vendredi 23 décembre 2011

LES «EN-GEÔLEUSES» À VELCRO

La Commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d’accommodement raisonnables a quatre ans. Pour l'occasion, il semble que nos autorités provinciale et scolaire aient décidé de fêter ça en grand.

Le 19 décembre 2011, c
'est Line Beauchamp qui a lancé les festivités du Carnaval de l'aplaventrisme. La ministre de l’Éducation a donné sa bénédiction à une école maternelle de Montréal qui a accepté qu'une petite musulmane porte des écouteurs antibruit pour ne pas être exposée à la musique ou au chant de ses petits camarades de classe (écouter l'entrevue de La commission Bazzo-Dumont, à 98,5FM).

Quand j'étais ado, c'étaient mes copines qui fréquentaient l'école des bonnes sœurs qui n'avaient pas le droit de s'asseoir sur les calorifères. Paraît qu'elles avaient le thermostat trop sensible et que ça pouvait leur dérégler le chauffage central. Aujourd'hui (on n'arrête pas le progrès!), c'est la
musique occidentale qui serait impure.

Remarquez que nous aurions pu nous en douter. Si notre musique athée peut perforer les tympans de nos enfants non pratiquants, imaginez-vous ce que ça peut faire à l'hymen d'une fillette d'une famille ultra bigote. Vaut mieux ne pas trop y penser, d'un coup que ça nous donnerait l'idée de commettre un crime d'honneur.

De toute façon, un accommodement maladif en chasse vite un autre. Cette fois, à quelques jours de Noël, on nous annonce que le ministère québécois de la Sécurité publique vient de conclure une entente avec la Commission des droits de la personne. Désormais, les agentes des services correctionnels auront le droit de porter le hijab dans les prisons.

Voyez un peu le portrait. Pas satisfaites de passer déjà le plus clair de leur temps cloîtrées à l'intérieur des murs des pénitenciers, des musulmanes intégristes revendiquent le droit d'être doublement emprisonnées. Deux châtiments valent mieux qu'un pour ces pécheresses incarnées!

Voilà qui est fait. Ces enjôleuses ataviques pourront désormais
se couvrir la tête du châle de la pudeur et se transformer en «en-geôleuses» à Velcro. C'est fou de voir des femmes qui aspirent à marcher les fesses toujours plus serrées réclamer la laïcité ouverte à corps perdu.

Et comme on n'arrête pas le progrès, c'est la ministre de la Condition féminine, une autre femme émancipée du gouvernement Charest qui se dit satisfaite de cette nouvelle excision pratiquée sur le droit des femmes.

Navrant de lire les propos de Christine St-Pierre qui soutient que l'entente est
tout ce qu'il y a de raisonnable.

Avec l'arrivée des «en-geôleuse» à Velcro, va-t-on exiger des détenus qu'ils se rasent tous les jours? Imaginez si le Velcro du hijab devait rester accroché à une barbe de trois jours...

Même Gérard Bouchard, reconnu pour avoir accouché d'un rapport avachi (pour ne pas dire mort-né), se dit en total désaccord avec cette décision du port du hijab pour les gardiennes de prison. Julie Miville-Deschênes, aujourd'hui présidente
du Conseil du statut de la femme, rajoute une couche d'indignation en rappelant que c'est l'État lui-même qui s'engage à fournir le signe religieux ostentatoire aux intégristes. Bye! Bye! la neutralité de l'État.
(écouter Gérard Bouchard et Julie Miville-Dechêne à Maisonneuve en direct).

Chaque fois que j’entends parler de la laïcité ouverte, c'est toujours l'image de Daniel Weinstock qui me vient en tête.

Rappelez-vous. C'est lui qui, à Paris, le 7 décembre 2007 avait fait l'éloge du
rapport de Marion Boyd sur l’introduction de tribunaux de la charia en Ontario (écouter le très court extrait audio).

Si l'ex-membre du comité d'expert auprès de la Commission Bouchard-Taylor était favorable à la charia sur le territoire canadien, on peut aujourd'hui imaginer sa satisfaction devant cette récente victoire des intégristes musulmanes dans nos prisons.

Pas plus tard que le 20 décembre dernier, M. Weinstock dissertait sur l'ultraorthodoxie et la place qu'il fallait laisser à
«ces communautés qui souhaitent vivre un certain exil interne». Je suis resté interdit en entendant le philosophe de l'éthique s'enfarger dans son discours contradictoire. Voyez-moi ça:

«Qu’un adulte majeur et vacciné décide qu’il veut se joindre à une communauté qui pratique une vie antimoderne, contre la société ou en marge de la société, c’est son choix et je pense que nous devons le respecter. Le problème, ce sont les pratiques éducatives qui mènent à ce que les enfants, devenus grands, fassent le même choix ou reproduisent le même modèle qui limite de manière assez extrême les opportunités des enfants... Il faut respecter le choix des adultes, mais protéger les enfants contre un endoctrinement dont les limites sont souvent outrepassées.» (écouter l'entrevue sur les ondes de Radio-Canada)

On a bien connu un Cat Stevens se transformer en Yusuf Islam, mais avez-vous déjà vu ça, vous, un adulte athée, chrétien, musulman, taoïste ou animiste se convertir au hassidisme à l'âge adulte ?

C'est depuis leur plus tendre enfance qu'ils sont endoctrinés et drillés. Tout est fait pour leur rogner les ailes et leurs velléités de liberté. On cherche délibérément à les empêcher de Quitter le bercail à l'âge adulte (visionner la bande-annonce de cet excellent film).

Cliquer ICI pour découvrir le cahier d'un jeune écolier hassidique du Mile End où la ferveur religieuse et les garçons sont placés sur le piédestal.


Les Québécois qui ont plus de 50 ans se souviendront de cette époque où nos autorités ecclésiastiques cherchaient, elles aussi, à nous lessiver le cerveau pour faire de nous de la chair à jubé et conserver leur pouvoir castrant.

Il n'y avait pas une matière scolaire qui était épargnée de la mainmise des «robes noires». En mathématiques, on nous faisait compter les âmes, les indulgences et les grenouilles de bénitiers. En français, on récitait le petit catéchisme par coeur. Même l'histoire du Canada se résumait aux bons sauvages convertis par nos saints martyrs canadiens.

Cliquer ICI pour feuilleter mon premier livre d'histoire. Je l'ai précieusement conservé afin de ne jamais oublier le chemin parcouru.

Heureusement, quand est venu mon tour, le fruit était mûr.
Je n'ai pas vraiment eu de mérite, car la société dont j'étais issu était déjà prête à se rebeller et à casser les chaînes de la Sainte Trinité qui nous étouffaient.

Malheureusement pour les rejetons des intégristes actuels, il semble bien que ce ne soit demain qu'ils pourront s'affranchir du joug des ultraorthodoxes de tout crin. Souhaitons-leur tout de même que cela se produise de leur vivant.

Je vous laisse donc tous aller célébrer ce que vous voudrez en empruntant les mots de Gérard Bouchard qui a joué d'audace à l'émission Maisonneuve en direct. Imaginez. Le pope Bouchard est allé jusqu'à souhaiter
de «Joyeuses fêtes de Noël» aux auditeurs. Ça prenait du cran. Heureusement qu'il y en a encore qui se tiennent debout au milieu de tout ce charia-vari!

mercredi 7 décembre 2011

LA COUPE EST PLEINE

Ce matin, dix membres d'une secte hassidique d'Outremont ont plaidé coupable à des accusations d'importation, de possession et de vente illégale d'alcool (voir le reportage du téléjournal de TVA).

Grâce à ce plaidoyer de culpabilité, nous pouvons aujourd'hui affirmer que la synagogue de la rue Durocher ne dépannait pas que les âmes assoiffées de recueillement.

C'est une escouade spéciale de la police qui, le 17 décembre 2009, avait pris les religieux en flagrant délit de décharger près d'une tonne de produits alcoolisés dans la synagogue Toldos Yaacov Yosef du 6019, rue Durocher.




En janvier 2010, un reportage de Normand Lester (à ne pas manquer!) nous avaient révélé que ce trafic fonctionnait depuis plusieurs années. Le Journal de Montréal affirmait, de son côté, que
l’enquête de la police ne se limitait pas à une seule synagogue, mais à tout un réseau de distribution illégal.

De fait, des cargaisons similaires à celles que recevait la synagogue du 6019 Durocher avaient aussi été aperçues à d'autres endroits dont, entre autres, à la synagogue satmar du 5555 Hutchison (photo ci-contre).



À l'époque, Alex Werzberger (photo ci-bas), président de la Coalition d'organisations hassidiques d'Outremont, avait vivement réagi à cette descente des forces policières.

Interviewé par L'Express d'Outremont
à propos de la rafle, le notable satmar qui fréquente la synagogue du 5555 Hutchison avait crié au harcèlement. Harcèlement, vraiment?

On se demande d'ailleurs pourquoi ses coreligionnaires ont plaidé coupable puisque Werzberger clamait haut et fort que tout était kosher. C'est tout juste s'il n'allait pas sortir de ses poches les factures reliées à ce nectar sacramentel saisi.

Il aurait pu être intéressant que les accusés se montrent plus combattifs. Imaginez si le procès s'était tenu. Peut-être aurions-nous pu apprendre un tas de trucs sur leurs combines? Cela aurait été un peu trop compromettant au goût des dirigeants hassidiques, vous dites? Tiens! Je n'avais pas pensé à ça. Vous croyez qu'en crachant le morceau tout de suite, la communauté souhaitait limiter les dégâts?
Ben, voyons donc. Des dirigeants si pieux.

Parlant de
«damage control », quelqu'un a-t-il entendu parler du présumé réseau de distribution illégal dont il avait été question dans cette affaire? Merde! Dites-moi pas que les enquêteurs ont oublié les cargaisons d'alcool du 5555 Hutchison?

Alex Werzberger doit être bien déçu de cet oubli. Il faut dire qu'après les histoires de dortoirs illégaux, de synagogue traficotée sous de fausses représentation, le mépris flagrant pour le zonage, la défense des écoles qui ne respectent pas les normes du ministère de l'Éducation, il n'avait pas besoin de ça en plus. Il ne voudrait probablement pas que Marie Cinq-Mars et les citoyens d'Outremont se réveillent et exigent qu'il soit destitué du
Comité consultatif d'urbanisme (CCU) d'Outremont auquel il est si digne de siéger.

Entre nous, la coupe est pleine.

dimanche 4 décembre 2011

L'HOMME DE PAILLE ET LE NID DE GUÊPES

Vous n'avez certainement pas oublié le fameux dortoir illégal du 5569 - 5571 Hutchison. Les inspecteurs du Plateau viennent d'y faire une autre petite visite. Ils voulaient s'assurer que le «nic à feu» avait bel et bien été démantelé. Après l'ordonnance de la Cour supérieure (mai 2011) et la condamnation pour outrage au tribunal (juillet 2011), les fonctionnaires s'attendaient à trouver un campement déserté. Eh! bien. Croyez-le ou non, les intégristes hassidiques ont, une fois de plus, fait un bras d'honneur aux Très Honorables juges de la Cour supérieure.

À en croire les autorités du Plateau, plutôt que de vider la place, les fondamentalistes de la synagogue du 5555 Hutchison se sont contentés de
grossièrement camoufler leur pensionnat hors la loi. Force est de constater qu'ils s'accrochent à leurs matelas comme sangsues à un hémophile. À côté d'eux, les campeurs d'Occupons Montréal font figure de premiers communiants.

Les autorités du Plateau sont donc, une fois de plus, forcées de porter de nouvelles accusations contre la secte multirécidiviste. Devinez ce que ça coûte et qui paye pour tout ça?

De toute évidence, le coup de mailloche judiciaire n'a pas eu raison du nid de guêpes. Il semble tout au plus avoir excité les butineuses d'Abraham. Déjà le 12 juin dernier, nous avons été témoins d'une nuée de matelas qui ont illégalement essaimé jusqu'au deuxième étage de l'ancien restaurant La Grand-Mère Poule de la rue Bernard.

Le 31 octobre 2011, une partie de la ruche du 5569-5571 Hutchison a profité de l'Halloween pour fonder, à son tour, une nouvelle colonie dans un autre appartement de cette rue résidentielle.

À une époque où c'est déjà un exploit pour une petite famille de quatre personnes de trouver un trois chambres à coucher dans les parages comment diable une
flopée d'étudiants new-yorkais a-t-elle pu investir aussi facilement le rez-de-chaussée du 5446 Hutchison? C'est simple. Il suffisait
de trouver, à l'intérieur de la secte, un homme de paille disposé à signer le bail en prétendant faussement qu'il voulait l'appartement pour lui et son fils.

Au moment où vous lisez cette chronique, ce prête-nom (nous savons qui il est, mais
pour l'instant, appelons-le «Chat ronronnant») habite toujours sur l'avenue Querbes. En place et lieu de ce bon père de famille hassidique, ce sont plutôt une vingtaine de jeunes étudiants religieux qui sont allés squatter le 5446 Hutchison.

Quand ils n'étudient pas la Torah à la synagogue du 5555 Hutchison,
ces garçons prient, chantent, tapent du pied et chahutent dans leur appartement depuis tôt le matin jusque bien après minuit, se foutant éperdument de leurs voisins qui souhaiteraient tout simplement pouvoir jouir normalement de leur résidence.

Il y a quelques semaines, répondant à une plainte de voisins exaspérés par le bruit, une inspectrice du bureau des Permis d'Outremont s'est rendue sur les lieux, mais elle n'y aurait dénombré que huit lits. Bref, rien d'anormal pour satisfaire les besoins d'un père et de son fils, n'est-ce pas?

Pourtant, à la fin de la semaine dernière, ce ne sont pas huit, mais
bel et bien une vingtaine de matelas qui se trouvaient disséminés dans l'appartement sur des lits superposés.

Nous voici donc confrontés à une «famille» franchement fort atypique. Le noyau familial ne compte ni papa, ni maman. Seulement une vingtaine de garçons qui ne disposent ni d'une ligne téléphonique, ni même d'une entrée laveuse-sécheuse.

De l'extérieur de l'appartement, seules les fenêtres de la façade dégoulinantes d'humidité trahissent la surpopulation.

Bonjour la salubrité, au diable les risques d'incendie et la tranquillité des voisins!










Si vous vous adonnez à y passer aux
«
heures de pointe», vous constaterez qu'on y entre et en sort comme dans un moulin. Les moines tibétains parleraient même de moulin à prières!






















D'un pas assuré, tout ce beau monde se rend généralement à l'annexe de la synagogue du 5555 Hutchison (voir triptyque ci-contre).


En connaissant le respect incommensurable que les dirigeants hassidiques manifestent pour les jugements de cour, on se demande bien comment et dans combien de temps les résidents incommodés pourront espérer les voir être extirpés des lieux. On compatit déjà pour les prochains citoyens qui, à leur to
ur, hériteront de ces grenouilles de shtiebel qui sont nettement moins discrètes que nos punaises de sacristie.

Devra-t-on aller négocier avec l'auguste Alex Werzberger, le porte-parole de la communauté hassidique qui, le 5 octobre 2011 (bien après l'ordonnance de fermeture du dortoir du 5569 Hutchison par l'Honorable juge Martin Castonguay), a été vu entrant dans le dortoir toujours délinquant?

Quand je pense que ce même Alex Werzberger siège au Comité consultatif d'urbanisme (CCU) de l'arrondissement d'Outremont.

C'est main dans la main avec Marie Cinq-Mars et son laquais Louis Moffatt que le
pope satmar «étudie les projets modifiant l’apparence extérieure des bâtiments... et se prononce sur des projets de nouvelles devantures, d’agrandissements de boutiques et de remplacements de portes et fenêtres».
Si ce n'était pas si révoltant de le savoir toujours en train de grenouiller derrière les portes closes (voir ou revoir la vidéo), il faudrait se bidonner comme des bossus tellement la situation est d'une absurdité kafkaïenne.

Imaginez. C'est Werzberger qui, avec ses compères du CCU, délibère sur les vitrines et devantures des immeubles de l'arrondissement. Arrêtez-le quelqu'un! Ça fait dix ans qu'il étudie le cas des vitrines aveugles de la synagogue illégale du 6010 Durocher? Et il n'a encore accouché de rien?

Il ne faut surtout pas compter sur Cinq-Mars et le pauvre Moffatt pour le démettre de ce comité. Ils vont toujours jouer les vierges offensées et le défendre bec et ongles. Il me semble que si j'étais un membre de ce comité d'urbanisme et que je voyais ce que fait (ou ne fait pas) Werzberger, je brasserais la cage.

Qu'attendent donc les
Georges Adamczyk, Pierre Beaupré, Yves Dallaire, Denis Demers, Françoise Hamel-Burrage, Jean-Marc Latreille, Louise Letocha, Oscar Ramirez, et Paul-André Tétreault pour faire pression auprès des élus afin que M. Werzberger soit démasqué une fois pour toutes?

En attendant le dénouement de cette histoire, pas de danger que nous nous ennuyions. Mercredi, 7 décembre 2011, se tient à la Cour municipale de Montréal, le procès pour contrebande d'alcool contre les dirigeants hassidiques de la synagogue du 6019 Durocher
. Encore un autre dossier à suivre.