jeudi 29 octobre 2009

L'ÉLEC-TORAH

À trois jours d'un scrutin dont personne ne semble en mesure de prévoir l'issue, on imagine bien que le maire Tremblay doit parer au plus pressé. Dans de telles circonstances, chaque seconde compte et il est clair que ça prend une maudite bonne raison pour lui demander audience. C'est encore plus insolite qu'on lui demande de se déplacer pour nous rencontrer.

Mercredi 28 octobre 2009, un tel événement très spécial s'est produit ici même sur le territoire de l'arrondissement d'Outremont.


Il faisait nuit noire sur l'avenue Van Horne mercredi soir lorsque Gérald Tremblay a été aperçu avec nul autre que les conseillers sortants Claude B. Piquette et Louis Moffatt.

Le Boy's Club, incluant
Alex Werzberger et Mayer Feig

Ils se trouvaient sur le trottoir sud de l'avenue Van Horne, juste devant l'édifice du 1040 qui fait le coin avec la rue Durocher. Les trois politiciens d'Union Montréal étaient entourés d'une garde rapprochée constituée d'hommes barbus à longues redingotes noires et à papillotes tombantes. De l'autre côté de l'avenue, une voiture de la police de Montréal, stationnée sur un terrain appartenant à l'empire Rosdev, faisait manifestement le guet.

Il était 21h et des poussières lorsque l'insolite aréopage s'est engouffré à pas feutrés dans la synagogue ultra orthodoxe de la Congrégation Amour pour Israël. Avouons que le moment choisi par nos élus sortants pour aller se recueillir dans ce lieu de culte intégriste est plutôt troublant.

Que diable les dirigeants de la secte pouvaient-ils bien avoir de si important à négocier en tête à tête avec le numéro Un de la métropole... à trois jours du verdict populaire
?

Les sondages internes d'Union Montréal sont-ils à ce point préoccupant que le maire Tremblay se sent forcé de courtiser encore plus qu'à l'habitude (ce qui n'est pas peu dire!) les Hommes en noir qui font ou défont les élus goys selon que ces derniers acquiescent ou non à leurs revendications? On se demande ce qu'ils pouvaient traficoter ensemble pour que leur protégé du grand hôtel de ville et ses disciples Moffatt et Piquette ne soient pas chassés de leurs trônes respectifs. Voici donc trois élus (en perdition?) qui en sont réduits à implorer leur "élecTorah" de produire un miracle.

Quand on connait les poursuites et les tracas que les dirigeants sectaires ont infligés et continuent à faire subir aux élus et aux fonctionnaires municipaux dans le dossier rocambolesque de cette synagogue, il y a tout de même quelque chose de pathétique à voir un maire prostré et à quatre pattes devant les ultra religieux et, de surcroît, dans cet immeuble à l'histoire trouble.

A-t-on vraiment besoin de ce genre de fricotage à Outremont? Poser la question, c'est y répondre. Aux urnes, citoyens!

2 commentaires:

fratellino a dit…

La réponse à une de vos questions se trouve à la Une de La Presse de ce matin (30 oct 09): À Montréal...
-Harel 34%
-Bergeron: 32%
-Tremblay: 30%

Alors les Hommes en noir disent: 'Gerry, t'as un TORHIEU besoin d'aide."

Gerry lui répond: "Toi, Grandissime anti-Goys, Torah tout ce que tu veux si tu m'aides.

Ouais, les élections municipales s'annoncent TORRIDES à "Outrement"

Anonyme a dit…

Avec trois candidats à la mairie de la ville au coude à coude, l'"élec-torah", ce bloc monolithique, peut faire la différence. Il n'est pas étonnant que les demandes particulières des hassidiques soient considérées d'urgence par monsieur "ristourne" Gérald Tremblblay.