jeudi 27 octobre 2011

LES RELATIONS CONTRE-NATURE

La semaine dernière, j'ai proposé à certaines personnes la lecture d'un livre intitulé Theocratic Democracy. Il s'agit d'un bouquin publié il y a un an par Nachman Ben-Yehuda, professeur au département de sociologie et d'anthropologie de l'Université hébraïque de Jérusalem. Celui-ci y fait l'inventaire des comportements aberrants de membres de la secte hassidique qui ont été rapportés par les médias israéliens au fil des 50 dernières années.

Mal m'en prit, car je m'adressais à un petit noyau de résidents anglophones de la rue Hutchison qui a choisi Facebook pour prendre fait et cause pour les gestes et revendications hassidiques du quartier. En prenant connaissance de ma suggestion de lecture, la principale instigatrice de la page Facebook m'a rabroué: "If you want to discuss conditions in Israel, do so on your blog only. There is no need to pull in situations that have no relevance to what concerns us in Mile End."

Oh! Pardon. Est-ce à dire que certains problèmes issus de l’observance du hassidisme à Jérusalem n'ont rien en commun avec ceux que l'on peut observer à Montréal? Cela signifie-t-il, par exemple, que si nous souhaitions commenter ou critiquer certaines pratiques des catholiques romains qui auraient un impact sur notre vie privée ou dans l'espace public, nous ne pourrions invoquer ces problèmes parce qu'ils émanent du Saint-Siège? Hum!

Si je comprends bien la logique de ma voisine, la distance entre Montréal et Jérusalem fait en sorte que nous ne pourrions pas parler des pratiques religieuses hassidiques qui forcent la ségrégation sexuelle dans les universités israéliennes. (visionner la vidéo incluse dans le PDF)

Nous tairions
aussi le fait qu'à Jérusalem, les organisateurs de la Gay Pride sont régulièrement harcelés par les ultraorthodoxes et doivent engager des gardes du corps.



Nous ne devrions pas non plus évoquer le fait qu'au Mur des Lamentations, des femmes se font arrêter (visionner la vidéo) pour avoir osé porter un châle de prière et d'avoir tenu une Torah dans leurs mains?

Pas question non plus de faire allusion à la discrimination faite aux femmes sur plusieurs lignes de transport en commun de Jérusalem? (visionner la vidéo)

Ci-contre, manifestation contre les autobus ségrégués de Jérusalem



Oublions donc Jérusalem. Maintenant,
Dear neighbours, dites-moi...
Est-ce que New York est encore trop loin du Mile-End pour qu'il nous soit possible d'évoquer certains exemples peu reluisants de la conception que les ultraorthodoxes ont des femmes et des homosexuels? Après tout, à quelques heures de voiture de Montréal, les hassidim forment une phratrie d'un quart de millions de personnes et la plupart de ceux qui vivent dans nos quartiers y ont leur maison mère.

Le 18 octobre dernier, la ségrégation des sexes en vigueur dans les autobus publics de la ligne B110 de Brooklyn a fait scandale à New York et un peu partout dans le monde. La Presse s'en est même indignée, sous la plume de Richard Hétu.








Quelques jours plus tôt, soit le 7 octobre 2011, une autre histoire de discrimination avait fait la manchette sur la chaîne américaine ABC.

Cette fois, la controverse a été soulevée à la suite de l'apparition de plusieurs affiches dans les rues de Brooklyn. Ces panneaux en yiddish, rivés à des arbres, demandaient aux femmes de se pousser lorsqu'un homme s'approchait sur le trottoir. Cette directive n'a pas choqué que les femmes hassidiques.
(visionner le reportage d'ABC)









Le même jour, à moins de 30 minutes de New York, un autre reportage de la chaîne ABC rapportait l'histoire d'une grande enseigne de «bienvenue» plantée à l'entrée de la ville de Kiryas Joel.

Rédigée en anglais et en espagnol sur ordre des autorités de cette municipalité-ghetto de 22,000 hassidim, l'enseigne rappelle à qui veut s'y aventurer qu'il faut porter jupe longue, avoir le cou et les bras couverts au moins jusqu'aux coudes et respecter la sacro-sainte séparation des sexes. (visionner le reportage).

Tous ces excès de pudeur affectant les droits des femmes ne sont pas apparus subitement ce mois-ci chez nos plus proches voisins.

À titre d'exemple, souvenez-vous de la guerre contre une piste cyclable menée par une secte hassidique de Brooklyn au motif que la vue des femmes en shorts et T-shirt leur était «hormonalement» insupportable. Cet incident nous avait, lui aussi, valu un reportage sur la chaîne LCN. (visionner le reportage).

Pour être honnête, reconnaissons qu'il n'y a pas que les femmes qui sont visées par les dogmes ultraconservateurs des hassidim. Les gais aussi sont conspués. Et pas seulement en Israël.

Aux États-Unis, sérieux comme un pape, un rabbin ultraorthodoxe a affirmé dans une vidéo que ce sont les mariages gais qui provoquent les tremblements de terre

Certains politiciens très mal dégrossis se servent même du fait que les autorités hassidiques sont révulsés par l'homosexualité pour tenter de se faire du capital politique et engranger des votes.

En octobre 2010, par exemple, ce fut le cas de Carl Paladino, candidat républicain à la gouvernance de l'État de New York.

Devant une brochette de dirigeants hassidiques de New York, le très controversé politicien de droite n'a eu aucune gêne à leur dire devant caméras qu'il ne veut pas «qu'on fasse croire à nos enfants que
l'homosexualité est une option valide». (visionner la vidéo)

Faut-il en rajouter pour se convaincre qu'on ne peut pas laisser les intégristes, tous les intégristes d'où qu'ils proviennent, dicter leurs lois rétrogrades et discriminatoires? Doit-on permettre à nos élus de se prosterner devant des revendicateurs sectaires? Peut-on les laisser adopter des dérogations qui sapent peu à peu les valeurs démocratiques et laïques que nous nous sommes donné tant de mal à élaborer?

Avez-vous oublié que ce sont les dirigeants hassidiques d'Outremont qui ont forcé la main de nos autorités municipales
pour interdire les maillots de bain dans nos parcs publics à la fin des années 1980? Que ce sont encore eux qui ont exigé de Pierre A. Chapuis, le directeur d'Outremont, qu'il fasse retirer
d'innocentes Vénus aux seins de béton (voir pages 6 et 7 du Mémoire présenté à la commission Bouchard-Taylor) qui ornaient la terrasse du café Le Figaro, au coin des rues Fairmount et Hutchison? Vous souvenez-vous de cette lettre ouverte du 1er août 2001 où Mme Annie Chélin, une résidente de la rue Hutchison avait décrier le fait qu'une femme hassidique lui avait reproché de porter des vêtements sans manches lorsqu'elle passait devant une synagogue? Ce sont aussi les dirigeants de la fameuse synagogue bobov du 5363 Hutchison qui ont tenté de faire accepter aux autorités du Plateau le saccage de la façade de leur synagogue pour y percer une deuxième porte qui permettrait de séparer les hommes des femmes.

Maintenant, je vous le demande: qu'est ce qui peut bien pousser quelques uns de nos voisins et voisines à avaliser les revendications d'intégristes sectaires tout en opposant une fin de non recevoir catégorique et hargneuse aux nombreuses doléances que plusieurs autres citoyens veulent exprimer? Le phénomène est d'autant plus étonnant que certaines de ces personnes qui se portent au secours des intégristes sont des féministes engagées qui, dans certains cas, assument en toute légitimité leur homosexualité.

Il est de ces relations contre-nature qui dépassent l'entendement.

samedi 22 octobre 2011

THE FIDDLER ON THE ROOF

Ces dernières années, une forêt d'antennes de télécommunication a surgi sur le territoire montréalais. Devant une telle prolifération anarchique dans les milieux résidentiels, près des écoles, sur les églises et ailleurs sur le domaine public et privé, de plus en plus de voix se sont élevées. L'esthétisme, l'impact sur le paysage, la sécurité et les risques potentiels des ondes émises par de telles antennes sont au cœur du questionnement.

En 2010, le conseil municipal de la Ville de Montréal a adopté une résolution demandant la formation d'un comité chargé de proposer des balises pour encadrer l’installation d’antennes sur le territoire de la métropole.

Le 2 septembre 2011, l’Office de consultation publique de Montréal lançait donc une consultation publique qui devrait conduire à l'adoption d'une réglementation pour l'ensemble du territoire montréalais. C'est jeudi dernier qu'a eu lieu la dernière séance d'audition des mémoires. L’Office doit désormais digérer tout ce qu'elle a entendu et lu sur la question pour pouvoir, en fin de compte, soumettre un projet de loi.

À Outremont, en attendant l'adoption d'une réglementation, seules les autorités de l'arrondissement peuvent octroyer un permis autorisant l'installation de ces antennes-relais sur un immeuble. Sans ce permis, il est strictement interdit d'en ériger.

Cela aurait été rassurant si
les citoyens d'Outremont n'avaient appris que de telles antennes de télécommunications trônaient illégalement au-dessus d'un immeuble de la rue Bernard qui appartient à Michael Rosenberg. Un édifice qui, de surcroît, abrite une résidence pour personnes âgées.

C'est lors de la période de questions de l'assemblée publique du conseil d'arrondissement du 6 septembre dernier que le chat est sorti du sac.

Interpellée par une résidente qui s'est plainte de l'apparition d'antennes de télécommunication au cours du mois de juillet sur le toit de l'édifice du 1290, rue Bernard, la mairesse Cinq-Mars a refilé la patate chaude à son directeur intérimaire. Au micro, Pierre A. Chapuis a dû avouer que ces antennes avaient été installées illégalement sur le toit de l’immeuble Remax. Il a toutefois semblé tout fier d'ajouter que le propriétaire de l'immeuble avait reçu deux constats d'infraction pour avoir fait exécuter ces travaux sans permis.

Lorsque la citoyenne a demandé à Chapuis s'il comptait faire déboulonner ces antennes illégales, l'intérimaire directeur a montré de quel bois il se chauffait:
«L’arrondissement attend que le propriétaire agisse en conséquence».

Aussi bien dire que Michael Rosenberg, devenu en quelque sorte une espèce de fiddler on the roof, considérera que ces quelques contraventions seront le prix à payer pour obtenir le droit inaliénable d'enfreindre un autre règlement.

dimanche 9 octobre 2011

LE BAISER DE JUDAS


Le 7 octobre dernier, une communauté hassidique établie dans les Laurentides a fait la manchette. Les autorités israéliennes ont demandé à ce que deux adolescentes à peine atterries à Dorval soient rapatriées sur le champ en Israël. On craignait que le rabbin de la communauté Lev Tahor de Sainte-Agathe où elles se rendaient ne les marie contre leur gré et qu'il ne les laisse pas repartir.




À mon sens, la chose la plus spectaculaire de toute cette histoire n'est pas le fait que l'on destinait deux jeunes filles de moins de 16 ans à éventuellement convoler en noces arrangées ou forcées. Après tout, c'est un secret de Polichinelle que les garçons et les filles ultraorthodoxes que nous croisons sur nos trottoirs sont souvent expédiés à l'étranger (États-Unis, Israël ou ailleurs) pour se voir désigner l'âme sœur.

Non, ce qui saisit dans le reportage de Radio-Canada (avancer à 33e minute du téléjournal), c'est l'intervention d'Alex Werzberger.

Alex Werzberger, président de la Coalition d'organisation hassidiques d'Outremont (COHO)

Spécialiste de la désinformation et du «damage control», Werzberger n'a pas hésité une seconde à trahir ses frères de Sainte-Agathe en les qualifiant de «secte complètement en dehors de la communauté hassidique». Judas n'aurait pas fait pire.

M. Werzberger ne manque décidément pas d'air. Il est un dirigeant ultraorthodoxe et le porte-parole le plus en vue de la secte Satmar. Au cas où vous ne le sauriez pas, les intégristes Satmar, comme plusieurs autres groupes hassidiques, font partie de la Edah Haredit, une fédération de groupes fondamentalistes autonomes.

Les Satmar et les autres groupes de la Edat Haredit sont tous d'accord sur l'essentiel. Ils prônent «le rejet de la télévision, de la démocratie, du relativisme moral, de l'homosexualité, de l'égalité homme-femme, de l'évolutionnisme. Ils insistent sur la nécessité de vivre à l'écart du monde moderne, au sein de quartiers réservés (souvent appelés ghetto), sous la stricte direction de leurs rabbins, seule instance de pouvoir légitime à leurs yeux.» (Wikipedia)

Et c'est Werzberger qui voudrait nous faire croire que ses coreligionnaires fondamentalistes sont plus modérés que les disciples de la communauté Lev Tahor de Sainte-Agathe? Il peut toujours essayer de nous faire avaler ça, mais je lui souhaite bonne chance s'il tente de convaincre Nachman Ben-Yehuda.

Nachman est professeur au département de sociologie et d'anthropologie de l'Université hébraïque de Jérusalem. Il y a un peu moins d'un an, il publiait Theocratic Democraty, un livre qui fait l'inventaire des comportements déviants et aberrants de membres de la secte hassidique qui ont été rapportés par les médias au fil des 50 dernières années. En voici un tout petit extrait assez dévastateur, merci:

«Haredim strive to have total control over individual life, from the exterior – clothing – to the inner psychic making, including feelings, emotions, perceptions and cognitions. This totalitarian aspiration is the result of a feeling that the Haredi lifestyle has a full, all-encompassing hold on the ultimate and eternal truth. This feeling can give much comfort, and a strong sense of security, to the believers, but it also breeds suspicion, zealotry, contempt and lack of tolerance for what is different. It also seems to grant permission to Haredi control agents to intervene – supposedly in the name of that transcendental truth – in each and every aspect of one's life.»" 



À l'instar de Shlomo Helbrans (alias Shlomo Erez Elbarnes), le controversé rabbin de Sainte-Agathe, Alex Werzberger, est farouchement antisioniste.


Dans le reportage de la journaliste Émilie Dubreuil, on apprend que les filles de la communauté Lev Tahor de Sainte-Agathe ne reçoivent d'autre éducation que celle que leur donnent leurs mères. C'est tout à fait choquant et inadmissible, mais les jeunes Satmar de Werzberger qui prient à longueur de journée dans des écoles talmudiques du Plateau et d'Outremont sont-ils vraiment mieux lotis en matière d'éducation?

En avril 2009, plusieurs médias nous avaient appris que la communauté Satmar était non seulement la plus stricte de toutes les communautés hassidiques établies au Québec, mais qu'elle était également la dernière à refuser de se conformer aux normes du ministère de l'Éducation. Leur programme d'enseignement est strictement basé sur la Bible, le Talmud et la Mishna (compilation écrite des lois orales juives et considérée comme le premier ouvrage de littérature rabbinique).

Depuis plus d'un demi-siècle, la secte Satmar sacrifie au Québec, des milliers d'enfants sur l'autel de l'ultraorthodoxie religieuse, les estropiant socialement et les rendant inaptes à contribuer de quelque façon que ce soit au développement de la société québécoise.
 

Alex Werzberger entrant, le 5 octobre 2011, dans le dortoir illégal du 5569 Hutchison qui abritait une soixantaine d'adolescents Satmar destinés à des études presqu'exclusivement religieuses.

Ne trouvez-vous pas qu'avec un tel pedigree, M. Werzberger ferait mieux de se garder une petite gêne? Il ne nous apparaît pas particulièrement bien placé pour séparer le bon grain de l'ivraie et dénigrer ses congénères des Laurentides.Quant au professeur Pierre Anctil, interviewé dans le cadre de ce même reportage, il se prête, comme c'est souvent son habitude, au jeu du relationniste de service pour le compte des fondamentalistes hassidiques.

De toute évidence en mission télécommandée, le professeur titulaire au département d’histoire de l’Université d’Ottawa a eu la même idée que M. Werzberger: noircir les uns pour tenter de blanchir les autres.

À l'entendre, les hassidim du Plateau et d'Outremont formeraient des communautés religieuses en bonne et due forme, tandis que ceux de Sainte-Agathe ne représenteraient qu'une vulgaire secte.

Malheureusement pour l'érudit professeur et ses mandants, sa propre conception d'une secte a pour effet de faire basculer tous les groupes hassidiques dans le camp des parias.

Anctil énonce trois balises qui permettent de qualifier un groupe de sectaire.

De un, il faut qu'un «groupe [ou] une personne applique d'une manière particulière certains préceptes [religieux]».

De deux, il faut «un maître qui décide d'une doctrine qui va au-delà de ce qui est nécessaire en général dans le judaïsme».

De trois, «ce genre de comportement apparaît dans des communautés très isolées géographiquement et socialement».

À contrario, Pierre Anctil décrète que les «bons» hassidim «appliquent un code de préceptes connus de l'orthodoxie hassidique [et dont] les balises sont en place depuis longtemps».

Sauf le respect que nous devons à M. Anctil, rappelons-lui tout de même que les groupes hassidiques établis au Québec remuent ciel et terre pour se renfermer sur eux-mêmes et s'isoler socialement. De plus, chacun est centré sur son rabbin qui dirige et mène ses ouailles selon le principe de Emounat Khakhamim ( la foi dans les sages ) qui exige que chaque Juif pieux suive un «sage» versé dans la Torah. Si ce n'est pas ça un «maître qui applique d'une manière particulière certains préceptes du judaïsme», je ne sais pas ce que c'est!

Pour ne rien arranger, le mouvement hassidique n'a vu le jour qu'au cours du 18e siècle alors que je judaisme, lui, a plus de 2 000 ans au compteur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les «balises» de l'ultraorthodoxie sont en place depuis bien peu de temps.

Contrairement à ce qu'affirme Anctil, «nos» ultraorthodoxes vont très souvent bien au-delà de ce qu'il qualifie de «la doctrine nécessaire en général dans le judaïsme». Même Lysiane Gagnon l'a écrit noir sur blanc dans sa chronique  du 8 mars 2008: «Comment peut-on, dans une société instruite et développée, confondre les Juifs en général avec les hassidim, cette communauté ultra-orthodoxe et marginale qui a autant de points communs avec les juifs que la secte des Apôtres de l’Amour infini en a avec les catholiques ?»

Vous voulez un exemple de leur enflure doctrinaire? Pas de problème. Prenez cette «obligation» imposée aux femmes hassidiques de se raser la tête. N'en déplaise au professeur Anctil, vous ne trouverez nulle part dans la Torah une telle prescription. Cette imposition n'est qu'une coutume dictée par le maître, ou si vous préférez, le «sage» qui règne sur chacune des cellules sectaires ultraorthodoxes. Est-ce beaucoup mieux que d'en forcer d'autres à porter une cape ou un foulard noir?


Pierre Anctil se souvient-il du Sermon sur la Montagne? Au chapitre 5 de l'Évangile selon Matthieu, il est dit: «celui qui dira à son frère : Raca* ! mérite d'être puni par le sanhédrin**» Anctil devrait peut-être en glisser un mot à son mentor.
* « Ça me dégoûte! » ** Conseil suprême de la noblesse sacerdotale juive et de docteurs pharisiens, qui jouait le rôle de tribunal à l’époque de la Palestine antique.

Tous comptes faits, je me demande quelle mouche a bien pu piquer Alex Werzberger et Pierre Anctil pour qu'ils sentent tout à coup le besoin de déblatérer sur une de leurs communautés jumelles. Ne savent-ils pas qu'en 2004, notre bon Julius Grey avait fait des pieds et des mains pour empêcher que ce pauvre rabbin de Sainte-Agathe ne soit déporté en Israël?




Dernière chose bizarre dans ce dossier, jusqu'à ce jour, les porte-parole hassidiques qui se sont souvent exprimés dans les médias n'avaient pourtant jamais hésité à se qualifier eux-mêmes de sectes. Même The Gazette titre parfois ses articles sur les hassidim en utilisant le mot «sect»!

Espérons tout de même que le groupe Friends of Hutchison Street montera à nouveau aux barricades pour aller à la rescousse des fidèles de la communauté Lev Tahor de Sainte-Agathe si injustement maltraités et désavoués par Alex Werzberger.

samedi 1 octobre 2011

LES TÊTUS ET LES LAQUAIS

Le 6 septembre dernier, la mairesse Cinq-Mars est allée encore plus bas que bas.

Dans ma dernière chronique, il a été question de la synagogue du 1030-1032 Saint-Viateur qui est illégale depuis 30 ans. Mais, au cours de cette même soirée du 6 septembre, une autre synagogue clandestine a été placée sous les feux de la rampe. Celle du 1055 au 1067 Lajoie (coin Durocher).

Ça fait 22 ans que ce dossier traîne. Il y a 12 ans, un jugement avait ordonné la fermeture immédiate et définitive de ce lieu de culte implanté illégalement sur une rue résidentielle. Pourtant, aujourd'hui, de nombreux citoyens sont toujours témoins d'un va-et-vient plus que suspect dans ce local faussement désaffecté.










«
L'ancienne» synagogue supposément désaffectée, la semaine dernière. Cela fait plus d'une décennie qu'elle arbore des vitrines tapissées de papier Kraft





Devant cet acte de défiance, que fait Marie Cinq-Mars?
Elle vient de faire adopter le projet de règlement qui lui permettra de donner aux dirigeants de cette synagogue occulte ce qu'ils réclament depuis toujours: une modification du zonage qui leur donnera carte blanche pour réinvestir à temps plein cette synagogue qui renaît sans cesse de ses cendres.

Les dirigeants de la secte Amour pour Israël ne s'en cachent pas. En 1999, Alex Werzberger, l'inimitable porte-parole de la secte hassidique, l'a dit ouvertement. Interviewé par un journaliste de l'émission J.E. (Journalisme d'enquête), Werzberger avait admis que la secte avait acheté le local sous de fausses représentations dans l'espoir que le zonage serait modifié en leur faveur.

Ça vaut la peine de l'écouter passer aux aveux dans ce court extrait de l'émission de J.E. (cliquer sur le petit triangle ci-bas).



Pour visionner le reportage de J.E. au complet, cliquer ici



Il semble bien que notre bonne mairesse ne parviendra jamais à se tenir debout. Ne serait-elle pas davantage à sa place à l'Oratoire Saint-Joseph?


Petite devinette:



Que traficotaient ces deux hassidim à l'intérieur de l'ex-synagogue du 6010 Durocher?

Quelqu'un pourrait-il nous dire à quoi peut bien servir l'appareil métallique que l'on voit au premier plan?




Photos: courtoisie d'un résident habitant près de la synagogue