mercredi 3 novembre 2021

LES SALES COULISSES DU POUVOIR


Dans ma chronique du 24 octobre, j’ai soutenu la candidature de Laurent Desbois à la mairie d’Outremont contre Philipe Tomlinson. Comme la très grande majorité d’entre vous, je ne connais que très peu de choses sur l’homme. Mais, comme je le disais, après la dévastation Tomlinson qui a méprisé la démocratie et la volonté de la majorité des Outremontais au-delà de toutes les appréhensions et de tout ce que l’on aurait pu imaginer dans les pires cauchemars, on ne peut qu’espérer ardemment la déconfiture du maire sortant. Même 
s’il le voulait, Desbois ne pourrait faire pire.

Je m’étais également engagé à vous donner mon humble avis sur les candidats qui se présentent aux postes de conseillers de l’arrondissement. J’annonçais que ce n’est pas le choix qui nous manquerait. C’était sans compter la subite démission de Dan Kraft qui s’était enrôlé au sein des troupes de Denis Coderre pour affronter Mindy Pollak, cette « formidable » bête politique totalement inféodée aux dictats des rabbins ultraorthodoxes.

C’est de l’antisémitisme que de dire ça? Je ne fais pourtant que répéter ce que Dan Kraft lui-même avait constaté lorsqu’il a démissionné du Comité «Bon voisinage» présidé par nul autre que le maire Philipe Tomlinson. Voyez un peu ce que Kraft, un juif libéral, écrivait à titre de membre du groupe Facebook privé Dialogue Citoyen des Outremontais :

«Je suis navré de voir la conseillère et son maire manipuler le texte essayant de faire coller l'idée qu'il y aurait de l'antisémitisme systémique à Outremont. C'est faux! … Mme Pollack extrapole trop souvent le côté ultra-sectaire de son mandat, désirant étendre un conflit très localisé, d'une communauté très spécifique, à d'autres pour le légitimer comme étant d'origine religieuse. Il ne l'est pas. Je vous propose de boycotter ces comités, bidons car ils n'aboutiront absolument rien avant les prochaines élections, surtout en raison de la pandémie.»

Ishhhhh! Comme on disait dans notre jeunesse : «Ça fesse dans l’dash»! Il est bien dommage que l’homme qui œuvre dans le domaine des énergies renouvelables depuis plus de 20 ans ait manqué de jus juste avant d’entrer en gare. Il invoque une campagne de salissage impitoyable.

C’était pourtant écrit dans le ciel. Peu importe ce qu’il ferait, il allait se faire écorcher dans ce district politiquement toxique, gracieuseté de la clique des partisans diffamants de Projet Montréal/Outremont. Il n’y a donc pas de surprise là. Assis dans le wagon de queue dans le district Claude-Ryan, il valait mieux, pour ne pas mettre en péril sa santé, sa réputation et son avenir professionnel, qu’il laisse Coderre le larguer. Il l'a échappé belle.

Tout ça pour dire que dans mon district, il ne me reste plus qu’à voter fièrement pour ma chère Mindy! Sa réélection assurée, Pollak pourra enfin mettre à exécution ce que son parti prône ostentatoirement depuis 2017, soit de restituer aux Mohawks le territoire non cédé du district Claude-Ryan. Juste pour ça, je vous jure que je voterais pour elle.

Ce ne sont pas les jeux de coulisse qui ont manqué durant cette course outremontaise. Parlez-en à Caroline et Marie Cinq-Mars-Braun!

Il reste encore tout de même trois districts pour lesquels Projet Montréal, Ensemble Montréal et le Parti Outremont jouent à la chaise musicale dans l’espoir de s’assurer une place de conseiller autour de la table.

À toute dame (féminin de seigneur), tout honneur. Commençons donc par les candidates de Projet Montréal, le parti (encore!) au pouvoir. Oublions Pollak dont on a déjà vidé la coquille. Puisque les Fanny Magini et Valérie Patreau ont pu se faire valoir depuis 2017, je serai bref.

Il fallait les voir, ces deux-là, aux séances du conseil. Durant tout leur mandat, elles ont bu jusqu’à la lie les paroles de leur «maître à dépenser» en cillant des yeux. Tellement écolos, ces groupies de Tomlinson, qu’on aurait juré deux plantes vertes absorbant le carbone.

Comme ces petites figurines hawaïennes sur les tableaux de bord des voitures vintage, Magini a dodeliné de la frimousse pour 67 805 $ par an. Pleine d’audace et de cœur au ventre, en quatre ans, elle aura presque réussi à instaurer des postes d’allaitement dans l’arrondissement pour satisfaire une clientèle ultra bigote. Cachez ce sein qu’ils ne sauraient voir!

Quant à Patreau, on la croirait tout droit sortie d’un épisode de Passe-Partout. Trop fière d’exhiber le certificat de reconnaissance de la Fondation David Suzuki, on eût dit qu’elle venait de sauver de l’extinction les papillons monarque de l’Amérique. C’est vrai que pour ce geste écologique méritoire, 77 927 $ par année, c’était pas cher payé. C’est sans compter sa ridicule et éphémère guinguette à 20 000 $ installée sur l’asphalte de l'avenue Dollard.

L'écologie selon Projet Montréal Outremont sur l'avenue Bernard. On aimerait bien entendre l'équipe Tomlinson nous dire: «On pensait que les artistes avaient utilisé de la gouache!»

Vient enfin Jill Lance, la toute nouvelle candidate de Projet Montréal, une urbanologue descendue du ciel états-unien comme un bouton de fleur. Dans une vidéo tournée au sommet du mont Royal, on a droit à une Jill particulièrement à l’aise en matière d’affaires autochtones. D’une seule traite, elle a su articuler sans s’enfarger «ogoge ogogegani», l’appellation mohawk de l’endroit d’où elle nous faisait sa toute première profession de foi. Par contre, quand est venu le temps de prononcer le nom de Robert-Bourassa (le district qu’elle convoite!) ou du parc Pierre-Dansereau et de son «lèdejou» (aire de jeu), ça s’est un peu morpionné. Mais soyons indulgents et donnons-lui la chance de percer ses premières dents de lait en politique municipale.

Outre les candidats de Projet Montréal, il y a ceux et celles d’Ensemble Montréal et du Parti Outremont. Les trois formations revendiquent les postes de conseillers de l’arrondissement. Mais avant de commenter l’inspiration des aspirants, impossible de passer sous silence le soi-disant spectre de la «division du vote» que martèlent les instances de Denis Coderre.

Les éminences grises qui se sont inféodées à Ensemble Montréal dénoncent, fustigent et condamnent catégoriquement les candidats du Parti Outremont. On leur reprochera peut-être leur droit à vouloir défendre les intérêts de l’arrondissement sans être à la solde de l’appétit de pouvoir de la ville-centre?

Disons les choses franchement. Si l’équipe de feu Citoyen’ne’s Outremont (lui-même un tiers parti!) qui cherchait tant à ne pas diviser le vote ne s’était pas écrasée devant Coderre, elle n’aurait pas expulsé de ses rangs le conseiller toujours légitimement en poste dans le district Robert-Bourassa et la passionaria impliquée depuis 22 ans et élue à plusieurs reprises dans le district Joseph-Beaubien.

D’ailleurs, de quoi peut bien se plaindre Ensemble Montréal? Le Parti Outremont ne présentant pas de candidat à la mairie de l’arrondissement, il ne trouble en rien l'eau dans laquelle Desbois et Tomlinson s'ébattent. Le maire sortant, pauvre de lui, n’en tire absolument aucun avantage.

En ce qui concerne les districts, ben oui, il y a lutte à trois. Pis? S’agit-il d’une trahison? Même Marc Poulin a admis qu’il ne doutait pas de la sincérité de ces candidats rivaux. Si l’idéal réside dans le fait de ne pas présenter d’opposition, on dira chapeau à Coderre qui n’oppose plus personne à Mindy Pollak. Vive la non-division du vote, hein, Denis! En passant, les boys, une petite devinette. Combien compte-t-on de partis politiques au Québec? Quatre? Pfffff! Pas moins de 24 dont cinq sont représentés à l'Assemblée nationale du Québec. Ça peut en déranger certains et en arranger d’autres, mais y’a-t-il mort d’hommes? Ça s’appelle la démocratie, pour ceux qui ne le sauraient pas!

La démocratie à l'oeuvre! Dans Joseph-Beaubien, comme dans n'importe quel autre district qui se respecte.

Les cartes étant mises sur table, allons-y avec les candidats d’Ensemble Montréal.

En raison de mes liens (presque) de sang avec mon ancienne mairesse, je commencerai avec JackHouille! Comment? Vous ne connaissez pas JackHouille? Ben voyons! Ça fait 24 mois que Caroline Cinq-Mars-Braun prépare son entrée politique sous ce pseudonyme qu’elle aurait adopté, raconte-t-on, en mémoire d’un de ses chiens. D’où, peut-être, sa lutte épique pour sauver Mali, le parc canin d’Outremont.

En lisant sa mini biographie, on apprend que «les citoyens d’Outremont retrouveront chez Caroline une maman engagée». Mais pour rendre à Cléopâtre ce qui revient à Cléopâtre,
pourquoi ne pas faire saliver les électeurs en leur disant qu'ils retrouveront aussi une grand-maman engagée en la personne de l’ancienne mairesse Marie Cinq-Mars ? Du deux pour un!

Devenue avocate, l’ex-membre des Scouts de la 55e Guynemer prétend sur la page Décidons Outremont ensemble que c’est Coderre qui est venu la chercher. On sait bien. En politique comme en d’autres domaines, il est toujours de bon ton de se forger un mythe fondateur. Mais la réalité diffère parfois du pedigree. Et n'est pas Robin des Bois ou Che Guevara qui veut.

Selon des sources très bien informées, c’est Marie Cinq-Mars elle-même qui aurait envoyé le CV de sa fille aux instances du parti pour mousser sa candidature. Lorsqu’il est ressuscité, Denis a eu toutes les raisons du monde de lui accorder sa faveur. Comment aurait-il pu en être autrement? Après tout, la bonne Marie, fervente de Gérald Tremblay, ne lui avait-elle pas gaiement remis les clés de la ville d’Outremont qui, comme nous le rappelle si joliment le site Ensemble Montréal, a alors «cessé d’exister en tant que municipalité autonome»?

JackHouile alias Caroline B peut bien faire avaler à ses disciples qu’elle n’a pas été imposée par Coderre 0.2. Dans les faits, avant de se rabattre sur Laurent Desbois, Denis a demandé à Caroline Cinq-Mars de se présenter à la mairie d’Outremont sous sa bannière. Elle a quand même eu la décence de décliner la demande en «mairiage».

Grâce aux trois machines (Libérale, Maman Cinq-Mars et Coderre), la candidate qui a flushé son JackHouille a de bonnes chances de se faire élire. D’autant plus qu’au cours des deux dernières années, elle a systématiquement bâillonné et censuré les membres de sa page Facebook qui souhaitaient aborder, même de façon polie et respectueuse, les problématiques hassidiques. «On a assez de travail sur la planche, écrivait-elle le 6 juillet 2019, pour se chicaner sur ce sujet. J'aimerais qu’on le mette de côté.».Telle mère, telle fille! Cela dit entre nous, quand on la regarde aller, force est d’admettre que JackHouille a du chien!

Après tout cela, que pourra-t-on encore dire d’intéressant sur Philippe Guertin et Marie Potvin, respectivement candidats de Coderre dans les districts Joseph-Beaubien et Robert-Bourassa? Pas facile. C’est tout juste si j’ai pu serrer la pince de Guertin-le-Jovialiste sur l’avenue Bernard. Si jamais il devait être élu, Philippe 
(avec deux p, celui-là!), le diplômé en gestion d’entreprise et relations publiques «en contact permanent avec une multitude de cultures à travers le monde» aura besoin de tout son petit change pour mettre à profit sa grande capacité d’écoute et de négocier, car certains ne veulent rien entendre dans le district. On lui souhaite, de profiter au maximum des plaisirs de la vie politique.

Quant à Marie Potvin avec qui j’aime bien placoter dans le parc Outremont, j’avoue rester mâchoire pendante. En dépit de sa «collaboration fructueuse tant avec les milieux culturel et économique que communautaire et politique» et de son talent à «regrouper les forces vives de ces divers milieux autour d’objectifs communs», ses années de service passées à la table du conseil d’arrondissement, ne m'auront laissé aucun souvenir impérissable. Si, quand même, soyons honnête. Bien qu'elle ait échoué à se faire élire mairesse d'Outremont en 2017, elle a eu le mérite et le flair de recruter Jean-Marc Corbeil dans son équipe. Au moins, lui, s'est fait élire.

Parlant du loup, ça m'amène à dire un mot sur ledit Corbeil, ainsi que sur Céline Forget et Simon Latraverse. Les trois candidats du Parti Outremont provoquent de telles convulsions au sein des troupes de Coderre que cela frise l’apoplexie. On se calme, les amis. On se calme. Prenez un sac de papier brun (écologique) et respirez len-te-ment. Voilà... c'est bien.

Il y a tellement d’électricité dans l’air de cette campagne que l’on croirait que les pôles ont viré de bord «boutte pour boutte». 

Au cours des quatre dernières années, ce sont Philipe Tomlinson et ses sbires qui se sont acharnés à sauter à pieds joints sur Jean-Marc Corbeil, le seul conseiller de l’opposition de l’arrondissement. Dès la campagne électorale de 2017, Tomlinson qui partageait sa paillasse avec les leaders hassidiques a tout fait pour salir sa réputation. Dans un courriel fielleux, il avait même incité ses candidats et exécutants de basses œuvres à propager la rumeur qu’il était un anti-juif notoire, ami de Pierre Lacerte (Honnnn!) et de Céline Forget (Wouache!). Il serait même un dangereux harceleur. Quatre ans plus tard, la police n'est pas encore venue l'embarquer.

Et il faut connaître les coups fourrés que le maire Tomlinson a ourdi avec la complicité cafardeuse de Joël Simard-Ménard, son chef de cabinet. On s'étonne même qu'un conseiller de l'opposition ait survécu à autant de coups bas. Malgré tout, il s'est avéré un conseiller très articulé, capable de faire face à la musique et à dénoncer les nombreuses irrégularités et les deals sous la table du maire Tomlinson et de ses disciples. Comme, par exemple, l'affaire de l'îlot Saint-Viateur, une grosse vite que le maire avait voulu passer aux citoyens.



Aujourd’hui, ce sont les partisans de l’équipe Coderre qui ont pris la relève dans l’obscénité diffamatoire. À leur tour, des disciples de Coderre ne se gênent pas pour éclabousser les candidats du Parti Outremont qui leur donnent des crises d’urticaires jusqu’au trognon. 

La candidate Céline Forget, elle, ça fait longtemps qu'elle s'est faite une carapace plus épaisse que celle des tortues géantes de Magadascar. Élue à trois reprises à titre de conseillère indépendante du district Joseph-Beaubien et en dépit des menaces de mort, de l'intimidation et du vandalisme dont elle a été victime pendant de nombreuses années, aujourd'hui, elle remet ça. 

Forget essuie ce type d’intimidation ordurière depuis qu'elle a eu le culot de faire fermer la synagogue que la secte Amour pour Israël opéraient en toute illégalité au coin des rues Lajoie et Durocher depuis les années 1980. 
En 2012, c’était la huitième fois que des membres de la secte ultraorthodoxe déposaient une plainte criminelle contre elle. Un détail: elle a toujours gagné!

Vous avez oublié ce que la candidate du Parti Outremont a vécu et enduré pendant plus de 15 ans 
simplement parce qu'elle revendiquait le respect des lois municipales et provinciales sur le territoire d'Outremont? Ce serait plus que le temps que vous visionniez le reportage diffusé en 1999 dans le cadre de l'émission J.E. (journalisme d'enquête) sur les ondes de TVA. Vous pouvez aussi cliquer ici pour lire un autre épisode de l'acharnement de certains membres de la communauté à son égard. Charmant, vous allez voir.

Le reportage de J.E. a dévoilé jusqu'où des dirigeants hassidiques sont près à aller pour faire leur loi à Outremont en bafouant nos règlements.

Comment dites-vous? Une tête de cochon, Forget? Mettez-en! Ça doit être pour ça que les leaders hassidiques ne la digèrent pas. En voilà une qui tient son bout et qui connait ses dossiers. Et pas seulement ceux qui concernent les communautés hassidiques.

Pour finir, il me reste à vous glisser un mot à propos de Simon Latraverse, candidat, lui aussi, du Parti Outremont dans le district Jeanne-Sauvé. 

Le pauvre ne peut pas compter sur sa maman pour mousser sa candidature. Et contrairement à Caroline Braun, sa rivale, il ne s'est pas fait remettre une médaille par la députée fédérale d’Outremont pour son bénévolat lors de la première vague de la Covid. Par contre, si vous cherchez un économiste qui a voyagé de par le monde ( plus de 30 pays) pour son travail, en voilà un dans votre cour. C'est à la mode, y paraît, les économistes.

Avant de revenir à Outremont en 1987, il a exercé la fonction de conseiller municipal à Varennes qui connaissait de très graves problèmes de pollution industrielle. Son action a eu un impact majeur sur la qualité de l’environnement et sur la planification du territoire. Ce n'est pas rien. Ces années-ci, il s'est mis le nez dans les affaires de l'arrondissement et il a constaté que ça ne sentait vraiment pas bon.

Ces derniers jours, en prenant connaissance des propos diffamatoires et les ragots que ses adversaires colportent sur son compte et sur celui de ses partenaires, il s'aperçoit que les effluves nauséabondes sont peut-être encore plus pestilentielles ici qu'à Varennes. Il souhaiterait bien y faire un bon p'tit ménage.  

D'ici la fin de la semaine, ne le dites à personne, mais je me promets de réserver une petite surprise de mon cru aux diffamants. Hi! Hi! Hi! Ils vont aimer ça.

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