cette petite municipalité des Laurentides qui s'est tenue debout. Selon nous, le jugement définitif de la Cour d'appel indique clairement que le droit à la pratique religieuse n'a pas préséance sur les lois et règlements municipaux. Sur le plan de la jusrisprudence, il s'agit d'un pas énorme qui a été accompli.
Le jugement de Val-Morin servira certainement de balise dans la cause de la synagogue illégale de la rue Saint-Viateur qui nous préoccupe aujourd'hui.

Jean De Julio-Paquin,
Membre du comité Citoyens pour l'équité règlementaire
*

* Pour connaître le mandat du comité Citoyens pour l'équité règlementaire, pour en devenir membre ou pour le soutenir dans ses actions, cliquer ici

mercredi 13 mai 2009

LES NUITS TORRIDES D'OUTREMONT

Avez-vous pris connaissance des deux reportages publiés ce matin par le journal Web ruefrontenac.com? Outch! Ça a dû faire la journée de notre bonne mairesse Marie Cinq-Mars.

Lundi soir (11 mai 2009), la secte hassidique Belz (celle à laquelle appartient l'illustre Michael Rosenberg) s'est payé un méchant party près de la gare de triage, juste de l'autre côté des voies ferrées.

La mairesse avait refusé d'émettre le permis pour cette fête nocturne. Qu'à cela ne tienne! Ils ont l'ont fait quand même leur party. Quelle belle façon de montrer aux autorités qui c'est qui mène la barraque à Outremont.
Lisez l'article et voyez la vidéo de la journaliste Valérie Dufour. De toute beauté. Si vous voulez voir d'autres photos de la foule qui se trouvait à ce rave talmudique, cliquez ici. Croyez-nous, ils étaient bien plus que 500 comme tente de nous le faire croire la mairesse. Des citoyens étaient sur les lieux. Un bordel sans nom avec des centaines de voitures stationnées n'importe où et, bien sûr, en infraction (dixit un agent de la Sécurité publique d'Outremont).


Deuxième tuile dans la même journée pour la mairesse Cinq-Mars. Le journaliste Fabrice de Pierrebourg, lui aussi "lockouté" du Journal de Montréal nous dévoile ce que nos élus ne voulaient surtout pas voir... Des autobus intercités qui font la navette quotidienne entre Brooklyn et Outremont. Le tout illégalement, comme de raison. Quelle poigne ils ont nos élus, avouez! Lisez l'article et visionnez la vidéo que le journaliste a produit. Ç a rabaissera peut-être le caquet de ceux qui, à la suite de notre passage à la commission Bouchard-Taylor, disaient que nous fabulions et cherchions la petite bibite! Voici d'autres exemples d'autobus intercités illégaux croqués sur le vif au cours des derniers mois: 12 janvier 2009; 15 décembre 2008; 6 décembre 2008

Peut-être aurez-vous envie d'entendre l'entrevue qu'a accordée Marie Cinq-Mars à Benoît Dutrizac sur les ondes de 98,5 FM. Un bijou de monologue. On se croirait un lundi soir à l'assemblée du conseil d'arrondissement.

Ne ratez pas non plus, l'entrevue de Paul Arcand sur les ondes de 98,5FM à propos des deux évènements des derniers jours.

Vous avez envie que les choses changent? Cliquez ici et adhérez au comité CITOYENS POUR L'ÉQUITÉ RÈGLEMENTAIRE qui vient de voir le jour.

lundi 11 mai 2009

LES FOMENTATEURS DE TROUBLES

Samedi dernier (9 mai 2009) La Presse nous apprenait qu'après plus de 27 ans d'inaction et de non respect de sa propre règlementation, la Ville de Montréal allait finalement bouger.

Les procureurs de la ville viennent de déposer une requête à la Cour supérieure pour forcer la fermeture de la synagogue installée illégalement depuis 1982 au 1030-1032, rue Saint-Viateur.


Cela fait des décennies que les passe-droits et la politique des deux poids, deux mesures mènent le bal à Outremont et sur le Plateau. La coupe était pleine.

Il aura malheureusement fallu que des citoyens de l'arrondissement d'Outremont et du Plateau s'unissent et talonnent sans relâche les élus frileux pour que ces derniers soient forcés de sortir timidement de leur torpeur. On dirait que l'approche des élections municipales créé juste ce qu'il fallait de pression pour forcer Marie Cinq-Mars et Union Montréal à faire ce tout petit geste d'équité élémentaire. Écoutez l'entrevue radiophonique qu'a donné aujourd'hui Pierre Lacerte à l'émission Dutrizac, l'après-midi.


Bien sûr, forcer le respect des règlements municipaux ne fait pas le bonheur de tout le monde. Parlez-en à Alex Werzberger, le porte-parole de la secte hassidique d'Outremont.

Depuis toujours, le dirigeant Satmar se complait à fustiger ses voisins goys qui "n'ont rien d'autre dans la vie que de faire la vie dure aux Juifs." Pauvre Alex, il est pathétique dans l'éternel rôle de la vicime qui s'ostracise elle-même. Apportez-nous une boîte de Kleenex!

Il y a dix ans, Werzberger faisait un combo avec Sydney Pfeiffer, ancien conseiller municipal ultra-orthodoxe d'Outremont. Dans un article du Canadian Jewish News publié le 21 octobre 1999, Pfeiffer (qui a depuis plaidé coupable d'une fraude de 1,25M$) se lamentait qu'une voisine goy "uses every opportunity she can to make the Chassidim (hassidim) life difficult". Appuyant la complainte de Pfeiffer, son compagnon d'infortune, Werzberger en ajoutait en qualifiant d"agitateur, de fomentateur de troubles (rabble rousing) la citoyenne qui les empêchait de bafouer allègrement la règlementation municipale.

Vous rendez-vous compte? Nous sommes dix ans plus tard et rien n'a changé d'un iota. Ni les infractions, ni les complaintes. Et nos autorités dorment au gaz si on ne les pousse pas dans leurs derniers retranchements.Belle mentalité!

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mercredi 6 mai 2009

LE LANCER DU SAC GLAD

Si vous vous rendez sur le site de l'arrondissement d'Outremont, vous apprendrez que le Service des travaux publics de l’arrondissement "offre à ses citoyens de nombreux services essentiels, contribuant ainsi à conserver la qualité de vie de l'arrondissement d'Outremont à un seuil plus que supérieur".

Un seuil plus que supérieur? Passons sur la formulation boiteuse et enfonçons-nous plutôt sur le terrain "bouetteux" de ce fameux dépotoir du 1451, avenue Ducharme.

FEU FEU, JOLI FEU...

Religion oblige, de très nombreux membres de la secte hassidique ont obtenu la permission des élus d'Outremont d'y célébrer la Fête de la crémation du pain.

Depuis au moins deux ans, des citoyens d'Outremont qui vivent près de la décharge municipale se plaignent de devoir respirer les fumées toxiques des gros sacs de poubelle noirs qui y sont brûlés à ciel ouvert.

L'an dernier, certains de ces citoyens se sont rendus à des assemblées du conseil d'arrondissement pour se plaindre du fait que les célébrants ne se limitaient pas à jeter des miches de pain dans les feux allumés dans des bouts de tuyaux d'égoûts. Leurs plaintes ont, de toute évidence, fait long feu.

Au mois de février et mars 2009, appréhendant le même scénario, des citoyens sont venus rappeler aux élus que la Fête du pain brulé prévue pour le moi d'avril approchait et qu'ils comptaient sur la vigilence des autorités municipales pour s'assurer que les fidèles hassidiques ne profitent pas de l'occasion pour se débarrasser de leurs ordures ménagères en les balançant dans les feux de camp gracieusement aménagés par l'arrondissement.


La mairesse Cinq-Mars et son directeur semblaient ignorer cette pratique du lancer des poubelles aux antipodes des préoccupations écologiques actuelles.

Quoi qu'il en soit, la mairesse et son fonctionnaire avaient promis que cette année, ils veilleraient au grain (!) et que seul des morceaux de pain alimenteraient les flammes.

Hélas, le 8 avril dernier, jour où, selon la croyance hassidique, le soleil se trouve au même endroit qu'au moment de la création, les choses ne se sont pas déroulées tel que prévu par les autorités. Elles se sont plutôt passées comme le craignaient les citoyens.

En dépit des assurances de Cinq-Mars, la journée a été un véritable "free for all".

Lors de la séance du conseil d'arrondissement du 4 mai 2009, nous avons interrogé la mairesse sur le déroulement de la cérémonie de la crémation du pain du 8 avril dernier.

Marie Cinq-Mars était de toute évidence heureuse de nous raconter le succès de la journée des croutons. Voici le verbatim de sa réponse : "Ça s'est très bien déroulé, dit-elle en insistant sur le TRÈS. Il n'y a eu qu'un seul incident malheureux. Le feu était quasiment éteint à 98%, mais il y a une personne qui aurait lancé des sacs de plastique sur le feu. Il y a eu une immense fumée et M. Beaudet s'est vite précipité sur les lieux avec deux contremaîtres pour éteindre le tout. C'est un incident bien malheureux et inacceptable. L'année prochaine, nous allons faire venir un camion de pompier sur les lieux pour éviter qu'un incident semblable se produise."

Faudra-t-il notre fameux camion-échelle? Faudra-t-il faire comme aux douanes et demander aux agents de la Sécurité publique de procéder à une fouille des bagages? Il faudra au moins prohiber les sacs de poubelle sur les lieux.

Malheureusement, l'histoire contée par Cinq-Mars pas été la seule fausse note de la journée.

Il fallait voir la tête de la mairesse lorsque lui ont été présentées les photos prises sur place en avant-midi par un résident du coin.

Madame Cinq-Mars nous a dit qu'elle ferait enquête. Mais, Madame, vous avez déjà sous le nez tous les éléments. Tous... sauf deux. Vous avez oublié de mentionner que les pompiers d'Outremont ont reçu au moins deux appels d'urgence en raison de la quasi perte de contrôle des flammes causées par la crémation des croutons plastifiés.
C'est sans parler de l'article 22 du règlement provincial sur la qualité de l'atmosphère et de l'article 2 du règlement d'Outremont sur les prohibitions et nuisances. Tous deux interdisent expressément de brûler des matières résiduelles à ciel ouvert.

Quand on vous dit qu'on ne s'ennuie pas à Outremont, faut nous croire!

vendredi 1 mai 2009

UN AUTO-ENTERREMENT DE PREMIÈRE?

Au rythme où les tuiles tombent sur la tête des élus d'Union Montréal, ces jours-ci, les Tremblay, Fotopulos et Cinq-Mars n'auront pas besoin de fossoyeurs. Ils sont en train de s'auto-enterrer.


Mais dites donc, les amis, qu'adviendrait-il des caricaturistes si nos bons élus se faisaient déplumer trop vite? Pensez-y. Si la réalité devait dépasser la caricature, les Garnotte, Chapleau et cie perdraient leur job et le bon peuple ne pourrait plus rigoler. Avouez que ça serait la galère.

S'il vous plaît, élus de nos coeurs, ne partez pas maintenant! On vous aime trop comme vous êtes. Ne soyez pas susceptibles comme ça. Surtout pas vous Marie.

Vous devriez déjà savoir que les caricaturistes ne sont pas de méchants bougres. Après tout, tout récemment, vous avez invité Plantu (du journal Le Monde) et Michel Kichka (président de l'Association des cartoonistes israéliens) à exposer dans notre faramineux Centre communautaire intergénérationnel.

Ils vous l'ont dit que la caricature ne faisait pas dans la langue de bois et les gants blancs. Ne le prenez pas personnel. C'est juste pour brusquer les lecteurs dans leurs convictions. Allez! Faites-nous un beau sourire et dites-nous que vous z'êtes pas fâchés.