La Presse publie aujourd'hui une série d'articles sur le dilemme que vit Israël, en raison, entre autres, de la «conquête» de Jérusalem par les ultraorthodoxes. On y apprend que leur nombre s'accroit à la vitesse grand V et que les trois quarts des hommes ultra-orthodoxes sont sans emploi par choix ou parce qu'ils ont passé des années dans des écoles religieuses et n'ont pas de formation adéquate pour intégrer le marché du travail.
À Montréal, environ 60% d'entre eux ne travailleraient pas. C'est beaucoup de monde! Et que fait le gouvernement québécois qui connait l'existence d'écoles illégales depuis des années?
Il y a deux semaines, élection oblige (?), un conseiller politique de M. Raymond Bachand, ministre du Développement économique, nous donnait un coup de fil pour nous annoncer que son ministère avait beaucoup travaillé pour résoudre la question des écoles illégales que nous dénonçons pour les mêmes raisons que les Juifs laïques d'Israël.
Malheureusement, en dépit des efforts allégués par le gouvernement, il semble qu'il y a encore beaucoup à faire pour que la situation devienne acceptable.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire le 38e rapport annuel de la Commission consultative de l'enseignement privé.
Le premier établissement dont il est question dans ce rapport s'appelle l'Académie Beth Esther. Elle est située sur le territoire de l'arrondissement d'Outremont. On y rapporte que cette école à caractère religieux orthodoxe «n'a jamais fait de demande de permis auparavant même si elle est en activité depuis 1956». La Commission «considère que l'établissement ne répond pas les exigences posées par l'article 12 de la Loi concernant la clientèle du deuxième cycle du secondaire».
(cliquer sur la photo à droite)
Selon le rapport, le Ministère n'aurait appris l'existence de cette école qu'en 2003. Depuis lors, il n'aurait eu de cesse d'informer l'établissement "qu'il devait se conformer à l'obligation d'obtenir un permis».
Certains documents dont nous avons obtenu copie (voir ci-bas) semblent indiquer qu'encore en 2005, les relations entre l'institution privée et le Ministère de l'Éducation n'allaient pas de soi. C'est nul autre que Me Julius Grey que l'Académie Beth Esther a choisi pour «négocier» avec le Ministère. De toute évidence, les choses sont entre bonnes mains.
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