jeudi 9 mai 2024

LES VÉRITÉS DE CALOTINS


Il est de notoriété publique que les dirigeants et administrateurs des sectes hassidiques ont un don inné pour jouer les martyrs. Ce n’est pas pour rien qu’ils recourent à tout bout de champ aux tribunaux de toutes instances. Ils ont une tendance presque pathologique à crier à l’injustice et à réclamer réparation et dommages. Et ce, même lorsque ce sont eux qui commettent des actes manifestement illégaux. Il n’y a pas à dire, ils ne se prennent pas pour des pieds de céleri!


Alors que la pandémie de COVID-19 faisait rage et que le gouvernement avait décrété officiellement la fermeture de toutes les écoles du Québec, le journaliste Yves Poirier et le Groupe TVA avaient diffusé un reportage montrant que les garçons de la secte Belz avaient continué de fréquenter illégalement leur institution religieuse. L’enquête avait fait la manchette sous le titre « Des élèves juifs hassidiques en classe illégalement». La même chose se produisait dans deux autres écoles hassidiques du quartier.

Bien que pris les culottes baissées, les administrateurs de cette yeshiva n’ont pas hésité à s’en prendre au messager. 


Le 18 janvier 2022, ils se sont adressé au comité des plaintes du Conseil de presse du Québec, alléguant que le journaliste avait bafoué le respect de la vie privée en entrant par effraction dans l’école et en filmant des enfants. Ils avançaient qu’il avait fait un usage injustifié de procédés clandestins. On lui reprochait aussi un manque d’équilibre, des informations inexactes, d’avoir joué de sensationnalisme, sans oublier, bien sûr, les sempiternels arguments de discrimination (comprendre antisémitisme) et d’encouragement à la violence.

Après examen des accusations, les trois membres du comité des plaintes ont rejeté tous les griefs des intégristes et conclu que le journaliste et TVA avaient respecté à la lettre le guide de déontologie des journalistes. 

En dépit de la faiblesse de leurs arguments, les administrateurs de la secte Belz ont contesté la décision devant la commission d’appel. 

Tout récemment, (27 février 2024), les six commissaires ont rendu leur décision. Il ont rejeté définitivement la plainte de l'école Belz (lire leur décision).

Mayer Feig et Abraham Ekstein, deux sommités en matière de vérités alternatives.


Contrairement à ce que soutenaient les religieux, l’équipe de TVA ne s’est pas introduite par effraction puisqu’elle ne pénétrait pas dans la yeshiva pour y commettre un crime. Certes, elle y est entrée sans autorisation, mais cela n’est pas interdit… si l’intérêt public le justifie! Or le geste du journaliste a permis de confirmer la présence d’élèves pour des activités autres que celles permises par le décret et de constater que les gens à l’intérieur de l’école ne respectaient aucunement les mesures sanitaires. Ça ne pouvait être plus d’intérêt public que ça.

L’argument des plaignants concernant le non-respect de la vie privée a également été retourné comme une crêpe puisqu’aucun élève ni enseignant n’est identifiable par le grand public dans les images tournées à l’intérieur de l’école.

Aucun élève ni enseignant n’est identifiable dans le reportage.


Quant à l’allégation d’utilisation injustifiée de procédés clandestins, elle s’est dégonflée comme un soufflé refroidi. Le reporter et son caméraman n’ont pas cherché à jouer aux agents du Mossad bardés de gadgets d’espionnage à l’infrarouge et se faisant passer pour des plombiers. Ils sont débarqués avec grosse caméra à l’épaule et micro aux couleurs de LCN à la main, cherchant ouvertement des interlocuteurs pour obtenir leur point de vue. Aucune des personnes approchées n’a accepté de parler.

Les responsables de la yeshiva ont aussi fait chou blanc en qualifiant le reportage de discriminatoire. C’est bien beau de glousser les accusations habituelles, encore faut-il les prouver. Or, les plaignants n’ont pas été foutus d’identifier un mot, une expression ou une image de ce topo qui attesterait d’une quelconque discrimination envers la communauté hassidique ou qui pourrait susciter la haine ou encourager la violence.

L’accusation de sensationnalisme a, elle aussi, fini en eau de boudin. Après l’analyse des faits, les commissaires n’ont rien trouvé qui puisse soutenir que la réalité a été déformée, exagérée ou interprétée de façon abusive. Manque de chance, depuis le début de la pandémie, d’autres médias avaient aussi diffusé des reportages sur la même problématique rencontrée dans certains établissements scolaires de la communauté juive ultraorthodoxe d’Outremont.

Le journaliste Yves Poirier lors de son reportage du 4 janvier 2022. À droite, exactement au même endroit, mais le 3 août 2020, une bonne grappe de jeunes filles hassidiques attendent leur autobus sans aucune mesure de protection.

Pour justifier le fait que leurs enfants soient à l’école pendant le confinement, des dirigeants hassidiques ont prétendu se fier à un décret permettant aux élèves qui n’ont pas d’équipement technologique pour suivre leurs cours à distance de travailler en classe. À l’époque, même Jean-François Roberge, le ministre de l’Éducation avait déclaré que c’était illégal et que leur argument sur le manque d’équipement pour l’enseignement à distance était tiré par les… cheveux!

En fait, les actes de rébellion de ces écoles hassidiques d’Outremont étaient tout à fait au diapason de ce qui se vivait à New York et en Israël où des centaines d’écoles hassidiques étaient ouvertes en violation des restrictions imposées par le gouvernement.

Tout au long de la pandémie, l’insubordination des dirigeants ultraorthodoxes s’est poursuivie. Par ailleurs, fallait-il se surprendre qu’en juillet 2021, Le Devoir rapportait que les cinq établissements scolaires affichant les pires taux de vaccination de la métropole appartenaient tous à des communautés ultra-orthodoxes d’Outremont et des arrondissements voisins. Le bonnet d’âne revenait à l’école communautaire Belz dont à peine 6,6% des élèves avaient vu la couleur d’une seringue alors que le taux moyen de vaccination des écoles de l’île était de 70,8%. Et dire que Mayer Feig, le relationniste hassidique omniprésent, nous serine sans arrêt qu’en bons citoyens responsables, lui et ses complices prêchent le respect des règles sanitaires et la vaccination dans leur communauté.

Mais la résistance ne s’est pas limitée aux écoles religieuses. On ne compte plus les histoires de synagogues récalcitrantes.

Pensons, par exemple, au mariage hassidique qui s’est tenu le 7 décembre 2020 dans la synagogue Belz du 5900 avenue du Parc. Avant que les agents du SPVM n’aient le temps d’y entrer, quelque 200 convives avaient pris la poudre d’escampette par la porte arrière. 

Un mois plus tôt, le soir de l’Halloween 2020, c’est encore Mayer Feig, le tsar du corona que l’on a surpris en train de couvrir la fuite d’une quarantaine de ses ouailles délinquantes. Ils s’étaient rassemblés illégalement dans la synagogue du 5555 Hutchison (derrière le YMCA du Parc).

Fendant pas à peu près,  Mayer Feig, le soir de l'Halloween 2020.

Plutôt que de collaborer avec les policiers arrivés tous gyrophares allumés, Feig s’est interposé (visionner le court extrait) et leur a tenu tête, refusant avec arrogance de s’identifier. Il fallait entendre le lobbyiste affirmer sans cligner des yeux que la consigne était de 25 personnes par salle et par porte! Il l’a encore répété devant la caméra de Radio-Canada, le 23 janvier 2021.

Feig racontant des sornettes à la caméra de Radio-Canada, le 23 janvier 2021

Ces arguments de «fins finauds» comme les a qualifiés François Legault, Mayer Feig et ses acolytes de mauvaise foi les utilisent à tour de bras. 

On se souviendra que le 24 septembre 2020, le Conseil des juifs hassidiques du Québec, un lobby soi-disant «amical» avait envoyé à ses ouailles d’Outremont et du Mile-End une lettre affirmant faussement (lire l'article de The Gazette) qu’il avait conclu un accord avec le gouvernement qui allait leur permettre de regrouper jusqu’à 250 personnes dans les synagogues. Au bureau du premier ministre, cette désinformation avait fait bondir. Elle a été démentie formellement.

Ce genre de fake news et d’arguments chafoins auxquels recourent allègrement les ultrareligieux ne surprend pas Luc Ferrandez. L’ancien maire du Plateau, qui a dû se frotter à ces lobbyistes rétifs, s’en est même ouvert à Patrick Lagacé, le 25 janvier 2021 sur les ondes du 98,5 FM (écouter l’extrait) : 

«C’est très difficile d’en arriver à des ententes avec les hassidim parce qu’ils réinterprètent constamment la loi en fonction de leurs besoins… [Ils se disent] ça, c’est la loi, maintenant qu’est-ce qu’on peut faire pour la contourner ? Dès que tu oublies une virgule quelque part dans un texte qui leur permet de faire quelque chose qui est contre l’esprit de la loi, ils vont le faire.» 

Lorsque Lagacé lui demande si donner des amendes pourrait être une façon de les faire raisonner, Luc Ferrandez est catégorique.  

«Oui...Quand on sait que les écoles pour garçons sont restées ouvertes lors de la première vague, à un moment donné on dit woup!, là on n’est plus dans la même game. Là, c’est la santé publique. Là, tu risques de faire déborder les hôpitaux. Ça, ce n’est pas négociable.»

En dépit de toutes ces années de rififi, on ne s'explique pas que Bernard Drainville, père de la Charte des valeurs québécoises, ait renouvelé le permis de la yeshiva ultraorthodoxe Belz et continué de financer cet établissement qui, en plus, ne respecte même pas le régime pédagogique du ministère. C'est une véritable prime à la délinquance. Avec pas d'contraventions, en plus!

Son chef ne s'en formalise pas non plus. François Legault réclame à grands cris que les tentes installées à l'université McGill par les manifestants en solidarité avec Gaza soient démantelées au plus sacrant. Pourquoi cela presse-t-il comme une cassure? «Ça ne respecte pas la loi!» Tiens donc... Encore du deux poids, Dieu mesure?


mercredi 28 février 2024

LE CARNAVAL DE L'APLAVENTRISME


Cela fait au moins 18 ans que l’alerte a été donnée par les médias. Le 8 septembre 2006, la journaliste Julie Miville Deschesne dévoilait le scandale des écoles illégales  hassidiques d’Outremont au téléjournal de Radio-Canada. On y apprenait que ces établissements ultras sectaires sacrifient leur jeunesse en ne leur offrant qu’une éducation pratiquement strictement religieuse, ce qui était en contravention flagrante de la loi qui exige que tous les enfants suivent une scolarité dans une école reconnue jusqu’à l’âge de 16 ans. 

À l’époque, j’avais moi-même dénoncé cet état de fait dans Le Devoir. Pas plus tard que la semaine dernière, une ancienne procureure générale du Québec a déploré l'inaction du ministre Drainville. 

Depuis presque deux décennies, qu’importent leurs couleurs politiques, tous les ministres de l’Éducation ont prétendu rechercher une intégration harmonieuse de ces milliers d’enfants sacrifiés. Pire, ils ont fait semblant de croire à une ouverture des rabbins comme il n’en avait jamais existé avant. Aujourd’hui, après les Jean-Marc Fournier, Michelle Courchesne, Line Beauchamp, Marie Malavoy, Yves Bolduc, François Blais, Sébastien Proulx et Jean-François Roberge, c’est au tour de Bernard Drainville de faire son tour de piste au Carnaval de l’aplaventrisme.

Quel crime les intégristes hassidiques auraient-ils dû commettre pour que le père de la Charte des valeurs québécoises se décide à ne pas renouveler le permis de cette yechiva (appelons les choses par leur nom !) comme le lui recommandait la Commission consultative de l’enseignement privé (CCEP) ? Ça ne suffisait pas que les administrateurs de l’école délinquante aient dépassé de 11 ans l’échéance de l’entente qu’ils avaient négociée en 2009 avec le gouvernement sur l’enseignement des matières obligatoires ? Ce n’était pas grave que ces fanatiques qui prônent pourtant l’isolement social décident de violer le confinement et les mesures sanitaires imposées à tous les citoyens du Québec lors de la pandémie de COVID ?


Sam Muller, la nouvelle recrue élevée par les lobbyistes Mayer Feig et Max Lieberman n'a pas peur de se faire des ampoules aux mains pour s'assurer que les politiciens ferment les yeux sur leurs yechivas clandestines.


Drainville, tout comme ses prédécesseurs, n’est rien d’autre qu’un pit-bull avec un dentier sans Polygrip. Face aux intégristes, tout ce beau gratin d’élus se transforme en minous dégriffés, voire carrément castrés. Une basse-cour de chapons même pas foutus d’infliger la moindre contravention aux délinquants éternellement récidivistes.

Pas de saints dangers non plus qu’un gouvernement cesse de financer les écoles privées. Encore moins si elles sont religieuses jusqu’au trognon. Ça fait 45 ans que certaines institutions ultraorthodoxes reçoivent des subventions du gouvernement sans respecter le régime pédagogique du ministère. Or depuis l’ultimatum lancé par la ministre Courchesne en 2009, non seulement les subsides accordés aux écoles illégales n’ont pas été coupés, mais ils ont été augmentés. Si bien qu’aujourd’hui, avec cette prime à la délinquance, les directeurs de ces écoles clandestines sont encore plus à l’aise pour combattre le darwinisme. Et ils doivent se bidonner comme des bossus en sachant que tous ces politiciens sont tétanisés à l’idée qu’ils pourraient être taxés d’antisémites s'ils mettaient leurs culottes.


* Traduction:

Tous les Goys ne sont pas méprisables. Particulièrement les politiciens qui ferment les yeux sur l'ignorance que nous transmettons à nos enfants. À tous ceux qui mangent dans notre main, nous nous engageons à ériger un mausolée sur le domaine public. Là-dessus, vous pouvez compter sur Sam Muller.

Sur les pierres tombales: Dieu louange votre inertie

samedi 30 décembre 2023

LE DÉNI DE MINDY


« La guerre, la guerre, c’pas une raison pour se faire mal ! » Si seulement cette célèbre citation de Ti-Guy La Lune dans La guerre des tuques pouvait donner le ton, la planète s’en porterait infiniment mieux. Hélas, avec l’attaque du Hamas et la réplique d’Israël, le monde n’a rien retenu des contes d’André Melançon.

Lors de la séance du conseil d’Outremont du 7 novembre 2023, le maire Laurent Desbois a jugé important de rappeler que « nous partageons tous et toutes une humanité commune ». Et pour souligner et commémorer « les pertes de vies innocentes depuis le 7 octobre au Moyen-Orient », il a demandé que l’on débute la séance par une minute de silence. On aurait pu entendre un obus voler.

Après lui, Mindy Pollak, a souhaité prendre la parole. La conseillère de Projet Montréal, dont on comprend sans peine le trouble, a exprimé son désarroi et condamné les attaques violentes du Hamas et les répercussions que cette situation produit jusqu’à nos portes. Elle a rappelé d’une voix tremblotante le sort traumatisant des 250 otages israéliens. «Ça fait 30 jours qu’ils n’ont pas vus leurs familles. Il y a des bébés, des petits enfants parmi ces otages. J’espère vivement qu’ils vont retourner à la maison sains et saufs. » L’élue hassidique a dit souhaiter le retour à un certain niveau de paix.

Quelques heures plus tôt, l’Organisation mondiale de la Santé nous apprenait qu’en moyenne, 160 enfants étaient tués chaque jour dans l’enclave palestinienne. Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, réitérait sa condamnation totale des actes de terreur commis par le Hamas en Israël tout en fustigeant les meurtres de 10 000 civils à Gaza dont 5 000 enfants. Guterres ajoutait être extrêmement affligé par les coupures d’eau, de nourriture, de médicaments, de carburant et d’électricité qui amplifiaient la catastrophe humanitaire des Gazaouis.

À la séance du 5 décembre 2023, Mindy Pollak est revenue sur la situation en Israël. « Je suis vraiment vraiment soulagée de pouvoir vous dire aujourd’hui que presque tous les enfants et les femmes ont été libérés et ceci est une très bonne nouvelle.» Se louant de l’heureux dénouement pour les 39 enfants otages, elle s’est en revanche bien gardée de faire la moindre allusion aux 5 350 enfants palestiniens morts en 59 jours. Tout comme les 9 000 jeunes blessés et ces autres 1 750 portés disparus de l’autre côté de la barrière de séparation israélienne, ils semblent compter pour des prunes.

Personne ne lui demandait de faire un réquisitoire contre la violence disproportionnée des forces de défense israéliennes (IDF) ni de dénoncer un possible crime génocidaire ou la famine provoquée par le blocus décrété par un gouvernement ultranationaliste d’extrême droite.

Pollak qui venait de nous mettre en garde contre les amalgames abusifs du style « Juif = Israël » n’aurait-elle pas pu déplorer le sort réservé aux innocentes victimes civiles des deux camps ? Pensez donc. Il n’était pas question pour elle de prononcer le mot Palestine et de faire quelque allusion que ce soit au destin du peuple occupé. Après tout, 
«Palestinien = Hamas», n'est-ce pas?

« Moi, je suis née ici. Je ne suis pas une citoyenne d’Israël. » Mindy Pollak, qui vient tout juste de nous le rappeler en ces mots, a-t-elle oublié qu’elle s’est fait élire conseillère en répétant qu’elle serait la représentante de tous les résidents de son district ? Or il s’avère que dans son fief outremontais, certains de ses commettants se réclament, entre autres, d’origine palestinienne.


L’exemple le plus patent n’est-il pas celui de Leila Marshy, son alter ego avec qui elle a fondé le groupuscule prohassidique Friends of Hutchison Street en 2011 ? On serait curieux de savoir ce que pense cette activiste pour les droits des Palestiniens de l’indifférence disproportionnée dont fait preuve sa bonne copine Mindy à l’égard des 2 millions de réfugiés gazaouis dont la moitié des maisons ont été détruites.

Et puis il y a aussi Bochra Manaï, sa voisine du bout de la rue que Valérie Plante a sacré commissaire à la lutte contre le racisme de Montréal. En entendant le silence assourdissant de Mindy, l’ex-porte-parole du Conseil national des musulmans canadiens doit être dans tous ses états. D’autant plus qu’après avoir participé à une manifestation pour un cessez-le-feu au Proche-Orient, Bochra est forcée de se bâillonner elle-même.

Pire. Devenue otage du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), la commissaire se retrouve dans ses petites babouches. Elle a peut-être échappé à la démission réclamée par le CIJA, mais il lui faudra bien expier son crime. Parions que Manaï va pouvoir se racheter auprès du groupe Québécois contre le racisme en leur proposant ceci:


C’est dommage que la voisine de Mindy n’ait pas été au parfum du secret de la belle harmonie qu’entretenaient Mindy Pollak et Leila Marshy. La conseillère de Projet Montréal ne s’en était pas cachée : « We can talk of anything », dit Mindy, en confessant un petit tabou. « Israel and Palestine in one of the topics that we don’t touch because, right away, we saw that it’s just not gonna work. »

C’est donc ça la formule magique. On met tous les problèmes et les irritants sous le tapis et on se ferme les yeux comme si tout baignait. Le déni, quoi.


mercredi 4 octobre 2023

LE YOM KIPPUR DU RABBIN CRAMOISI


Le philosophe québécois André Moreau l’a déjà dit : « Il y a toujours eu des jovialistes : les épicuriens, les gnostiques, les cathares, les fouriéristes, les Dadaïstes, etc. Mais, aujourd’hui, ils s’organisent. » Je pense qu’il en a oublié une « batche ». Les rabbins ultraorthodoxes. Pourtant, ils sont nombreux à se faire les apôtres d’une existence forte, stimulante, joyeuse, riche, cultivée et chaleureuse. J’en connais même un. Le rabbin Gilbert Crémisi.

Quand les dirigeants hassidiques enfoncent les règlements de zonage, quand ils mettent les politiciens devant le fait accompli et que les entourloupettes font grincer des dents la population locale, qui c’est qu’ils appellent ? Gilbert, bien sûr. C’est tout à fait dans les cordes de celui qui se dit thérapeute conjugal. Et il connait bien la machine à chloroformer les goys.

Gilbert est un chef coq. Dans sa pochette à téfillins, il a toujours sa recette en boîte prête à enfourner. Il n’a qu’à ouvrir les portes d’une synagogue et y convier les goys à venir s’émerveiller. Même pas besoin d’eau. Juste un peu de salive pour enjôler les quelques curieux qui, pour colmater un trou d’une heure d’un dimanche après-midi avec les enfants, sont parfois disposés à gober ses fadaises à la noix de coco cachère.

Gilbert bourre le tiers de la salle d’élus de Projet Montréal et de leurs sympathisants, rameute, à titre de tournebroche, la députée libérale fédérale, sans oublier, bien sûr, ses fameux gâte-sauces, les lobbyistes hassidiques du coin. Et c’est parti !

Pour détendre l’atmosphère, rabbin Gilbert commence toujours par une petite blague insipide. Qu’importe. Ce qui compte c’est qu’il croit vraiment tenir son public captif. Puis pendant une demi-heure, il déballe sa marchandise divine. Des trucs du genre: voici pourquoi on ne rigole pas avec la religion juive.

Depuis le moment où on se lève jusqu’au moment où on s’endort, raconte le rabbin, ça ne dérougit pas. Le pratiquant doit savoir quel pied d’abord poser par terre, comment se laver les mains à la sortie du lit, comment aller aux toilettes, quelle main il peut utiliser, comment il doit s’habiller, manger, etc. Heureusement, il n’y en a que 613 de ces mitsvot dans une journée !

Le 1er mars 2020, par contre, je peux vous assurer que le rabbin Crémisi n’a pas dérapé à peu près pendant son intervention dans la grande salle de prière de la synagogue Amour pour Israël, au coin des rues Durocher et Van Horne.

Même mis en boîte après le Yom Kippur, le rabbin Crémisi ne donne pas l'impression d'un grand repentant.


Après son laïus, le bon Gilbert a invité l’assistance à lui poser toutes les questions qu’elle souhaitait. « Allez-y ! Ne soyez pas gênés. Ne soyez pas timides ! J’ai l’habitude de toutes les questions possibles du monde ». Et alors qu’il venait de nous raconter que chez un homme, on peut tout supporter, sauf l’orgueil, il n’a pas su résister pas à un moment de complaisance vaniteuse en lançant comme si de rien n’était : « Je donne des conférences dans 80 pays chaque année. Je suis prêt à tout entendre. » Woe ! Woe !, Capitaine Bonhomme !

À la 72e minute, une femme que je n’ai pas pu identifier dans la salle lui a posé la question qui tue. 

« Que pensez-vous de l’éducation des enfants hassidiques ?» Elle faisait allusion au cas de Yohanan Lowen et de son épouse Shifra Wasserstein, le couple qui, après avoir fait défection de la secte hassidique de Boisbriand avec ses quatre enfants, a poursuivi le gouvernement du Québec. Il l’accusait de les avoir abandonnés aux écoles religieuses en ne levant pas le petit doigt pour forcer les sectes ultraorthodoxes à respecter le programme obligatoire du ministère de l’Éducation.

Il fallait voir la tronche de Gilbert. D’un seul coup, le jovialiste s’est rembruni et le méchant est sorti d’un jet comme un vieux point noir qu’on pète à deux mains. Voici exactement ce qu’il a répondu à la dame :

« Je vais vous dire franchement, moi, ce que je pense. Je vais vous le dire. Il faut être franc dans la vie. Désolé. Ce couple-là, ça fait plus d’une décennie qu’ils sont sortis [sic] de la communauté. J’aimerais bien savoir ce qu’ils ont fait pendant dix ans, à part d’être au bien-être social. »

La foudre venait de s’abattre sur le rabbin Cramoisi. En quelques secondes, il a contrevenu à au moins cinq de ses obligations religieuses. La 13e, la 15e, la 18e, la 19e et la 21e qui exigent respectivement qu’il aime les autres Juifs, qu’il ne haïsse pas son prochain Juif, qu’il n’opprime pas les faibles, qu’il ne parle pas désobligeamment des autres et qu’il ne leur tienne pas rancune.

Je ne sais pas si vous avez lu l’article de Rima Elkouri d’il y a deux semaines. La journaliste revenait justement sur l’histoire incroyable de la famille Lowen-Wasserstein. Imaginez-vous que Chayim, leur fils aîné qui a déserté voilà 15 ans l’école sectaire qu’il fréquentait vient de faire son entrée à la prestigieuse Université de Princeton. Comme l’écrit Mme Elkouri, « Il y a décroché une bourse lui permettant de réaliser un rêve inaccessible s’il était demeuré à l’école hassidique : faire un doctorat en mathématiques. »

Chayim Lowen entouré de ses parents qui ont de quoi être très fiers.

En plein dans les dents, mon Gilbert ! 

Voilà ce qu’il a fait ce couple que vous et vos ouailles avez maltraité, conspué, discrédité, dénigré, qualifié de malade mental et banni. Malgré le fait que vos sectes ont volontairement privé le couple (et des milliers d’autres jeunes) d’une éducation digne de ce nom, Shifra et Yohanan ont trouvé la force herculéenne de surmonter leurs handicaps en offrant à leurs propres enfants l’accès à une culture générale, une instruction, un savoir riche et un bagage de connaissances inespéré. C’est un exploit à des années-lumière de ce que vous, Crémisi, ne parviendrez jamais à faire.

Entre-temps, le 25 septembre dernier, se tenait le Yom Kippour, Jour du Grand Pardon. Au cours de ce rituel, un bouc chargé des fautes d’Israël est envoyé dans le désert. Souhaitons que Crémisi et ses semblables y restent ! Ça comprend la conseillère de Projet Montréal, Mindy Pollak qui cautionne cet esclavage de naissance.

Le 1er mars 2020, Mindy Pollak était plus qu'honorée de présenter le rabbin Crémisi dans le cadre de ce pur exercice de relations publiques à la synagogue Amour pour Israël.

Pour qui serait curieux de découvrir le gâchis humain que représente l’éducation illégale au sein d’une secte hassidique, je recommande le visionnement du documentaire choc de l’émission 16 x 9 de Global News. Vous verrez. Une sainte horreur !


mardi 29 août 2023

LE MÉPHISTO DU PATRIMOINE



Sur la façade de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, le slogan d’une affiche va comme suit : « Notre patrimoine religieux, c’est sacré! » Tellement sacré que depuis 2003, plus du quart des 2746 lieux de culte du Québec a été fermé, abandonné, démoli ou est en reconversion, faute de moyens pour les entretenir.

À Outremont, l’église Saint-Viateur, l’une des plus prestigieuses du Québec, tire aussi la langue (de feu?). Ça fait belle lurette que les petits paniers d’osier des marguilliers du dimanche ne rapportent plus l’oseille pour renflouer les coffres de la fabrique. Et même si 25 000 personnes la visitent chaque année, soit « l’équivalent d’un gros succès au TNM! », on est très très loin du compte.

Aussi, dans la soirée du 23 mai 2023, l’équipe des Ami.es de Saint-Viateur qui veille à sa conservation a réuni dans le temple de la rue Bloomfield plus d’une vingtaine de personnes. Après une pièce de Haendel interprétée par le baryton Gino Quilico et quelques sonates de Haydn jouées sur le précieux orgue Casavant, les « paroissiens » influents se sont fait expliquer les rouages d’une campagne majeure de financement par des spécialistes du domaine. On souhaiterait que ce gratin d’Outremont accepte d’aller butiner une partie des 8,5 M$ qui seront nécessaires au cours des huit prochaines années pour la restauration et la préservation de ce joyau d'inspiration néo-gothique. Parmi les invités triés sur le volet figurait Martin Cauchon, ancien ministre libéral fédéral.

Lors de la 2e réunion, tenue le 20 juin 2023, les participants ont appris que Martin Cauchon aurait accepté d’aller sonder les poches d’un gros bonnet de l’immobilier. Il s’agirait de nul autre que Michael Rosenberg, président et PDG de la multinationale milliardaire Rosdev.



Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur et que l'honorable Cauchon, qui a fait ses premières armes à titre de domestique en chef au mini-Versailles de Paul Desmarais, est habitué à frayer avec les ploutocrates. 

Au jour d'aujourd'hui, on ne saurait vous dire si l'ex-ministre de la Justice, ex-propriétaire du Groupe Capitales Médias et ex-administrateur de la 48North Cannabis Corp a finalement contacté et convaincu le magnat hassidique de céder quelques veaux d’or pour boucher les craques d’un temple goy.

Qu'il l'ait fait ou non, on se demande pourquoi diable, Rosenberg irait saupoudrer ses billets verts pour revamper un lieu perçu comme toxique et infréquentable pour ses ouailles. Ferait-il ça par pur altruisme? Chercherait-il plutôt à se constituer une banque d'alliés et un capital de sympathie? Rappelons que l’intégriste milliardaire mène en ce moment une bataille devant les tribunaux pour forcer l’ouverture d’une mégasynagogue sur l’avenue Bernard alors même qu’un référendum sur les lieux de culte sur cette artère lui a été défavorable. 

En passant devant certaines synagogues taudis du quartier, on n'a jamais senti un iota d'intérêt de la part de  Michael Rosenberg pour l’entretien de lieux de culte. De toute évidence, ça ne fait pas partie de ses mitzvot.

Il n'y a qu'à jeter un coup d’œil à la façade de sa propre synagogue du 5263 Hutchison pour s'en convaincre. En 19 ans, le tycoon de l'immobilier n'a jamais même été foutu de demander à un de ses « jobbers » de terminer les travaux de peinture de sa corniche qui tombe en ruine. Et on ne vous parle pas du reste. Arbres coupés illégalement sur son terrain, amas de déchets éparpillés dans la ruelle Hutchison/du Parc, travaux sans permis, non respect des inspecteurs et des autorités municipales, etcétéra, etcétéra.

Michael Rosenberg se fout du patrimoine comme de sa première couche, Même pour sa propre (façon de parler) synagogue.

Rosenberg se soucie du patrimoine autant que des règlements municipaux qu'il bafoue encore aujourd'hui à qui mieux mieux.

En ce moment même, il fait construire une véranda à l'arrière de sa résidence. Il n'a évidemment pas demandé les permis nécessaires. Mieux. Quand les inspecteurs ont constaté l'illégalité et exigé la cessation des travaux, le nabab a continué la construction comme si de rien n'était. Après tout, c'est lui le gros Big Shot. Jetez un coup d'oeil à une partie du rapport d'inspection sur sa plus récente entorse à la loi des goys.



En bon délinquant, il ne craint pas une seule seconde que l'arrondissement revienne à la charge pour lui demander de démolir sa véranda. Et la contravention de 1 317 $ qu'il a reçue? Pffff! Pour le milliardaire, c'est moins que le petit change qui traîne au fond de votre poche percée. De toute façon, pour lui, la loi de Yahvé (et la sienne!) prime sur toutes les autres!

Si le potentat Belz néglige son propre patrimoine religieux, imaginez quand il s'agit de celui des autres. Même de celui qui appartient à d'autres sectes hassidiques.

Êtes-vous passés devant l'ancienne boutique de vélo ABC Cycles et Sport du 5584 avenue du Parc? Elle a été achetée par la secte Satmar à l'été 2017. Voyez un peu dans quel état se trouve encore six ans plus tard la devanture de l'immeuble. À New York, on qualifie ce type de propriétaires de
Slumlords. Il y a un je ne sais quoi qui nous fait penser que Rosenberg a développé une appétence pour le pourissement.

Depuis l'achat par la secte hassidique en 2017, la façade de l'ancienne boutique de sport n'a fait que se dégrader.  Et c'est comme ça depuis six ans!

Il est vrai que du côté ruelle, l'entrée par où s'engouffrent tous les fidèles depuis belle lurette n'a pas l'air d'une soue à cochon. C'est à croire que les chats de ruelles, les mouffettes et les ratons laveurs jouissent d'un environnement plus sain et plus agréable que les goys qui fréquentent l'artère commerciale. C'est une façon comme une autre d'éviter de devoir se mêler à la plèbe mécréante.

L'entrée arrière du 5584 avenue du Parc. 

On ne vous dressera pas ici un inventaire exhaustif des niques à psaumes ultraorthodoxes du quartier. Limitons-nous à deux autres exemples. Ils suffisent amplement à se faire une idée  de ce que peut signifier le patrimoine religieux pour certains. 

Dans le cas de Michael Rosenberg, il s'agit d'un concept cabalistique aussi impénétrable qu'inintelligible. C'est plus qu'il n'en faut pour se méfier de ce Méphisto dont on ne sait ce qu'il pourrait exiger en retour. À bon quêteur, salut!

Passer de la nourriture pour le corps à la pâtée pour l'esprit n'est pas nécessairement un gage de purification. Voyez plutôt ce qui est arrivé au 5682 av. du Parc qui empiète déjà sur le local vacant du 5285.

Cela fait plus de 15 ans que la synagogue au coin de Parc et Van Horne présente ses vitrines lépreuses. Et n'allez pas croire que les choses se sont améliorées depuis.





vendredi 2 juin 2023

PETIT CACA DEVIENDRA GRAND


Comme ça, ma conseillère Mindy Pollak a failli faire une syncope en prenant connaissance du dépliant que l’administration d’Outremont a fait distribuer la semaine dernière. Il s’agissait pourtant d’inviter les citoyens à participer à la consultation publique sur le Plan d’urgence climatique 2024-2030.

À titre simplement informatif, le dépliant donnait quelques exemples de mesures qui permettraient de réduire notre impact sur l’environnement. On y apprenait, par exemple, que les ampoules écoénergétiques comptaient pour moins de 200 kg équivalent de gaz à effet de serre (GES) par année (0,2tCO2e). Un pet! 

 Mis ensemble, l’utilisation d’une corde à linge, le recyclage, le lavage à l’eau froide et le remplacement d’un véhicule à essence par un modèle hybride permettent tout juste de retirer 800 kg (0,8tCO2e) de GES de l’atmosphère. Pas très consistant.

En revanche, devenir végétarien subtilise 800 kg de GES par an. Abandonner la voiture électrique au profit du transport en commun soulage la planète d’un peu plus d’une tonne de GES (1,1tCO2e). Prendre un vol transatlantique de moins par année équivaut à 1,6 tonne. Vivre sans voiture empêche une fuite de 2,5 t de GES. Finalement, toujours selon le dépliant, choisir d’avoir un enfant de moins correspondrait à 4 t de GES en moins annuellement. Ça, c'est du solide.

Il n’en fallait pas plus pour que Pollak crie à l’infanticide et transforme un argumentaire scientifique en une hérésie blasphématoire. L’ancienne technicienne d’ongles accuse même le maire Laurent Desbois d’incompétence. Quand on sait combien elle a donné de maux de tête aux élus de Projet Montréal chargés de lui inculquer un minimum d’éducation séculière de base, Pollak ne manque pas de toupet… artificiel. Demandez-le à l’ex-conseiller du Mile-End, Richard Ryan.


Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Qu’y a-t-il d’horrifiant à publier des données analysées, compilées et contre-vérifiées par des spécialistes du domaine climatique ? À ce que je sache, la consultation publique de dimanche dernier n’avait rien d’un programme d’éthique et de culture religieuse. Même le pape est favorable au planning familial et à la régulation des naissances… sans capote ou pilule ! C’est vrai que dans la Genèse (1 :28, 9 :1,7), avoir un maximum d’enfants est un commandement religieux ultra important pour les hassidim : « Croissez et multipliez ! »

On n’est pas en Chine maoïste ! Personne n’impose l’enfant unique ni ne recommande d’en produire 13 à la douzaine. On se demande bien ce qui a pu piquer la bonne Mindy. Se sentirait-elle coupable de sa propre situation ? La trentaine bien entamée, elle n’a toujours pas de progéniture connue. Si on se fie aux femmes de sa tribu, elle aurait déjà dû en concevoir au moins cinq ou six. Peut-être son lit n’est-il pas orienté nord-sud comme le prescrit le livre saint. Si elle continue à faire de la peine à Yahvé, Dieu sait qu’elle épargnera peut-être la planète de 20 à 25 tonnes de GES par année ! En fait, on devrait la féliciter pour son coming-out étouffé.

D’autres ne méritent pas d’applaudissements. Pensons à Sarah Dorner, une groupie hystérique de Mindy et de Projet Montréal/Outremont. Professeure au département des génies civil, géologique et des mines à Polytechnique Montréal, Dorner n’a jamais raté une occasion pour se ridiculiser publiquement.

Sans parler des innombrables fois où Dorner a porté des accusations sans fondement et où elle a menti à plein nez par pure partisannerie politique déloyale, voici que la spécialiste du dépistage des sources de contamination fécale dans les eaux usées de Montréal dérape encore.

Dans une interview accordée à CBC News, Sarah Dorner pousse le bouchon muqueux jusqu’à pervertir le sens des données scientifiques fournies dans le dépliant de l’arrondissement. Écoutez-la. « Quand vous suggérez d’avoir un enfant de moins par famille [eh bien] lequel de mes enfants est de trop ? ». C’est comme ça que raisonne une prof titulaire de Polytechnique ? Allo la rigueur scientifique ! Quelqu’un devrait aviser son directeur avant qu'elle n'empoisonne l'ensemble de la métropole.

Dans ce cas spécifique, le tableau du dépliant distribué référait évidemment à la planification familiale. Rappelons à Sarah (qui a elle-même fait le choix de n’avoir qu'un ou deux enfants) que le planning familial est l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances. Cela permet justement aux familles de choisir d’avoir ou non un enfant.

De toute évidence, la « savante » est restée traumatisée par le roman (ou le film) Le choix de Sophie. De mauvaise foi (à moins qu’il ne s’agisse d’un trouble dissociatif de l’identité), elle se prend pour la belle Polonaise, survivante d’un camp de concentration nazi, qui a été forcée de choisir entre sauver la vie de son fils ou de sa fille. C’est plutôt répugnant ou, pour reprendre l’expression de Mindy Pollak, « particulièrement horrifiant ». Elle ne reculera jamais devant rien. C’est vrai que pour les fins de ses études, elle a peut-être besoin de beaucoup plus de petits cacas.



Aussi abjects et fallacieux qu’aient été les pseudos arguments soulevés par Pollak et Dorner, il nous faut, hélas !, constater que l’esclandre a porté ses fruits.

À preuve, le maire Laurent Desbois et la conseillère Caroline Braun se sont empressés de faire avorter l’envoi des fameux dépliants qui étaient pourtant arrivés à terme. Pire, ils se sont carrément dissociés des faits scientifiques présentés, ont exprimé leur « profond désaccord » avec l’option d’un enfant en moins et ont demandé aux citoyens « de ne pas prendre en considération cette option». Pourtant, l’un et l’autre ont donné dans la planification de leurs familles respectives, non ? Et puis, il ne s’agit pas d’une question d’opinion ou de
croyance. Le tableau ne nous donne que des faits objectifs. Pour paraphraser Molière, faut-il couvrir cette science qu’on ne saurait voir ? Cela pourrait-il nous faire venir de coupables pensées ?

Les élus ont-ils fait des études avant de nous demander de ne pas tenir compte de cette donnée scientifique ? Ils nous invitent plutôt « à examiner notre taux de consommation pour protéger notre belle planète ». La belle affaire !

Le graphique qui a été distribué nous révèle pourtant que contrairement à ce que nous aurions pu croire, les ampoules écoénergétiques, la corde à linge, le recyclage, le lavage à l’eau froide et même notre voiture électrique ont un impact insignifiant sur le climat comparé à d’autres mesures plus conséquentes.

Je suis aussi néophyte que le maire en la matière, mais j’ai retrouvé la source de ces chiffres qui ont fini dans les poubelles de l’hôtel de ville. Ils proviennent d’une étude extrêmement sérieuse entreprise par des scientifiques de l’Université de Lund (Suède), la plus grande institution d’enseignement et de recherche des pays scandinaves et l’une des 100 universités les mieux cotées du monde.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont considéré un très large éventail de choix de modes de vie individuels. Ils ont calculé le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés sur la base de 148 scénarios provenant de 39 sources !

En analysant les résultats qu’ils ont obtenus, ils ont réalisé que les mesures préconisées par nos gouvernements (incluez Outremont, là-dedans !) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en dessous des niveaux nécessaires pour empêcher un réchauffement climatique de 2 °C ne sont pas efficaces.

Pour éviter l’hécatombe, ils recommandent quatre actions largement applicables à fort impact (c’est-à-dire à faibles émissions) susceptibles de contribuer au changement systémique et de réduire considérablement les émissions personnelles annuelles.

Mais tout n'est pas perdu. Sans le vouloir, le maire a fait une bonne affaire en nous demandant de ne pas tenir compte de l’option d’avoir un enfant de moins. Vous savez pourquoi? Tout simplement parce que le graphique distribué contenait une erreur de taille. Ce ne sont pas quatre tonnes d’équivalent CO2 par an que cela permettrait d’éviter, mais bien 58,6 tonnes (tCO2e), soit 15 fois plus ! La colonne de ce graphique montait si haut que l’arrondissement a peut-être cherché à économiser sur le papier.

Dans le dépliant qui devait vous être livré, il manquait la portion du haut (voir la flèche rouge). Vous auriez alors pu constater que l'option de la planification familiale est de très loin la mesure individuelle la plus efficace pour diminuer notre impact sur les changements climatiques

À quelque chose, malheur est bon. Dans l’état actuel des choses, ce ne sont pas 20 à 25 tonnes de CO2 équivalent que Mindy fait épargner chaque année à la planète, mais bien plutôt de 234 à 293 tonnes ! Bravo! Mazel tov!


jeudi 26 janvier 2023

LE PAVÉ DE L'ENFER


Au XVIIIe siècle, à l’époque où les sectes hassidiques étaient tout juste inventées, l’expression biblique «L’enfer est pavé de bonnes intentions» était déjà consacrée. En clair, on rappelait que les paroles ne suffisent pas; seuls les gestes comptent!

Lorsqu’elle s’est fait élire comme conseillère de Projet Montréal/Outremont, Mindy Pollak s’était empressée d’affirmer qu’elle se ferait un devoir de représenter tous les citoyens
de son district. La belle affaire, toi ! Le temps nous a prouvé que ses bottines n’avaient pas du tout l’intention de suivre ses babines. On ne s’étonnera donc pas que certains dossiers dans lesquels elle est allée se foutre le nez soient carrément partis en couilles.

On ne parlera pas ici de la saga de la synagogue controversée au coin de Bernard et Champagneur dans laquelle la conseillère Pollak est fortement soupçonnée d’avoir coulé de l’information privilégiée au nabab Michael Rosenberg. Limitons-nous à soulever le scandaleux dossier de la «dérogation mineure» que Mindy Pollak a fait voter à la 
séance du conseil du 9 avril 2018.

Ce soir-là, par favoritisme, la conseillère de Projet Montréal allait permettre aux propriétaires hassidiques du 367 Querbes (ils étaient membres de la famille de Michael Rosenberg) d’agrandir leur résidence unifamiliale dont la superficie au sol 

dépassait déjà largement le maximum autorisé.

Les problèmes avec la propriété du 367 Querbes ont commencé peu de temps après l’octroi de cette dérogation pour un projet qui contrevenait à plusieurs articles du règlement de zonage 1177 et qui avait été
 rejeté à l’unanimité par les experts de la commission consultative d’urbanisme (CCU).

Le plus récent épisode problématique résultant de cette dérogation a été dénoncé par des citoyens en juillet 2020, puis en mai 2022. Les propriétaires avaient entrepris de couvrir de gravier une partie du gazon de façade. Le tout, évidemment, sans aucun permis. On les soupçonnait de vouloir y aménager un stationnement sur la marge de recul et jusqu’au trottoir. Or, le Règlement de zonage 1177 (art. 7.4 et 7.5) interdit formellement de construire un stationnement dans les marges de recul.


Les faits ont été rapportés aux autorités d’Outremont qui, alors sous la gouverne du maire Philip Tomlinson, se sont montrées rassurantes. Les propriétaires auraient raconté ne pas avoir l’intention d’aménager un stationnement à cet endroit.

Force est de constater que les propriétaires ont finalement aménagé un espace de stationnement en blocs de béton ajourés dans la cour avant de l’immeuble résidentiel. Aujourd’hui, c’est sans aucun complexe qu’ils y stationnent un VUS gros comme un char d’assaut.


Hormis certains aménagements bien spécifiques (dont l’usage stationnement ne fait pas partie), l’article 7.4 du règlement de zonage stipule que «Toute la surface des marges de recul doit être aménagée en gazon et en plantations et aucun autre usage n’y est permis.» L’article 7.5 n’autorise les espaces de stationnement extérieurs que dans les marges latérales.

La fiche sur les marges et les cours du Service de l’aménagement urbain et du patrimoine d’Outremont montrent clairement ce qui constitue les marges de recul. Dans le cas précis de la résidence unifamiliale du 367 Querbes, la deuxième illustration (voir ci-dessous) basée sur l’implantation en mode contigu de la fiche 1 montre clairement que les blocs de béton ont été installés à l’intérieur de la marge de recul, en façade.




Ne reste plus à Jean-François Meloche, responsable de la gestion du territoire, du patrimoine et du soutien administratif qu’à intimer les propriétaires de démolir l’espace de stationnement illégal et exiger le réaménagement en gazon et en plantations sur toute la marge de recul.

Nous avons finalement appris que 
l’agrandissement avait été accordé à des fins religieuses.

La dérogation a été demandée uniquement pour des motifs religieux. 

Or les considérations religieuses ne constituent pas un préjudice sérieux permettant d'accorder une telle dérogation.

Quoi qu'il en soit, en octroyant un tel privilège, les élus de Projet Montréal condamnaient de facto l’usage du garage. Même une toute petite voiture ne pouvait plus se faufiler dans l’embrasure. 

D'ailleurs, lors d’une assemblée du conseil, nous avons lancé un défi au maire Tomlinson et à son directeur de l’aménagement urbain. S’ils parvenaient à y faire entrer une Smart, nous étions prêts à lâcher le morceau. Mais ils n'avaient rien à cirer de notre proposition. On sait pourquoi! Ils auraient perdu la face et mécontenté leurs électeurs ultrareligieux.

Il était écrit dans le ciel que la dérogation «mineure» qu’a fait voter Mindy Pollak allait créer un vrai problème de stationnement.

L'article 9.1.1 du règlement 1177 est on ne peut plus clair : «Un permis de construction ne peut être émis à moins que n’aient été prévues des cases de stationnement hors-rue». Or l’étroitesse de l’allée menant au garage empêche les résidents des deux propriétés de s’y stationner puisque cela bloquerait le passage au propriétaire voisin. Ne serait-ce que pour cette raison, la dérogation dite mineure n’aurait jamais dû être accordée.

Si Mindy Pollak n'avait pas poussé le vote pour accorder la dérogation, le garage des propriétaires aurait pu continuer à servir de stationnement à une voiture comme c'est toujours le cas pour leur voisin (photo de gauche). L'entrée trop étroite ne permet plus aux propriétaires avantagés par Projet Montréal de s'y garer.


Pollak, Tomlinson, Patreau et Magini ont maintes fois fait la preuve qu’ils pouvaient se moucher avec la réglementation et octroyer les passe-droits qui arrangeaient certains de leurs précieux électeurs. Quitte à ce que cela entraîne éventuellement des problèmes de tout ordre. «Après nous, le déluge!», n'est-ce pas? En fait, Projet Montréal/Outremont a pavé la voie pour l'enfer. Attention! C'est toujours chaud!





samedi 3 décembre 2022

LE PARTY


Oufff, les amis! Si vous n'étiez pas là hier soir, vous avez manqué quelque chose. J'en ai encore les oreilles qui sillent. On m'a fait toute une Fête surprise à l'hôtel de ville d'Outremont.

Une chance qu'ils n'ont pas eu l'idée de faire ça au Centre intergénérationnel. Il y aurait eu tellement de monde que je pense que je serais toujours en train de serrer des pinces et d'embrasser des gens que je n'avais pas eu le temps de saluer au cours de la soirée. J'aurais la main en compote et les joues en feu sauvage, c'est sûr.

Tout ce beau monde est venu à ma rencontre pour célébrer un fait divers qui s'est produit il y a exactement 15 ans. C'était le 2 décembre 2007. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais mis en ligne la première chronique de mon blogue sur les accommodements religieux à Outremont.

Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir autant d'ami-e-s! Encore une fois, je vous le dis: J'vous aime! Tous autant que vous êtes.

C'est pas des farces. En 15 ans, je me suis fait plus d'amis que la plupart d'entre vous au cours de toute votre vie. Et des amis de toute provenance et avec des noms remplis de W, X, Y, Z!

Mais pour être honnête, cette vague d'amour, je la dois d'abord et avant tout à une personne pour qui je demeurerai éternellement reconnaissant. Il ne s'agit que de nul autre que mon illustre ami Michael Rosenberg.

Sans son orgueil mal placé, son mépris légendaire, sa soif de pouvoir intarissable, son besoin irrépressible d'écraser pour régner, sa «croyance sincère» de ne pas être soumis aux lois terrestres, son grenouillage politique, ses magouilles affairistes et ses manigances de bas étage, ma vie n'aurait été qu'une triste et morne aventure. Heureusement qu'il s'est trouvé sur mon chemin. Grâce à ses travers incrustés jusqu'au trognon, il m'a offert une existence digne de ce nom.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent encore, ce n'est pas la création de mon blogue qui a amené Michael à me traîner devant la justice durant presque sept ans. C'est son comportement de voyou.

J'ai eu le malheur (aujourd'hui, je dirais plutôt le bonheur) d'être aux premières loges pour constater l'absence de civisme, l'arrogance et le mépris pour son entourage et les autorités municipales. Le hasard a voulu que j'aie habité 30 ans devant sa synagogue familiale de la rue Hutchison. Le président de la multinationale milliardaire Rosdev m'a donné 1000 occasions de constater et d'immortaliser ses innombrables entorses aux législations. Tant et si bien que le 1er octobre 2007, je suis débarqué pour la toute première fois de ma vie à la salle du conseil
 d'Outremont avec, sous le bras, un dossier de 91 pages pour dénoncer les faits et gestes délictueux du ploutocrate de première.

À ce moment-là, croyez-le ou non, Rosenberg siégeait à la Commission sur les relations intercommunautaires d’Outremont. Le mandat de cette commission? Le nabab Michael Rosenberg devait veiller à multiplier les occasions de rapprochement entre les différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses, favoriser une meilleure compréhension mutuelle sur le territoire, étudier les demandes d'accommodements raisonnables et organiser des conférences, sur les valeurs qui gouvernent chacune des communautés.

Ce 1er octobre-là, imaginez-vous, j'ai eu l'outrecuidance de demander sa peau aux élus municipaux d'Outremont. Je l’accusais d’avoir allègrement bafoué plusieurs règlements municipaux et exigeais qu’il soit destitué du siège qu’il occupait à cette commission.

La réponse de mon belliqueux voisin hassidique? Ce n'est pas Poste Canada qui me l'a remise, le 19 novembre 2007, mais un huissier de cour mandaté par mon autre pote Julius Grey, le grand défenseur de la veuve et de l'orphelin. Pauvre Julius! Je m'étais bien moqué de lui. Si vous voulez rigoler un bon coup, je vous invite à lire Le vœu de Julius : de « Grey » ou de force!
 

Au fil des mois, voyant que je l'ignorais souverainement, Michael s'est adressé à la Cour du Québec, à la Cour Supérieure et à la Cour d'appel. Il a fait monter les enchères à 375 000$, mais il n'en verra jamais la couleur. Il a chaque fois été débouté.

Ce n'est que 13 jours après cette menace pas piquée des vers que j'ai lancé mon blogue sous les conseils judicieux d'un copain. Car il faut bien que j'avoue que lorsque l'huissier a frappé à ma porte, je ne savais pas encore ce qu'était réellement un blogue.

Aujourd'hui, 5475 jours et presque 500 chroniques plus tard, ma tignasse est en bonne voie de devenir un casque de bain, mais l'énergie ne se dément pas encore.

Grâce à Michael, je me suis beaucoup intéressé à mon arrondissement. Ça m'a même permis de m'initier à une campagne électorale, de rencontrer une tonne de citoyens et de solidement chauffer les fesses de Mindy Pollak. Elle s'était  présentée contre moi en 2013 sous la bannière hassidique et de Projet Montréal. Candidat indépendant, j'étais arrivé bon 2e avec à peine 168 voix de moins qu'elle.  

Mais d'autres que moi doivent remercier le président de Rosdev. Les rabbins et lobbyistes beltz, satmar, viznitz, bobov, loubavitch, tash, skver, lev tahor, klausenburg, munkacs lui doivent de les avoir mis sur la sellette. J'espère qu'ils apprécient encore. J'en dirais autant pour tous ces politiciens couillus comme des haricots secs.

Sans les agissements asociaux de mon voisin d'en face (voir combien son dossier s'est épaissi depuis octobre 2007!), il ne me serait jamais venu à l'esprit de sortir de sa cour et d'aller à la découverte des dynasties de ses amis sectaires d'ici et d'ailleurs. Je n'aurais pas non plus mis les politiciens sous ma loupe.   
 

Bon! C'est assez pour aujourd'hui. Après tout, un jour d'anniversaire, ça vaut bien un congé de ménage municipal, non?