À en croire les autorités du Plateau, plutôt que de vider la place, les fondamentalistes de la synagogue du 5555 Hutchison se sont contentés de grossièrement camoufler leur pensionnat hors la loi. Force est de constater qu'ils s'accrochent à leurs matelas comme sangsues à un hémophile. À côté d'eux, les campeurs d'Occupons Montréal font figure de premiers communiants.
Les autorités du Plateau sont donc, une fois de plus, forcées de porter de nouvelles accusations contre la secte multirécidiviste. Devinez ce que ça coûte et qui paye pour tout ça?
De toute évidence, le coup de mailloche judiciaire n'a pas eu raison du nid de guêpes. Il semble tout au plus avoir excité les butineuses d'Abraham. Déjà le 12 juin dernier, nous avons été témoins d'une nuée de matelas qui ont illégalement essaimé jusqu'au deuxième étage de l'ancien restaurant La Grand-Mère Poule de la rue Bernard.
Le 31 octobre 2011, une partie de la ruche du 5569-5571 Hutchison a profité de l'Halloween pour fonder, à son tour, une nouvelle colonie dans un autre appartement de cette rue résidentielle.
À une époque où c'est déjà un exploit pour une petite famille de quatre personnes de trouver un trois chambres à coucher dans les parages comment diable une flopée d'étudiants new-yorkais a-t-elle pu investir aussi facilement le rez-de-chaussée du 5446 Hutchison? C'est simple. Il suffisait de trouver, à l'intérieur de la secte, un homme de paille disposé à signer le bail en prétendant faussement qu'il voulait l'appartement pour lui et son fils.
Au moment où vous lisez cette chronique, ce prête-nom (nous savons qui il est, mais pour l'instant, appelons-le «Chat ronronnant») habite toujours sur l'avenue Querbes. En place et lieu de ce bon père de famille hassidique, ce sont plutôt une vingtaine de jeunes étudiants religieux qui sont allés squatter le 5446 Hutchison.
Quand ils n'étudient pas la Torah à la synagogue du 5555 Hutchison, ces garçons prient, chantent, tapent du pied et chahutent dans leur appartement depuis tôt le matin jusque bien après minuit, se foutant éperdument de leurs voisins qui souhaiteraient tout simplement pouvoir jouir normalement de leur résidence.
Il y a quelques semaines, répondant à une plainte de voisins exaspérés par le bruit, une inspectrice du bureau des Permis d'Outremont s'est rendue sur les lieux, mais elle n'y aurait dénombré que huit lits. Bref, rien d'anormal pour satisfaire les besoins d'un père et de son fils, n'est-ce pas?
Pourtant, à la fin de la semaine dernière, ce ne sont pas huit, mais bel et bien une vingtaine de matelas qui se trouvaient disséminés dans l'appartement sur des lits superposés.
Nous voici donc confrontés à une «famille» franchement fort atypique. Le noyau familial ne compte ni papa, ni maman. Seulement une vingtaine de garçons qui ne disposent ni d'une ligne téléphonique, ni même d'une entrée laveuse-sécheuse.
De l'extérieur de l'appartement, seules les fenêtres de la façade dégoulinantes d'humidité trahissent la surpopulation.
Bonjour la salubrité, au diable les risques d'incendie et la tranquillité des voisins!
Si vous vous adonnez à y passer aux «heures de pointe», vous constaterez qu'on y entre et en sort comme dans un moulin. Les moines tibétains parleraient même de moulin à prières!
D'un pas assuré, tout ce beau monde se rend généralement à l'annexe de la synagogue du 5555 Hutchison (voir triptyque ci-contre).
En connaissant le respect incommensurable que les dirigeants hassidiques manifestent pour les jugements de cour, on se demande bien comment et dans combien de temps les résidents incommodés pourront espérer les voir être extirpés des lieux. On compatit déjà pour les prochains citoyens qui, à leur tour, hériteront de ces grenouilles de shtiebel qui sont nettement moins discrètes que nos punaises de sacristie.
Devra-t-on aller négocier avec l'auguste Alex Werzberger, le porte-parole de la communauté hassidique qui, le 5 octobre 2011 (bien après l'ordonnance de fermeture du dortoir du 5569 Hutchison par l'Honorable juge Martin Castonguay), a été vu entrant dans le dortoir toujours délinquant?
Quand je pense que ce même Alex Werzberger siège au Comité consultatif d'urbanisme (CCU) de l'arrondissement d'Outremont.
C'est main dans la main avec Marie Cinq-Mars et son laquais Louis Moffatt que le pope satmar «étudie les projets modifiant l’apparence extérieure des bâtiments... et se prononce sur des projets de nouvelles devantures, d’agrandissements de boutiques et de remplacements de portes et fenêtres».
Si ce n'était pas si révoltant de le savoir toujours en train de grenouiller derrière les portes closes (voir ou revoir la vidéo), il faudrait se bidonner comme des bossus tellement la situation est d'une absurdité kafkaïenne.
Imaginez. C'est Werzberger qui, avec ses compères du CCU, délibère sur les vitrines et devantures des immeubles de l'arrondissement. Arrêtez-le quelqu'un! Ça fait dix ans qu'il étudie le cas des vitrines aveugles de la synagogue illégale du 6010 Durocher? Et il n'a encore accouché de rien?
Il ne faut surtout pas compter sur Cinq-Mars et le pauvre Moffatt pour le démettre de ce comité. Ils vont toujours jouer les vierges offensées et le défendre bec et ongles. Il me semble que si j'étais un membre de ce comité d'urbanisme et que je voyais ce que fait (ou ne fait pas) Werzberger, je brasserais la cage.
Qu'attendent donc les Georges Adamczyk, Pierre Beaupré, Yves Dallaire, Denis Demers, Françoise Hamel-Burrage, Jean-Marc Latreille, Louise Letocha, Oscar Ramirez, et Paul-André Tétreault pour faire pression auprès des élus afin que M. Werzberger soit démasqué une fois pour toutes?
En attendant le dénouement de cette histoire, pas de danger que nous nous ennuyions. Mercredi, 7 décembre 2011, se tient à la Cour municipale de Montréal, le procès pour contrebande d'alcool contre les dirigeants hassidiques de la synagogue du 6019 Durocher. Encore un autre dossier à suivre.
2 commentaires:
Il me semble qu'il y a un propriétaire de logement qui s'est fait rouler dans la farine... il y a un bail quelque part qui stipule que le logement est loué à 2 résidents, mais dans les faits, c'est 20 résidents?!
À la régie du logement, ce proprio n'aurait pas de problèmes à mettre fin à cette location abusive. Les résidents incommodés devront porter plainte au propriétaire et au locataire responsable (celui sur le bail).
Toutes ces histoires sont d'une mauvaise foi incroyable.
Salutations à tous ceux qui, avec une constance tranquille et beaucoup de patience, dénoncent ces abus légaux au civisme et au bon voisinage.
Comment notre triumvirat municipal (Cinq-Mars, Chapuis, Moffat) va-t-il régler ce problème ?
Il ne faut pas oublier que nos 3 compères siègent sur le comité d'urbanisme avec leur bon ami Werzberger !
On pourrait penser que Werzberger, sentant le vent tourner côté Plateau pendant l'été, a décidé de déménager ses protégés côté Outremont. Il ne faut pas oublier qu'en septembre, Cinq-Mars nous arrivait avec une nouveauté: le PPCMOI (Projet Particulier de Construction, de Modification ou d'Occupation d'un Immeuble). Cet idée de PPCMOI, était-ce pour faire plaisir à Werzberger ?
Moffatt osera-t-il s'impliquer (ouvertement) autant dans ce dossier que dans celui du CPE Toldos (845 Querbes) qu'il a défendu avec Cinq-Mars, même si ce CPE n'était pas dans son district ?
Inutile de préciser que le district de Moffatt est celui où l'on retrouve la plus forte population hassidique.
Inutile de préciser que la COHO (Coalition d'Organisations Hassidiques d'Outremont) présidée par Werzberger (!) bénéficie de subventions de la Ville de Montréal: ce qui a donné un publi-reportage-propagande sur la fête des cabanes que Cinq-Mars a trouvé tout à fait correct(Express d'Outremont,13.10.11, page 11) !!!
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