samedi 3 décembre 2022

LE PARTY


Oufff, les amis! Si vous n'étiez pas là hier soir, vous avez manqué quelque chose. J'en ai encore les oreilles qui sillent. On m'a fait toute une Fête surprise à l'hôtel de ville d'Outremont.

Une chance qu'ils n'ont pas eu l'idée de faire ça au Centre intergénérationnel. Il y aurait eu tellement de monde que je pense que je serais toujours en train de serrer des pinces et d'embrasser des gens que je n'avais pas eu le temps de saluer au cours de la soirée. J'aurais la main en compote et les joues en feu sauvage, c'est sûr.

Tout ce beau monde est venu à ma rencontre pour célébrer un fait divers qui s'est produit il y a exactement 15 ans. C'était le 2 décembre 2007. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais mis en ligne la première chronique de mon blogue sur les accommodements religieux à Outremont.

Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir autant d'ami-e-s! Encore une fois, je vous le dis: J'vous aime! Tous autant que vous êtes.

C'est pas des farces. En 15 ans, je me suis fait plus d'amis que la plupart d'entre vous au cours de toute votre vie. Et des amis de toute provenance et avec des noms remplis de W, X, Y, Z!

Mais pour être honnête, cette vague d'amour, je la dois d'abord et avant tout à une personne pour qui je demeurerai éternellement reconnaissant. Il ne s'agit que de nul autre que mon illustre ami Michael Rosenberg.

Sans son orgueil mal placé, son mépris légendaire, sa soif de pouvoir intarissable, son besoin irrépressible d'écraser pour régner, sa «croyance sincère» de ne pas être soumis aux lois terrestres, son grenouillage politique, ses magouilles affairistes et ses manigances de bas étage, ma vie n'aurait été qu'une triste et morne aventure. Heureusement qu'il s'est trouvé sur mon chemin. Grâce à ses travers incrustés jusqu'au trognon, il m'a offert une existence digne de ce nom.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent encore, ce n'est pas la création de mon blogue qui a amené Michael à me traîner devant la justice durant presque sept ans. C'est son comportement de voyou.

J'ai eu le malheur (aujourd'hui, je dirais plutôt le bonheur) d'être aux premières loges pour constater l'absence de civisme, l'arrogance et le mépris pour son entourage et les autorités municipales. Le hasard a voulu que j'aie habité 30 ans devant sa synagogue familiale de la rue Hutchison. Le président de la multinationale milliardaire Rosdev m'a donné 1000 occasions de constater et d'immortaliser ses innombrables entorses aux législations. Tant et si bien que le 1er octobre 2007, je suis débarqué pour la toute première fois de ma vie à la salle du conseil
 d'Outremont avec, sous le bras, un dossier de 91 pages pour dénoncer les faits et gestes délictueux du ploutocrate de première.

À ce moment-là, croyez-le ou non, Rosenberg siégeait à la Commission sur les relations intercommunautaires d’Outremont. Le mandat de cette commission? Le nabab Michael Rosenberg devait veiller à multiplier les occasions de rapprochement entre les différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses, favoriser une meilleure compréhension mutuelle sur le territoire, étudier les demandes d'accommodements raisonnables et organiser des conférences, sur les valeurs qui gouvernent chacune des communautés.

Ce 1er octobre-là, imaginez-vous, j'ai eu l'outrecuidance de demander sa peau aux élus municipaux d'Outremont. Je l’accusais d’avoir allègrement bafoué plusieurs règlements municipaux et exigeais qu’il soit destitué du siège qu’il occupait à cette commission.

La réponse de mon belliqueux voisin hassidique? Ce n'est pas Poste Canada qui me l'a remise, le 19 novembre 2007, mais un huissier de cour mandaté par mon autre pote Julius Grey, le grand défenseur de la veuve et de l'orphelin. Pauvre Julius! Je m'étais bien moqué de lui. Si vous voulez rigoler un bon coup, je vous invite à lire Le vœu de Julius : de « Grey » ou de force!
 

Au fil des mois, voyant que je l'ignorais souverainement, Michael s'est adressé à la Cour du Québec, à la Cour Supérieure et à la Cour d'appel. Il a fait monter les enchères à 375 000$, mais il n'en verra jamais la couleur. Il a chaque fois été débouté.

Ce n'est que 13 jours après cette menace pas piquée des vers que j'ai lancé mon blogue sous les conseils judicieux d'un copain. Car il faut bien que j'avoue que lorsque l'huissier a frappé à ma porte, je ne savais pas encore ce qu'était réellement un blogue.

Aujourd'hui, 5475 jours et presque 500 chroniques plus tard, ma tignasse est en bonne voie de devenir un casque de bain, mais l'énergie ne se dément pas encore.

Grâce à Michael, je me suis beaucoup intéressé à mon arrondissement. Ça m'a même permis de m'initier à une campagne électorale, de rencontrer une tonne de citoyens et de solidement chauffer les fesses de Mindy Pollak. Elle s'était  présentée contre moi en 2013 sous la bannière hassidique et de Projet Montréal. Candidat indépendant, j'étais arrivé bon 2e avec à peine 168 voix de moins qu'elle.  

Mais d'autres que moi doivent remercier le président de Rosdev. Les rabbins et lobbyistes beltz, satmar, viznitz, bobov, loubavitch, tash, skver, lev tahor, klausenburg, munkacs lui doivent de les avoir mis sur la sellette. J'espère qu'ils apprécient encore. J'en dirais autant pour tous ces politiciens couillus comme des haricots secs.

Sans les agissements asociaux de mon voisin d'en face (voir combien son dossier s'est épaissi depuis octobre 2007!), il ne me serait jamais venu à l'esprit de sortir de sa cour et d'aller à la découverte des dynasties de ses amis sectaires d'ici et d'ailleurs. Je n'aurais pas non plus mis les politiciens sous ma loupe.   
 

Bon! C'est assez pour aujourd'hui. Après tout, un jour d'anniversaire, ça vaut bien un congé de ménage municipal, non?