mercredi 4 octobre 2023

LE YOM KIPPUR DU RABBIN CRAMOISI


Le philosophe québécois André Moreau l’a déjà dit : « Il y a toujours eu des jovialistes : les épicuriens, les gnostiques, les cathares, les fouriéristes, les Dadaïstes, etc. Mais, aujourd’hui, ils s’organisent. » Je pense qu’il en a oublié une « batche ». Les rabbins ultraorthodoxes. Pourtant, ils sont nombreux à se faire les apôtres d’une existence forte, stimulante, joyeuse, riche, cultivée et chaleureuse. J’en connais même un. Le rabbin Gilbert Crémisi.

Quand les dirigeants hassidiques enfoncent les règlements de zonage, quand ils mettent les politiciens devant le fait accompli et que les entourloupettes font grincer des dents la population locale, qui c’est qu’ils appellent ? Gilbert, bien sûr. C’est tout à fait dans les cordes de celui qui se dit thérapeute conjugal. Et il connait bien la machine à chloroformer les goys.

Gilbert est un chef coq. Dans sa pochette à téfillins, il a toujours sa recette en boîte prête à enfourner. Il n’a qu’à ouvrir les portes d’une synagogue et y convier les goys à venir s’émerveiller. Même pas besoin d’eau. Juste un peu de salive pour enjôler les quelques curieux qui, pour colmater un trou d’une heure d’un dimanche après-midi avec les enfants, sont parfois disposés à gober ses fadaises à la noix de coco cachère.

Gilbert bourre le tiers de la salle d’élus de Projet Montréal et de leurs sympathisants, rameute, à titre de tournebroche, la députée libérale fédérale, sans oublier, bien sûr, ses fameux gâte-sauces, les lobbyistes hassidiques du coin. Et c’est parti !

Pour détendre l’atmosphère, rabbin Gilbert commence toujours par une petite blague insipide. Qu’importe. Ce qui compte c’est qu’il croit vraiment tenir son public captif. Puis pendant une demi-heure, il déballe sa marchandise divine. Des trucs du genre: voici pourquoi on ne rigole pas avec la religion juive.

Depuis le moment où on se lève jusqu’au moment où on s’endort, raconte le rabbin, ça ne dérougit pas. Le pratiquant doit savoir quel pied d’abord poser par terre, comment se laver les mains à la sortie du lit, comment aller aux toilettes, quelle main il peut utiliser, comment il doit s’habiller, manger, etc. Heureusement, il n’y en a que 613 de ces mitsvot dans une journée !

Le 1er mars 2020, par contre, je peux vous assurer que le rabbin Crémisi n’a pas dérapé à peu près pendant son intervention dans la grande salle de prière de la synagogue Amour pour Israël, au coin des rues Durocher et Van Horne.

Même mis en boîte après le Yom Kippur, le rabbin Crémisi ne donne pas l'impression d'un grand repentant.

Après son laïus, le bon Gilbert a invité l’assistance à lui poser toutes les questions qu’elle souhaitait. « Allez-y ! Ne soyez pas gênés. Ne soyez pas timides ! J’ai l’habitude de toutes les questions possibles du monde ». Et alors qu’il venait de nous raconter que chez un homme, on peut tout supporter, sauf l’orgueil, il n’a pas su résister pas à un moment de complaisance vaniteuse en lançant comme si de rien n’était : « Je donne des conférences dans 80 pays chaque année. Je suis prêt à tout entendre. » Woe ! Woe !, Capitaine Bonhomme !

À la 72e minute, une femme que je n’ai pas pu identifier dans la salle lui a posé la question qui tue. 

« Que pensez-vous de l’éducation des enfants hassidiques ?» Elle faisait allusion au cas de Yohanan Lowen et de son épouse Shifra Wasserstein, le couple qui, après avoir fait défection de la secte hassidique de Boisbriand avec ses quatre enfants, a poursuivi le gouvernement du Québec. Il l’accusait de les avoir abandonnés aux écoles religieuses en ne levant pas le petit doigt pour forcer les sectes ultraorthodoxes à respecter le programme obligatoire du ministère de l’Éducation.

Il fallait voir la tronche de Gilbert. D’un seul coup, le jovialiste s’est rembruni et le méchant est sorti d’un jet comme un vieux point noir qu’on pète à deux mains. Voici exactement ce qu’il a répondu à la dame :

« Je vais vous dire franchement, moi, ce que je pense. Je vais vous le dire. Il faut être franc dans la vie. Désolé. Ce couple-là, ça fait plus d’une décennie qu’ils sont sortis [sic] de la communauté. J’aimerais bien savoir ce qu’ils ont fait pendant dix ans, à part d’être au bien-être social. »

La foudre venait de s’abattre sur le rabbin Cramoisi. En quelques secondes, il a contrevenu à au moins cinq de ses obligations religieuses. La 13e, la 15e, la 18e, la 19e et la 21e qui exigent respectivement qu’il aime les autres Juifs, qu’il ne haïsse pas son prochain Juif, qu’il n’opprime pas les faibles, qu’il ne parle pas désobligeamment des autres et qu’il ne leur tienne pas rancune.

Je ne sais pas si vous avez lu l’article de Rima Elkouri d’il y a deux semaines. La journaliste revenait justement sur l’histoire incroyable de la famille Lowen-Wasserstein. Imaginez-vous que Chayim, leur fils aîné qui a déserté voilà 15 ans l’école sectaire qu’il fréquentait vient de faire son entrée à la prestigieuse Université de Princeton. Comme l’écrit Mme Elkouri, « Il y a décroché une bourse lui permettant de réaliser un rêve inaccessible s’il était demeuré à l’école hassidique : faire un doctorat en mathématiques. »

Chayim Lowen entouré de ses parents qui ont de quoi être très fiers.

En plein dans les dents, mon Gilbert ! 

Voilà ce qu’il a fait ce couple que vous et vos ouailles avez maltraité, conspué, discrédité, dénigré, qualifié de malade mental et banni. Malgré le fait que vos sectes ont volontairement privé le couple (et des milliers d’autres jeunes) d’une éducation digne de ce nom, Shifra et Yohanan ont trouvé la force herculéenne de surmonter leurs handicaps en offrant à leurs propres enfants l’accès à une culture générale, une instruction, un savoir riche et un bagage de connaissances inespéré. C’est un exploit à des années-lumière de ce que vous, Crémisi, ne parviendrez jamais à faire.

Entre-temps, le 25 septembre dernier, se tenait le Yom Kippour, Jour du Grand Pardon. Au cours de ce rituel, un bouc chargé des fautes d’Israël est envoyé dans le désert. Souhaitons que Crémisi et ses semblables y restent ! Ça comprend la conseillère de Projet Montréal, Mindy Pollak qui cautionne cet esclavage de naissance.

Le 1er mars 2020, Mindy Pollak était plus qu'honorée de présenter le rabbin Crémisi dans le cadre de ce pur exercice de relations publiques à la synagogue Amour pour Israël.

Pour qui serait curieux de découvrir le gâchis humain que représente l’éducation illégale au sein d’une secte hassidique, je recommande le visionnement du documentaire choc de l’émission 16 x 9 de Global News. Vous verrez. Une sainte horreur !


mardi 29 août 2023

LE MÉPHISTO DU PATRIMOINE



Sur la façade de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, le slogan d’une affiche va comme suit : « Notre patrimoine religieux, c’est sacré! » Tellement sacré que depuis 2003, plus du quart des 2746 lieux de culte du Québec a été fermé, abandonné, démoli ou est en reconversion, faute de moyens pour les entretenir.

À Outremont, l’église Saint-Viateur, l’une des plus prestigieuses du Québec, tire aussi la langue (de feu?). Ça fait belle lurette que les petits paniers d’osier des marguilliers du dimanche ne rapportent plus l’oseille pour renflouer les coffres de la fabrique. Et même si 25 000 personnes la visitent chaque année, soit « l’équivalent d’un gros succès au TNM! », on est très très loin du compte.

Aussi, dans la soirée du 23 mai 2023, l’équipe des Ami.es de Saint-Viateur qui veille à sa conservation a réuni dans le temple de la rue Bloomfield plus d’une vingtaine de personnes. Après une pièce de Haendel interprétée par le baryton Gino Quilico et quelques sonates de Haydn jouées sur le précieux orgue Casavant, les « paroissiens » influents se sont fait expliquer les rouages d’une campagne majeure de financement par des spécialistes du domaine. On souhaiterait que ce gratin d’Outremont accepte d’aller butiner une partie des 8,5 M$ qui seront nécessaires au cours des huit prochaines années pour la restauration et la préservation de ce joyau d'inspiration néo-gothique. Parmi les invités triés sur le volet figurait Martin Cauchon, ancien ministre libéral fédéral.

Lors de la 2e réunion, tenue le 20 juin 2023, les participants ont appris que Martin Cauchon aurait accepté d’aller sonder les poches d’un gros bonnet de l’immobilier. Il s’agirait de nul autre que Michael Rosenberg, président et PDG de la multinationale milliardaire Rosdev.



Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur et que l'honorable Cauchon, qui a fait ses premières armes à titre de domestique en chef au mini-Versailles de Paul Desmarais, est habitué à frayer avec les ploutocrates. 

Au jour d'aujourd'hui, on ne saurait vous dire si l'ex-ministre de la Justice, ex-propriétaire du Groupe Capitales Médias et ex-administrateur de la 48North Cannabis Corp a finalement contacté et convaincu le magnat hassidique de céder quelques veaux d’or pour boucher les craques d’un temple goy.

Qu'il l'ait fait ou non, on se demande pourquoi diable, Rosenberg irait saupoudrer ses billets verts pour revamper un lieu perçu comme toxique et infréquentable pour ses ouailles. Ferait-il ça par pur altruisme? Chercherait-il plutôt à se constituer une banque d'alliés et un capital de sympathie? Rappelons que l’intégriste milliardaire mène en ce moment une bataille devant les tribunaux pour forcer l’ouverture d’une mégasynagogue sur l’avenue Bernard alors même qu’un référendum sur les lieux de culte sur cette artère lui a été défavorable. 

En passant devant certaines synagogues taudis du quartier, on n'a jamais senti un iota d'intérêt de la part de  Michael Rosenberg pour l’entretien de lieux de culte. De toute évidence, ça ne fait pas partie de ses mitzvot.

Il n'y a qu'à jeter un coup d’œil à la façade de sa propre synagogue du 5263 Hutchison pour s'en convaincre. En 19 ans, le tycoon de l'immobilier n'a jamais même été foutu de demander à un de ses « jobbers » de terminer les travaux de peinture de sa corniche qui tombe en ruine. Et on ne vous parle pas du reste. Arbres coupés illégalement sur son terrain, amas de déchets éparpillés dans la ruelle Hutchison/du Parc, travaux sans permis, non respect des inspecteurs et des autorités municipales, etcétéra, etcétéra.

Michael Rosenberg se fout du patrimoine comme de sa première couche, Même pour sa propre (façon de parler) synagogue.

Rosenberg se soucie du patrimoine autant que des règlements municipaux qu'il bafoue encore aujourd'hui à qui mieux mieux.

En ce moment même, il fait construire une véranda à l'arrière de sa résidence. Il n'a évidemment pas demandé les permis nécessaires. Mieux. Quand les inspecteurs ont constaté l'illégalité et exigé la cessation des travaux, le nabab a continué la construction comme si de rien n'était. Après tout, c'est lui le gros Big Shot. Jetez un coup d'oeil à une partie du rapport d'inspection sur sa plus récente entorse à la loi des goys.



En bon délinquant, il ne craint pas une seule seconde que l'arrondissement revienne à la charge pour lui demander de démolir sa véranda. Et la contravention de 1 317 $ qu'il a reçue? Pffff! Pour le milliardaire, c'est moins que le petit change qui traîne au fond de votre poche percée. De toute façon, pour lui, la loi de Yahvé (et la sienne!) prime sur toutes les autres!

Si le potentat Belz néglige son propre patrimoine religieux, imaginez quand il s'agit de celui des autres. Même de celui qui appartient à d'autres sectes hassidiques.

Êtes-vous passés devant l'ancienne boutique de vélo ABC Cycles et Sport du 5584 avenue du Parc? Elle a été achetée par la secte Satmar à l'été 2017. Voyez un peu dans quel état se trouve encore six ans plus tard la devanture de l'immeuble. À New York, on qualifie ce type de propriétaires de
Slumlords. Il y a un je ne sais quoi qui nous fait penser que Rosenberg a développé une appétence pour le pourissement.

Depuis l'achat par la secte hassidique en 2017, la façade de l'ancienne boutique de sport n'a fait que se dégrader.  Et c'est comme ça depuis six ans!

Il est vrai que du côté ruelle, l'entrée par où s'engouffrent tous les fidèles depuis belle lurette n'a pas l'air d'une soue à cochon. C'est à croire que les chats de ruelles, les mouffettes et les ratons laveurs jouissent d'un environnement plus sain et plus agréable que les goys qui fréquentent l'artère commerciale. C'est une façon comme une autre d'éviter de devoir se mêler à la plèbe mécréante.

L'entrée arrière du 5584 avenue du Parc. 

On ne vous dressera pas ici un inventaire exhaustif des niques à psaumes ultraorthodoxes du quartier. Limitons-nous à deux autres exemples. Ils suffisent amplement à se faire une idée  de ce que peut signifier le patrimoine religieux pour certains. 

Dans le cas de Michael Rosenberg, il s'agit d'un concept cabalistique aussi impénétrable qu'inintelligible. C'est plus qu'il n'en faut pour se méfier de ce Méphisto dont on ne sait ce qu'il pourrait exiger en retour. À bon quêteur, salut!

Passer de la nourriture pour le corps à la pâtée pour l'esprit n'est pas nécessairement un gage de purification. Voyez plutôt ce qui est arrivé au 5682 av. du Parc qui empiète déjà sur le local vacant du 5285.

Cela fait plus de 15 ans que la synagogue au coin de Parc et Van Horne présente ses vitrines lépreuses. Et n'allez pas croire que les choses se sont améliorées depuis.





vendredi 2 juin 2023

PETIT CACA DEVIENDRA GRAND


Comme ça, ma conseillère Mindy Pollak a failli faire une syncope en prenant connaissance du dépliant que l’administration d’Outremont a fait distribuer la semaine dernière. Il s’agissait pourtant d’inviter les citoyens à participer à la consultation publique sur le Plan d’urgence climatique 2024-2030.

À titre simplement informatif, le dépliant donnait quelques exemples de mesures qui permettraient de réduire notre impact sur l’environnement. On y apprenait, par exemple, que les ampoules écoénergétiques comptaient pour moins de 200 kg équivalent de gaz à effet de serre (GES) par année (0,2tCO2e). Un pet! 

 Mis ensemble, l’utilisation d’une corde à linge, le recyclage, le lavage à l’eau froide et le remplacement d’un véhicule à essence par un modèle hybride permettent tout juste de retirer 800 kg (0,8tCO2e) de GES de l’atmosphère. Pas très consistant.

En revanche, devenir végétarien subtilise 800 kg de GES par an. Abandonner la voiture électrique au profit du transport en commun soulage la planète d’un peu plus d’une tonne de GES (1,1tCO2e). Prendre un vol transatlantique de moins par année équivaut à 1,6 tonne. Vivre sans voiture empêche une fuite de 2,5 t de GES. Finalement, toujours selon le dépliant, choisir d’avoir un enfant de moins correspondrait à 4 t de GES en moins annuellement. Ça, c'est du solide.

Il n’en fallait pas plus pour que Pollak crie à l’infanticide et transforme un argumentaire scientifique en une hérésie blasphématoire. L’ancienne technicienne d’ongles accuse même le maire Laurent Desbois d’incompétence. Quand on sait combien elle a donné de maux de tête aux élus de Projet Montréal chargés de lui inculquer un minimum d’éducation séculière de base, Pollak ne manque pas de toupet… artificiel. Demandez-le à l’ex-conseiller du Mile-End, Richard Ryan.


Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Qu’y a-t-il d’horrifiant à publier des données analysées, compilées et contre-vérifiées par des spécialistes du domaine climatique ? À ce que je sache, la consultation publique de dimanche dernier n’avait rien d’un programme d’éthique et de culture religieuse. Même le pape est favorable au planning familial et à la régulation des naissances… sans capote ou pilule ! C’est vrai que dans la Genèse (1 :28, 9 :1,7), avoir un maximum d’enfants est un commandement religieux ultra important pour les hassidim : « Croissez et multipliez ! »

On n’est pas en Chine maoïste ! Personne n’impose l’enfant unique ni ne recommande d’en produire 13 à la douzaine. On se demande bien ce qui a pu piquer la bonne Mindy. Se sentirait-elle coupable de sa propre situation ? La trentaine bien entamée, elle n’a toujours pas de progéniture connue. Si on se fie aux femmes de sa tribu, elle aurait déjà dû en concevoir au moins cinq ou six. Peut-être son lit n’est-il pas orienté nord-sud comme le prescrit le livre saint. Si elle continue à faire de la peine à Yahvé, Dieu sait qu’elle épargnera peut-être la planète de 20 à 25 tonnes de GES par année ! En fait, on devrait la féliciter pour son coming-out étouffé.

D’autres ne méritent pas d’applaudissements. Pensons à Sarah Dorner, une groupie hystérique de Mindy et de Projet Montréal/Outremont. Professeure au département des génies civil, géologique et des mines à Polytechnique Montréal, Dorner n’a jamais raté une occasion pour se ridiculiser publiquement.

Sans parler des innombrables fois où Dorner a porté des accusations sans fondement et où elle a menti à plein nez par pure partisannerie politique déloyale, voici que la spécialiste du dépistage des sources de contamination fécale dans les eaux usées de Montréal dérape encore.

Dans une interview accordée à CBC News, Sarah Dorner pousse le bouchon muqueux jusqu’à pervertir le sens des données scientifiques fournies dans le dépliant de l’arrondissement. Écoutez-la. « Quand vous suggérez d’avoir un enfant de moins par famille [eh bien] lequel de mes enfants est de trop ? ». C’est comme ça que raisonne une prof titulaire de Polytechnique ? Allo la rigueur scientifique ! Quelqu’un devrait aviser son directeur avant qu'elle n'empoisonne l'ensemble de la métropole.

Dans ce cas spécifique, le tableau du dépliant distribué référait évidemment à la planification familiale. Rappelons à Sarah (qui a elle-même fait le choix de n’avoir qu'un ou deux enfants) que le planning familial est l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances. Cela permet justement aux familles de choisir d’avoir ou non un enfant.

De toute évidence, la « savante » est restée traumatisée par le roman (ou le film) Le choix de Sophie. De mauvaise foi (à moins qu’il ne s’agisse d’un trouble dissociatif de l’identité), elle se prend pour la belle Polonaise, survivante d’un camp de concentration nazi, qui a été forcée de choisir entre sauver la vie de son fils ou de sa fille. C’est plutôt répugnant ou, pour reprendre l’expression de Mindy Pollak, « particulièrement horrifiant ». Elle ne reculera jamais devant rien. C’est vrai que pour les fins de ses études, elle a peut-être besoin de beaucoup plus de petits cacas.



Aussi abjects et fallacieux qu’aient été les pseudos arguments soulevés par Pollak et Dorner, il nous faut, hélas !, constater que l’esclandre a porté ses fruits.

À preuve, le maire Laurent Desbois et la conseillère Caroline Braun se sont empressés de faire avorter l’envoi des fameux dépliants qui étaient pourtant arrivés à terme. Pire, ils se sont carrément dissociés des faits scientifiques présentés, ont exprimé leur « profond désaccord » avec l’option d’un enfant en moins et ont demandé aux citoyens « de ne pas prendre en considération cette option». Pourtant, l’un et l’autre ont donné dans la planification de leurs familles respectives, non ? Et puis, il ne s’agit pas d’une question d’opinion ou de
croyance. Le tableau ne nous donne que des faits objectifs. Pour paraphraser Molière, faut-il couvrir cette science qu’on ne saurait voir ? Cela pourrait-il nous faire venir de coupables pensées ?

Les élus ont-ils fait des études avant de nous demander de ne pas tenir compte de cette donnée scientifique ? Ils nous invitent plutôt « à examiner notre taux de consommation pour protéger notre belle planète ». La belle affaire !

Le graphique qui a été distribué nous révèle pourtant que contrairement à ce que nous aurions pu croire, les ampoules écoénergétiques, la corde à linge, le recyclage, le lavage à l’eau froide et même notre voiture électrique ont un impact insignifiant sur le climat comparé à d’autres mesures plus conséquentes.

Je suis aussi néophyte que le maire en la matière, mais j’ai retrouvé la source de ces chiffres qui ont fini dans les poubelles de l’hôtel de ville. Ils proviennent d’une étude extrêmement sérieuse entreprise par des scientifiques de l’Université de Lund (Suède), la plus grande institution d’enseignement et de recherche des pays scandinaves et l’une des 100 universités les mieux cotées du monde.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont considéré un très large éventail de choix de modes de vie individuels. Ils ont calculé le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés sur la base de 148 scénarios provenant de 39 sources !

En analysant les résultats qu’ils ont obtenus, ils ont réalisé que les mesures préconisées par nos gouvernements (incluez Outremont, là-dedans !) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en dessous des niveaux nécessaires pour empêcher un réchauffement climatique de 2 °C ne sont pas efficaces.

Pour éviter l’hécatombe, ils recommandent quatre actions largement applicables à fort impact (c’est-à-dire à faibles émissions) susceptibles de contribuer au changement systémique et de réduire considérablement les émissions personnelles annuelles.

Mais tout n'est pas perdu. Sans le vouloir, le maire a fait une bonne affaire en nous demandant de ne pas tenir compte de l’option d’avoir un enfant de moins. Vous savez pourquoi? Tout simplement parce que le graphique distribué contenait une erreur de taille. Ce ne sont pas quatre tonnes d’équivalent CO2 par an que cela permettrait d’éviter, mais bien 58,6 tonnes (tCO2e), soit 15 fois plus ! La colonne de ce graphique montait si haut que l’arrondissement a peut-être cherché à économiser sur le papier.

Dans le dépliant qui devait vous être livré, il manquait la portion du haut (voir la flèche rouge). Vous auriez alors pu constater que l'option de la planification familiale est de très loin la mesure individuelle la plus efficace pour diminuer notre impact sur les changements climatiques

À quelque chose, malheur est bon. Dans l’état actuel des choses, ce ne sont pas 20 à 25 tonnes de CO2 équivalent que Mindy fait épargner chaque année à la planète, mais bien plutôt de 234 à 293 tonnes ! Bravo! Mazel tov!


jeudi 26 janvier 2023

LE PAVÉ DE L'ENFER


Au XVIIIe siècle, à l’époque où les sectes hassidiques étaient tout juste inventées, l’expression biblique «L’enfer est pavé de bonnes intentions» était déjà consacrée. En clair, on rappelait que les paroles ne suffisent pas; seuls les gestes comptent!

Lorsqu’elle s’est fait élire comme conseillère de Projet Montréal/Outremont, Mindy Pollak s’était empressée d’affirmer qu’elle se ferait un devoir de représenter tous les citoyens
de son district. La belle affaire, toi ! Le temps nous a prouvé que ses bottines n’avaient pas du tout l’intention de suivre ses babines. On ne s’étonnera donc pas que certains dossiers dans lesquels elle est allée se foutre le nez soient carrément partis en couilles.

On ne parlera pas ici de la saga de la synagogue controversée au coin de Bernard et Champagneur dans laquelle la conseillère Pollak est fortement soupçonnée d’avoir coulé de l’information privilégiée au nabab Michael Rosenberg. Limitons-nous à soulever le scandaleux dossier de la «dérogation mineure» que Mindy Pollak a fait voter à la 
séance du conseil du 9 avril 2018.

Ce soir-là, par favoritisme, la conseillère de Projet Montréal allait permettre aux propriétaires hassidiques du 367 Querbes (ils étaient membres de la famille de Michael Rosenberg) d’agrandir leur résidence unifamiliale dont la superficie au sol 

dépassait déjà largement le maximum autorisé.

Les problèmes avec la propriété du 367 Querbes ont commencé peu de temps après l’octroi de cette dérogation pour un projet qui contrevenait à plusieurs articles du règlement de zonage 1177 et qui avait été
 rejeté à l’unanimité par les experts de la commission consultative d’urbanisme (CCU).

Le plus récent épisode problématique résultant de cette dérogation a été dénoncé par des citoyens en juillet 2020, puis en mai 2022. Les propriétaires avaient entrepris de couvrir de gravier une partie du gazon de façade. Le tout, évidemment, sans aucun permis. On les soupçonnait de vouloir y aménager un stationnement sur la marge de recul et jusqu’au trottoir. Or, le Règlement de zonage 1177 (art. 7.4 et 7.5) interdit formellement de construire un stationnement dans les marges de recul.


Les faits ont été rapportés aux autorités d’Outremont qui, alors sous la gouverne du maire Philip Tomlinson, se sont montrées rassurantes. Les propriétaires auraient raconté ne pas avoir l’intention d’aménager un stationnement à cet endroit.

Force est de constater que les propriétaires ont finalement aménagé un espace de stationnement en blocs de béton ajourés dans la cour avant de l’immeuble résidentiel. Aujourd’hui, c’est sans aucun complexe qu’ils y stationnent un VUS gros comme un char d’assaut.


Hormis certains aménagements bien spécifiques (dont l’usage stationnement ne fait pas partie), l’article 7.4 du règlement de zonage stipule que «Toute la surface des marges de recul doit être aménagée en gazon et en plantations et aucun autre usage n’y est permis.» L’article 7.5 n’autorise les espaces de stationnement extérieurs que dans les marges latérales.

La fiche sur les marges et les cours du Service de l’aménagement urbain et du patrimoine d’Outremont montrent clairement ce qui constitue les marges de recul. Dans le cas précis de la résidence unifamiliale du 367 Querbes, la deuxième illustration (voir ci-dessous) basée sur l’implantation en mode contigu de la fiche 1 montre clairement que les blocs de béton ont été installés à l’intérieur de la marge de recul, en façade.




Ne reste plus à Jean-François Meloche, responsable de la gestion du territoire, du patrimoine et du soutien administratif qu’à intimer les propriétaires de démolir l’espace de stationnement illégal et exiger le réaménagement en gazon et en plantations sur toute la marge de recul.

Nous avons finalement appris que 
l’agrandissement avait été accordé à des fins religieuses.

La dérogation a été demandée uniquement pour des motifs religieux. 

Or les considérations religieuses ne constituent pas un préjudice sérieux permettant d'accorder une telle dérogation.

Quoi qu'il en soit, en octroyant un tel privilège, les élus de Projet Montréal condamnaient de facto l’usage du garage. Même une toute petite voiture ne pouvait plus se faufiler dans l’embrasure. 

D'ailleurs, lors d’une assemblée du conseil, nous avons lancé un défi au maire Tomlinson et à son directeur de l’aménagement urbain. S’ils parvenaient à y faire entrer une Smart, nous étions prêts à lâcher le morceau. Mais ils n'avaient rien à cirer de notre proposition. On sait pourquoi! Ils auraient perdu la face et mécontenté leurs électeurs ultrareligieux.

Il était écrit dans le ciel que la dérogation «mineure» qu’a fait voter Mindy Pollak allait créer un vrai problème de stationnement.

L'article 9.1.1 du règlement 1177 est on ne peut plus clair : «Un permis de construction ne peut être émis à moins que n’aient été prévues des cases de stationnement hors-rue». Or l’étroitesse de l’allée menant au garage empêche les résidents des deux propriétés de s’y stationner puisque cela bloquerait le passage au propriétaire voisin. Ne serait-ce que pour cette raison, la dérogation dite mineure n’aurait jamais dû être accordée.

Si Mindy Pollak n'avait pas poussé le vote pour accorder la dérogation, le garage des propriétaires aurait pu continuer à servir de stationnement à une voiture comme c'est toujours le cas pour leur voisin (photo de gauche). L'entrée trop étroite ne permet plus aux propriétaires avantagés par Projet Montréal de s'y garer.


Pollak, Tomlinson, Patreau et Magini ont maintes fois fait la preuve qu’ils pouvaient se moucher avec la réglementation et octroyer les passe-droits qui arrangeaient certains de leurs précieux électeurs. Quitte à ce que cela entraîne éventuellement des problèmes de tout ordre. «Après nous, le déluge!», n'est-ce pas? En fait, Projet Montréal/Outremont a pavé la voie pour l'enfer. Attention! C'est toujours chaud!





samedi 3 décembre 2022

LE PARTY


Oufff, les amis! Si vous n'étiez pas là hier soir, vous avez manqué quelque chose. J'en ai encore les oreilles qui sillent. On m'a fait toute une Fête surprise à l'hôtel de ville d'Outremont.

Une chance qu'ils n'ont pas eu l'idée de faire ça au Centre intergénérationnel. Il y aurait eu tellement de monde que je pense que je serais toujours en train de serrer des pinces et d'embrasser des gens que je n'avais pas eu le temps de saluer au cours de la soirée. J'aurais la main en compote et les joues en feu sauvage, c'est sûr.

Tout ce beau monde est venu à ma rencontre pour célébrer un fait divers qui s'est produit il y a exactement 15 ans. C'était le 2 décembre 2007. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais mis en ligne la première chronique de mon blogue sur les accommodements religieux à Outremont.

Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir autant d'ami-e-s! Encore une fois, je vous le dis: J'vous aime! Tous autant que vous êtes.

C'est pas des farces. En 15 ans, je me suis fait plus d'amis que la plupart d'entre vous au cours de toute votre vie. Et des amis de toute provenance et avec des noms remplis de W, X, Y, Z!

Mais pour être honnête, cette vague d'amour, je la dois d'abord et avant tout à une personne pour qui je demeurerai éternellement reconnaissant. Il ne s'agit que de nul autre que mon illustre ami Michael Rosenberg.

Sans son orgueil mal placé, son mépris légendaire, sa soif de pouvoir intarissable, son besoin irrépressible d'écraser pour régner, sa «croyance sincère» de ne pas être soumis aux lois terrestres, son grenouillage politique, ses magouilles affairistes et ses manigances de bas étage, ma vie n'aurait été qu'une triste et morne aventure. Heureusement qu'il s'est trouvé sur mon chemin. Grâce à ses travers incrustés jusqu'au trognon, il m'a offert une existence digne de ce nom.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent encore, ce n'est pas la création de mon blogue qui a amené Michael à me traîner devant la justice durant presque sept ans. C'est son comportement de voyou.

J'ai eu le malheur (aujourd'hui, je dirais plutôt le bonheur) d'être aux premières loges pour constater l'absence de civisme, l'arrogance et le mépris pour son entourage et les autorités municipales. Le hasard a voulu que j'aie habité 30 ans devant sa synagogue familiale de la rue Hutchison. Le président de la multinationale milliardaire Rosdev m'a donné 1000 occasions de constater et d'immortaliser ses innombrables entorses aux législations. Tant et si bien que le 1er octobre 2007, je suis débarqué pour la toute première fois de ma vie à la salle du conseil
 d'Outremont avec, sous le bras, un dossier de 91 pages pour dénoncer les faits et gestes délictueux du ploutocrate de première.

À ce moment-là, croyez-le ou non, Rosenberg siégeait à la Commission sur les relations intercommunautaires d’Outremont. Le mandat de cette commission? Le nabab Michael Rosenberg devait veiller à multiplier les occasions de rapprochement entre les différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses, favoriser une meilleure compréhension mutuelle sur le territoire, étudier les demandes d'accommodements raisonnables et organiser des conférences, sur les valeurs qui gouvernent chacune des communautés.

Ce 1er octobre-là, imaginez-vous, j'ai eu l'outrecuidance de demander sa peau aux élus municipaux d'Outremont. Je l’accusais d’avoir allègrement bafoué plusieurs règlements municipaux et exigeais qu’il soit destitué du siège qu’il occupait à cette commission.

La réponse de mon belliqueux voisin hassidique? Ce n'est pas Poste Canada qui me l'a remise, le 19 novembre 2007, mais un huissier de cour mandaté par mon autre pote Julius Grey, le grand défenseur de la veuve et de l'orphelin. Pauvre Julius! Je m'étais bien moqué de lui. Si vous voulez rigoler un bon coup, je vous invite à lire Le vœu de Julius : de « Grey » ou de force!
 

Au fil des mois, voyant que je l'ignorais souverainement, Michael s'est adressé à la Cour du Québec, à la Cour Supérieure et à la Cour d'appel. Il a fait monter les enchères à 375 000$, mais il n'en verra jamais la couleur. Il a chaque fois été débouté.

Ce n'est que 13 jours après cette menace pas piquée des vers que j'ai lancé mon blogue sous les conseils judicieux d'un copain. Car il faut bien que j'avoue que lorsque l'huissier a frappé à ma porte, je ne savais pas encore ce qu'était réellement un blogue.

Aujourd'hui, 5475 jours et presque 500 chroniques plus tard, ma tignasse est en bonne voie de devenir un casque de bain, mais l'énergie ne se dément pas encore.

Grâce à Michael, je me suis beaucoup intéressé à mon arrondissement. Ça m'a même permis de m'initier à une campagne électorale, de rencontrer une tonne de citoyens et de solidement chauffer les fesses de Mindy Pollak. Elle s'était  présentée contre moi en 2013 sous la bannière hassidique et de Projet Montréal. Candidat indépendant, j'étais arrivé bon 2e avec à peine 168 voix de moins qu'elle.  

Mais d'autres que moi doivent remercier le président de Rosdev. Les rabbins et lobbyistes beltz, satmar, viznitz, bobov, loubavitch, tash, skver, lev tahor, klausenburg, munkacs lui doivent de les avoir mis sur la sellette. J'espère qu'ils apprécient encore. J'en dirais autant pour tous ces politiciens couillus comme des haricots secs.

Sans les agissements asociaux de mon voisin d'en face (voir combien son dossier s'est épaissi depuis octobre 2007!), il ne me serait jamais venu à l'esprit de sortir de sa cour et d'aller à la découverte des dynasties de ses amis sectaires d'ici et d'ailleurs. Je n'aurais pas non plus mis les politiciens sous ma loupe.   
 

Bon! C'est assez pour aujourd'hui. Après tout, un jour d'anniversaire, ça vaut bien un congé de ménage municipal, non? 


jeudi 24 novembre 2022

LE BUNKER DU MIEUX-VIVRE ENSEMBLE


Ce n’est pas tous les jours que la conseillère du district Claude-Ryan a le regard allumé. Mais quand ça arrive, on l’inscrit dans les annales. 

Lors de l’assemblée du conseil d’arrondissement du 7 novembre dernier, Mindy Pollak a pris la peine de souligner, toute pimpante, que c’était avec Sa Majesté le roi du [sic] chef du Canada (Charles III) qu’elle allait approuver le projet «Communautés de ruelles» (point 12.1). Une subvention de 340 000$ du ministère du Patrimoine canadien dans le cadre du programme Soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme. Pollak tenait à ce que cette manne de plusieurs centaines de milliers de dollars soit déversée dans nos ruelles pour favoriser le vivre-ensemble.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, cela fait au moins 35 ans que des comités de «bonnes âmes» se succèdent à Outremont pour insuffler, promouvoir et soutenir à bout de bras l’harmonie intercommunautaire. Mon pote Claudio Zanchettin en est la preuve incarnée.

Mais tant de décennies d’efforts pour en arriver à quel résultat, dites-moi? Impossible malgré les tentatives de Raymond Cloutier de réunir les adultes des deux communautés au Théâtre Outremont. Il est toujours strictement interdit aux enfants des sectes hassidiques de fréquenter vos enfants dans les ruelles. Des montagnes de déchets sont encore déversées dans ces mêmes ruelles comme s’il s’agissait de dépotoirs à ciel ouvert. Des milliers de Craignant D.ieu tapageurs peuvent toujours envahir les rues résidentielles pendant des jours sans même se soucier des voisins, des permis et des interdits. 

Des voyous comme Michael Rosenberg continuent de s’essuyer avec les règlements. En dépit du référendum de 2016 qui sonnait le glas des lieux de culte sur Bernard, le président de Rosdev a décidé d’installer de force sa synagogue à coup de magouilles, de poursuites et de procès. Le tout, avec l’appui inconditionnel et la complicité des rabbins, des dirigeants hassidiques et des Mindy Pollak de ce monde pour qui la loi divine a préséance sur la loi des goys.

Au moment même où Pollak se félicitait de «l’embauche d’intervenants de proximité dans le cadre de la table de concertation jeunesse pour travailler dans le sens du mieux-vivre ensemble», des citoyens dans la salle du conseil dénonçaient la lenteur de l’administration à entreprendre des actions à l’encontre de Levi Y Horowitz. 

Propriétaire du 1050-1056 Saint-Viateur, le rabbin Horowitz a transformé une partie de son duplex résidentiel en synagogue clandestine. Ça ne lui faisait pas un pli sur le châle de prière que le zonage strictement résidentiel l'interdise.

Cela fait cinq ans que le rabbin nargue le système, rit des inspecteurs et se fiche des résidents. Malgré les travaux sans permis et les soupçons décrits dans leurs rapports, l’ancienne administration de Projet Montréal n’a surtout rien fait pour faire respecter son règlement de zonage.

Dans ce dossier, même Marie-Claude Leblanc, directrice de l’arrondissement depuis janvier 2019 a donné à plusieurs l’impression d’être une tire-au-flanc. Pourtant, on prétend qu'elle se tape des semaines de 90 heures! Trouvez l'erreur.

Sam Muller (à droite) initiant Marie-Claude Leblanc et Jean-François Meloche à la fête de Purim devant la synagogue clandestine au coin des rues Saint-Viateur et Durocher.

On s’étonne que jusqu'à tout récemment, celle qui conseille le maire et les élus sur les orientations et les priorités ne se soit même pas gardé une petite gêne en affichant sur Facebook  son penchant marqué pour le Conseil des juifs hassidiques du Québec, un lobby intégriste sectaire qui a, entre autres, violé le décret gouvernemental durant la COVID ou encore pour les Friends of Hutchison Street, un autre groupe de pression pro hassidique officiellement fondé par Mindy Pollak, mais échafaudé en sous-main par le lobbyiste bobov Mayer Feig. 

Il y a deux mois, juste avant le début de la séance du conseil, il fallait voir Mme Leblanc quitter l’estrade pour accourir au-devant de Shrage, alias Sam Muller, le directeur général du Conseil des juifs hassidiques du Québec. Tout excitée, elle lui manifestait haut et fort le débordement de joie que provoquait chez elle sa présence parmi nous. C’est tout juste si elle ne lui a pas sauté au cou. C'est dire que le viznitz doit faire une maudite bonne job!

Au conseil de février 2022, nous avions dénoncé publiquement cette synagogue opérant dans le duplex résidentiel. Jean-François Meloche, le directeur adjoint d'arrondissement avait beau avoir 86 interventions du service des inspections dans son dossier, il nous a raconté n'avoir jamais été en mesure de prouver l’exploitation d’un usage non conforme à cette adresse. Dix mois plus tard, le 25 octobre 2022, Meloche a refait jouer la même cassette au journaliste de l'agence QMI qui l'interviewait sur le dossier.

Un paragraphe du dossier bien étoffé du rapport des inspecteurs du 1050 Saint-Viateur

Cela est d'autant plus troublant que ces dernières années le rabbin Horowitz et ses fidèles ne se sont jamais donné la peine de se cacher pour se réunir plusieurs fois par jour les vendredis et samedis. Selon M. Meloche, ça prenait des preuves solides et une récurrence des actes illégaux.

Nous l’avons pris au mot. Il aura suffi d'un mois aux résidents du coin pour prouver hors de tout doute l’utilisation récurrente et systématique d’un lieu de culte clandestin dans ce duplex. Comme quoi, quand on veut... 

Vous voulez un petit échantillonnage filmé de notre enquête citoyenne? C'est parti! Silence! On tourne ...

1) Par un beau vendredi soir (cliquer ici ou sur la photo pour un condensé de 39 secondes)


2) Qu'importe s'il neige... (cliquer ici ou sur la photo pour un condensé de 54 secondes)


3) ... qu'il pleuve ou qu'il vente, ça arrive de tous bords, tous côtés (cliquer ici ou sur la photo pour un condensé de 1 min 54 s)


Bref, lors de chacun des quatre jours de sabbat du mois de mars 2022, entre 108 et 150 personnes s'y sont rendues. En tout, près de 540 fidèles s'y sont engouffrés. 

Si vous souhaitez consulter l'ensemble de notre dossier, cliquez ici.

À voir ce dévot se mettre le nez dehors par deux fois, on aurait dit qu'il en attendait encore bien d'autres!

Mais vous vous imaginez bien que pour conclure à l'occupation illégale de ce duplex, nous ne nous sommes pas contentés d'immortaliser les allées et venues de tout ce beau monde.

Nous avons aussi observé l'augmentation du volume de déchets pour les deux logements du 1050 et 1056 Saint-Viateur au fil des années. 
Entre 2012 et 2020, le nombre de contenants de poubelles pour ce duplex résidentiel est passé de 1 à 7. À raison de 360 litres par bac, cela fait tout de même un volume de 2 520 litres de déchets par semaine en 2020.

 On remarquera aussi qu'en juillet 2017, avant même que des permis soient délivrés, la consommation interne s'était accrue, requérant déjà l'utilisation de quatre contenants jumbo.  

À titre de comparaison, sur le même tronçon de l’avenue Durocher, un édifice de 36 logements ne requiert que 14 contenants à déchet. D'accord, d'accord, on en convient, c'est encore beaucoup trop!

Pour 36 logements, cet immeuble de la rue Durocher n'a besoin que de deux fois le nombre de poubelles nécessaires pour le duplex du rabbin Horowitz.

Évidemment, quand on swing la bacaisse dans le fond de la boîte à prière, Domino, que les hommes ont chaud! Aussi, en mai 2021, de nouveaux appareils de climatisation ont été ajoutés (voir les flèches de la photo ci-bas).

Un coup parti, le rabbin a aussi fait ceinturer son duplex d'au moins cinq caméras de surveillance. C'est à se demander si la secte n'y entrepose pas les 22 000 onces d'or dont le ministère canadien des Finances s'est départi en février 2016.

Amenez-en des canicules! Le rabbin Horowitz et ses convives peuvent désormais porter leurs schtreimels et leurs longues redingotes noires 365 jours par année sans craindre la chaleur ou les voleurs. 

Comment se fait-il qu'en dépit de tous ces indices et des plaintes privées rapportées auprès des autorités municipale depuis 2018, il faille encore que ce soient les citoyens qui prennent les choses en main? Durant toutes ces années, où étaient ceux et celles qui sont payés pour veiller au respect de la réglementation? Pour mettre un terme à des nuisances et des illégalités aussi flagrantes que répétées un peu partout sur le territoire?

Hélas, on ne se contera pas d'histoires. On ne peut pas compter sur Mindy Pollak, la «bâtisseuse de ponts» pour faire passer le courant entre l'ensemble des citoyens et les autorités théocratiques qui en ont fait la marionnette toute désignée pour servir leur cause divine.

Avant de nous saouler avec son prêche du bien-vivre ensemble, il aurait peut-être fallu que la conseillère viznitz ait au départ le moindre désir de convaincre ses gourous de manifester un minimum de respect à l'égard de l'ensemble des citoyens, des autorités séculières, des lois et règlements terrestres. Mais il semble impensable pour ces endoctrinés psychorigides de s'astreindre ne serait-ce qu'à un microgramme de souplesse.

Le pur et pieux rabbin Eliezer Frankfurter nous l'avait pourtant déjà bien expliqué. Dans le cadre de l'émission Second Regard, le beau-frère de Michael Rosenberg nous a répété qu'il était inutile d'espérer un rapprochement avec nos voisins hassidiques. «Nous, on ne vous dérange pas, mais, s’il vous plaît, ne nous dérangez pas.... Il vaut mieux rester chacun chez soi.»

Puisque c'est parole d'ancien testament, à quoi bon se décarcasser pour une énième tentative de mieux-vivre ensemble? À moins que nous acceptions une reddition inconditionnelle face aux exigences et aux méthodes peu orthodoxes des forces réactionnaires. Ça, peut-être qu'ils l'accepteraient.


mercredi 26 octobre 2022

LE PARC DÉLIMA ET FRED CAILLOU ou LES ÉCOLOS DE PROJET MONTRÉAL


Tout le monde est pour la vertu, c’est bien connu. Qui souhaite respirer de l’air vicié et réchauffé par les tuyaux d’échappement ? Qui applaudit à l’effondrement de la biodiversité ? Pourtant, on continue de voir sur nos rues des bourrus, le pied sur le « gaz », au volant de VUS Chevy Tahoe, Cadillac Escalade, Yukon Denali qui crachent 164 tonnes de CO2, soit 12 fois plus qu’une Nissan Leaf.

Mais ceux-là mêmes qui se prétendent des apôtres de l’écologie ne donnent pas forcément l’exemple. Pensons à Valérie Patreau, conseillère de Projet Montréal/Outremont. Le 6 février dernier, celle qui joue à la Jeanne d’Arc des papillons monarque et qui rend hommage à ses bénévoles avec une écuelle végétarienne fait trop souvent preuve d’une démagogie gâteuse.

Dans le cadre de la séance du conseil, Patreau a accusé le maire Laurent Desbois «d’encourager toujours l’auto solo au dépend de mesures qui encourageraient plutôt le covoiturage.» Pour soutenir ce qu’elle avançait, Patreau n’a rien trouvé de plus convainquant que de lui reprocher la répression contre les cyclistes qui pédalent à qui mieux mieux sur les portions de rues piétonnes où cela est formellement interdit.

Mais dites-nous, madame Patreau, sur les 100 vélos qui contreviennent heure après heure au règlement sur l’avenue Bernard, combien se sont chopé une amende ? Et puis, quel rapport avec le covoiturage ? Est-il désormais permis de monter à deux sur une bécane ? Réclame-t-elle une immunité, un autre accommodement dit raisonnable au profit, cette fois, de la secte des vélocipèdes ? 

«Chaque petit geste compte», avait-elle ajouté. C’est pourtant cette même conseillère qui lors de son précédent mandat avait voté contre la motion présentée par le conseiller Jean-Marc Corbeil. Celui-ci souhaitait que les émissions de CO2 des voitures soient prises en considération pour établir le tarif des vignettes de stationnement. Patreau et son équipe avaient même refusé d’envisager qu’une partie des sommes qui auraient été ainsi récoltées puisse servir à planter des arbres pour combattre les émanations de carbone. Les conseillères Patreau et Pollak et leur formation ont préféré offrir des vignettes à demi-prix pour une certaine caste de citoyens à très gros chars. 

Les contradictions de Valérie Patreau et de Projet Montréal ne s’arrêtent pas là. Elle a beau jeu de prétendre qu’il y a un décalage entre le discours du maire Desbois et les faits, mais elle-même n’a-t-elle pas fait bien pire ? Pensons au demi-million que son parti a englouti dans le béton et le granit pour créer la placette Monique-Mercure en bordure du théâtre Outremont. Tout ça en empiétant sur l’aire végétalisée qui y avait été aménagée à grands frais à peine un an plus tôt. 

Le terrain de jeu du parc Outremont, le dernier acte «écolo» de Projet Montréal et de sa responsable, Valérie Patreau

Plus récemment, la responsable du projet d’aménagement du parc Outremont a littéralement cannibalisé son aire de jeu. Ici encore, Patreau a privilégié les poches de ciment au sable fin et jeté aux vidanges les manèges qui s’y trouvaient pour satisfaire «le goût du jour». Pourtant, dans le sondage de décembre 2018 que son parti avait lancé, à peine 6,5 % des répondants (27 personnes sur 410 participants) avaient indiqué un intérêt pour ce type de modification.

C'est l'ancien maire Philipe Tomlinson et sa conseillère Valérie Patreau qui ont donné le feu vert pour bétonner le terrain de jeu des enfants qui, vous le voyez, était à 100% constitué de sable.

Sans jamais présenter les plans de la nouvelle aire de jeu, Valérie Patreau a donné le feu vert pour faire couler des trottoirs avec cet agrégat qui crée la plus grande quantité de gaz à effet de serre au Québec. Si bien qu’aujourd’hui, un serpent de béton se faufile partout sur le terrain de jeu des enfants. Ça prenait bien des « écolo-clastes » pour dénaturer ce parc qui, depuis 60 ans, était 100 % exempt de béton. Hélas, l'administration de Laurent Desbois a été élue trop tard pour faire quoi que ce soit pour corriger le tir.

Vous en voulez du béton dans ce nouveau parc jurassique? En v'là!

Projet Montréal voulait une aire de jeu plus «nature», en matériaux naturels (bois, pierres, cordes). Il a juste oublié de parler du béton. Ce nouveau parc jurassique sera aussi inclusif. Dorénavant, tous les enfants pourront équitablement s’écorcher les genoux, les coudes et le front, peu importe leur couleur, leur religion ou leur langue.

Ça va en prendre des stocks de plasters dans la pharmacie des toilettes non genrées du chalet du parc.