Le 7 juillet dernier, lors de la soirée de consultation publique sur l’agrandissement de la synagogue de la rue Hutchison, les autorités du Plateau ont cherché à nous convaincre que les dirigeants et les fidèles de la synagogue Gate of Bobov n’avaient rien à voir avec les autres sectes hassidiques de la rue et du quartier. Pourquoi sentaient-elles le besoin de faire cette dissociation?
C’est très simple. Depuis un bon bout de temps, la plupart des autres sectes hassidiques du coin ont eu fort mauvaise presse dans les médias.
Dortoir illégal chez les Satmar, à l’angle de Saint-Viateur et Hutchison, synagogue illégale deux pas plus à l’ouest sur Saint-Viateur, travaux illégaux, coupe d’arbre, non-respect des ordonnances des inspecteurs municipaux à la synagogue de Michael Rosenberg sur Hutchison, sans compter la longue et pénible saga qui avait opposé les citoyens de la rue Jeanne-Mance à la congrégation Belz.
Au cours de la première semaine de septembre, c’est la mairesse Fotopulos qui reprenait le flambeau en expliquant sur les ondes de Radio-Canada qu’on ne peut pas pénaliser une synagogue parce que les dirigeants d’autres synagogues du quartier pensent que les lois ne s’appliquent pas à eux.
Hier, c’était au tour du quotidien The Gazette. Dans l’article de Jeff Heinrich, M. Moshe Englander (sur la photo), l’entrepreneur immobilier Bobov responsable du projet d’agrandissement, cherche à prendre ses distances d’avec les autres sectes hassidiques : "Notre communauté... n’est composée que de descendants de la congrégation Bobov de Galicie occidentale. Aucun autre groupe hassidique ne la fréquente."
Le journaliste Jeff Heinrich explique de façon très terre-à-terre la différence entre les Bobov et les autres groupes hassidiques. "Les adeptes Bobov portent leurs chaussettes blanches par-dessus leur pantalon alors que les autres les portent à l’intérieur." Bon sang! La différence crève les yeux. Comment se fait-il que nous ne l’ayons pas remarqué nous-mêmes? On comprend beaucoup mieux maintenant pourquoi les uns ne fréquentent pas les autres.
Mais dites-nous une chose. Si une secte hassidique ne côtoie pas l’autre, comment se fait-il que dans la vie, le Belz Michael Rosenberg et les Bobov Mayer Feig et Moshe Englander marchent main dans la main?
Rosenberg et Feig sont les deux principaux administrateurs du Jewish Orthodox Community Council. C’est aussi Michael et Mayer qui ont, ensemble, généreusement organisé pour nos élus, nos forces policières et nos fonctionnaires d’Outremont le beau voyage dans les trois enclaves hassidiques de New York.
Comme Michael, Mayer fréquente religieusement le poste de police 24.
Par ailleurs, c'est certainement par erreur qu'on avait oublié de nous dire que notre voisin Englander travaillait pour notre bon ami Michael Rosenberg. Cliquer sur la photo.
Et c’est sûrement sans s’en être parlé que Rosenberg et Feig frayent allègrement dans l’entourage du premier ministre Harper.
N'est-ce pas ici Mayer Feig posant avec le premier ministre Harper? Et que peut bien contenir la boîte blanche portant l'inscription "Fragile"? Serait-ce une urne électorale spécialement aménagée pour la communauté hassidique?
C’est fou ce que le hasard peut réunir des gens qui, au départ, n’avaient pourtant rien en commun, non?
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1 commentaire:
Voici une lettre qu'un citoyen du Plateau a fait parvenir au journal The Gazette hier à la suite de l'article de Jeff Heinrich.
Le nom de son auteur sera rendu public dans les pages du quotidien anglophone s'il la publie. Voici la lettre:
As a resident of Mile End (next to Outremont) I read with interest Jeff Heinrich's article about the proposed Hassidic synagogue expansion. I pity residents who find themselves living near one of these Hassidic synagogues: they are invariably on otherwise quiet residential streets, they are unkempt, in violation of municipal bylaws, and they are noisy year-round and late into the night.
It is disingenuous for Bobov sect Moshe Englander to claim that his community is not growing. To anyone who can count, it should be clear that the numbers of these religious zealots are expanding rapidly: look at the number of children they have.
Heinrich quotes a resident of Outremont, Pierre Lacerte, describing him as an "anti-Hasidim campaigner ...who is fighting a court battle over alleged harassment of a separate congregation of Hasidim". I have followed Mr. Lacerte's blog and his activities for a while. There are Hassids that want him to stop focusing on Outremont's legal laxness and favouritism and their violations of bylaws (especially parking and building) in the borough. Lacerte's misfortune of having a synagogue across form his house puts him in this situation. A prominent member of the Belzer synagogue, Michael Rosenberg, says that if Lacerte shuts down his blog and stops denouncing their abuses, he will drop charges against Lacerte. This is none other than a SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation, where legal action tries to silence critics by burdening them with the cost of a legal defense until they abandon their public opposition.
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