Elle n’est pas toujours facile à suivre la représentante de Projet Montréal dans Outremont
En août dernier, alors que plusieurs citoyens s’étaient plaints
La Une de L'Express d'Outremont |
Pourtant, quelques semaines plus tard, Pollak n’a pas fait preuve de la même retenue à propos des cabanes de la fête juive de Souccot. Au contraire, lors de la réunion du conseil du 2 septembre 2014, elle s’est montrée très revendicatrice en déposant un avis de motion destiné à faire modifier le chapitre 6.1 du règlement 1177 en vigueur. Si bien qu’une assemblée de consultation publique (ouverte à tous les citoyens) sera tenue sur ce sujet le 29 octobre 2014 au Centre communautaire intergénérationnel d’Outremont (voir les détails).
Mindy Pollak en cabale pour les cabanes |
Pour justifier la modification du règlement actuel, la porte-parole des dirigeants hassidiques prétend que la construction d’une souccah requiert entre un et trois jours. Il suffit pourtant de voir la façon rudimentaire dont sont conçues les souccot (pluriel de souccah) pour comprendre que même un néophyte pourrait en monter une en quelques heures tout au plus.
Qu'elles soient en façade de résidence ou en arrière-cour, les cabanes ne paient vraiment pas de mine dans le quartier |
Pollak elle-même décrit les souccot comme des «constructions assez simples». Il s’agit généralement d’étroits panneaux de contreplaqués fixés à des deux par quatre en épinette. Chaque section est préfabriquée et numérotée. Il suffit de juxtaposer les panneaux, d’y ajouter quelques branchages, trois ou quatre bouts de bois pour soutenir la toile de camping qui fait office de toit et le tour est joué. Dans un grand nombre de cas, la même structure est réutilisée, année après année... après année. On croirait presque que les dévots se sont convertis à la loi sur le développement durable.
Comme on n’arrête pas le progrès, Mindy nous rappelle que de plus en plus de gens troquent les cabanes de contreplaqué par des souccot «de style-lego faits en plastique». Plus légères, plus faciles à assembler, imputrescibles, donc réutilisables ad vitam aeternam, elles ne requièrent plus aucune habileté et se font (et défont) en un tournemain. Même par des adolescents. À ce compte, la décoration d’un sapin de Noël de salon demande plus de temps!
Souccat géante de «style lego», montée derrière l'avenue du Parc, sur le Plateau. |
Qu’importe les matériaux utilisés, il n’en demeure pas moins que la question de la sécurité de ces structures temporaires soulève l’inquiétude de plusieurs citoyens.
Ces dernières années, des incendies causés par des feux de chandelles ont détruit six appartements de la communauté sur les rues Hutchison et Durocher. Aussi, des gens craignent que les souccot puissent représenter un risque supplémentaire. C’est sans parler qu’il y a quelques jours à peine, une souccah s’est écroulée à Boisbriand, entraînant dans sa chute plusieurs femmes qui s’y trouvaient. Le site hassidique qui rapporte la nouvelle titre «Miracle as Sukkah collapses but no serious injuries».
Un chandelier à l'huile laissé sans surveillance serait à l'origine de l'incendie qui a détruit le triplex du 5449 Hutchison, en janvier 2014 |
On ne se cachera pas que Pollak est surtout préoccupée par des considérations de commodité et d’accommodements religieux. Soutenant que certaines familles passent une partie de la fête de Souccot à l’extérieur de la ville, elle estime que cela peut leur laisser peu de temps, à leur retour, pour démanteler leur cabane dans les délais concédés par le règlement actuel.
Que répondre à cela sinon que les autorités municipales ne peuvent être tenues de prendre en compte les situations particulières ou les séjours de vacances de tout un chacun pour administrer l’arrondissement? Cela rendrait l’arrondissement absolument ingérable.
Des situations similaires se vivent tous les jours dans nos quartiers. Si vous prenez l’avion, que vous n’avez pas de garage et que vous savez que vous ne reviendrez pas à temps pour changer votre voiture de côté de rue, vous avez le choix : ne rien faire et risquer la contravention ou demander à un bon voisin ou à un parent de la déplacer pour vous en temps opportun. Cette prévoyance tient de la responsabilité civique élémentaire.
La recrue de Projet Montréal pousse son argumentaire jusqu’à tenter une comparaison entre ces cabanes et les décorations de Noël. Elle trouve injuste que les constructions de contreplaqué sur les balcons doivent être enlevées après une période maximum de quinze (15) jours alors que les ornementations de Noël peuvent demeurer en place sans restriction.
Outremont: débris de souccah que ses propriétaires ne se sont jamais soucier de remiser. |
Paradoxalement, alors que Mindy Pollak souhaiterait davantage d’indulgence de la part des citoyens d’autres confessions, elle nous pose une question étonnante : « Est-ce que votre géant bonhomme de neige gonflable doit réellement passer son hiver dehors? ». On croit rêver. Pour nous rassurer (ou nous faire chanter?), elle ajoute : «mais ne vous inquiétez pas, personne ne va l’interdire. Pour le moment.» Si ça lui cause problème, elle n’a qu’à déposer un autre avis de motion pour en réglementer l’usage. Elle sait déjà comment faire!
Mais, entre nous, comment peut-on comparer un patchwork de matériaux de construction parfois vermoulus et généralement inesthétiques à des décorations lumineuses et réjouissantes? On ne me fera pas croire que des passants puissent apprécier de la même façon des structures mal dégrossies et des décorations hivernales.
Dans cette optique, la réglementation sur les souccot telle qu’elle est formulée dans le règlement actuel est-elle une injustice? Je laisse les images répondre d’elles-mêmes.
Jetez un coup d’œil aux photos ci-bas et tirez-en vos propres conclusions.
Un arbre de Noël sur le Chemin de la Côte-Sainte-Catherine et des décorations du centre-ville. |
Une souccah faite d’un patchwork de contreplaqué et d’aggloméré. Elle empiétait même sur le domaine public. |
Je vous invite à venir assister et participer à l’assemblée de consultation publique, le mercredi 29 octobre 2014, à 19 heures, au Centre communautaire intergénérationnel d’Outremont, 999, avenue McEachrean.
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Courtoisie de la maison à l'intention de M. Christian Aubry qui m'apostrophe (voir le 2e commentaire au bas de cette chronique et ma réplique).
Pour son plus grand plaisir, je lui présente (sans frais supplémentaires) un autre exemple de ce qu'il qualifie de «jolis assemblages» d’une «[fascinante] ingéniosité à garder inscrite dans le présent de notre monde à la dérive cette tradition millénaire».
Il s'agit de la souccah qui se trouve à un coin de rue de chez lui (angle Bernard et Hutchison). Admirez la belle cabane de cette synagogue-dortoir-école qui, il y a bien sept ans, s'était installée illégalement et sans permis sur l'emplacement de l'ancien restaurant La Grand-Mère Poule. De toute beauté!
Laquelle de ces deux magnifiques structures (la blanche ou la noire) est la souccah qui a pignon sur rue au coin de l'avenue Bernard et Hutchison? Photo prise le 18 octobre 2014. |
16 commentaires:
Leurs tites cabanes de pauvres miséreux devraient être construites la veille de leur fête et démolies dès le lendemain. Pas une journée de plus. Si non respecté, grosse amende à payer et pas dans une enveloppe brune.
Monsieur Lacerte (c'est quand même moins méprisant que "Pollack"!), tu es un très bon rédacteur, certes, mais surtout un incorrigible sophiste qui met son talent au service d'une cause des plus douteuses.
1) Tu ne montres ici que des photos de soukkas soigneusement choisies. Tu n'as pas photographié celle de mon voisin (http://tlmv.ca/lasoukka) ni bien d'autres jolis assemblages du quartier, ni celles que l'on trouve à Jérusalem ou Paris (http://fr.wikipedia.org/wiki/Soukka).
2) Personne (pas même Mme Pollack) ne t'en voudrait de proposer des règlements raisonnables écartant les risques pour la collectivité ou la dégradation de l'environnement. Mais le seul incident que tu aies trouvé pour stigmatiser l'horrible danger créé par les soukkas, c'est un incendie qui s'est produit en face de chez moi, en janvier dernier, provoqué par (?) une chandelle à l'intérieur de la maison. Ceci écrit au conditionnel (pratiques-tu le journalisme-trottoir ou de caniveau?) et n'ayant rien à voir, bien sûr, avec la fête de Soukkot.
Il me semble qu'un travail fondé sur la raison plutôt que sur la haine t'aurait amené à parler de cet autre incendie qui a eu lieu à Montréal l'an dernier: http://tlmv.ca/monbosapin. «Les arbres naturels, il faut les tenir bien imbibés» afin d'éviter ce genre de catastrophe, affirmait le chef des pompiers. Vaudrait-il mieux opter pour des sapins (je te cite) «de style-lego faits en plastique, plus légers, plus faciles à assembler, imputrescibles, donc réutilisables ad vitam aeternam» (fin de citation)? Pas un athée, pas un chrétien, de nos jours, n'irait songer à quelque chose d'aussi affreux, n'est-ce pas? ;-)
Toi seul sait ce qui est beau ou laid. Pas facile à suivre, donc, madame Mindy Pollack? Tes raisonnements ethnocenriques, populistes et intolérants sont, c'est vrai, plus faciles à décrypter.
J'aurais pourtant aimé que tu t'intéresses à la question posée par ma conjointe lors du dernier conseil. Elle demandait où se situe le préjudice, quel est le tort réel causé par les soukkas. Ou que tu rappelles, comme je l'ai fait, qu'il n'y a *aucun* règlement, à ce sujet, dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal et qu'à NDG-Côtes-des-Neiges, les soukkas sont acceptées jusqu'à 7 jours avant et après la fêtes, soit pendant 24 jours, comme le propose madame Pollack.
Rappelons le contexte de cette consultation. Mindy Pollack ne s’est pas "montrée très revendicatrice en déposant un avis de motion (...)", elle l'a fait pour régler le problème posé à l'administration municipale par l'impossibilité de faire appliquer l'ancien règlement (15 jours, mais sans dates précises). Elle a donc déposé une motion de bon sens, reprenant l'usage de Côtes-des-neiges plutôt que celui du Plateau, et en s'assurant qu'il était acceptable pour la communauté concernée (vidéo: http://tlmv.ca/outremont201410).
L'adoption de cette motion, je crois, aurait garanti un large consensus et nous aurait épargné une nouvelle escarmouche. Par contraste, la prémisse "réglementariste" proposée par madame Forget et adoptée ("3 jours avant, 3 jours après" = on ne lâche rien) apparaît à mes yeux extrêmement mesquine. C'est une nouvelle gifle qu'elle assène à la communauté hassidique, peut-être dans l'espoir de la voir disparaître sous les trottoirs ou déménager vers d'autres cieux.
Tu peux compter sur moi et, j'espère, sur d'autres résidents non hassidiques de l'arrondissement pour dénoncer cette nouvelle pousée d'intolérance qui n'ose pas dire son nom. Si jamais elle l'emporte le 29 octobre prochain, ce qui est bien possible, il faudra se faire à l'idée qu'Outremont est l'arrondissement le plus intolérant de la Ville. Est-ce cela que tu souhaites, monsieur Lacerte, et ce pour quoi tu vas encore venir sonner à nos portes lors des prochaines élections?
Christian, pour répondre aux deux interrogations que tu soulèves, je te dirai ceci :
1) je te défie de me montrer des cabanes qui soient, selon tes termes, de « jolis assemblages» dans le quartier. Je ne vois pas en quoi celle de ton voisin que tu nous soumets soit l’illustration de ce que tu qualifies d’une «[fascinante] ingéniosité à garder inscrite dans le présent de notre monde à la dérive cette tradition millénaire». Ton romantisme m’éblouit. Vas-tu m’affirmer sans rire que la souccah de l'oratoire Fleischman, à Paris, que tu nous présentes n’a pas été soigneusement choisie?
2) Tu m’accuses (encore!) d’avoir fait croire aux lecteurs que les incendies causés par des chandelles sur Hutchison et Durocher avaient pris naissance dans des souccot. Tu comprends bien ce que tu veux. Ouvre grand tes yeux et répète après moi ce que j’ai textuellement écrit : «Ces dernières années, des incendies causés par des feux de chandelles ont détruit quelques appartements de la communauté sur les rues Hutchison et Durocher. Aussi, des gens craignent que les souccot puissent représenter un risque supplémentaire.». Comprends-tu? Souccot = risque supplémentaire. Point à la ligne. En plus, si tu avais cliqué sur l’hyperlien inséré dans la phrase, tu serais tombé sur le rapport du service de Sécurité Incendie de Montréal qui indique noir sur jaune que le feu a pris naissance dans la SALLE À MANGER de tes voisins d’en face. Si tu veux, j’ai des photos d’une situation similaire sur Durocher.
En ce qui concerne la question posée par ta conjointe lors du dernier conseil sur le tort réel causé par les cabanes, ma chronique y répond clairement. Par ailleurs, je te souligne qu’il n’a jamais été question d’interdire les cabanes. Qu’un autre arrondissement choisisse de ne pas réglementer un usage ou un autre sur son territoire, c’est tout à fait son droit. Pour ton information, l’une des raisons d’être des arrondissements à Montréal est justement de laisser à chacun la latitude de réglementer (ou non) les activités à sa guise.
Je terminerai en reprenant ce commandement du lévitique que tu as repiqué sur Wikipédia. Il est dit : «Vous demeurerez dans des souccot durant sept jours ». Je rajouterai que ce commandement doit s'appliquer dès le début de la fête, c'est-à-dire dès sa première minute. Pour ta compréhension, cela signifie que la cabane n’est nécessaire que pour les sept premiers jours de la fête. Je ne comprends pas alors qu’on tente d’étirer l’élastique réglementaire à 24 jours.
Quant à tes calomnies grossières et diffamatoires à mon endroit et à l'endroit de la conseillère Forget (Woups! S'cuse, Christian, j'ai pas dit Madame Céline Forget!), profite de ta petite jouissance malicieuse. Ça détonne un peu avec ton image d’apôtre de l’Amour infini, mais bon…
Christian, j'oubliais ceci:
Tu trouves, Christian, que je suis méprisant pour Mindy Pollak parce que je l'appelle tantôt par son nom complet, tantôt par son simple nom de famille sur mon blogue? Cette pratique n'est pourtant pas rare dans nos quotidiens. Cela s'est fait en parlant de moi, de Mindy Pollak, de Sydney Pfeiffer, de l'ex-maire Harbour et ses acolytes Patenaude et Mailhot (voir les hyperliens au bas de ma réplique).
Tu m’épargneras aussi tes accusations de « sophiste » quand, dans la même phrase, tu t'y adonnes aussi allègrement que gauchement en affirmant que je mets « mon talent au service d'une cause des plus douteuses ». Je ne sais pas ce qu’il te faut. Cinq juges m’ont donné raison sur toute la ligne. Serais-tu le seul à savoir ce qui est juste ou discriminatoire?
Voici les quatre hyperliens sur lesquels j’attirais ton attention au début de ma réplique :
http://www.canada.com/story.html?id=f41ae21e-9311-4d24-94c9-2b48b50da82e
http://blogs.montrealgazette.com/2013/10/25/who-is-the-first-hasidic-woman-to-run-for-office-in-montreal/
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2007/04/20070412-081203.html
http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/201004/26/01-4274365-escouade-marteau-lancien-maire-doutremont-est-arrete-.php
Bravo M. Christian Aubry pour avoir pris le temps de répondre avec autant d'intelligence à ces pseudo- "raisonnements ethnocenriques, populistes et intolérants." Outremont est-il un arrondissement antisémite ? En lisant M. Lacerte, à entendre certain(e)s autres citoyen(e)s, ou en comparant ce qui se passe dans d'autres arrondissements, on est bien tristement amené à poser la question.
@ Marie D. Martel:
Êtes-vous vraiment Marie D. Martel qui est conseillère en ressources documentaires à la Ville de Montréal et qui êtes amie Facebook de Richard Ryan? Si c'est le cas, je suis surpris que vous n'ayez rien de plus intelligent à dire que de répéter les propos diffamatoires de Christian Aubry. Parce que vous trouvez vraiment que ses propos sont si intelligents et son raisonnement imparable?
Nous dévoilez-vous vraiment votre véritable identité? Je vous demande ça à tout hasard, car il y a une certaine M. Martel qui, comme Christian Aubry, fréquente Friends of Hutchison Street, la page Facebook de la conseillère Mindy Pollak. La dernière fois que je l'ai lue sur FOHS, elle avait tenu des propos semblables à ceux que vous venez de placer sur mon blogue: "Anyone who reads the man's blog can immediately see that it's racist and bigoted and just full of hateful vitriol at his neighbours and at anyone who he sees as "friends of the jews". It's sickening!" J'attends votre confirmation.
Bonjour aux lecteurs. J’aimerais apporter une précision importante dans ce dossier. Ce n’est pas la conseillère Mindy Pollak qui est l’instigatrice de cette demande de changement de règlement. C’est l’administration de l’arrondissement qui a en premier lieu proposé le changement de règlement au conseil d’arrondissement, et ce, dans le but de mieux gérer l’installation et le démontage des soukkas. Merci et bonne journée à tous.
Philippe. Je comprends que c'est l’administration de l’arrondissement qui a proposé d'être plus précis quant aux nombre de jours pendant lesquels une cabane peut demeurer sur un balcon ou sur un terrain. Jusqu'à maintenant, le règlement parlait de 15 jours, sans mentionner à partir de quand et jusqu'à quand. La modification proposée par le conseil est de dire que les cabanes peuvent être installées trois jours avant le début de la fête et être démantelée trois jours après la fin de la fête. En tout, cela ferait toujours 15 jours, mais sans aucune ambiguïté. C'est Projet Montréal, appuyant sa conseillère Pollak, qui préconise d'étendre à 24 jours la tolérance de ces cabanes dénuées d'un iota d'esthétisme.
Notre hôte adore la polémique, alors donnons-lui en! :-)
* Pour les photos de soukka du quartier, je te référerai au billet que va bientôt publier Cheskie Weiss sur son blogue bilingue. Outre celle de mon voisin, dont la structure était saine et l'intérieur ravissant, j'en ai vu plusieurs autres qui étaient nettement plus esthétiques que certains hangars de cour arrière ou certains abris Tempo. :-)
* "Comprends-tu? Souccot = risque supplémentaire." Oui, merci, je ne suis pas complètement idiot. Pour illustrer par l'absurde mon accusation bien réfléchie de "sophiste", je te répondrai ceci: puisqu'un un feu de salle à dîner en janvier "inquiète" certains résidents du quartier (ni antisémites affirmés ni xénophobes latents, bien sûr) je propose de voter un règlement pour interdisant les feux de foyer à Outremont. J'appuie cette proposition par des exemples très inquiétant des dangers que posent les sapin de Noël, comme cet incendie qui a fait quatre blessés, l'an dernier, à Montréal ou cette statistique citée par Protectron: 400 décès par incendie accidentel au Canada par année, avec une pointe à Noël. Le raisonnement que tu nous proposes est du même acabit.
Il suffirait pourtant de promouvoir la sécurité auprès des communautés concernées. Pour les sapins de Nöel, on le fait sans ostraciser quiconque ou interdire quoi que ce soit: à Québec, par exemple, ainsi qu'au niveau provincial.
Cela s'appelle de la communication institutionnelle, mon cher Pierre, et tu serais certainement très bon pour cela si tu arrêtais de te prendre pour Superman en te trompant de cible. La lutte citoyenne à laquelle tu devrais consacrer plus de ta belle énergie de justicier, je pense que c'est celle qui s'oppose aux malversations et aux faits de corruption, peu importe la race, la religion ou l'origine de leurs auteurs.
(à suivre quand j'en trouverai le temps)
Trois observations complémentaires:
1) Petit détail: je ne voudrais pas lancer de polémique inutile, alors puis-je demander fort civilement quelle est l'origine de cette photo publiée ci-haut? Est-elle de ton cru, cher voisin?
2) À qui crois-tu faire peur en révélant l'identité et la profession de Marie D. Martel, au mépris de toutes les règles fondamentales de droit et d'usage de la confidentialité des données privées sur Internet? Si elle avait voulu se cacher, elle n'aurait pas utiliser son nom. Est-ce que sa supposée (?) sympathie pour Projet Montréal qui lui vaut de passer sous tes fourches caudines? Quoiqu'il en soit, cette vile attaque "ad feminem" est un signe supplémentaire, à mes yeux que ce n'est pas le bien commun qui t'anime, mais bien une indicible pulsion de rejet et d'agression se focalisant sur l'autre, le "différent".
3 - Certaines photos que tu exhibes plus haut, si elles s'avèrent corroborées par des observateurs indépendants (je n'ai pas vu telles constructions de contreplaqué ces deux dernières années, mais je ne les ai pas cherché non plus), mériteraient en effet qu'on s'y attarde. Je suis certain qu'il serait envisageable d'examiner pacifiquement ce genre de situations avec la communauté hassidique et de trouver des solutions.
S'il y a une action à mener à cet égard, je suis partisan d'une approche collaborative plutôt que coercitive. Non, cela ne fait pas de moi un granola peace en love attardé, contrairement à ce que tu sembles croire, mais un bon québécois ouvert sur le monde, à sa diversité et à la recherche de solutions consensuelles, car ce sont celles qui sont les plus agiles, les plus efficaces et qui créent le moins de dommage.
4 - Ce point n'a de toutes manières rien à voir avec la question qui sera soulevée le 29 octobre et à laquelle, j'espère, beaucoup de citoyens modérés d'Outremont auront le courage de répondre dans l'intérêt de la paix sociale et du bien commun.
Je vois que vous ne dételez pas, monsieur Lacerte, toujours là pour promouvoir le rigorisme, le petit calcul d'épicier et l'intolérance. Je ne voudrais pas vivre dans une ville pensée par des gens à votre image.
Christian, tu viens de me remercier de publier ton commentaire sur mon blogue. Il n'y a pas de quoi. En revanche, quand tu me dis "Je sens qu'on va faire un beau couple, toi et moi.", je ne voudrais pas que tu te crée de fausses illusions. Je suis marié :-)
Plus sérieusement, je comprends que tu es acoquiné avec Cheskie Weiss puisque tu sais d'avance ce qu'il aura au menu sur son blogue. C'est probablement la même chose pour le blogue Friends of Hutchison Street de Mindy Pollak.
Ne compte pas sur moi pour polémiquer avec toi. Je ne suis pas attiré par les dialogues de sourds. Va ton chemin, j'irai le mien!
@Pierre, cette conversation tire à sa fin, en effet, car s'il y a un sourd, ici, c'est toi. Inutile d'ouvrir la porte à un dialogue civilisé à propos de l'aspect esthétique de certaines soukkas et de ce que l'on pourrait entreprendre, ensemble, à cet égard. Ce n'est pas « l'accommodement » que tu cherches. Ton sous-domaine n'est que l'un de ces sarcasmes dont tu as le secret.
Tu reviens à la charge en te concentrant sur ce que tu vois comme mon talon d'Achille: la légende de cette photo. Je la revendique pleinement mais à quoi bon te l'expliquer? Ce qui t'intéresse, c'est la guerre et le pouvoir. Tu mets donc à jour ton billet plutôt que d'ajouter un commentaire. Tu reprends ainsi tes droits d'éditeur, tu hiérarchises l'histoire à ta façon, en la biaisant sous l'angle qui est le tien : la stigmatisation d'une communauté que tu ne chercheras à comprendre que lorsqu'elle aura disparu de ta vue.
Alors tu en remets dans la caricature du policier scientifique bardé de « preuves à charge ». Un journaliste présenterait une information équilibrée, mais il n'y a plus de journaliste sur ce blogue. Il n'y a qu'un polémiste monomaniaque et vieillissant, une sorte d'Éric Zemmour québécois pourfendant la rectitude politique des uns et le sectarisme réel ou fantasmé des autres, doublé d'un petit fonctionnaire procédurier rêvant d'acquérir du pouvoir politique pour, enfin, faire le ménage dans le quartier.
Quant à moi je "m'acoquine" avec M. Weiss. Acoquiner: "<em>En relations suivies avec quelqu'un de peu recommandable, le plus souvent dans le but d'actions répréhensibles</em>." Peu recommandable, Cheskie Weiss? Répréhensibles, mes actions? Et ce serait moi le diffamateur? Il se peut que j'aie péché, mon père, car vous m'avez montré la voie.
Autre exemple de propos exécrables : la photo de Mindy Pollack ainsi brocardée plus haut. « Mindy Pollak en cabale pour les cabanes ». Le jeu de mot pourrait être amusant et, en cour, tu arguerais avec ton sourire affable que le mot cabale décrit ici des «manœuvres, intrigues qui visent à provoquer le succès ou l'échec de quelqu'un» ou d'un projet de règlement. Sauf que, dans ce sens, c'est Mindy qui est victime de la cabale et tout le monde comprend fort bien que, du bout des lèvres, tu fais référence à la tradition ésotérique du judaïsme.
Cet antisémitisme latent, bien qu'inavouable, me ramène à celui, totalement assumé, dont j'ai fait les frais à l'issue du conseil du 6 octobre. Une petite dame bien mise et charmante, jusque là, m'a glissé, en pointant du menton la famille Pollack : « Oh, moi, vous savez, ces races supérieures... ». Abasourdi, je lui ai fait remarquer que son propos était antisémitite, alors elle a ajouté que j'aurais "donc dû" retourner en France et y rester. J'en ai déduit qu'elle était probablement d'ascendance iroquoise ou montagnaise, histoire de l'excuser.
Voilà le genre de posture que tu encourages, mon cher Pierre. Encore une fois, je préférerais que tu uses de ton indéniable QI pour faire progresser la société québécoise plutôt que pour la faire régresser. Jusqu'à preuve du contraire, j'ai pourtant l'impression que tu es dépourvu d'une autre intelligence, essentielle à l'épanouissement harmonieux des sociétés humaines : celle du cœur.
C'est ça, mon cher Christian, tire sur le messager. Fais-moi mal, Johnny! Stigmatise-moi avec ton antisémitisme à la noix de coco. C'est d'ailleurs à peu près tout ce que mes détracteurs sont capables de faire.
Le ploutocrate Michael Rosenberg s'y est essayé en me traînant à répétition en cour. Il s'y est cassé les dents et s'est rendu ridicule tellement ses "arguments" étaient grossiers et risibles. Ton analyse psycho pop et ta pseudo-prose sont de la même eau. J'ai mieux à faire que de m'y vautrer.
Ton verbiage d'excité est hors d'ordre et n'amène rien au débat qui nous occupe.
Je te rappelle ceci:
1) Personne ne demande l'interdiction de la fête de souccot.
2) Si le règlement 1177 n'est pas suffisamment clair, nous sommes d'accord pour que son libellé soit plus précis, de façon à en faciliter l'application.
3) Les autorités municipales ne peuvent être tenues de prendre en compte les situations particulières de tout un chacun pour établir ses règlements.
4) L'arrondissement d'Outremont n'a pas à calquer ses règlements sur ceux d'un autre arrondissement. Un jugement de la Cour suprême stipule la légitimité d'ériger des souccot pendant neuf jours, mais rappelle qu’il revient à l’administration municipale d’encadrer cette période de façon sécuritaire.
5) Le règlement actuel ne régit ni l’emplacement des souccot, ni le matériau utilisé, ni la sécurité de cet abri temporaire.
Point à la ligne! Period!, comme on dit dans la langue de Shakespeare
Bonjour M. Lacerte,
J'ai lu votre article et les commentaires concernant les souccot.
Ceux d'un dénommé Aubry m'ont fait réagir.
De par ses propos, M. Aubry est lui même tout ce dont il vous accuse. Il vous a donné beaucoup de qualificatifs qui ne collaient qu'à ses propos. C'est ce qu'on appelle de la projection pure et simple. De plus, il est visiblement borné, fermé, inconscient et d'une démagogie sans bornes.
Ou tout simplement vendu...
Bref, il n'y a aucune discussion rationnelle possible avec un personnage du genre.
Mais j'ai été surtout impressionné par vos répliques. Non seulement vous n'avez pas joué son jeu, vous êtes restés d'un calme et d'un respect irréprochables, mais chacune de vos répliques et arguments le faisaient réagir encore plus vivement. Preuve indéniable que vous aviez raison sur toute la ligne. En bon québécois; vous l'avez "bouché solide".
Finalement, je tiens à vous dire que je suis votre blog sur une base régulière depuis quelques années. J'admire énormément votre rigueur mais surtout votre ténacité.
Bonjour à tous.
Si le principal problème est l’esthétique des cabanes, la solution est très simple.
A mon avis, les hassidiques doivent finir la construction des succot en deux jours et pendant la troisième journée, tous les gens qui le souhaitent peuvent aider avec la décoration des cabanes, ce qui n’est pas interdit par le judaïsme et ainsi on aura des belles cabanes comme on a des belles décorations lumineuses pendant les mois de décembre et janvier et toute le monde contente et en paix.
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