Vous vous souvenez de la crise de la fête des cabanes de l’automne dernier? De septembre 2014 à janvier 2015, les gardiens du temple hassidique avaient mis toute la gomme pour dénoncer l’intention du conseil d’arrondissement d’Outremont de modifier le règlement 1177 . Celui-ci souhaitait faciliter l’application de la période de 15 jours pendant lesquels les souccot étaient autorisées dans les cours et sur les balcons.
Avec la complicité de la conseillère Mindy Pollak, les intégristes ultraorthodoxes juifs avaient orchestré une cabale ostentatoire. À grand renfort de cheerleaders venues d’aussi loin que de Hampstead et de Côte-Saint-Luc, Pollak et ses coreligionnaires avaient crié à l’intolérance, à la persécution et à l’antisémitisme. Toutes ces «victimes» aux abois revendiquaient, sinon l’abolition pure et simple du chapitre 6.1 du règlement «honteux», du moins que l’autorisation d’ériger les cabanes passe de 15 à 24 jours.
Aujourd’hui, près de 200 jours après la fin de la fête, certains fêtards n’ont toujours pas trouvé le temps de démonter leurs souccot. Même en façade!
26 avril 2015: Carcasse de souccah toujours debout, en façade de la rue Hutchison, près de 200 jours après la fête. |
Nous n’avons même pas eu besoin de faire le tour de la ville pour en trouver. Ici même sur la rue Hutchison, à moins de 50 mètres de la résidence de Mindy Pollak (entre Fairmount et Saint-Viateur), des récalcitrants persistent et signent en toute impunité. Il n’y a pas de saint danger que la conseillère de Projet Montréal bouge. Elle doit avoir peur de passer pour une « self-hating jew ». Et il ne faut pas compter sur les administrations municipales pour rappeler à l’ordre les délinquants.
Gratte-ciel de souccot photographié le 24 avril 2015, à moins de 50 mètres de la résidence de la conseillère Pollak.
S’il n’y avait que ça. Il faut voir l’état lamentable des cours de certains voisins de Mindy Pollak et de Leila Marshy.
Le 19 mai 2014, les deux faire-valoir de la page Facebook Friends of Hutchison Street se vantaient d’avoir gracieusement nettoyé et rendu présentables les jardins de façadede quatre familles hassidiques de leur proche entourage. Aujourd’hui, si elles devaient se donner le mandat de rendre salubres les cours de certains de leurs voisins qui ne semblent pas connaître la différence entre une cour résidentielle, une cour à scrap et un dépotoir municipal insalubre, elles seraient peut-être forcées de réquisitionner les bras de l’Armée du Salut!
Quatre maisons plus au nord, à voir les déchets qui jonchent toujours le balcon et la sortie de secours de la synagogue de la famille Rosenberg, il semble que la Pâques juive ait été fêtée en grand.
État des lieux à l'arrière de la synagogue des Rosenberg, sur Hutchison, entre le 22 et le 24 avril 2015
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Lorsque Hugo Lavoie, le journaliste de Radio-Canada, aura envie de faire un topo sur autre chose que la provenance et la fabrication des chapeaux de fourrure (schtreimel) de la secte hassidique, nous pourrions lui suggérer d'arpenter nos ruelles et d'identifier l'origine des détritus qu'on y balance allègrement. Il aura de quoi meubler de nombreuses capsules radio!
1 commentaire:
Une écoeuranterie... Il y a les Promenades de Jane le week-end prochain. Faudrait peut-être trouver quelqu'un de votre secteur pour en organiser une à la dernière minute qui traiterait du sujet. Pourquoi ne pas proposer à la conseillère Pollak d'en faire une. C'est le Centre d'Écologie Urbaine qui organise ces promenades. Vous devriez leur proposer ce thème pour la saison 2016.
http://www.ecologieurbaine.net/fr/activites-et-projets/activites/promenade-de-jane
Par ailleurs, si des inspections étaient faites de façon régulière, on découvrirait sans aucun doute que beaucoup de propriétaires effectuent des travaux sans le moindre permis, sans aucun respect des normes de construction et sans que personne à l'arrondissement ne soit au courant des transformations qui se font là où les cours sont remplies d'ordures et où les immeubles sont "démanchés". C'est pas sorcier, il me semble, pour des inspecteurs de voir que partout où des matériaux de construction traînent dans les cours arrière, ça veut dire que des travaux sont en cours ou ont été faits avec ou sans permis. Pas besoin de gratter très creux ni de se forcer les méninges pour en arriver à cette conclusion.
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