L'aveu de Leila Marshy dans le Toronto Star de dimanche |
Comment oublier la saga du référendum de la rue Hutchison qui a connu son dénouement le 19 juin 2011? À peine quelques jours plus tôt, nous avions été témoins d’un véritable phénomène de génération spontanée.
Au fin fond du sous-sol du 5363 Hutchison s'était développé en accéléré une créature sans ascendants. Un cyborg venu de nulle part débarquait sur le Web et s’autoproclamait Friends of Hutchison Street en déclamant la formule «We are everyone who seeks peace, harmony, dialogue, adventure».
Cette poignée de pseudo-néoGandhi n’aura pas perdu de temps pour dévoiler sa vraie nature. Leurs voisins et voisines qui n’adhéraient pas à leurs schèmes de pensée allaient vite être déclarés émules de l’Office de la langue française, des Patriotes, des Adrien Arcand, Lionel Groulx, Hitler, Pinochet.
Pour nous être objectés à l’agrandissement du lieu de culte en zone résidentielle, les Friends nous qualifieront de «nasty little bigots», de «slack-jawed droolers», de «Stasi agents» et d’autres sobriquets affectueux du même acabit. Cela ressemble étrangement à la façon de faire des membres du CRITIQ, ce groupe d'anglophones enragés qui, en fin de semaine dernière, a invectivé Julius Grey après qu'il ait eu le malheur de dire que «le Québec est une des provinces du Canada où les droits civiques sont les mieux respectés».
Depuis presque deux ans, Leila Marshy et les dirigeants hassidiques qui opèrent la page Facebook de Friends of Hutchison Street ont pratiqué le déni systématique. Aux actes de délinquance documentés que nous révélions, ils criaient Au meurtre! À les entendre, ce que nous dénoncions n’était qu’affabulations, mensonges et intimidation.
Puis est survenu un évènement aussi inattendu qu’improbable. Dimanche dernier, en page A 6, le Toronto Star a publié un article intitulé Worlds collide for Outremont’s Hassidic population.
Sous la plume chatouilleuse du journaliste Dylan C. Robertson, Leila Marshy a finalement craché le morceau. Pour la première fois depuis qu’elle a entrepris sa croisade sur Facebook, la résidente de la rue Hutchison a admis que «some Hassidic neighbours break numerous rules». Vaut mieux tard que jamais, n’est-ce pas?
Que les leaders de la communauté hassidique tentent de défier les règlements et placer les autorités devant le fait accompli, c'est une chose. C'en est une autre que de voir les élus se prosterner devant les intégristes religieux au point de renoncer à faire respecter les règlements applicables à tous les autres citoyens. Pitoyable. Et les Cinq-Mars de Montréal veulent se faire réélire en novembre prochain?
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