lundi 29 août 2011

L'EXEMPTION SPÉCIALE DES CLANDESTINS

Ça s'est passé avant les vacances d'été. Vous vous en souvenez?

Le 10 mai 2011, l'Honorable juge Martin Castonguay, de la Cour supérieure du Québec, a émis une ordonnance forçant les dirigeants de la synagogue du 5555 Hutchison (coin Hutchison et Saint-Viateur) de fermer le dortoir illégal qu'ils avaient ouvert en ... 2004 (!), en dépit de l'interdiction formelle et répétée des autorités municipales de l'époque.

On a donné dix jours aux ultrareligieux pour vider la place. Que pensez-vous que les autorités rabbiniques ont fait de ce jugement de Cour? Ils n'ont même pas pris la peine de le mettre au recyclage.

Constatant que ce
«nic à feu»
continuait de servir de dortoir insalubre aux adolescents pensionnaires de la synagogue Satmar, la Cour supérieure a décidé de sévir. À la fin juillet 2011, pendant que vous étiez en vacances, les dirigeants de la synagogue ont été reconnus coupables d’outrage au tribunal. Quand je pense que ce bon Alex Werzberger n'a de cesse de répéter publiquement que sa communauté respecte les règlements municipaux. Vaut mieux en rire.

Aujourd'hui, la rumeur veut que le dortoir ait été déserté. L'est-il vraiment? Et pour combien de temps? Allez savoir. En attendant,
nous direz-vous, l'important, c'est qu'on a mis un halte-là à cette situation d'illégalité.

On aimerait bien que ce soit le cas, mais connaissant le jusqu'au-boutisme et les entourloupettes auxquelles nous ont habitués les dirigeants de la secte, on ne se contera pas d'histoires.

D'ailleurs, devinez ce que des citoyens ont vu, dimanche le 12 juin dernier sur la rue
Bernard?

Des employés à la solde des hassidim
s'affairaient à entrer de nombreux matelas au deuxième étage de l'ancien restaurant La Grand-mère Poule.

Cliquer ICI pour voir d'autres photos du déménagement qui s'est fait un dimanche, journée par excellence pour qui veut échapper à la
«vigilance» des inspecteurs de la Ville.

Nous ne saurions vous dire combien de voyages de matelas ont été faits. Les dirigeants de la secte hassidique seraient-ils en train de vider leur dortoir illégal du 5569 Hutchison pour le disséminer tout aussi illégalement dans d'autres locaux des alentours? Ça en a tout l'air. Ils ont plus de 40 clandestins à recaser. Ça en fait des matelas, même sans sommiers.

Une chose est sûre. L'ancien restaurant de la rue Bernard n'a jamais été prévu pour devenir un pensionnat. Pendant plus de trois ans, les acquéreurs de l'édifice en décrépitude s'en sont servi sans droit à toutes sortes de fins religieuses et sans jamais disposer d'un certificat d'occupation. Cliquer ICI pour en avoir la preuve.

Il faut aussi savoir que les acquéreurs de la Mère Poule ont finalement donné l'immeuble à la Ohel-Chaim Congregation, qui est enregistrée au 405, rue Champagneur, juste au coin de la rue Saint-Viateur.

Les administrateurs sont
Marcos Kohn (président), Yehuda Rothbart (secrétaire) et Simcha Schwartz (vice-président).

Ce n'est que depuis le 16 septembre 2010 qu'un permis de transformation est affiché, indiquant que les intégristes veulent établir une école d'enseignement spécialisé au 2e étage de la défunte Mère Poule. Y étudieront-ils enfin le français ou les mathématiques? Ben voyons donc. La spécialité sera encore et toujours exclusivement l'étude de la Torah. Mais, dites-nous. Vont-ils apprendre ça couché? Ce sera une école talmudique pour adolescents ou une pouponnière?

Quelque chose nous dit qu'on n'a pas fini d'entendre parler de cette synagogue-école qui cache ses activités derrière des vitrines couvertes de papier Kraft depuis des lustres.

Mais revenons à notre fameux dortoir clandestin de la rue Hutchison. Vous pensez avoir tout entendu? Lisez bien la suite.

Imaginez-vous donc que malgré le fait que les autorités municipales savaient depuis sept ans que les propriétaires du dortoir des 5569 - 5571 Hutchison bafouaient le règlement de zonage résidentiel et opéraient dans la plus totale clandestinité, elles les ont exemptés de taxe. Oui, oui. Vous avez bien lu.

Pendant que vous et moi essuyons des hausses de taxes foncières sans précédent, les dirigeants de cette crèche pour adolescents hassidiques sont exonérés de la contribution à laquelle tous les autres propriétaires ne peuvent échapper. Et aux dernières nouvelles, cette exemption est toujours en vigueur.

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