dimanche 7 juin 2009

LES DOS D'ÂNE


Il y a quelques années, lorsque la Ville de Montréal a installé des dos d'âne sur la rue Hutchison, des p'tits malins s'étaient amusés à dessiner des peots (boudins) sur certains panneaux de signalisation. Ils ne manquaient pas d'imagination, en plein coeur du ghetto hassidique d'Outremont et du Plateau.

Après la série d'articles publiés ces derniers jours dans Le Devoir, on se dit que la ministre Michelle Courchesne est certainement passée sur la rue Hutchison pour prendre son inspiration.

Le 4 juin, on apprenait que le cabinet de la ministre de l'Éducation avait forcé ses fonctionnaires à redonner les subventions qu'ils avaient coupées à l'école juive First Mesifta* qui refusait de respecter les services éducatifs obligatoires. Le 5 juin, la journaliste Clairandrée Cauchy dévoilait que plusieurs écoles privées juives ne donnaient pas le nouveau cours de culture religieuse prescrit par le ministère. Le 6
juin, Le Devoir se demandait s'il fallait modifier la réglementation québécoise pour que les orthodoxes juifs renouent avec la légalité.

Devant la torpeur du gouvernement, l'éditorialiste Marie-Andrée Chouinard n'y est pas allée par quatre chemins. Elle qualifie le recul de la ministre d'ACTE MANQUÉ. Selon elle, la valse-hésitation du gouvernement libéral mine sa crédibilité, confirme un système d'inéquité, une malsaine négociation à la pièce et envoie le message que la désobéissance civile peut être récompensée par de juteuses subventions.

Plus d'un an et demi après que nous ayons défendu notre mémoire devant la commission Bouchard-Taylor, le débat semble relancé. Citoyens, il y a toujours de l'espoir!

Si tout n'était qu'une simple question de gros sous (le gouvernement provincial donne 12,2 M$ à douze écoles juives orthodoxes), à la rigueur, cela pourrait peut-être finir par s'avaler.

Mais l'argent n'est pas grand chose comparé au gaspillage de potentiel humain, aux milliers de cerveaux lessivés depuis des décennies sur notre sol au nom d'une religion pratiquée de façon intégriste et débilitante. Même Julius Grey qui a accepté d'intenter contre moi une poursuite de 375 000$ me rejoint totalement là-dessus. Le 8 janvier 2009, voici ce qu'il disait textuellement dans le cadre de l'émission Club Social diffusée sur TV5:
"Je ne pardonnerai jamais à Jean Charest d'avoir voulu subventionner à 100% les écoles ethniques. Cela sépare les gens... Il ne faut pas donner aux communautés le contrôle de ces écoles, car cela leur permet de maintenir leur petit empire. En leur donnant une éducation très accaparante, les jeunes ne peuvent plus en sortir"

Mais quand on entend la ministre Courchesne faire ses voeux pieux à René Homier Roy sur les ondes de C'est bien meilleur le matin et à Paul Arcand sur les ondes de 98,5 fm,
on ne sait plus s'il faut rire ou pleurer. Est-elle naïve ou débranchée de la réalité pour espérer que les récalcitrants respecte un contrat signé "en bonne et dûe forme" avec des goy laïcs? Pour ces intégristes que le cursus impur du ministère révulse, un tel contrat est l'équivalant d'un pacte avec le diable. S'ils le signent, ce ne sera que pour mieux le combattre. On ne badine pas avec la loi d'Abraham. Ni en septembre prochain, ni jamais. La ministre a bien le droit de vivre d'espoir naïf et de rêver qu'en agissant de la sorte elle ramènera les fous d'Abraham à de meilleurs sentiments. Mais avec notre argent, il y a beaucoup mieux à faire.

* En passant, pour les résidents de la rue Hutchison, le nom de la récalcitrante École
First Mesifta semble quelque peu familier. C'est qu'elle est du même clan que la synagogue délinquante du 5253 Hutchison. Plus précisément, la synagogue de Martin et Michael Rosenberg * * s'appelle la First Mesifta Hutchison Branch. Y'a de ces hasards, des fois...

* * Sur papier, Michael Rosenberg n'est pas administrateur de la synagogue du 5253 Hutchison, mais dans les fait, ses agissements indiquent qu'il s'agit bien là de SA synagogue.

2 commentaires:

DPJ a dit…

N'est-ce pas à la First Mesifta Hutchison Branch (5253 Hutchison) qu'on endoctrine des jeunes du matin au soir. Pour ce faire, on a transformé illégalement un appartement locatif en salle de prière pour le Rabbin, le tout avec la complicité des autorités du Plateau Mont-Royal. Et nous, les goys, payons des impôts pour entretenir ces croyances d'un autre âge qui n'ont rien à voir avec le respect de l'autre...

Roman Hrynkow a dit…

Bin voyons. Le parti libéral ne froissera jamais les juifs, tant celui-ci est friand du vote ethnique (et ne négligeons pas non-plus l'argent que les juifs sont réputés posséder en abondance).