vendredi 31 juillet 2009
V COMME DANS VICTOIRE!
En juillet 2008, Helen Fotopulos, Mayer Feig et Moshe Englander pensaient bien que l'affaire était dans le sac. La mairesse du Plateau s'était arrangée pour que la séance d'information publique sur le projet d'agrandissement de la synagogue hassidique du 5363 Hutchison se tienne le 7 juillet, en soirée, pendant que tout le monde est en vacances.
Heureusement, certains ne dormaient pas au gaz et les citoyens se sont mobilisés pour empêcher que l'irréparable ne se produise sur la rue Hutchison. Personne n'avait envie de voir cette rue résidentielle défigurée et "scrapée" comme cela s'est produit sur la rue Jeanne-Mance.
Fotopulos, qui ne voulait surtout pas brimer les droits de la secte Bobov, n'avait, en revanche, aucun remord à bafouer les droits des résidents qui vivent sur cette rue zonée strictement résidentielle. Elle a donc enclenché un processus référendaire bidon en interdisant aux citoyens qui habitent devant la synagogue de se prononcer. Quelle raison a-t-elle invoqué? Ceux qui habitent du côté ouest de la synagogue sont résidents d'Outremont. Ce qui se passe de l'autre côté de la rue ne les regarde pas. Point final.
M. Benoît Dupuis, un citoyen de Montréal qui habite du "mauvais" bord de la rue Hutchison a pris son courage à deux mains et a contesté en Cour supérieure les arguments grossiers de la Ville de Montréal.
Il y a quelques jours à peine, la juge Hélène Le Bel a rendu son jugement . Un jugement de 21 pages dans lequel elle retourne les prétentions de l'administration Fotopulos comme une crêpe.
En gros, la juge Le Bel déclare que:
1) rien dans la loi 170 n'exclue la possibilité qu'une zone contigüe soit située en tout ou en partie à l'extérieur du territoire d'un arrondissement.
2) il n'existe aucune raison valable justifiant d'exclure de la consultation publique les personnes vivant dans la proximité immédiate de la synagogue touchée par la résolution du projet particulier.
3) les habitants du Plateau et d'Outremont habitent la même ville et sont habilités à se prononcer dans le cadre d'un référendum.
4) l'exclusion des gens qui habitent de l'autre côté de la rue où se trouve la synagogue a été une décision arbitraire.
Pour toutes ces raisons, la juge Le Bel a invalidé le processus référendaire vicié. Ainsi, les avis publics et les résolutions adoptées pour donner l'aval au projet d'agrandissement de la synagogue sont déclarés nuls.
En attendant les élections municipales du 1er novembre 2009, souhaitons que cette décision remettra les élus d'Union Montréal à leur place et qu'ils perdront un peu de leur superbe lorsqu'ils s'adresseront aux citoyens qui ont à coeur le bien-être de l'ensemble de la population. Cela vaut aussi bien pour Mme Fotopulos que pour Mme Cinq-Mars qui a carrément laissé tomber les citoyens de son propre arrondissement au profit des amis du parti.
Nous y reviendrons bien sûr, une fois que les médias auront propagé la bonne nouvelle. Hip! Hip! Hip! Hourra! Voici ce que rapportent la radio de Radio-Canada, La Presse et Le Devoir.
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2 commentaires:
Bravo à tous des citoyens qui s'insurgent contre la bêtise politique et les magouilles politiciennes!
C'est encourageant de voir que la justice peut encore triompher grâce à la volonté, la tenacité et l'action des citoyens eux-mêmes.
Ça fait aussi chaud au cœur de constater que la démocratie fonctionne encore face à un pouvoir public arbitraire, vicié ou corrompu.
Jean
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