M. Jean De Julio-Paquin est un résident d'Outremont engagé dans le comité Citoyens pour l'équité règlementaire. Le 9 mai dernier, à la suite d'un article publié dans La Presse sur la fermeture éventuelle d'une synagogue illégale, M. De Julio-Paquin a souhaité répliquer en faisant parvenir une lettre ouverte au quotidien de la rue Saint-Jacques.
La Presse n'ayant pas publié sa réplique, M. De Julio-Paquin m'a demandé de la diffuser sur ce blogue.C'est donc avec plaisir que je mets en ligne son article. À titre de complément d'information, je me suis permis d'ajouter certains hyperliens.
Qui mène la vie dure à qui?
J'ai lu dans l'édition du samedi 9 mais du journal La Presse, l'article de Judith Lachapelle intitulé Montréal veut fermer une synagogue illégale. La journaliste nous informe que la Ville de Montréal a déposé une requête afin de faire fermer la synagogue située au 1030, rue Saint-Viateur, à Outremont. On y apprend aussi que le litige remonte à 1982.
Dans ce même article, M. Alex Werzberger, le responsable de la Coalition des associations hassidiques d'Outremont, prétend que cette procédure légale serait le fait de voisins "qui n'ont rien d'autre dans la vie que de faire la vie dure aux juifs." Cette accusation m'a fait sursauter. Ne serait-ce pas plutôt la communauté ultraorthodoxe elle même qui mène la vie dure à ses voisins?
Résident à Outremont depuis 2002, je peux témoigner des nombreuses doléances qui ont été portées à l'attention des élus lors des séances du Conseil de l'arrondissement. Il est entre autres question de plaintes concernant des dortoirs illégaux et de plusieurs autres nuisances. Il y a même eu une pétition signée par près de 300 citoyens qui a été déposée pour forcer le respect du zonage résidentiel. Dans un tel contexte, je ne peux qu'adhérer aux propos de la mairesse de l'arrondissement, Madame Marie Cinq-Mars, lorsqu'elle affirme dans le même article "que les règlements sont les mêmes pour tout le monde".
Le mieux vivre ensemble à Outremont et dans le Mile-End passe obligatoirement par le respect des lois que doit observer la collectivité tout entière. C'est la prémisse à toute paix sociale. En ce sens, la requête de la Ville de Montréal s'inscrit tout à fait dans la lignée de la poursuite menée en 2008 par la Ville de Val-Morin pour forcer une synagogue illégale à respecter le zonage municipal.
La Cour suprême ayant refusé d'entendre la cause des hassidim, c'est le jugement de la Cour d'appel du Québec qui, en dernier recours, a donné raison à cette petite municipalité des Laurentides qui s'est tenue debout. Selon nous, le jugement définitif de la Cour d'appel indique clairement que le droit à la pratique religieuse n'a pas préséance sur les lois et règlements municipaux. Sur le plan de la jusrisprudence, il s'agit d'un pas énorme qui a été accompli. Le jugement de Val-Morin servira certainement de balise dans la cause de la synagogue illégale de la rue Saint-Viateur qui nous préoccupe aujourd'hui.
Jean De Julio-Paquin,
Membre du comité Citoyens pour l'équité règlementaire*
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