vendredi 30 avril 2010

SÉISME À OUTREMONT

Le 26 avril 2010, Outremont a été secouée par un tremblement de terre politique de 7,3 sur l'échelle Union Montréal. L'épicentre du séisme se trouvait juste sous l'hôtel de ville de l'arrondissement.

Depuis
que l'ex-maire Harbour a été arrêté par l'escouade Marteau, les sysmologues s'attendent à ce que de nouvelles secousses ne viennent briser davantage la cage de verre qui abrite Marie Cinq-Mars.

Cliquer sur la photo pour constater l'ampleur des dégâts

Les yeux se tournent aujourd'hui vers M. Pierre Beaudet, le directeur de l'arrondissement qui, le 25 novembre 2009, avait signé une entente secrète avec Jean-Claude Patenaude arrêté le même jour que Stéphane Harbour. Lire la suite sur le blogue de la conseillère d'arrondissement Céline Forget.

mercredi 28 avril 2010

LA TÉNACITÉ DES UNS ET LA MOLLESSE DES AUTRES

Des deux côtés de la frontière entre les arrondissements du Plateau Mont-Royal et d'Outremont, nous assistons à une véritable explosion du nombre de lieux de culte «minoritaires». Ça pousse comme des champignons et, parfois même , comme de la mauvaise herbe.

Saviez-vous que
les arrondissements montréalais délivrent trois fois plus de permis d'aménagement de lieux de cultes «minoritaires» par année qu'il y a dix ans?
Saviez-vous qu'entre 1994 et 1999, 69 dossiers d'aménagement de lieu de culte ont été approuvés contre plus de 314, entre 2000 et 2009?

Saviez-vous que
ces chiffres ne sont que la pointe de l'iceberg, puisque plusieurs lieux de culte actifs qui «existent sans avoir de permis, depuis parfois plus de 15 ans»?

Saviez-vous que
plusieurs de ces nouveaux lieux de culte se trouvent dans des bâtiments délabrés et que même si ces établissements sont non conformes, les arrondissements n'envoient pas d'inspecteur la plupart du temps?

Saviez-vous que
plusieurs arrondissements ne connaissent même pas le nombre de lieux de culte présents sur leur territoire puisqu'un grand nombre sont clandestins?

Saviez-vous que
dans le traitement des demandes pour exploiter un commerce, par exemple, les arrondissements savent exactement combien de magasins compte le quartier alors qu'ils ne le savent pas pour les lieux de culte?

Saviez-vous que
les arrondissements ferment les yeux pour «conforter l'harmonie intercommunautaire et pour éviter que des situations de tensions se multiplient inutilement»?

Ces données, nous ne les avons pas inventées. Elles sont le résultat d'une étude entreprise par des chercheurs du Centre urbanisation, culture et société de l'INRS, pour le compte du Conseil interculturel de Montréal. Ils y traitent sur le même pied mosquées, synagogues, temples hindous, sikhs et bouddhistes, églises chrétiennes orientales et orthodoxes, ainsi que d'autres lieux de prière et de rassemblement fréquentés par les groupes de communautés ethnoculturelles.

Depuis juillet 2007, les citoyens du Plateau et d'Outremont se battent afin d'empêcher l'agrandissement d'une des quatre synagogues déjà existantes sur le simple tronçon de la rue Hutchison compris entre les rues Fairmount et Saint-Viateur.

Cliquer sur la photo pour accéder au dossier illustré relatant les innombrables nuisances et illégalités reliées à ces lieux de culte sur de ce bout de la rue Hutchison.

Et les élus du Plateau voudraient autoriser la dérogation de zonage à cette synagogue du 5363 Hutchison et permettre son agrandissement sur une rue dont le zonage est classé strictement résidentiel?

Pour avoir passé plus d'une heure avec le maire Ferrandez, en compagnie de l'architecte Benoît Dupuis, ce citoyen de la rue Hutchison qui gagné son procès en Cour supérieure contre le référendum bidon de 2008, il est fort à craindre que le nouveau maire du Plateau fasse exactement la même erreur que les Fotopulos, Tremblay, Bourque, Doré et Drapeau ont commise avant lui. Au Conseil interculturel de Montréal, on appelle ça "Fermer les yeux pour «conforter l'harmonie intercommunautaire et pour éviter que des situations de tensions se multiplient inutilement».


Pourtant, la preuve a été faite 10 fois que cette dérogation ne règlera pas le problème vécu sur nos rues résidentielles. Bien au contraire. À ceux qui ont la mémoire courte ou qui ont une vision à courte vue, rappelons seulement le gâchis de la rue Jeanne-Mance.

cliquer sur la photo de la synagogue Belz de la rue Jeanne-Mance pour un aperçu de la "vision idyllique" d'une rue de quartier

Il y a une dizaine d'années, les résidents de la rue Jeanne-Mance s'étaient insurgés contre l'agrandissement d'une synagogue déjà agrandie une dizaine d'années plus tôt. Lors du premier agrandissement, les propriétaires de la synagogue avaient été avertis qu'on ne leur permettrait plus de nouvel agrandissement. Qu'à cela ne tienne, les propriétaires du lieu de culte sont revenus à la charge à la fin des années 1990.
En dépit des nombreuses plaintes des résidents, d'un avis défavorable de la part de la Commission de développement urbain et aussi du Service de développement économique et urbain de la ville qui s'y opposaient "pour préserver l'équilibre fragile du quartier entre les fonctions résidentielles et religieuses", les représentations faites par un certain Saulie Zajdel, ancien porte-parole de la Congrégation Belz devenu responsable de l'urbanisme au Comité exécutif de la Ville (!!!) ont porté fruit. La synagogue s'est propagée à cinq duplex de la rue résidentielle avec les inconvénients que l'on sait aujourd'hui.

Ceux qui tiennent mordicus à prier sur nos rues résidentielles ont compris une chose. Leur ténacité, couplée à la mollesse des "autres", est une stratégie gagnante. Elle ne fera que les renforcer dans leur détermination de récidiver de plus belle sur la prochaine rue ou... sur l'immeuble d'à côté!
Si le nouveau maire pense accorder cette dérogation comme une lettre à la poste et calmer le jeu en nous promettant de "gérer les conséquences », comme il le dit si bien, qu'il donne un petit coup de fil à sa vis-à-vis d'Outremont. Elle le mettra au parfum des misères qu'elle subit chez elle et de la grogne qui monte.
N'oubliez pas d'assister, demain soir ( jeudi 29 avril 2010), à la séance d'information publique sur cette nouvelle demande de dérogation de zonage pour l'agrandisssement de la synagogue du 5363 Hutchison. Elle se tiendra à 19 heures au 201, rue Laurier Est (entre Saint-Laurent et Saint-Denis).

En passant, quelqu'un aurait-il vu passer la politique-cadre sur la présence des lieux de culte en milieux résidentiel que Montréal promettait aux résidents de la rue Jeanne-Mance de déposer en 2000?

lundi 19 avril 2010

LE LOBBY DE LA PEUR

Comment Diable! les dirigeants hassidiques peuvent-ils se permettent de faire à peu près tout ce qu'ils veulent sans être embêtés par les autorités politiques. Avouez que c'est un mystère. Ils ont beau bafouer les lois, ignorer les règlements et faire litière des codes qui s'appliquent au reste de la société, ça passe comme dans du beurre.
La rue Hutchison fermée par le "clan" Rosenberg pour une fête privée. De gauche à droite, Michael, Martin et David, trois générations de Rosenberg dansant, entourés de fidèles. Cliquer sur la photo pour zoomer.

Ça fait plus d'un demi-siècle que plusieurs de leurs écoles fonctionnent en toute illégalité. Pourtant, encore aujourd'hui, it's Torah as usual! Ça fait 28 ans que la synagogue du 1030-1032 Saint-Viateur opère en contravention du règlement de zonage. N'empêche que les fidèles font toujours trempette dans leur mikvé (bain rituel). Ça fait six ans que la synagogue du 5555 Hutchison tient une "auberge de jeunesse hassidique" en dépit de l'interdiction formelle de la Ville. Ce soir, lorsqu'ils fermeront leurs petits yeux, les 60 adolescents de New York qui y crèchent vont roupiller du sommeil du juste.

Même les jugements de cour semblent ne valoir guère plus que le papier sur lequel ils sont livrés. À la fin des années 1980, par exemple, la secte Amour pour Israël avait acquis l'édifice au coin des rues Durocher et Lajoie pour, soi-disant, en faire une croissanterie cachère. En 1999, Alex Werzberger, le porte-parole hassidique admettait ouvertement dans un reportage incriminant (cliquer ici pour l'écouter) que la "croissanterie" était en fait une synagogue illégale et que la secte avait usé de fausses représentations pour l'implanter dans une rue strictement zonée résidentielle. "C'était toujours l'espérance que le zonage allait être changé", avouait Werzberger. Aujourd'hui, 20 ans après le début de cette saga rocambolesque, les intégristes ont-ils digéré le jugement leur ordonnant de fermer boutique? Vous voulez rire.

Malgré son abandon apparent, plusieurs citoyens confirment que "l'ancienne" synagogue n'accueille pas que des fantômes. Les fenêtres sont enduites d'une pellicule de plastique, certes, mais à l'intérieur, l'éclairage, les tables, les chaises et les restes de festin aperçus entre les craques témoignent des activités religieuses clandestines qui s'y déroulent encore, plus de dix ans après sa fermeture forcée par les tribunaux. Reste à savoir si les squatteurs sont ceux de la secte Amour pour Israël ou de celle qui s'est récemment fait prendre pour contrebande d'alcool?

Cliquer sur la photo prise le 21 mars 2010 pour accéder à trois prises de vue.


Coriace, la secte! Et toujours pas d'autorités en vue pour prendre le taureau par les cornes!

La semaine dernière, je me suis replongé dans un essai qu'un de mes enfants doit lire pour l'école. C'est La Peur, de Jean-Charles Harvey. J'ai trouvé dans ce réquisitoire contre l'emprise du cléricalisme sur la société québécoise d'après-guerre, une piste d'explication de l'inertie de nos élus qui restent bras ballants devant "l'omnipotence" des intégristes.

Pas question de vous assommer avec ce pamphlet qu'avait prononcé Harvey en 1945 à l'Institut démocratique canadien de Montréal. Mais dans le contexte actuel, je ne peux résister à vous faire partager ces quelques lignes glanées dans son réquisitoire contre l'emprise du cléricalisme sur la société de l'époque:

"Quand un gouvernement adopte des lois imparfaites, par­fois absurdes, dans le seul but de plaire à la puis­sance cléricale, il n'est pas libre : il a peur;"Quand ce même gouvernement recule devant l'adoption de certaines mesures essen­tielles au progrès, parce qu'il importe de ne pas déplaire au power behind the throne, il n'est pas libre : il a peur;

"Je vois une question dans vos yeux. « Que voulez-vous que nous fassions? » me demandez­-vous. Je vous demande simplement de savoir prendre des risques et de vous tenir debout."
Ayoye! Avouez que dans notre ère de surconsommation où l'individualisme est devenu la valeur suprême, ces propos n'ont pas pris une ride. Ils nous arrivent comme un uppercut au menton.

Comme nous, nos politiciens ont peur. Peur de perdre leurs privilèges, leurs gadgets, leur "pouvoir". Voilà ce qui se passe, messieurs, dames. Nos politiciens ont les quételles devant un bloc intégriste. Se sentent-ils coupables? Sont-ils cupides? Possiblement un peu des deux. En tout cas, ils semblent plus préoccupés par leurs visées électoralistes à courte vue que par les conséquences à long terme de leur bonasserie et de leur laxisme ahurissant face à des lobbies religieux puissants. Comme Harvey, nous pourrions souhaiter qu'arrive un jour où nous pourrons "faire la différence entre l'autorité spirituelle et la domination économique".



Parlant de lobby puissant, avez-vous eu la chance de voir l'émission Une heure sur Terre, le 9 avril dernier? Le reportage intitulé Le Canada sous influence - Le poids du lobby juif pro-Israël au Canada nous montre les liens de plus en plus étroits qui se tissent entre des groupes de pression, comme le B'nai B'rith, et la droite conservatrice canadienne. D'ailleurs, dans notre patelin, Michael Rosenberg en est un exemple parfait.


Cliquer sur la photo du parlement fédéral pour suivre certains ténors de ce lobby

Un reportage tout simplement saisissant. On nous résume, entre autres, l'incroyable tourmente qui, depuis janvier 2010, secoue Droits et Démocratie, un organisme public canadien destiné à la promotion des droits humains dans le monde, mais qui, actuellement étouffe systématiquement les organismes d'aide qui osent se plaindre de la politique de droite du gouvernement israélien. Bref, voilà un documentaire qui permettra à plusieurs citoyens de répondre aux interrogations qu'ils se posent depuis déjà belle lurette.Ils comprendront aussi d'où provient le gros nuage noir qui fait pleuvoir des accusations d'antisémitisme sur tout ce qui respire. Parlez-en à Guy A. et Dany qui se font chauffer les fesses par Ian Halperin qui est passé à Tout le monde en parle dimanche dernier.

Cliquer sur la photo pour lire l'article de Nathalie Petrowski



dimanche 11 avril 2010

LE JOYAU DU MILE-END

Si vous avez l'habitude de vous balader sur l'avenue du Parc, vous êtes passés1000 fois devant chez Rose-Marie. Tous les aficionados des dessous féminins affriolants connaissent le 5614 avenue du Parc. Entre la boutique de vélos ABC et le Marché 4 Frères, les Wonderbra et Warners pigeonnants font de la haute voltige en vitrine. Dans le coin, le commerce de phantasmes en dentelle et froufrou est qualifié de "Joyau du Mile-End". De l'aveu même de Rose et de sa fille Nora, les propriétaires de ce cocon douillet, leur plus gros vendeur est le plus petit string au monde, le String Minimum d'Aubade.

Vous n'y avez jamais fait du lèche-vitrine? Dommage! Vous ne savez pas ce que vous avez perdu. Mais, je vous avertis tout de suite, il ne sert plus à rien de vous y rendre les pattes au fesses. Rose et Nora ont fermé boutique.

On pourrait même dire qu'elles ont verrouillé à double tour puisque leur fonds de commerce est passé aux mains de... la secte hassidique Satmar! Bye! Bye! bas résille et déshabillés de satin rouge. Bonjour les ceintures de chasteté noires!

Que pensez-vous que les intégristes font avec cette ancienne boutique d'Éros? Eh! oui. Une autre école talmudique.


Sera-t-elle illégale, celle-là aussi? Les paris sont ouverts. Si ça peut aider les inspecteurs de la ministre Courchesne, la beit midrash (maison des sermons) s'appelle "Que Moïse soit loué!"
.

Sachez qu'elle servira aussi de synagogue. Je dis "servira", mais je devrais plutôt dire qu'elle est déjà occupée.

En dépit du fait que les lieux sont un véritable chantier, ça grouille d'activité.

Au milieu de la poussière de plâtre et de ciment, des murs "strippés" ou défoncés, une "bima" (équivalant à la chaire d'église), une armoire à rouleau de prières, une bibliothèque de livres sacrés, des tables couvertes de restes de festins témoignent du fait que les lieux ont été pleinement investis.

Cliquer sur la photo pour découvrir d'autres clichés.

D'ailleurs, en plus du 5614, nos intégristes ont aussi mis la main sur le 5616 du Parc, l'étage au-dessus de la boutique des petits dessous.
Le mur séparant les deux adresses a été abattu, donnant accès à l'étage depuis l'intérieur. Encore quelques milliers de pieds carrés de lieu de culte qui viennent s'ajouter aux centaines de milliers de pieds carrés déjà voués aux rites hassidiques sur un territoire à peine plus grand qu'un mouchoir de poche.

Une petite devinette. Avec cette nouvelle école-synagogue, cela nous fait combien de lieux de culte ultras orthodoxes sur moins d'un kilomètre carré? Un indice? C'est davantage que les doigts de vos deux mains et de vos deux pieds! C'est ce qu'on appelle de la concentration! Revoyez-les et refaites le compte en cliquant sur la carte ci-contre.

samedi 3 avril 2010

L'INCLINAISON DE MICHAEL ROSENBERG

Les 27 et 28 février dernier, vous le savez, Marie Cinq-Mars a refusé aux dirigeants hassidiques l’autorisation de circuler dans les rues de son arrondissement à bord d’autobus illégaux pour la fête du Pourim. Qu’ont fait les chefs intégristes devant ce refus? Ils ont envoyé promener la mairesse.

C’est quand même pas une femme (une goy, en plus!) qui va donner des ordres aux Rosenberg, Werzberger et aux rabbins ultras orthodoxes du ghetto. Ne manquerait plus que ça.

Pendant 24 heures, donc, les intégristes religieux ont fait leur «run de lait» avec leurs autobus à six roues. Partout où ils en ont eu envie. Vroum! Vroum! Pout! Pout! Ôtez-vous de d’vant... on passe!
Regardez bien cette photo rarissime de Michael Rosenberg s'inclinant devant quelqu'un. N'y aurait-il qu'un rabbin de haut rang qui puisse imposer au célèbre mécène de la Torah d'adopter un profil bas? Cliquer sur la photo pour zoomer sur cette vision exceptionnelle.

Cinq-Mars n’est pas à sa première rebuffade avec ses citoyens ultras pieux. Elle subit (ou autorise) depuis longtemps le ronronnement des autobus intercités communautaristes qui relient son territoire à New York.

Ces derniers mois, la mairesse assiste, toujours aussi impuissante, à l’apparition (réapparition?) d’un terminus d’autobus qui semble opérer dans la plus totale clandestinité et en violation des règlements du transport.

Des mastodontes des firmes Monsey Tours et La Chaudière utilisent des terrains privés se trouvant juste au nord de Van Horne, entre l’avenue du Parc et la rue Durocher. Comme par hasard, ces terrains appartiennent à nul autre que Michael Rosenberg. Welcome to the Rosy-US/CAN Bus Terminal!

Le 29 mars dernier, par exemple, un autobus intercité de la firme Monsey Tours a jeté l’ancre durant trois jours sur un terrain asphalté où une plaque indique le numéro de téléphone de l’entreprise de Michael Rosenberg. Une autre plaque menace de remorquage tout véhicule qui n'a pas la permission de s'y garer.

Cliquer sur l'autobus pour admirer les trois photos commentées.


Le nabab hassidique envisagerait-il de greffer une flotte roulante (six roues et plus!) à son empire immobilier? Une flotte qui ferait la navette Montréal-New York sur une base quotidienne?

Des citoyens qui ont porté plainte contre la présence de ce mastodonte se sont fait raconter par les autorités policières qu’elles ne pouvaient pas intervenir puisque l’objet du délit se trouvait... sur un terrain privé!

Le 29 mars, pas de contravention. Le 30 mars, rien non plus. Le 31 mars, toujours rien. Ce n'est que vers 18h qu'un résident a finalement aperçu un
« ticket » sous l'essuie-glace. Il aura fallu trois jours avant que les autorités ne sévissent sous la pression des résidents. C'est bien la preuve qu'il était totalement faux de prétendre que les autorités n’avaient pas le droit d’émettre un constat d’infraction. Craignait-on d'indisposer le propriétaire du terrain?


Au cours des derniers mois, des citoyens ont remarqué une hausse du niveau d'activité de gros autocars destinés à la communauté hassidique sur un deuxième terrain appartenant à Rosdev, au coin nord-ouest de l'intersection Van Horne et Parc.

Cliquer sur l'autobus pour voir les cinq photos de l'activité du terminus d'autobus Rosy-US/CAN.

Le 6 avril prochain, est-ce pour récompenser l’insubordination et la désobéissance civile des hauts dirigeants récidivistes que Marie Cinq-Mars a l'intention de donner le feu vert à la dérogation qu'elle tient tant à apporter au règlement 1171 sur la circulation des autobus dans l’arrondissement?

Elle aura eu beau se faire prendre le jupon baissé avec son prétexte abracadabrant de modification pour
« régulariser » le statut des autobus pour handicapés, Cinq-Mars fera comme la ministre Courchesne. Elle niera tout en bloc, jurera sur la tête de sa mère qu’elle n’a pas émasculé son règlement pour accommoder un groupuscule d'extrémistes ultra-religieux.

Et si elle ne pète pas un autre plomb, elle se composera un air de vierge offensée devant les citoyens réunis dans la salle du conseil d’arrondissement. Ce sera un autre spectacle pathétique que nous proposera celle qui a tous les airs d'être la marionnette laïque des intégristes hassidiques. Malheureusement, ligne de parti oblige, aucun autre élu d'Union Montréal à Outremont n'aura osé aller à l'encontre de la volonté de la mairesse. Michael Rosenberg pourra dès lors faire rouler les autobus-navettes de ses hôtels dans nos rues résidentielles sans qu'on ne puisse plus dire qu'il agit dans l'illégalité. Il sera mort de rire.

Avec cette dérogation, la vie de notre pacha sera probablement un peu moins excitante car, avouons-le, on avait de plus en plus l'impression qu'il manifestait une inclinaison particulière pour les choses pas toujours très catholiques.

Si vous aimez les histoires troubles et truffées de magouilles, réservez votre soirée pour la représentation du mardi 6 avril qui se tiendra à 19h à la salle du conseil de l'hôtel de ville (505, Davaar). Tous les citoyens sont bienvenus. C'est la mairesse qui paye la tournée! Parions que, comme dans le cas des contraventions de stationnement, elle contrôlera elle-même chacun de ces autobus pour s'assurer qu'ils auront au plus cinq rangées de sièges comme le permettra la dérogation injustifiée. Pauvres de nous.

En attendant, je vous souhaite, à tous et toutes, de très joyeuses Pâques. Happy Passover.
פסח כשר ושמח