lundi 23 juin 2008

MICHAEL ROSENBERG - APRÈS LES MENACES AU CIVIL, LES MENACES AU CRIMINEL

Michael et Martin Rosenberg ne s’en cachent pas. L’un comme l’autre ont une priorité : réduire au silence tous ceux qui osent dénoncer les actes qu’ils commettent en contravention des lois et règlements en vigueur et qui devraient s’appliquer à tous, peu importe leur fortune, leur poids politique ou leur rang dans la société.
Par les temps qui courent, s’il y a un citoyen à qui les deux dirigeants ultraorthodoxes veulent particulièrement réduire au silence, c’est bien moi. Ils m’en veulent personnellement pour toute cette mauvaise publicité (dans les journaux, à la radio et à la télé) dont ils sont pourtant les seuls et uniques responsables. Et ils n’y vont pas avec le dos de la cuiller, croyez-moi (pour une fois!) sur parole.
En novembre dernier, après que j’eus déposé un dossier bien étoffé sur les gestes délinquants qu’ils commettent juste devant chez moi depuis 2003, le président de Rosdev, habitué d‘imposer sa loi et ses méthodes parfois peu orthodoxes, m’avait servi un premier avertissement. Il avait demandé à son "fier-à-droit" Julius Grey de me faire signifier une mise en demeure musclée qui devait servir à me bâillonner. Michael Rosenberg exigeait, avant le 29 novembre 2007, des excuses publiques. Il me sommait aussi de déposer 100 000 $ dans son coffre-fort pour des propos racistes et antisémites. (Je vous reviendrai très très bientôt sur mon soi-disant
antisémitisme)

Comme je n’ai pas fait de cas de ce premier coup de semonce, Michael et Martin Rosenberg tentent maintenant de me clouer le (blanc) bec en portant à mon endroit une plainte au criminel!

La semaine dernière, je recevais à la maison un coup de fil de M. Sylvain Desjardins, le sergent-détective du poste 24. Il m’informait que les Rosenberg père et fils venaient de déposer contre moi une plainte de harcèlement basée sur l’article 264* du Code criminel. Nous nous sommes fixé rendez-vous au poste 24 et j’ai rencontré le sergent-détective qui m’a montré la déclaration qu’il a qualifiée comme étant la plus volumineuse qu’il ait vue de toute sa carrière. Dans son cartable noir, elle faisait pas moins de trois centimètres d’épaisseur. Les plaignants avaient ni plus ni moins photocopié le contenu intégral du bloque que j’ai mis sur pied à la suite de mon passage à la Commission Bouchard-Taylor, le 28 novembre 2007.
À les croire, Michael et Martin Rosenberg, deux hommes pourtant habitués à « barouetter » (et parfois à écraser) les syndicats de leurs gros hôtels, se sentent tout à coup menacés par un petit citoyen poids plume qui se plaint de leur comportement antisocial et des actes illégaux qu’ils posent juste devant chez lui jour après jour, mois après mois et ce, depuis de nombreuses années.
Et chaque fois que j’ai eu l’outrecuidance de leur signaler en personne qu’ils bloquaient la rue en stationnant en double, le père, comme le fils, m’envoyaient promener. Ils avaient l’air tout sauf terrorisés par ma présence. Au contraire, ils me pointaient du doigt et même devant des policiers, ils ne se gênaient pas pour m’intimider. "You will stop bothering us", me lançait Michael de sa grosse voix caverneuse qui cherche à en imposer. Et je ne vous dis pas combien il fulminait lorsque j’avais appelé les policiers parce que des gens qui étaient dans la synagogue devant ma maison avaient apposé
de fausses contraventions sur les pare-brise de leurs fourgonnettes en infraction. Pourtant, les policiers qui avaient constaté la chose l’avaient trouvée bien bonne.
Me reconnais-je un tort dans toute cette histoire? Oui, votre Honneur! Je m’accuse d’avoir acheté l’immeuble que j’habite depuis près d’un quart de siècle et d’avoir ainsi été le témoin gênant et bien involontaire d’un nombre incalculable d’infractions en tout genre alors que j’étais paisiblement assis dans mon salon où à ma table de travail. Sans avoir à mettre un pied sur mon balcon, j’étais aux premières loges. Châtiez-moi, car de ça, mais seulement de ça, je suis coupable.

Ah! Si seulement les autorités municipales m'avaient écouté il y a dix mois alors que je les en avais avisées publiquement, mais sans divulguer le nom du géant fautif, nous n'en serions pas là. Mais on ne récrit pas l'histoire, n'est-ce pas.

Si j'avais le droit à la dernière faveur du condamné, je souhaiterais que vous autorisiez Julie Couillard à venir me porter personnellement (et sans témoin) des Joe-Louis durant mon séjour de dix ans au frais (de la Reine).

Mais d'ici là, laissons donc au Procureur de la Couronne le soin de décider si cette plainte ouvre ou non la porte à un procès en bonne et due forme. Nous devrions en avoir le cœur net d'ici une semaine ou un peu plus. Entre temps, je ne vous dis pas combien je profite de mon beau grand lit bateau.

*
Article 264
(1) Harcèlement criminel :
Il est interdit, sans autorisation légitime, d’agir à l’égard d’une personne sachant qu’elle se sent harcelée ou sans se soucier de ce qu’elle se sente harcelée si l’acte en question a pour effet de lui faire raisonnablement craindre – compte tenu du contexte – pour sa sécurité ou celle de ses connaissances.
(2) Actes interdits – Constitue un acte interdit aux termes du paragraphe (1), le fait, selon le cas, de :
a) suivre cette personne ou une de ses connaissances de façon répétée;
b) communiquer de façon répétée, même indirectement, avec cette personne ou une de ses connaissances;
c) cerner ou surveiller sa maison d’habitation ou le lieu où cette personne ou une de ses connaissances réside, travaille, exerce son activité professionnelle ou se trouve;
d) se comporter d’une manière menaçante à l’égard de cette personne ou d’un membre de sa famille.

4 commentaires:

Holla a dit…

Pierre Lacerte
Je suis vos blogues depuis un certain temps et j'admire votre courage à dénoncer des réalités inadmissibles. Jusqu'à tout récemment, j'avais entendu toutes sortes de oui-dire au sujet des interventions illégales de nos concitoyens juifs orthodoxes, mais je restais prudente.
Là c'en est trop... Avec photos à l'appui, je me rend bien compte que ce sont plus que des rumeurs et que les mauvais agissements de certaines personnes haut placées de cette communauté vont beaucoup plus loin que je ne l'aurais imaginé.
Couper un mur patrimonial, puis un arbre, sans scrupule ni respect de nos lois, me paraît tout simplement inacceptable.
Pour qui se prennent-ils pour être au-dessus de tout?
Je vous appuie moralement dans vos démarches qui sont essentielles... Enfin quelqu'un qui ose dire tout haut ce que beaucoup (dont moi!)pensent tout bas!
Je vous souhaite du courage pour affronter cette grosse machine, mais reste convaincue que vous avez raison de le faire et que vous gagnerez votre cause... Il y a trop de preuves en votre faveur!!!
J'espère que d'autres vous appuieront et que vous ne resterez pas seul dans ces démarches car, finalement, c'est un grand service que vous rendez à la société. Si tout le monde agissait comme eux, nous n'aurions bientôt plus d'arbres ni de maison patrimoniales à Outremont!!!
Merci pour tout
Christine

lajoch a dit…

Christine,
Je comprends votre indignation. Mais quelle serait-elle si nous vous disions que la problématique est bien plus large que le seul non respect du patrimoine et des arbres d'Outremont. À mon sens, les hassidim ne sont pas les principaux responsables de la situation pourrie que nous subissons aujourd'hui. Depuis des décennies, nos autorités municipales ont fait preuve d'un laxisme coupable et éhonté.

Anonyme a dit…

M. Lacerte

ne lâchez pas. je vous admire pour votre combat. vous avez mon appui totalement. que se soit moral, intellectuel et même financier si il le faut.

Anonyme a dit…

Cher Pierre,

J'admire la ténacité dont vous faites preuve afin de dénoncer ces pratiques scandaleuses dans votre commune.

Bien que les obstacles soient nombreux et les gens qui tentent de vous museler très puissants, vous parvenez à garder le tête hors de l'eau, cela vaut tout notre respect.

Courage à vous Pierre ne vous laissez jamais submerger.

Signé: un supporter de Belgique