Mais ceux-là mêmes qui se prétendent des apôtres de l’écologie ne donnent pas forcément l’exemple. Pensons à Valérie Patreau, conseillère de Projet Montréal/Outremont. Le 6 février dernier, celle qui joue à la Jeanne d’Arc des papillons monarque et qui rend hommage à ses bénévoles avec une écuelle végétarienne fait trop souvent preuve d’une démagogie gâteuse.
Dans le cadre de la séance du conseil, Patreau a accusé le maire Laurent Desbois «d’encourager toujours l’auto solo au dépend de mesures qui encourageraient plutôt le covoiturage.» Pour soutenir ce qu’elle avançait, Patreau n’a rien trouvé de plus convainquant que de lui reprocher la répression contre les cyclistes qui pédalent à qui mieux mieux sur les portions de rues piétonnes où cela est formellement interdit.
Mais dites-nous, madame Patreau, sur les 100 vélos qui contreviennent heure après heure au règlement sur l’avenue Bernard, combien se sont chopé une amende ? Et puis, quel rapport avec le covoiturage ? Est-il désormais permis de monter à deux sur une bécane ? Réclame-t-elle une immunité, un autre accommodement dit raisonnable au profit, cette fois, de la secte des vélocipèdes ?
«Chaque petit geste compte», avait-elle ajouté. C’est pourtant cette même conseillère qui lors de son précédent mandat avait voté contre la motion présentée par le conseiller Jean-Marc Corbeil. Celui-ci souhaitait que les émissions de CO2 des voitures soient prises en considération pour établir le tarif des vignettes de stationnement. Patreau et son équipe avaient même refusé d’envisager qu’une partie des sommes qui auraient été ainsi récoltées puisse servir à planter des arbres pour combattre les émanations de carbone. Les conseillères Patreau et Pollak et leur formation ont préféré offrir des vignettes à demi-prix pour une certaine caste de citoyens à très gros chars.
Les contradictions de Valérie Patreau et de Projet Montréal ne s’arrêtent pas là. Elle a beau jeu de prétendre qu’il y a un décalage entre le discours du maire Desbois et les faits, mais elle-même n’a-t-elle pas fait bien pire ? Pensons au demi-million que son parti a englouti dans le béton et le granit pour créer la placette Monique-Mercure en bordure du théâtre Outremont. Tout ça en empiétant sur l’aire végétalisée qui y avait été aménagée à grands frais à peine un an plus tôt.
Le terrain de jeu du parc Outremont, le dernier acte «écolo» de Projet Montréal et de sa responsable, Valérie Patreau |
Plus récemment, la responsable du projet d’aménagement du parc Outremont a littéralement cannibalisé son aire de jeu. Ici encore, Patreau a privilégié les poches de ciment au sable fin et jeté aux vidanges les manèges qui s’y trouvaient pour satisfaire «le goût du jour». Pourtant, dans le sondage de décembre 2018 que son parti avait lancé, à peine 6,5 % des répondants (27 personnes sur 410 participants) avaient indiqué un intérêt pour ce type de modification.
C'est l'ancien maire Philipe Tomlinson et sa conseillère Valérie Patreau qui ont donné le feu vert pour bétonner le terrain de jeu des enfants qui, vous le voyez, était à 100% constitué de sable. |
Sans jamais présenter les plans de la nouvelle aire de jeu, Valérie Patreau a donné le feu vert pour faire couler des trottoirs avec cet agrégat qui crée la plus grande quantité de gaz à effet de serre au Québec. Si bien qu’aujourd’hui, un serpent de béton se faufile partout sur le terrain de jeu des enfants. Ça prenait bien des « écolo-clastes » pour dénaturer ce parc qui, depuis 60 ans, était 100 % exempt de béton. Hélas, l'administration de Laurent Desbois a été élue trop tard pour faire quoi que ce soit pour corriger le tir.
Ça va en prendre des stocks de plasters dans la pharmacie des toilettes non genrées du chalet du parc.
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