dimanche 5 avril 2009

LA VÉRITÉ CITOYENNE

Le 2 mars dernier, les citoyens qui ont assisté à l'assemblée du conseil d'arrondissement d'Outremont en ont eu pour leur argent (si on exclue le déficit du centre communautaire intergénérationnel, bien sûr!).

Lors de la période de questions, alors que je demandais des excuses publiques à la mairesse qui,
à la séance du mois précédent, m'avait accusé d'être menteur, Marie Cinq-Mars s'est échappée bien malgré elle: "Je n'ai jamais - et j'ai la cassette chez moi - je n'ai jamais traité qui que ce soi de menteur." Oups! La bévue. En une seule phrase, la mairesse s'est peinturée dans le coin. Et deux fois plutôt qu'une.

Interrogée à quelques reprises par les citoyens au cours de la dernière année, Marie Cinq-Mars avait toujours soutenu que les séances du conseil n'étaient pas enregistrées. Or voilà que tout à coup, le chat sort du sac. Cette révélation allait permettre aux citoyens d'apprendre que des enregistrements des séances des assemblées du conseil d'Outremont existent bel et bien. Mieux! Ces cassettes allaient nous donner l'occasion de savoir qui, entre Marie Cinq-Mars et moi, est le véritable menteur dans cette histoire.

Réalisant sa bourde, la mairesse a tenté, en toute hâte, d'enterrer le cadavre. Voici ce qu'elle a donné comme explication: "Me Paquet enregistre (les séances du conseil) pour son procès-verbal et après, elle me dit qu'elle détruit les enregistrements".

Tiens donc! Que c'est intéressant. Marie Cinq-Mars affirme que c'est la greffière qui fait les enregistrements pour bien noter les noms des citoyens qui se présentent au micro lors de la période de questions. À l'entendre, c'est aussi la greffière qui manipule les cassettes et qui les efface une fois son procès-verbal rédigé.


Passons sur l'efficience du système qui force une brave fonctionnaire à se farcir 90 minutes de "Monsieur Piquette propose la motion, Monsieur Moffatt appuie la motion" dans le seul et unique but de retenir les noms d'une dizaine de citoyens (souvent connus, n'est-ce pas, M. Bélanger?) qui déclinent leur nom au micro et qui l'épèlent sur demande!

Mais expliquez-nous une petite chose, Madame la mairesse. Si ces belles cassettes ne sont destinées qu'à la tenue rigoureuse des procès-verbaux de la greffière, que faisiez-vous avec la cassette du mois de février chez vous comme vous l'avez avoué à la deuxième période de questions? Vous les écoutez pour vous endormir la nuit, peut-être?

Parions que dans la nuit du 2 au 3 février dernier, vous avez dormi comme un loir après avoir écouté la cassette encore toute chaude. Cassette dans laquelle on entend votre voix me dire: " Monsieur Lacerte, en parlant de votre blogue, il y a quelqu'un qui m'en a gentiment fait une photocopie cet après-midi. Je trouve ça éhonté de mentir." Et en rajoutant: "Vous jetez un doute sur l'assemblée et ce n'est pas correct. Moi, des allégations, j'en ai jusque-là. C'est effrayant; c'est honteux!", vous avez sûrement sombré dans un déni réparateur.

Dommaget que vous n'ayez pas le Petit Larousse sur votre table de chevet, madame Cinq-Mars. Au verbe MENTIR, vous auriez trouvé ceci: "Donner pour vrai ce que l'on sait être faux; nier ce que l'on sait être vrai, dans l'intention de tromper". Une définition qui, hélas! trop souvent à notre goût, vous sied comme un gant, dans un sens comme dans l'autre.

P.-S.: Tous nos remerciements à Madame la Greffière qui, bien que placée dans une très inconfortable position par la mairesse, a fait preuve d'un professionnalisme exemplaire. En affirmant qu'elle n'avait pas détruit la cassette de l'assemblée de février, elle a aussi montré qu'elle n'était pas payée pour faire de la politicaillerie. C'est à Me Paquet que nous devons d'avoir obtenu une copie de cette cassette. Ça valait bien les 13$ exigés par l'hôtel de ville pour montrer une fois de plus que nos élus n'ont de cesse de déformer la réalité et de nous prendre pour des valises.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Monsieur. Vous avez entre les mains un dossier considérable et bien documenté. C'est le temps, me semble-t-il, de lui donner plus de rayonnement. Publiez-le en tout ou en partie.

Sortez-le du virtuel ce dossier contre les sectes, ceux qui les protègent, ceux qui les défendent. Le temps est venu d'agir!

Anonyme a dit…

Voyez l’article ci-dessous. S'agirait-il de la même communauté à laquelle nous payons religieusement une taxe cachère alimentaire?
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From Times Online

April 6, 2009

Top money manager Ezra Merkin charged with civil fraud in Madoff case
Andrew Cuomo, the New York Attorney General, today charged the former chairman of GMAC Financial Services of civil fraud

Susan Thompson

Ezra Merkin, a money manager and leading member of New York’s Modern Orthodox Jewish community, has been accused of channeling $2.4 billion of clients’ money into Bernard Madoff's Ponzi scheme.

Andrew Cuomo, the New York Attorney General, today charged the managing partner of Gabriel Capital Group and former GMAC Financial Services chairman with civil fraud. Mr Cuomo alleged that Mr Merkin: "profited enormously from Madoff's scheme, reaping huge commissions while investors lost all their money."

The complaint, filed in New York State Supreme Court, said investors, including several prominent charities and non-profit organisations, entrusted their investments to Merkin. The hedge fund manager then steered client money to Madoff without their permission, in exchange for $470 million in fees, Mr Cuomo contends.

Mr Merkin's three funds are Ascot Partners LP with Ascot Fund Ltd, Gabriel Capital Corp and Ariel Fund Ltd.


Known as “the Rabbi” within the wealthy Modern Orthodox community, Mr Merkin gave Madoff access to a lucrative number of charities, schools and wealthy synagogue members. Mr Merkin is the president of the Fifth Avenue synagogue - the richest of its kind in America.

While Mr Madoff is Jewish, he never visited the Fifth Avenue Syngogue himself.

Several investors have already sued him, including New York University, which claimed it had lost at least $24 million as a result of investing with Madoff via Mr Merkin’s Ascot Partners fund.

Mr Cuomo launched his investigation into Mr Merkin in January,

Andrew Levander, the lawyer for Mr Merkin, tonight denied that the money was funnelled into Madoff's scheme without investors' knowledge. He also claimed that Mr Merkin performed "extensive due diligence" on Madoff and his trading strategy but was "thwarted by the intricate, fraudulent scheme perpetrated by Madoff".

"We are disappointed that the Attorney General of the State of New York has filed this hasty and ill-conceived civil lawsuit, against which we intend to defend vigorously," Mr Levander said. "From the outset of the Attorney General’s investigation, Mr Merkin, Gabriel Capital Corporation, and the funds they manage have provided their full cooperation, answering all questions and producing hundreds of thousands of documents.

He added: "The evidence shows that this lawsuit is without merit. Contrary to the Attorney General’s allegation, investors in the Ascot Funds were well aware that the money was being invested with Madoff. Furthermore, investors in all of the Funds expressly authorised Mr Merkin to allocate assets to third party managers such as Madoff, without giving them notice or obtaining their consent.

"Mr Merkin performed extensive due diligence on Madoff and his trading strategy, and in addition arranged meetings with Madoff for many investors to perform their own due diligence. Unfortunately, Mr Merkin's due diligence, just like the detailed investigations performed by countless others, including regulators, was thwarted by the intricate, fraudulent scheme perpetrated by Madoff,” he said.

Mr Madoff remains in the Manhattan Correctional Centre, awaiting sentencing in June on 11 criminal counts to which he pled guilty last month.