Lorsqu'il prêche la vertu devant caméras, le bon peuple aimerait bien l'avoir comme "mononcle".
Ce libre penseur qui n'a aucune espèce de sympathie pour les fanatismes religieux, l'extrémisme politique ou les bars de danseuses, est l'adversaire avoué d'une rectitude politique qui force les gens à se taire par crainte d'être pointé du doigt par un groupe hypersensible.
Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir un "mononcle" à Westmount qui appuie le NPD, qui raconte sur You Tube que Françoise David est "cette lueur d'espoir du combat contre les années de néo-libéralisme cruel basé sur les intérêts des riches et des puissants" et qui s'insurge contre la manipulation par les plus riches et la corruption qui gangrène notre démocratie moderne.
Pas plus tard que le 8 janvier dernier, Me Julius Grey a profité de l'émission Club social sur TV5 (avancer jusqu'à la 35e minute du reportage) pour rajouter une épaisse couche de vernis sur sa réputation de grand sage. "Le ghetto, dit-il, est la pire chose au monde. Je ne pardonnerai jamais à Jean Charest d'avoir voulu subventionner à 100% les écoles ethniques. Cela sépare les gens."
Parti sur sa lancée, il en rajoute: "Il ne faut pas donner aux communautés le contrôle de ces écoles, car cela leur permet de maintenir leur petit empire. En leur donnant une éducation très accapparante, les jeunes ne peuvent plus en sortir."
Il avoue aussi dans le cadre de cette émission que "la religion organisée, surtout celle de mon enfance (il est issu d'une famille juive polonaise qui a immigré au Canada en 1957) n'a aucun intérêt pour moi."
Tous ces beaux énoncés de principes lui ont valu le titre de "rabbin de la société médiatique" de la part de l'interviewer François Parenteau. Et pourtant...
Pourtant, c'est ce même Julius Grey qui a convaincu la ville d'Outremont de tolérer l'érouv, ce "fil à pêche" qui donne une raison supplémentaire aux hassidim de se regrouper en ghetto puisque l'érouv leur permet de vaquer à leurs occupations le jour du sabbat.
C'est aussi lui qui a accepté de représenter la direction de l'Académie Beth Esther, une école ultra orthodoxe dont le 38e rapport annuel de la Commission consultative de l'enseignement privé rapporte que l'établissement ne répond pas aux exigences posées par l'article 12 de la Loi concernant la clientèle du deuxième cycle du secondaire.
C'est encore lui qui a défendu bec et ongles la secte hassidique de Val-Morin qui, maintient une synagogue illégale depuis 20 ans dans une zone strictement résidentielle.
C'est toujours Julius Grey qui, après avoir prêté son image pour mousser la campagne de publicité que le mouvement solidarité AQLPA - CRRE a élaboré pour s'opposer aux poursuites abusives, accepte de représenter le président de la firme milliardaire Rosdev pour me coller une poursuite-baillon de 375 000$.
Qui est le vrai Julius Grey? Pour commencer l'enquête, visionnez donc cet extrait de 1969 tiré des archives de Radio-Canada. Plus il change, plus il se ressemble, non?
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