jeudi 23 juin 2011

LES MÉDIAS, LE POUVOIR ET LES TROIS SOLITUDES

Depuis que j’ai entrepris d'attirer l’attention de l’opinion publique sur le laisser-faire et le favoritisme des autorités politiques à l’égard des dirigeants intégristes hassidiques, j’ai été l’objet de plusieurs articles de journaux, de magazines, de reportages radiophoniques et télévisés.

Les trois solitudes. De gauche à droite, moi, Leila Marshy et Mayer Feig, dimanche 19 juin 2011 devant le bureau de scrutin référendaire.

Après trois ans et demi de dénonciation, je crois pouvoir me permettre de dresser un bilan pas très reluisant sur l’objectivité et la rigueur bancales dont ont fait preuve plusieurs des journalistes attitrés à ce dossier.Trop souvent, les reportages se sont avérés lacunaires, bâclés, voire carrément tendancieux. J’ai trop de doigts sur une seule main pour compter les reportages qui ne présentaient pas d’erreurs factuelles préjudiciables ou des omissions qui semblaient volontairement malveillantes ou alors le fruit d’une ignorance inadmissible de la part de ceux qui sont amenés à publier l’information. Dans tous les cas, cela faussait la perception du public.

Je comprends que le rythme de production qu’on impose aux journalistes puisse les amener à tourner les coins ronds, mais il y a quand même des limites. Ce n’est probablement pas pour rien que j’ai fait pratiquement toute ma carrière journalistique dans le monde des magazines. Cela nous donnait le temps de fouiller décemment les sujets de reportages et de ne pas écrire à la va-comme-je-te-pousse parce que les impératifs de productivité exigeaient que l’on pisse de la copie.

Une erreur préjudiciable pour votre réputation dans un article portant sur le procès que vous subissez? Y’a rien là. Quand un grand quotidien de Montréal rapportait que « [ je fais ] l'objet d'une plainte criminelle » alors que le procureur de la Couronne a rejeté cette plainte deux ans auparavant, cela est très pernicieux. On laissait ainsi entendre aux lecteurs que j’étais sous le coup d’une accusation criminelle alors qu’il n’en était rien. Bonjour la stigmatisation! Et ne vous avisez pas de réclamer un rectificatif. Dans le meilleur des cas (ce ne fut pas ma chance), on vous torchera trois lignes agates qu’on foutra dans un coin perdu, sous les chiens écrasés.

Ces derniers jours d’avant-référendum, j’ai eu beau répéter (pendant une grosse heure!) à une journaliste qui m’interviewait que les travaux d’agrandissement de la synagogue n’étaient pas de 10 pieds (?!?) comme la plupart des médias le rapportaient grossièrement, elle a choisi de trancher la poire en quatre (ou en sept!) en parlant d’un ridicule 10 mètres carrés
. De toute évidence, elle n’écoute pas LCN (cliquer ICI pour visionner le reportage). Avouez que de présenter quelqu’un qui ferait tout un plat pour si peu, ça vous le rend sacrément « craque-pot ».

Même le Globe & Mail a été plus équilibré à l’égard du Quebecker que je suis. Je laisserai à un des 450 commentateurs de l’article du quotidien de Toronto le soin de tirer sa propre conclusion. Le commentaire de ACbis placé à 7:23 le 22 juin 2011 se termine comme suit : « ... journalists with an agenda aren't known for presenting facts in a balanced manner, when sensationalism works better for the bottom line...». Vous noterez que ce n’est pas moi qui l’ai dit! Et puis, qui sait… peut-être était-ce plutôt une commande de la direction du quotidien? Mais je ne voudrais pas spéculer.

Remarquez qu’il peut toujours y avoir pire. Pensez à l'article de The Gazette du 14 juin ou à l’article du National Post du 21 juin, par exemple. Avec sa tête de poupon aryen, le journaliste Graeme Hamilton a trouvé le moyen de glisser dans son article que le site Web d’un groupe de suprématistes blancs néo-nazis (dont il m’a appris l’existence) avait placé certains de mes écrits sur son site. Ah bon! Les nostalgiques du Ku Klux Klan du fin fond du Mississippi parlent et lisent le français, maintenant? Faudrait qu’ils nous donnent leur recette. On pourrait tenter de l’appliquer au West Island.

Dans le National Post, on apprend que Mayer Feig, le dirigeant de la synagogue qui a fait la manchette, a reçu le résultat du référendum comme une claque en pleine face. Comment il disait ça, Job, en anglais, dans la Bible? «You reap what you sow.»

Il reste que, contrairement à ce que raconte Graeme Hamilton, je suis très très loin de me réjouir de ce pénible épisode que nous venons de traverser.

Si seulement les élus municipaux ne s’étaient pas tourné les pouces depuis 30 ans, s’ils ne s’étaient pas fermé les yeux sur ce qui se préparait lentement, mais inexorablement, nous n’en serions jamais arrivés là. Vive la rectitude politique! Vive les calculs électoralistes! Vive les compromissions pour régner à tout prix! Grâce à ce cocktail, à la fois
«molo» et «tough», nous sommes passés de deux à trois solitudes!

Bravo, messieurs, dames les politiciens. Merci aux journalistes qui leur ont donné un fameux coup de pouce.

18 commentaires:

Orest Slepokura a dit…

Cher monsieur Lacerte,

On constate que dans le National Post du 23 juin, il y a des lettres dans lesquelles on s'attaque non seulement aux gens d'Outremont qui sont pour le Non dans cette longue histoire d'elargir le synagogue du coin, mais aussi aux Quebecois en general. C'est remarkable, quand meme, d'observer ces personnes haineuses qui se disent etre contre la haine. L'ironie est bel.

Luc Thibault a dit…

Cher Monsieur Lacerte,

J'espère encore arrêter un jour à vélo vous rencontrer lors de mes séances d'exercice! Ayant vécu mon enfance à Outremont(1963 à 1970 au 486 Bloomfield, 1970 à 1984 au 57 Mc Nider), j'applaudis votre courage et votre rigueur journalistique. Les Québécois doivent arrêter de se faire manger la laine sur le dos et mettre en place un cadre de laïcité qui nous éviterait l'écueil actuel des interminables accommodements raisonnables...j'ai vécu en miniature votre situation lorsque je m'étais révolté contre la situation d'un club privé de modélisme de l'Ouest de Montréal; tout le monde y parlait anglais, même les francophones!!! J'ai eu à brasser la cage et la situation s'est améliorée, seulement il ne faut jamais baisser la garder, sans quoi nous risquons l'assimilation d'ici 20 ans...ne lâchez pas et bravo pour votre travail acharné!

Vincent Laliberté a dit…

M. Lacerte,

J'habite Outremont (Bloomfield près de Bernard)depuis maintenant plus de 20 ans. À travers ces années j'ai pu constater la dégradation de mon espace urbain par l'arrivée massive et structurée de la communauté juive hassidique qui (comme en Palestine, hélas!) procède au rachat de tout l'immobilier disponible et ce, une rue après l'autre, d'est en ouest. Et ainsi va l'un des plus beaux patrimoines immobiliers de l'île de Montréal, enroulé dans son Érouv, symbole tellement silencieux, mais ô combien parlant de l'évolution de cette trame urbaine...

J'ai suivi de loin votre croisade et celle de Mme Forget à travers ces années et la récente victoire des citoyens concernant l’agrandissement de la Synagogue de la rue Hutchison me redonne un peu espoir. Car, je dois l'avouer, je songe de plus en plus, et à contrecœur, à quitter Outremont, que j'adore pourtant, pour m'établir ailleurs où je ne serai plus confronté quotidiennement à un intégrisme religieux toléré par des édiles davantage intéressés par leur capital de sympathie et la rectitude politique, que par l'avenir de notre société.

Tout comme vous, à ce que j'ai lu, je me crois des plus ouverts aux autres cultures, mes nombreux voyages n'ayant jamais encore étanché ma soif d'apprendre des autres cultures. Mais, considérant que ''it takes two to tango'', l'échange culturel ne peut souffrir que l'une des parties se refuse à toute pénétration sous prétexte de l'impureté de l'autre... Et c'est je crois le fondement du problème de la cohabitation avec ces intégristes à qui je sais tout de même reconnaître le caractère pacifique (le plus souvent). Mais , comme on a parfois les défauts de ses qualités, il faut aussi savoir leur reconnaître une propension à être particulièrement pernicieux pour faire avancer leurs enjeux...vous en savez quelque chose!

Aussi, je m'en voudrais de ne pas saluer votre courage de faire cavalier presque seul pour dénoncer ce qui est de notoriété à Outremont, mais discuté à voix tellement basse dans ses chics salons. Et comme a beau mentir qui vient de loin, je vous soutient indéfectiblement contre les grands discours de ceux qui habitent ailleurs et se permettent de juger vos actions comme étant entachées d'antisémitisme.

Vous avez toute mon admiration pour cette croisade si peu populaire et orthodoxe que vous menez, au risque d'y perdre indûment votre réputation.

Jean Archambault a dit…

Les médias sont un quatrième pouvoir qu'ils n'assument pas. Ils façonnent les événements. Ils écrivent une histoire comme si cette histoire collait à la réalité.
Il faut beaucoup s'investir pour contrer ces perceptions. Vous avez fait ce travail avec beaucoup de doigté et d'intelligence.
Dans les faits, ce sont les médias qui construisent ces barrières qui deviennent infranchissables.

Sebastien Piedade a dit…

Premièrement, je tiens à vous féliciter pour cette victoire.

Deuxièmement, je cherche la réaction de l'équipe de Projet Montreal au résultat sans succès. On sait que 3 des six conseillers vous avaient appuyer, mais les têtes dirigeantes non. J'aimerais bien savoir si cette victoire va définitivement les faire changer d'opinion sur la situation.

Troisièment, je trouve dommage de voir un communauté si peu préocuppé par leur voisinage. Habitant moi-même sur le plateau, je n'apprécierais pas qu'un groupe réduise ma qualité de vie. C'est clair que je ferais comme vous et je me battrais.

Sebastien Piedade

Emmanuel Dor a dit…

Cher monsieur,

Bravo pour votre travail.

Cordialement,

p.s.: Je suis désolé par votre récente rencontre médiatique avec SoCalled, qui lors d'un événement spécial interprétait une chanson de mon père, Georges Dor (http://www.youtube.com/watch?v=39-R6xR3DG4). Ses accusations à votre endroit m'ont choquées. Hélas, depuis des millénaires, la nature humaine se nourrit de mensonges.

Jean-Yves Bourgoin a dit…

Je vous lis depuis quelques temps et je trouve que vous faites vraiment un travail extraordinaire sur ce dossier.
Bon courage.

Gérard de Rosnay a dit…

Difficile d'être aimé de tout le monde. Mais sommes-nous là pour se faire aimer de tout le monde ou pour faire respecter les lois et se battre pour la démocratie?
Donc, une situation de réglée.
Félicitations.

Maxim Anderson a dit…

Merci de nous tenir au courant. Vous avez mon appui inconditionnel !

Pierre Lacerte a dit…

Message à Sarcelle33:
Pour que je puisse publier votre commentaire sur mon blogue, il faut que vous vous identifiiez clairement.

Pierre Joncas a dit…

Bravo et grand merci à Pierre Lacerte pour avoir animé et orchestré une campagne longue et ardue pour bloquer une dérogation à un règlement de zonage qui eût sérieusement nui à la qualité de vie des résidants de l’avenue Hutchison. Malgré les obstacles, entraves, embûches, coups fourrés, procès, calomnies, mesquineries et provocations, il a réussi à la mener à bien. Son initiative et son travail prouvent que, en refusant majoritairement de renoncer à la jouissance paisible de leur milieu de vie, en se concertant et en y mettant la persévérance et le courage voulus, les membres d’une communauté peuvent faire reconnaître et respecter ce droit élémentaire.

Pour mémoire, en 2008, l’arrondissement du Plateau autorisa l’agrandissement d’une synagogue sur le côté est de l’avenue Hutchison, sans égard pour les objections des résidants du côté ouest, ceci au prétexte qu’il n’avait pas à soumettre la mesure à l’aval de résidants de l’arrondissement d’Outremont. Un groupe de résidants contesta heureusement le procédé devant la Cour supérieure (jugement rendu en 2009), mais à ses seuls frais et sans l’ombre d’un appui moral ou financier de ses élus à Outremont.

Après les élections municipales, un nouveau Conseil du Plateau adopta un projet de dérogation semblable, quoique non identique, à celui de 2008. Grâce à l’arrêt de la juge Hélène Lebel, les résidants d’Outremont éventuellement affectés par le projet purent participer au processus de consultation. Ils le firent en demandant l’ouverture d’un registre, en le signant en nombres plus que suffisants pour obliger la tenue d’un référendum, et en emportant le référendum avec les moyens du bord contre une campagne coûteuse et trompeuse de relations publiques de leurs adversaires.

Bravo, donc, et merci pour leur persévérance et leur courage à Pierre Lacerte et tous ceux qui ont œuvré à ses côtés.

En revanche, honte aux propagateurs du canard que le projet de dérogation avait pour objet d’autoriser une simple rénovation, non un agrandissement. Il s’agissait bel et bien d’un agrandissement : une simple rénovation n’eût pas exigé la mise en branle du processus long et coûteux de consultation.

Honte à ceux, croyants (quelle que soit leur confession religieuse) et incroyants, qui ont accusé de racisme et d’antisémitisme les adversaires de la dérogation. Hélas, la discrimination raciale et l’antisémitisme, qui nient la dignité de personnes d’une autre race ou de confession juive, sont disparus ni de notre pays, ni de notre quartier. Toutefois, de même que ce sont là des mentalités détestables à combattre, de même est-il odieux d’en accuser quelque innocent. J’en connais, et très bien, la principale victime, Pierre Lacerte et, portée contre lui, l’accusation est profondément injuste. En fût-il autrement, je ne lui accorderais pas mon estime, encore moins mon amitié.

Honte aux élus des arrondissements du Plateau et d’Outremont qui, par leur silence, ont cautionné ce méprisable procès d’intention. Tout en appuyant la dérogation au nom des mérites qu’ils pouvaient y voir – un tel appui eût été parfaitement légitime –, ils auraient pu dénoncer les dérives de rhétorique, abondamment reproduites dans les médias, de leaders communautaires et de résidants zélés. Je pourrais donner de nombreux exemples de cette pratique exécrable pour discréditer un adversaire par des accusations sans fondements. Il n’est cependant pas trop tard pour les élus de prendre la parole pour condamner ces excès de langage bien documentés.

Honte, aussi, aux médias (imprimés et électroniques) qui ne se renseignent pas consciencieusement sur le terrain et se livrent à un sensationnalisme facile et rentable.

Honte, enfin, à ceux qui invoquent l’autorité divine et s’affichent porte-parole attitrés de Dieu : ils transgressent la loi de Moïse dont, pourtant, ils se réclament. Le deuxième commandement interdit clairement d’invoquer vainement le nom du Seigneur. Cette mise en garde vaut tant pour les chrétiens que juifs, les uns et les autres s’affirmant soumis aux exigences du décalogue.

Jean De Julio-Paquin a dit…

Lorsqu'un représentant de la communauté hassidique invoque la haine comme mobile des opposants à l'agrandissement d'une synagogue et que cela est diffusé dans les journaux ou d'autres canaux médiatiques sans discernement, je me dis que ça dépasse tout entendement.
Est-ce que les médias mesurent le poids des mots aujourd'hui? Les accusations d'intolérance, de complot ou de malversations lancés par la communauté religieuse à l'égard des citoyens désireux de conserver le zonage résidentiel d'une rue, échappent à la raison.
Penser comme cela n'est pas rationnel. Cela m'inquiète, tout comme m'inquiète l'avenir d'un véritable journalisme d'information.

Pierre Lacerte a dit…

Message à Phil:

J'ai besoin que vous vous identifiiez correctement (vos nom et prénom) pour pouvoir publier votre commentaire. L'anonymat est proscrit. Merci d'avance

Frederic Picard a dit…

Cette histoire s'est en effet construite par un certain laxisme. Un laxisme des gens, qui pensent que si le voisin se stationne en double, ou s'il se construit un dortoir en presswood, c'est pas grave... Puis un laxisme des élus, qui au nom de l'harmonie planétaire et du new wave multiculti, acceptent n'importe quoi ou ferment les yeux. Un laxisme bureaucratique (où sont les inspecteurs municipaux).

Lentement, mais surement, la balloune s'est gonflée, gonflée à grands coups d'hassidim outrepassants les files d'attentes des CLSC le vendredi après-midi ou de consignes aux agentes du SPVM...

Puis la ballounne pête... Sur un projet sommes-toutes mineur. Mais elle pête tout de même

Et on chiale contre ceux qui dénonçaient le gonflement de ladite balloune.

Ça prend tout un front de boeuf de la part des médias.

***

Ce qui me fascine également, c'est le double discours des médias. On montre clairement le président Obama ou le PM Harper faire des distinctions entre Wahabisme (l'islamisme radical) et Islam. Le premier étant un secte-ultra radicale à laquelle s'identifie Ben-Laden. La seconde étant une religion de paix.

Mais dans votre cas, vous avez reçu l'étiquette d'anti-sémite assez rapidement. Comme Yves Michaud. Alors que manifestement, vous vous attaquez plus aux extrêmismes dogmatiques... Peu importe le dogme. Et ça s'adonne que vos voisins sont hassidiques. Soit une secte ultra-dogmatique du judaisme refusant presque toute forme de modernité.

Je me dois donc de vous féliciter pour votre tenacité et votre vaillance, considérant ce double discours. N'importe qui aurait déménagé dans le 450 bien avant.

En fait, si les élus de Projet Montréal veulent endiguer le "white flight", ils devraient s'inspirer de vous au lieu de vous clouer au pilori.

Des gens comme vous me donnent envie de croire que l'on peut vivre à Montréal...

S. Rivard a dit…

En Europe, l'Espace Schengen permet la libre circulation de biens et de personnes. Certaines frontières y sont devenues presque symboliques. Et certains règlements de la CEE dicte la façon de faire entre pays.
C'est un problème qui fait que les mesures migratoires deviennent progressivement (dans certains pays, c'est déjà le cas) incontrolables.

Ici, au Qc, nous sommes protégés par des lois et outils démocratiques qui permettent aux citoyens de défendre leurs droits.
Même au municipal.
Il faut apprécier cela et en profiter! Ce qui fut fait.

M. Lacerte et les résidents impliqués ont fait montre d'une intelligence, d'un courage et d'une ténacité qui est tout à leur honneur!

Ils ont fait en sorte d'utiliser les moyens existants afin de prouver à nouveau que le Droit Citoyen a préséance sur le Droit Religieux.
Bravo! Mille fois Bravo!!!

Philippe Gagnon a dit…

Bonjour,

Mon erreur. Je vais essayer de résumé ce que je disais.

Ayant travailler pendant presque 10 ans au coin de St-Viateur et Parc, je peux vous dire que vous avez bien fait de défendre nos lois.

En fait, c'est ironique que l'on doit se battre pour faire respecter des lois lorsqu'elles-ci sont supposées être là pour nous. Ce que vous défendez est tout à votre honneur.

Je n'aime pas dire que cette partie d'Outremont est envahi, mais disons que c'est un peu le sentiment que l'on a lorsqu'on se promène dans les rues comme Hutchison, Durocher, etc...

En espérant que cette victoire ramène sur terre certaines personnes et qu'on arrête de voir des racistes ou autres à chaque fois qu'on se lève contre des décisions abérante.

Vous avez mon plus grand respect par votre conviction à défendre vos idées et nos lois.

Cordialement,

Jean-Marc Corbeil a dit…

Je rajouterais à mon commentaire précédent le fait que votre pensée est exprimée intelligemment.

Merci Pierre Lacerte.

Anthony Hilton a dit…

Mrs Katherine Wilton,

As you were one of my students at Concordia, I read with great interest your Gazette article a while back on the Hassids of Outremont, just before their efforts to get a special dispensation for a enlarging a synagogue was voted down in the referendum.

It was indeed informative for people who have no idea what goes on here. But I'm afraid that none of the mainstream media, perhaps because of time constraints in checking out a story, have done a truly thorough job in getting to the bottom of the situation. As well, today's zeitgeist, of hyper-protection of Jews generally, would also make a newspaper hesitant to risk encouraging a negative view of the Hassids.

I'm afraid a full understanding is necessary, though, for realizing why the referendum did not support the Hassids' plans.

I've lived more than half my life in Outremont, and for several years I was on Outremont's "commission" on inter-cultural relations -- which in effect was set up essentially to deal with the conflicts arising between the Hassids and their neighbors. It has been educational.

My favorite example is the time Alex Werzberger, the head of COHO, attended a meeting -- to be greeted by the elected officials on bended knee. At one point he waved a sheet in the air, saying that a newspaper reporter had written about the Hassids and had said things that Werzberger cleverly implied, but didn't say explicitly, were "anti-Semitic".

I found out later from the assistant to our mayor that the columnist referred to was Richard Martineau of the Journal de Montreal and I got a copy of the article in question. All Martineau had said was that he had considered moving to Outremont but had decided against it because he wanted his kids to be able to play freely with all the neighbors' kids including those of the Hassids, but then he found out that the Hassids (i.e., the parents) wouldn't tolerate his kids, and so decided to live elsewhere.

My conclusion was that Werzberger was full of prunes; that if anyone was "anti-anyone" it was he. Martineau showed no sign of being hostile to the Hassids, given his expressed desire for his kids to play with the Hassid kids; but he did not want his kids growing up in an anti-Quebecois area. Good for him.

No doubt not all Hassids have poor relationships with their neighbors. But just as clearly, a certain significant percentage do.

Why? Well, if anyone really wants to understand, I think an excellent source would be the books written or co-written by the late Israel Shahak, an Israeli Jew and survivor of the European slaughters. The first was Jewish History, Jewish Religion. The second was, "Jewish Fundamentalism in Israel... Shahak does a marvelous job describing the attitudes of so many Jews, especially orthodox, toward their neighbors; and it's hard not to commiserate with the latter.

One sees practically identical situations develop wherever the Hassids go: e.g., Val Morin (whose mayor cordially gave me and a friend a tour of his town and an extended explanation of the disputes over zoning laws there which Val Morin succeeded in fully defending in court); and, over the years, Boisbriand -- The Gazette did a very good job describing a massive tax fraud the Hassids there perpetrated a few years ago. And lately the same bunch have refused -- for years -- to pay their municipal water bill. (If you go to that link, be sure to listen to the interview with Boisbriand's mayoress!)

Note that this is not just one Hassid, it's the whole community/enclave of 3000 or so. Perhaps The Gazette should cover that story as well!