Depuis de nombreuses années, l’immeuble du 1290, avenue Bernard fait parler de lui, tout comme son propriétaire Michael Rosenberg. Souvenez-vous de cette histoire d'antennes de télécommunications que le rupin hassidique a laissé installer illégalement sur le toit, juste au-dessus des 33 chambres qu’habitent des personnes âgées.
L’administration d’Outremont n’a toujours pas pu forcer le démantèlement
de ces antennes qui crachent leurs ondes électromagnétiques. Quant au président
de Rosdev, il semble se foutre même des mises en garde fournies sur le site Terre d’Israël,
à propos des potentiels effets nuisibles sur la santé humaine. Money talks,
hein, Mike !
Dans ce même édifice, déjà avant 2008, des citoyens ont noté un va-et-vient inhabituel à l’entrée de l’immeuble à colonnades. En dépit des fenêtres de façade bouchées avec une pellicule plastique, il avait fallu peu de temps pour comprendre qu’une secte hassidique occupait une partie de l’immeuble qu’elle avait transformée en lieu de culte et d'étude de la Torah.
Depuis un certain temps, ces fenêtres de façade ont été rendues à la lumière du jour et le local talmudique a semblé s’être volatilisé. Pensez donc!
Disparu, l'ancien lieu de culte? Non. Simplement un peu moins visible |
Peut-être dans le but de passer
sous le radar des indiscrets, les intégristes du groupe Mifal ha'Shas (enregistré au siège social du groupe Rosdev de Michael Rosenberg) ont cessé de franchir
la porte de façade. Ils entrent désormais dans l’édifice en empruntant une petite porte débouchant sur la ruelle arrière. Ils y occupent
maintenant un autre espace cultuel, plus discret.
Collée
sur la porte du demi-sous-sol qui conduit au lieu de culte, une affichette décourage
quiconque voudrait la franchir. On ne sait pas si cet avertissement sert à tenir les inspecteurs municipaux à distance… ou à empêcher les gens d’aller aux toilettes qui sont juste de l’autre côté de cette porte.
Comme l'avenue du Parc, l'avenue Bernard est en voie d'être rebaptisée Theocracy Avenue. Outre la synagogue-école-dortoir qui a avalé le restaurant La Grand-mère Poule et la synagogue du 1075 Bernard, les résidents, commerçants et habitués des boutiques, cafés et restaurants de l'artère commerciale seront heureux d'apprendre qu'au moins deux nouveaux locaux reliés au culte intégriste verront bientôt le jour tout près du 1290, Bernard.
À peine quelques dizaines de mètres plus à l'est de la synagogue du 1290, la famille Rosenberg nous réserve deux autres sanctuaires. |
Au comptoir de poulet grillé La Fusée qui a fermé ses portes au coin de Champagneur succédera un mikvé, cette piscine rituelle dans laquelle, entre autres, les femmes hassidiques mariées sont tenues de se purifier, sept jours après la fin de leur cycle
menstruel.
Eh! oui. Le 1260, Bernard Ouest appartient, lui aussi, à ce bon Michael Rosenberg qui s'est fait octroyer un permis de construction pour ce nouveau mikvé de 40 000$.
Cerise sur le Sunday, l'immeuble possède également une entrée qui donne sur la rue Champagneur. Rosenberg s'y s'est fait accorder un certificat d'occupation pour une «salle polyvalente» au rez-de-chaussée du 594, Champagneur.
Ça risque d’être du joli puisqu'une «salle polyvalente», ça ouvre la porte à tous les excès. Au gré de leur humeur, y aménageront-ils tantôt une classe, tantôt une garderie illégale? Et pourquoi pas un dortoir, un coup parti? Toutes les dérives sont possibles puisqu'on leur donne carte blanche. Décidément, les règlements municipaux sont devenus désuets. Il serait grand temps de les revisiter afin de tenir compte des nouvelles réalités sur le terrain.
En ce qui concerne le local qui hébergera le mikvé, où seront installées les sorties de ventilation indispensable
pour une piscine? Fera-t-on évacuer les vapeurs de chlore et les relents d'humidité par les grandes vitrines de la façade de l'ancienne Fusée? C'est vrai que ça donnerait un petit air de Brooklyn à cette artère qui se fait grignoter à la vitesse grand V.
Pensez-vous que Raymond Cloutier, le directeur du théâtre Outremont pourra présenter encore longtemps ses Monologues du vagin? Hum! Sans vouloir jouer les prophètes de malheur, au rythme où vont les choses, on se rapproche davantage des monologues du rabbin.
Cloutier qui, le 1er juin 2014, était rempli d'enthousiasme en assistant au premier «bake-off» cachère organisé par les Friends of Hutchison Street y voit-il toujours «un excellent signe des temps»?
En dépit de ses tentatives de faire de son théâtre un lieu de rapprochement, le directeur de la mythique salle d'Outremont semble passablement désillusionné. Après avoir projeté le film Shekinah, une proprette incursion dans une école pour jeunes filles ultra-orthodoxes, le comédien a avoué que depuis lors, il n'avait rien pu faire d’autre puisque «les hommes et les femmes ne peuvent être assis dans la même salle.»
Je ne répéterai pas le célèbre cri du coeur qu'avait lancé le poète Claude Péloquin, il y a 46 ans. Je me demande seulement si vous serez nombreux à réclamer à la mairesse Cinq-Mars une mise à jour de la réglementation en matière de zonage et de lieux cultuels lors de la prochaine assemblée du conseil d'Outremont. Après tout, c'est elle qui, en février dernier, avait annoncé qu'elle songeait sérieusement à resserrer sa règlementation encadrant la question des activités religieuses dans les centres communautaires.
La réunion du conseil se tiendra le 8 septembre prochain, au 530, rue Davaar.
Pensez-vous que Raymond Cloutier, le directeur du théâtre Outremont pourra présenter encore longtemps ses Monologues du vagin? Hum! Sans vouloir jouer les prophètes de malheur, au rythme où vont les choses, on se rapproche davantage des monologues du rabbin.
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En dépit de ses tentatives de faire de son théâtre un lieu de rapprochement, le directeur de la mythique salle d'Outremont semble passablement désillusionné. Après avoir projeté le film Shekinah, une proprette incursion dans une école pour jeunes filles ultra-orthodoxes, le comédien a avoué que depuis lors, il n'avait rien pu faire d’autre puisque «les hommes et les femmes ne peuvent être assis dans la même salle.»
Je ne répéterai pas le célèbre cri du coeur qu'avait lancé le poète Claude Péloquin, il y a 46 ans. Je me demande seulement si vous serez nombreux à réclamer à la mairesse Cinq-Mars une mise à jour de la réglementation en matière de zonage et de lieux cultuels lors de la prochaine assemblée du conseil d'Outremont. Après tout, c'est elle qui, en février dernier, avait annoncé qu'elle songeait sérieusement à resserrer sa règlementation encadrant la question des activités religieuses dans les centres communautaires.
La réunion du conseil se tiendra le 8 septembre prochain, au 530, rue Davaar.
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