mercredi 22 avril 2009

LES REBELLES ET LES MOUS

"L'éducation est un droit humain fondamental, proclamé par la Déclaration universelle des droits de l'homme et par les Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, qui ont force de traité. Poursuivre l'objectif de l'éducation pour tous est donc une obligation des États"
Koïchiro Matsuura,
Directeur général de l'UNESCO


La Ministre de l'Éducation du Québec, Michelle Courchesne, aurait peut-être intérêt à relire ses classiques. Tout comme devraient le faire les politiciens de toutes allégeances et de tous les paliers de gouvernements, du municipal jusqu'au fédéral.

Dimanche dernier, un reportage vidéo diffusé au téléjournal de Radio-Canada est venu tourner le fer dans une plaie vive en débusquant deux nouvelles écoles illégales qui n'ont que faire d'un permis du ministère de l'Éducation et d'un certificat de localisation délivré par la Ville de Montréal qui sait si bien fermer les yeux quand c'est le temps.
Contrairement à ce que tente de nous faire croire le gouvernement Charest, les écoles clandestines hassidiques continuent de pulluler à Outremont, sur le Plateau Mont-Royal et probablement aussi dans les Laurentides, tout comme ailleurs en Amérique et dans le monde.

Le 3 décembre 2008, dans un autre reportage de Radio-Canada, c'était Michelle Courchesne,
la ministre de l'Éducation, que l'on entendait se dire satisfaite de l'entente conclue avec les intégristes religieux: "C'est, disait-elle, une ouverture de leur part qui n'avait jamais existé avant." Quand l'optimisme rime avec un angélisme naïf ou froussard...

Lorsque les citoyens d'Outremont ont le malheur de s'insurger contre cette situation intolérable, ils se font traiter de racistes et d'antisémites, voire même d'intégristes fanatiques. Et cela, non seulement par les dirigeants de ces sectes d'un autre âge, mais aussi par leurs propres élus municipaux.

Il faut voir avec quelle furieuse énergie la mairesse Marie Cinq-Mars et les conseillers municipaux Louis Moffatt et Claude Piquette fustigent ces citoyens qu'ils qualifient de fauteurs de trouble tout en défendant comme le Saint Graal tous ces hommes en noir qui leur soufflent dans le cou.

Mais aujourd'hui, c'est
Marie-Andrée Chouinard, la journaliste du Devoir, qui s'indigne de l'aberration de cet état de fait. Parions qu'Alex Werzberger, le grand pope Satmar d'Outremont se gardera bien de la dénigrer et de la poursuivre devant les tribunaux comme il s'amuse à le faire avec ceux qui ont le malheur de se mettre en travers de son chemin.

Dans son éditorial (cliquer sur la photo ci-haut), la journaliste se demande combien de fois encore ces écoles clandestines ultraeligieuses devront faire la Une des médias pour que le gouvernement prenne son courage (et non le volant! ) à deux mains pour dire Basta! Si le passé est garant de l'avenir, on n'est pas sortis de la grande noirceur!

Depuis plus d'un demi-siècle, la secte Satmar sacrifie au Québec, des milliers d'enfants sur l'autel de l'ultra-orthodoxie religieuse, les estropiant socialement et les rendant inaptes à contribuer de quelque façon que ce soit au développement de la société québécoise. Tout ça, avec la bénédiction de tous les gouvernements, indistinctement de leur couleur politique, de leurs allégeances et convictions.

Du municipal jusqu'au fédéral, les politiciens ne veulent surtout pas faire de vagues. Au lieu de mettre leurs culottes et de faire respecter la loi et le droit fondamental à l'éducation, tout ce beau monde policé reste en petit linge de corps au bord du mikvé (bain rituel) et grelote au plus grand plaisir des rabbins qui rient dans leur barbe. Prenez connaissance de l'article sur ces écoles illégales ultraorthodoxes publié dans La Presse du 21 avril 2009 et qui nous redit qu'il n'y a pas que les petits hassidim qui ne font pas leurs devoirs!

- Il y a toujours des écoles juives illégales, reconnait le ministère
- UNe école sans permis à la barbe de Québec
- Des écoles juives encore illégales











Mercredi, 22 avril: c'est "Prayer as usual" à l'école illégale de la rue Saint-Urbain.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'État ne peut même pas brandir la menace financière: ces établissements ne sont pas subventionnés et survivent grâce aux dons des communautés qu'ils desservent. ?
MARIE-ANDRÉE CHOUINARD
le devoir,Édition du mercredi 22 avril 2009

pour le financement,ne faudrait-il pas ajouter la taxe kosher que nous payons tous sur les produits alimentaires dans les marchés d’alimentations