En 2007, en dépit de la mauvaise foi patente des propriétaires de cette synagogue longtemps contestée, le service des Permis et inspections du Plateau a tout de même délivré aux administrateurs de la synagogue un permis pour permettre aux hassidim d'aménager une salle de prière au deuxième étage de la synagogue.
Lorsque nous avons avisé le chef de division du service des Permis et inspections du Plateau, M. Pierre-Paul Savignac, des travaux qui étaient entrepris au deuxième étage sans qu'un permis soit affiché aux fenêtres de l'immeuble, ce dernier nous a admis leur avoir accordé un permis.
Sur quelle base son service avait-il délivré ce permis? Au téléphone, M. Savignac avait été on ne peut plus clair: «Les propriétaires de la synagogue nous ont dit que le rabbin qui habitait le deuxième étage souhaitait avoir une salle de prière à sa disposition. C'est pour cette raison que nous avons accordé le permis».
En entendant le motif évoqué par les administrateurs de la synagogue, nous sommes restés bouche bée. Plusieurs résidents de la rue Hutchison peuvent témoigner du fait qu'aucun rabbin n'habitait le deuxième étage. De mémoire d'homme, on ne se souvient même pas d'y avoir aperçu un rabbin y passer une nuit.
Voici
le couple de locataires du 2e qui profite d'un rayon de soleil de février 2005 pour siroter un bon café et lire le journal en compagnie de leur rejeton. |
En fait, depuis au moins 2004, les locataires du 2e étage ne sont même pas hassidim. Pour vous en convaincre, voici une série de photographies prises entre le 6 février 2005 et le 1er avril 2007. Si vous y reconnaissez l'attirail d'un rabbin, faites-nous signe. Une fois que vous en aurez pris connaissance, nous poserons la question qui tue:
Allez-vous révoquer le permis et exiger qu'ils redonnent une vocation locative au 2e étage du 5253 Hutchison?
Ce n'est pas tous les lendemains de shabbat qu'un «rabbin» gratte du Bob Dylan au-dessus de sa synagogue. Ici, le 17 avril 2005.
Le 3 juillet 2005, jour du Seigneur, on se la coule douce. On flatte Minou qui ronronne sur nos genoux et on fait des mots croisés sur le balcon
Ménage d'automne. Et vous, si vous vouliez nettoyer l'intérieur de votre voiture, iriez-vous demander au rabbin de brancher votre aspirateur par la fenêtre du sous-sol de sa synagogue?
C'est le 1er avril 2007 que les locataires du 2e étage de la synagogue doivent débarrasser le plancher pour aller loger ailleurs. Comme on peut le constater, le couple qui y vivait n'y faisait pas du camping.
Cuisinière, frigo, laveuse... il faut tout sortir, y compris les plantes vertes empotées. Quelle idée aussi que d'habiter un deuxième étage!
Les gros morceaux, c'est dur sur le dos des amis qui n'ont pas l'habitude des gars du Clan Panneton!
Après les pièces de résistance, les petites boîtes et les souliers jetés sur le dessus des bacs en plastique annoncent la fin du calvaire.
Heureusement, quand tout le monde met la main à la pâte...
... on n'oublie rien. Même pas la planche à repasser
Maintenant, dites-nous, M. Savignac, Mme Fotopulos et M. le maire Tremblay... Si les dirigeants de cette synagogue vous ont menti pour obtenir ce fameux permis de faire une salle de prières au 2e étage, que comptez-vous faire?
Révoquer le permis et exiger qu'ils redonnent une vocation locative au 2e étage? N'est-ce pas ce qu'il serait logique de faire? Après tout, le deuxième étage ne jouit pas d'un droit acquis en tant que synagogue ou salle de prière.
Ayant servi de logement d'habitation pendant plusieurs années, ses propriétaires ne peuvent décider de le transformer en salle de prière dans un endroit zoné exclusivement résidentiel.
Permettre une telle transformation reviendrait à autoriser l'agrandissement de cette synagogue en contravention flagrante du règlement de zonage en place.
Les propriétaires de cette synagogue ont littéralement «bypassé» le processus référendaire qui aurait dû s'appliquer si les autorités étaient éventuellement venues à la conclusion qu'une dérogation aurait pu être envisageable à cet endroit. Allez-vous enfin sévir ou tendre l'autre joue en vous excusant?
Contacté par téléphone ce matin, un M. Savignac agacé nous a simplement dit que si nous voulions nous opposer à ce permis émis pour cette nouvelle salle de prière, il nous fallait composer le 311. Que voilà un chef de division du service des Permis et inspections du Plateau qui en a manifestement sa claque de devoir jongler avec l'avalanche de problèmes que lui vaut cette synagogue récalcitrante.
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