mercredi 30 septembre 2009

L'AUTRE GARDE RAPPROCHÉE

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les dernières semaines ont été drôlement croustillantes dans l'arène fédérale. Aux premières loges, le grand public a assisté au grenouillage politique dont les Denis Coderre, Michael Ignatieff et Martin Cauchon ont été les protagonistes.

Dans un match en trois rounds, nous avons vu Coderre passer un savon à Cauchon, puis Ignatieff trancher la poire en faveur de son lieutenant québécois et finalement, Cauchon appliquer une prise de l'ours fatale au prétendant à la couronne. Je vous dis! Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un carré de sable à Outremont? Ça repassera sûrement à RDS.

Denis Coderre attribue le coup fourré qu'on lui a asséné à la "garde rapprochée de Toronto" qui s'est ingérée dans les affaires du parti Libéral au Québec. Mais est-ce vraiment le cas?

Nous souhaiterions porter à l'attention du lieutenant déchu un article du journal La Presse publié le 17 septembre dernier. Noyée dans le cœur de l'article, une phrase nous apparait comme une piste très sérieuse à suivre pour remonter jusqu'aux responsables présumés de cette lutte fratricide entre deux bons libéraux bien enracinés dans le terroir.

Denis, si nous étions à votre place, nous tenterions de retrouver l'origine du coup de fil qu'un leader hassidique d'Outremont a placé au bureau du chef de votre parti. À en croire les journalistes de la rue Saint-Jacques, il vous aurait poignardé dans le dos au profit de Martin.

Comment diable avez-vous pu commettre la bourde de proposer la candidature d'une FEMME dans le ghetto d'Outremont? On croirait la maladresse d'un novice. Vous nous sembliez pourtant un vrai bagarreur de ruelles.

Ne soyez pas naïf une seconde fois. Il n'y a pas que le sexe de la candidate que vous vouliez imposer à Outremont qui est en cause. Faites un effort, Denis. Pensez à une autre bonne raison qui aurait pu inciter les dirigeants de la secte ultra orthodoxe à pousser leur poulain Cauchon à vous donner une ruade dans la circonscription d'Outremont. Vous ne voyez pas? Nous allons vous donner un indice.

Vous souvenez-vous du Collège rabbinique de Montréal et de Construit Toujours Avec Bonté (CTAB), des organisations religieuses installées dans la communauté juive hassidique de Boisbriand? Elles ont été au centre de la plus importante fraude fiscale impliquant une organisation religieuse au Québec. En 2000, on parlait de faux reçus de dons pour une valeur totale de 60 millions de dollars! La Presse du 21 septembre 2000 avait fait état de cette fraude.

The Gazette
aussi en a fait ses choux gras, les
21, 22, et 26 septembre 2000, mais c'est surtout son article du 23 septembre intitulé Veil of secrecy qui est particulièrement intéressant. On y apprend justement que Martin Cauchon aurait possiblement pris part aux négociations qui ont permis au Collège rabbinique de ne pas être inclus dans la poursuite qui a valu une amende de 400 000 $ à Construit Toujours Avec Bonté. Ça laisse songeur, non? On y relate également que la secte hassidique d'Outremont a mis toute la gomme pour faire réélire Cauchon lors de deux élections fédérales consécutives.

Êtes-vous toujours sûr, Denis, que c'est la garde rapprochée de Toronto qui se cache derrière le camouflet que vous avez encaissé? En toute confidence, nous avons le sentiment que l'épicentre de la garde rapprochée est bien plus proche que vous ne semblez le croire. À preuve, nous entendons de chez nous des gens se dilater la rate. Et comme cette dernière expression provient tout droit du Talmud, nous avons une très bonne idée de qui peut bien rire dans sa barbe en voyant la dégelée qui vient de vous être infligée.

samedi 26 septembre 2009

LE VACCIN DIVIN CONTRE LA GRIPPE PORCINE

La peur de la grippe porcine rebaptisée A(H1N1) se propage comme un tsunami planétaire. Vaccinera-t-on les vieux, les poupons, les ados pétants de santé, les femmes enceintes? Donnera-t-on plutôt la priorité au personnel soignant, à l'armée de sa Majesté, aux Chevaliers de Colomb?

L'obsession du nouveau microbe faucheur de civilisations ne se confine pas aux garderies, aux hôpitaux et aux centres d'accueil. Le journal Les Affaires vient de remettre sa prescription aux entreprises du Québec. Il était plus que temps.

Selon un scénario du ministère de la Santé du Québec, le tiers de la population de la province pourrait être infecté advenant une pandémie. À lui seul, l'absentéisme au travail pourrait représenter 70 % des coûts totaux d'une pandémie grave. On ne veut même pas imaginer le déficit que la bibitte ferait dans le prochain budget Charest.

Heureusement, tout n'est pas perdu. Mieux! Pour éradiquer le mal à sa source, il ne serait même plus nécessaire de donner des milliards de dollars aux entreprises pharmaceutiques.

C'est la chaîne de télévision BBC qui a révélé au grand jour le secret le mieux gardé du monde.





En Israël, le vaccin contre la grippe porcine serait concocté du haut des airs à bord de jets à réaction qui tournent en boucles au-dessus du pays. Il n'aurait même pas besoin d'être inoculé à la population puisque ses propriétés divines lui permettraient d' agir un peu comme un bouclier anti-missiles.

La recette est simple.
Installés dans leurs boeings affrétés, une cinquantaine de rabbins ultra orthodoxes prient et soufflent dans leur chofar (corne de bélier utilisée à Yom Kippour et dans le mois qui précède le cycle des fêtes d'automne). Cela suffirait à effrayer le microbe qui contournerait le Grand Israël pour aller se rabattre ailleurs. À entendre le rabbin Yitzhak Batzri, le danger serait déjà derrière eux. Voyez la vidéo et l'article diffusé sur BBC et répandez la bonne nouvelle... après vous être lavé les mains, bien sûr.

Dire qu'on avait chez nous tout ce qu'il fallait pour conjurer le mal et qu'on n'en savait rien.

mercredi 23 septembre 2009

L'INDICE D'OCTANE DE LA CAMPAGNE DE MARIE

Comme on dit en anglais : When it rains, it pours! Chez Union Montréal, un scandale n'attend pas l'autre et, à Outremont, il commence à y avoir pas mal d'eau dans la cave de Marie Cinq-Mars.

L'amoncellement de scandales est en train de former un gigantesque embâcle sur le point de céder sous la pression de la saison électorale qui commence.


Après le scandale du dépassement de coût de construction du Centre communautaire d'Outremont, l'application du double standard en matière de respect de la règlementation municipale, la p'tite vite de la piste cyclable réalisée en douce sans tenir compte de la volonté des citoyens, l'implication bidon de la mairesse à propos de la gare de triage, il ne manquait plus que l'enquête du Directeur général des élections du Québec sur des allégations de financement illégal du parti du maire Tremblay entre 2001 et 2007.


Il y a quelques jours, La Presse nous apprenait sous la plume du journaliste Éric Clément qu'en octobre 2004, un membre éminent du parti Union des citoyens de l'île de Montréal (UCIM), aujourd'hui Union Montréal, aurait demandé à l'arrondissement d'Outremont de participer au règlement d'une dette que le parti traînait vis-à-vis de la firme de relations publiques Octane depuis les élections municipales de 2001. Puisque la somme d'argent ne pouvait être payée par l'UCIM (cela contrevenait aux articles de la loi sur le plafonnement des dépenses d'un parti politique en période électorale), on aurait ainsi demandé à Outremont de fournir 15000 $ à Union Montréal. Outremont aurait accepté de donner 8000 $. La nouvelle a été reprise au téléjournal de Radio-Canada.

Oh! la vilaine chose. Elle était où, Mme Cinq-Mars, à ce moment-là? Comme Gérald Tremblay, elle devait regarder ailleurs et n'a rien vu. Tout comme elle n'a pas vu passer les caisses de Scotch qui, mois après mois, entraient à pleines portes à l'hôtel de ville d'Outremont alors qu'elle devait approuver les dépenses de l'arrondissement.

L'heure de vérité approche à grands pas. De l'eau dans le gaz, vous dites?


mardi 15 septembre 2009

LA RUELLE À 5-MARS

Au printemps dernier, Madame la Mairesse annonçait avec la fierté qu'on lui connait qu'elle allait inaugurer la première ruelle verte de l'arrondissement.

Pour mousser la bonne nouvelle dans son bulletin
Au Pied de la Montagne, la pionnière écologique d'Outremont avait choisi d'illustrer sa vision d'une ruelle verte avec une photo de lierre grimpant et de verdure envahissante.
On se serait cru dans une jungle urbaine. (cliquer sur la photo ci-contre)

Les agences de voyages du coin n'auront qu'à bien s'accrocher. Sa description était si
inspirante que plein d'Outremontais modifieront leurs plans de vacances. À quoi bon payer le gros prix pour la Thaïlande quand on peut faire du trekking pratiquement dans sa cour?

Son projet, "inspiré d'expériences similaires", impliquait l'enlèvement d'asphalte pour l'aménagement de plates-bandes par les cols bleus de l'arrondissement. Les riverains n'auraient qu'à fournir l'eau et le Vitagro. Les autres n'auront qu'à... payer la facture qui, selon ce que l'on entend dire, se chiffrerait dans les 20 000 $. Avouez qu'on n'en fera jamais trop pour combattre le réchauffement planétaire.

Lors de la séance du conseil du 8 septembre dernier, Marie Cinq-Mars était en pâmoison. "La ruelle verte sera inaugurée jeudi le 17 septembre, à 18h. Je vous invite fortement à venir y faire un tour. Ça se passera au sud de la rue Lajoie, entre les rues de l'Épée et Querbes." Nous vous invitons à notre tour d'être de la fête.

Poursuivant son "pitch" de vente, la mairesse à qui rien n'échappe a tout de même laissé tomber ceci: "J'ai remarqué à plusieurs reprises que certaines personnes, au lieu de traverser ce tronçon de rue, préfèrent passer par la ruelle où on peut voir des fleurs, des plantes et des bacs."
Comment a-t-elle pu constater cela à plusieurs reprises? La mairesse aurait-elle installé ses quartiers d'été dans la ruelle? Non, bien sûr. La réponse à cette question tient probablement au fait que la seule et unique ruelle verte d'Outremont longe un immeuble qui appartient à ... quelqu'un de sa propre famille. Mais, rassurez-vous; c'est le fruit du hasard le plus pur qui a poussé dans un de ses gros bacs de trois quarts de tonne!

Malheureusement, entre les vœux pieux de Marie Cinq-Mars et la réalité , il y a un monde... d'asphalte. Vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil aux trois prochaines photos pour vous en convaincre.

On pourrait plutôt faire une manchette annonçant la première rue sans nids de poules de l'arrondissement!

Contrairement à ce que rapportait le bulletin de la mairesse du printemps dernier, il n'y a pas eu enlèvement d'asphalte pour l'aménagement de plates-bandes. Au contraire, Cinq-Mars s'est plutôt contentée de faire étendre une léchée de bitume noir propice aux îlots de chaleur. Quant aux plates-bandes, une grue s'est limitée à "domper" une série de containers bourrés de terre noire le long des immeubles. Plus besoin de se pencher pour désherber les pensées. On a bien hâte de voir comment ces monstres de bois résisteront au déneigement de l'hiver prochain.

Pendant que les happy few d'une petite section de la ruelle se partagent une dizaine de bacs en bois, voyez, à droite, de quoi ont hérité les riverains des deux autres
petits tronçons de cette même ruelle. Pas même d'un pissenlit. Remarquez que pour une fraction du coût injecté par la mairesse, ils pourraient faire bien mieux en enlevant tout simplement une bande d'asphalte et planter fleurs et arbustes permanents au ras des pâquerettes.

Question de comparer l'initiative de la mairesse à ce qui se fait ailleurs sur le territoire de Montréal, nous avons arpenté pour vous des ruelles vertes du Plateau et de Ville Mont-Royal. Voyez et jugez vous-mêmes de la vision écologique de nos élus d'Outremont.




Cette ruelle verte du Plateau est bien étroite, mais combien invitante pour les promeneurs.






Ne cherchez pas les bacs démesurés. Ici, on n'en a que faire. On a préféré planter directement au sol... comme dans la vraie vie.








Avouez que cette petite ruelle de Ville Mont-Royal a un air bucolique. Inutile de vernir la terre pour que ça ne pourrisse pas.










Ce bout de ruelle du Plateau est bichonné par le propriétaire riverain.








Exubérance, exubérance! On n'est pas en Thaïlande, mais toujours sur le Plateau.









Un banc de parc . Voilà le seul élément de mobilier urbain dont ont besoin ces deux jeunes femmes du Plateau pour tisser des liens de voisinage colorés.









Passez par l'arrière. On habite le 5330!






Un mur de fleurs ensoleille cette ruelle de Ville Mont-Royal
.







La nature du Plateau, en vrai et en peinture.







Vieille, mais remplie de charme. On y pique-niquerait sans problème. Sortez la nappe à carreaux.



Parions que ce gros matou n'échangerait pas son territoire contre
la Ruelle à 5-Mars.

vendredi 11 septembre 2009

LE REPÈRE DES HEAVEN'S ANGELS

Dans un monde où la droite ultra conservatrice nourrit la paranoïa du terrorisme et promeut la course aux armements jusque dans les chambres à coucher des bungalows de banlieue, la dernière annonce du parti de Stephen Harper va tout à fait dans le sens de la droite pure et dure.

Le 29 août 2009, un petit entrefilet perdu dans un recoin du journal La Presse annonçait qu'une subvention de 220 000 $ avait été attribuée à dix synagogues et écoles juives de Montréal pour se protéger encore mieux des crimes haineux et "améliorer le sentiment de sécurité au sein des minorités culturelles". Se pourrait-il que Michael Rosenberg qui s'était engagé aux côté des conservateurs dans la circonscription d'Outremont ait réclamé cette petite aide financière?


Le Québec étant reconnu comme un des endroits où l'on rapporte le moins de gestes haineux antisémites en occident, on se demande à quoi tout cela rime. La peur d'avoir peur est devenue
une manne tombée du ciel pour les vendeurs de gadgets de protection personnelle qui se frottent les mains chaque fois qu'un épisode de Un tueur si proche est diffusé à Canal D. C'est, de plus, une façon simple et efficace de créer une psychose dans les chaumières... et les yeshivas. À l'instar des George W. Bush et des Dick Cheney, les conservateurs de Harper se servent de cet instinct de survie primaire pour faire le plein de certains électeurs à tendance névrotique.

Mais, dites-nous. Si l'idée est
de renforcer le sentiment de sécurité au sein des minorités culturelles, pourquoi ne donner qu'aux synagogues et écoles juives de Montréal? Cela fait déjà belle lurette que leurs écoles sont munies de systèmes de protection et de caméras vidéo.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001 (dont on commémore aujourd'hui le huitième anniversaire), les Arabes ou ceux qui ont un air vaguement arabisant
sont discriminés comme jamais auparavant. Ne sont-ils pas au moins autant à risque que ceux qui ne jurent que par la Torah? Et que dire d'un tas d'autres minorités, toutes couleurs, confessions et orientations sexuelles unies.

Avez-vous vu à quoi ressemblent déjà certaines des institutions ultraorthodoxes hassidiques d'Outremont?

Prenons l'exemple de la United orthodox Jewish school Bnoth Jerusalem (cliquer sur la photo) qui se trouve juste à côté du Service des travaux publics de la rue Ducharme.

Il y a deux semaines, voilà comment se présentait la cour de l'école religieuse. Clôture Frost d'une dizaine de pieds de hauteur surmontée de trois rangs de fil barbelé. De grandes bâches empêchent même que les passants puissent savoir ce qui s'y passe. Un petit écriteau informe les indésirables potentiels que l'école dispose d'un système de surveillance audio vidéo.

À quoi ressemblera l'institution d'Outremont une fois que le gouvernement conservateur aura versé sa manne?

Est-ce cela que l'on souhaite?

Bonjour le rapprochement! C'est aussi Alex Werzberger qui doit être content. Il pourra encore mieux protéger ses ouailles de l'influence épouvantablement néfaste de la société laïque qui les assiège et les menace.

mardi 1 septembre 2009

COMMENT FAIRE LE TOUR DU GHETTO SANS SE FATIGUER

Les citoyens d'Outremont et du Mile-end n'avaient pas besoin de lire l'édition du 12 aout 2009 du Devoir pour savoir qu'il y a eu une explosion du nombre de lieux de culte près de chez eux. Ce qui est peut-être moins connu, c'est que les arrondissements n'envoient même pas d'inspecteurs dans la plupart des lieux de culte, aussi délabrés soient-ils.

Alors que les fonctionnaires d'arrondissements connaissent avec précision le nombre de commerces, d'échoppes et de bouis-bouis qui ont pignon sur rue, ils sont incapables d'évaluer combien de lieux de culte truffent leur territoire. En ces temps difficiles, peut-être ne veulent-ils pas savoir combien ils perdent en revenus de taxe foncière? Un grand nombre de temples, mosquées, synagogues et salles de rédemption de tout acabit prêchent sans même détenir de permis. Vous ne le croyez pas? Lisez donc l'avis du Conseil interculturel de Montréal intitulé Cohabitation urbaine et usages des lieux de cultes minoritaires.

Le comble, nous apprend M. Bergman Fleury, président du Conseil interculturel de Montréal, c'est que nos élus ferment carrément les yeux sur la situation et croisent les doigts dans l'espoir d'éviter une explosion... de tensions. Quel superbe exemple de pensée magique que nous donnent ceux que nous mandatons pour gérer notre milieu de vie.

À la frontière des arrondissements d'Outremont et du Plateau, nous dénombrons 19 synagogues sur moins d'un kilomètre carré! (cliquer sur la carte) 19! Vous avez bien lu. Et ça ne compte ni les écoles talmudiques, ni les sukkot installées en permanence. À cela, il faut ajouter un 20e édifice fréquemment utilisé pour des réunions et des fêtes hassidiques. Un 21e semble attendre patiemment de pouvoir reprendre du service grâce à un éventuel changement de zonage. Deux autres encore pourraient fort bien être achetés par la communauté.

Pour admirer dans toute sa splendeur cette concentration incroyable de lieux de culte intégristes, cliquez sur le document ci-contre. Vous accéderez ainsi aux 23 sites d'intérêt avec photos et commentaires.Voici (enfin!) l'outil idéal pour planifier une promenade dominicale au cœur du Montréal ultramystique... sans vous fatiguer! Avouez que ça n'est pas donné à toutes les métropoles de pouvoir proposer un circuit de la dévotion sur un territoire grand comme un mouchoir de poche.

Saviez-vous que les arrondissements montréalais délivrent trois fois plus de permis d'aménagement de lieux de cultes «minoritaires» par année qu'il y a dix ans? Qu'en disent nos élus? Ils ont bien reçu l'avis du Conseil interculturel de Montréal, mais essayez donc de faire ouvrir le bec à Marie Cinq-Mars, Louis Moffatt et Helen Fotopulos sur cette question. Pour rien au monde ils ne voudraient commenter ce dossier embarrassant en pleine période électorale. Sont quand même pas suicidaires!

Le 30 août dernier, dans le cadre de l'émission Dimanche Magazine, Radio-Canada a présenté un reportage sur la prolifération des lieux de culte à Montréal. Le journaliste Léo Kalinda a même pris le temps de venir chez nous. Écoutez ça.

Par la suite, peut-être aurez-vous envie de faire le 411 pour obtenir le numéro de téléphone du Dalaï-Lama et lui demander s'il n'aurait pas envie de venir s'installer dans le quartier avec ses bonzes à robe pourpre. Me semble que ça ferait changement.

mardi 18 août 2009

LES HÉROS D'APRÈS L'ARMISTICE

Montréal annonce en grandes pompes qu'elle n'en appellera pas du jugement que le citoyen Benoît Dupuis avait intenté contre elle. TVA a présenté un reportage télévisé sur le sujet. La Presse et Le Devoir ont fait de même. Et dans les trois cas, les propos des élus et des administrateurs de la Ville nous laissent bouche bée tellement ils semblent provenir d'une autre planète.


Depuis plus d'un an, la Ville de Montréal et la mairesse Fotopulos en tête opposaient un non catégorique aux citoyens qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison.

Comme les autres, Marie Cinq-Mars nous a ignorés, voire dénigrés. Elle est allée jusqu'à nous dire en pleine assemblée du conseil qu'elle avait commandé un avis juridique à une firme d'avocat qui l'avait confortée dans son intransigeance. C'est fort d'un tel avis juridique qu'Union Montréal veut aujourd'hui prétendre qu'il était déjà vendu aux vertus du jugement Le Bel? Woe! les moteurs. Pour nous remplir, soyez au moins un peu plus subtils.

Pour rien au monde, Union Montréal n'aurait permis aux gens qui résident devant la synagogue du 5363 Hutchison de se prononcer sur l'agrandissement de cette dernière. Nous avions eu beau contester cette aberration, les autorités municipales condescendantes nous avaient regardés de haut. Elles étaient intraitables et répétaient à qui mieux mieux que... la loi c'est la loi!

Maintenant que la Cour supérieure a tranché en faveur des citoyens bafoués par
l'arrondissement du Plateau, les Tremblay, Fotopulos et Dauphin font un 180 degrés sur un dix cents. Élections obligent, ils disent sur tous les tons que c'est exactement ce qu'ils espéraient depuis toujours. Claude Dauphin, le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, va même jusqu'à dire que plusieurs mois avant le jugement de la juge Le Bel, il avait demandé au contentieux d'étudier la possibilité de modifier la Charte de Montréal afin d'élargir les zones contigües. Mais ne demandez pas à ce grand démocrate quand une telle demande aurait été faite. M. Dauphin ne s'en souvient plus du tout et aucun média n'en a jamais entendu parler, même pas entre les branches. (cliquer sur la photo ci-contre)

Les politiciens en campagne cherchent aujourd'hui à en retirer du capital politique. Les "grands" partis de la métropole se crêpent le chignon, puis se pavanent pour se coiffer des lauriers de César. Mais, messieurs dames les élus, vous pouvez toujours vous péter les bretelles si ça vous chante, mais rappelez-vous que la victoire est celle et seulement celle des simples citoyens qui ont mené à leurs frais cette bataille contre votre machine trop bien huilée afin que le gros bon sens finisse par triompher.

Tout comme la bande d'Union Montréal, personne de Projet Montréal ou de Vision Montréal
n'a levé le petit doigt pour nous soutenir alors que nous avions besoin d'appuis. Maintenant que la guerre est terminée, les héros pleuvent pour s'enrôler et monter au front.

Les élections approchent. Tout ce beau monde est au garde-à-vous et nous fait des ronds de jambe dans l'espoir de nous enjôler. C'est bien tard.

jeudi 13 août 2009

L'AVENUE "VAN CORN": LA VRAIE NATURE D'OUTREMONT

À la suite de la publication de la chronique du 12 août, un illustre Anonyme a émis un commentaire qui se lit comme suit:

"
Bonjour, J'aimerais mettre a jour le fait que la rue Hutchison ne fait même pas partie du secteur de la sécurité public d'outremont et des travaux public d'outremont et de plus les photos peuvent laissé libre court à l'interprétation plustot que raconter la vrai histoire."


En guise de réponse, nous lui écrivons ceci:

Cher Anonyme,


Il semble évident que vous ne travaillez pas au service de la Sécurité publique d'Outremont car vous vous seriez certainement fait un devoir de décliner votre identité.

Je vous donne entièrement raison. Les élus municipaux actuels d'Outremont ne veulent surtout pas s'occuper de leurs sujets qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison. Encore tout récemment, nous avons vu comment Marie Cinq-Mars n'a rien fait pour soutenir le citoyen outremontais Benoît Dupuis. Ce dernier a intenté (et gagné!) une poursuite contre la Ville qui avait brimé ses droits en l'excluant d'un processus référendaire qui était, par ailleurs, bidon.

Mais, très cher Anonyme, s'il vous faut des exemples qui soient à 110% du ressort des agents de la Sécurité publique de Cinq-Mars, il y en a un qui me vient spontanément à l'esprit.

Tenez! Allez donc vous promener à l'intersection de Champagneur et Van Horne. Jetez un coup d'œil à l'état lamentable du terrain de l'école qui fait le coin.

Si vous avez le cœur bien accroché, nous vous donnons même le droit de soulever la vilaine bâche aux allures de gros sacs de poubelle Glad qui enrobe la clôture Frost. Que nous sachions, il ne s'agit pas là d'une oeuvre du grand Christo.
Avant longtemps, cette pièce de mobilier urbain disparaîtra dans la nature sauvage, au coin de Champagneur et "Van Corn"!


Maintenant, comparez les photos présentées ci-haut au "crime" reproché à Mme Forget (voir la photo à droite) et dites-nous, sans rire, que la loi est aveugle et qu'elle s'applique à tous, de façon aussi tatillonne.

Vous pensez vraiment que les autorités exercent le même type de harcèlement à l'encontre des propriétaires de cette école qu'à l'endroit de la candidate indépendante qui, le 1er novembre prochain, fera face à Claude Piquette, le conseiller d'Union Montréal? Hum! Hum! Excusez-moi
. Je dois avoir un chat dans la gorge.

En passant, illustre Anonyme, saviez-vous que le règlement 1177 exige qu'une clôture de métal soit ajourée et non recouverte de plastique?

Bien amicalement.



P.-S.: Quand vous irez sur place, n'oubliez pas d'amener votre "pad" de contraventions avec vous. Ça vous sera bien utile.

Mais faites surtout attention de ne pas l'échapper dans les herbes folles. Vous risqueriez de ne plus jamais le retrouver. C'est un conseil d'ami.



mercredi 12 août 2009

DEPUIS QUE JE SUIS MAIRESSE...

Depuis qu'elle a gagné la partielle du 16 décembre 2007 avec un taux de participation électorale d'à peine 28%, Marie Cinq-Mars ne rate jamais l'occasion de se vanter du merveilleux vent de changement qu'elle a insufflé sur l'arrondissement qu'elle préside.

À entendre la mairesse, tout Outremont se porte beaucoup mieux. Le gazouillis des petits oiseaux est plus mélodieux, l'air de la rue Van Horne sent le bon
Fleecy, les ventres de boeufs de la rue Bernard ne sont plus que des nids de poules et, cet été, les rayons de vélos remplacent ceux du soleil sur le chemin de la Côte Sainte-Catherine.

Côté relations intercommunautaires, Cinq-Mars jure dur com
me fer que les passe-droits ne sont plus que de l'histoire ancienne. Tant et si bien qu'on la soupçonne d'avoir envie de déclarer Outremont "zone libre de pesticide à gazon et de partis d'opposition". Adieu chiendent, écoles et lieux de culte illégaux, immeubles décrépis, sacs d'ordures éventrés. Tout baigne tellement dans l'huile biologique depuis son intronisation, qu'une opposition à l'Hôtel de Ville serait en passe de devenir un gaspillage de fonds publics. Ne manquerait plus que la mairesse demande à Louis Moffatt et Claude Piquette de créer un hymne d'arrondissement sur l'air de "Le ciel est bleu, j'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux".

Nous nous en voudrions de jouer les "casseux de party". Hélas, nous sommes peinés de devoir vous dire que la machine d'Union Montréal connait encore plein de ratées.

Un exemple? Regardez cette image idyllique. Qu'y voyez-vous? Un beau gazon fraîchement coupé à la main. Pas l'ombre d'un pissenlit. Un trottoir exempt de craquelures et de "patches" d'asphalte. Un agent de la Sécurité publique qui se déplace paisiblement à vélo et qui n'émet pas un iota de gaz à effet de serre. C'est ti pas beau, ce paysage de carte postale?

Pourtant, ce spectacle urbain cache un côté nettement moins reluisant. Jugez par vous- mêmes.

Jeudi le 30 juillet dernier, cet agent de la Sécurité publique à vélo était en train de dresser un rapport à l'encontre d'une horticultrice qui n'avait même pas terminé son travail au coin des rues Champagneur et Lajoie. À preuve, sa tondeuse n'était pas encore rangée dans sa voiture. Il lui reprochait d'avoir souillé le trottoir tel que vous le constaterez en regardant de nouveau la photo du haut. Oh! horreur! Oh! mal de cœur.

Il faut savoir que l'horticultrice en question s'appelle Céline Forget et qu'elle est candidate indépendante du district Joseph-Beaubien dans le cadre de la prochaine élection municipale du 1er novembre 2009. De toute évidence, les autorités municipales la traitent aux petits oignons.








Le patrouilleur à vélo ne suffisait pas à la tâche? Trop de brins d'herbe à compter sur le trottoir, sûrement! Il lui fallait du renfort.














La situation est tellement grave et hors de contrôle qu'il faudra dépêcher une deuxième camionnette de la Sécurité publique sur les lieux d
u crime.












Le lendemain, vendredi 31 juillet, le même agent zélé revient à la charge. Cette fois, c'est au coin de Daavar et Bernard qu'il sévit. Il constate que Mme Forget a bien balayé le trottoir, sauf ...






pour ces quelques brindilles. Il reprend donc des photos et averti la "fautive" que si tout n'est pas redevenu spic and span demain, elle se verra coller une contravention.



















Mme Forget n'a qu'à bien se tenir. On ne ménagera rien pour lui rappeler qui c'est qui mène à Outremont.





Pendant ce temps-là, ailleurs dans Outremont, rien à signaler. Tout est sous contrôle, n'est ce pas madame Cinq-Mars?

Les trois photos qui suivent ont été prises du 9 au 14 juin 2009 sur le côté Outremont de la rue Hutchison, entre Fairmount et Saint-Viateur.

Papiers souillés, boîtes de carton, jouets éparpillés sur le terrain de la Ville, capotes de poussettes et vieux matelas fatigué qui roupille contre un arbre. De toute beauté! Cette photo date du 9 juin, mais le matelas traînait déjà sur le trottoir depuis deux jours.





Le 13 juin 2009, le vieux matelas s'est trouvé un compagnon d'infortune. C'est moins ennuyant à deux!


Les capotes de poussettes, les bâches servant d'abris Tempo pour vélos et les jouets traînent toujours ... comme à leur habitude.


Ce n'est que le 14 juin, soit plus de huit jours après leur apparition que les deux matelas souillés disparaîtront du décor urbain. Où elle était votre Sécurité publique à l'oeil de lynx, madame Cinq-Mars? Et les contraventions? Qui en a été menacé dans ce cas-ci? On peut toujours rêver.


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dimanche 2 août 2009

FOTOPULOS LAVE PLUS BLANC

Dans l'édition du journal Le Devoir du 1er août, un chargé des communications à la Ville de Montréal affirmait que "(leurs) avocats vont examiné le jugement de la juge Le Bel et étudieront la possibilité de le porter en appel" avant de préciser que c'est le seul commentaire que l'arrondissement du Plateau Mont-Royal et la Ville de Montréal feraient sur la question. Le même jour, la mairesse Helen Fotopulos avait la langue qui lui démangeait. Faisait fi de la consigne du silence imposée par son parti, elle "s'échappait" dans les pages de The Gazette.

Après avoir refusé catégoriquement de lever le petit doigt pour venir à l'aide des résidents de la rue Hutchison, elle vire capot et change son fusil d'épaule. La voilà tout à coup qui applaudit à tout rompre la décision de la juge Le Bel qui a pourtant rendu un jugement qui fustige son administration.
Fotopulos blâme carrément les avocats de la Ville de l'avoir mal conseillée. "(I) would have opted for broader consultation if the city's lawyers hadn't advised otherwise". La mairesse sortante en rajoute. "You can't draw a line and say that the boroughs are airtight." En d'autres mots, elle dit: "Voyons donc! Voir si ça a du bon sens de sceller les frontières des arrondissements".

C'est ce qu'on appelle avoir le courage de ses gestes! Si j'étais dans la toge de Me Éric Couture qui est allé au front pour plaider la cause de la mairesse du Plateau, je ne le prendrais pas. Je lui enverrais une mise en demeure pour la forcer à se rétracter. Mieux! Je la poursuivrais pour libelle diffamatoire, tiens!

Me Éric Couture, procureur de la Ville de Montréal dans la cause Benoît Dupuis c. la Ville de Montréal et l'arrondissement du Plateau, le 4 mars 2009.

Coincée par ce jugement qui parle de "décision arbitraire" de l'arrondissement (lire l'article de La Presse) , d'un cas qui aurait dû relever du simple gros bon sens, Helen Fotopulos se sent forcée de passer pour Blanche-Neige. Quitter le Plateau avec cette tache à son dossier pour aller se présenter à NDG, ça ne faisait certainement pas son bonheur. Pour s'en laver les mains, elle a passé outre à la consigne du silence. Elle a choisi de se refaire une virginité en s'ouvrant au quotidien anglophone qu'épluchent ses futurs électeurs
de NDG. C'est une autre forme de blanchiment pas très clean.

Maintenant, nous avons bien hâte de voir qui Marie Cinq-Mars blâmera pour sa propre inaction dans ce dossier. Rappelons que la mairesse avait eu recours à la firme d'avocats Poupart et Poupart pour obtenir un soi-disant avis juridique "indépendant" sur la contestation du processus référendaire bidon qu'Union Montréal avait enclenché pour bâillonner les résidents qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison. Dommage qu'il n'y ait pas de séance du conseil à Outremont ce mois-ci. Ça permettra à la mairesse de forger de toutes pièces une autre de ses non-réponses classiques à l'intention de ses résidents qu'elle a volontairement laissé tomber.