lundi 11 janvier 2021

LA DIVINE PROTECTION


Non! C’est pas vrai! Mindy Pollak a quitté le pays en pleine fête de Hanoukka? Au milieu de la pandémie? Toute seule, pas mariée et sans chaperon? Oufff! Comme s’était fait dire Rose-Anna dans Le Temps d’une paix : «Ça pressait comme une cassure!»

On apprend qu’elle est allée prêter assistance à un membre de sa famille dans l’état de New York. Fiou! Au moins, elle n’est pas partie se faire griller le nombril comme Pierre Arcand. Sachant que la cohésion et l'entraide sont l'essence même de cette communauté, certains s’étonnent que personne d’autre aux States n’ait pu secourir cette proche en détresse. Pour ma part, je ne remettrai pas en doute l’explication de Mindy. C’est autre chose qui me chicote.

Avant de prendre sa valise, la conseillère de Projet Montréal n’a rien dit à Valérie Plante. Même pas à Philipe Tomlinson, son maire fusionnel! Pas l’ombre d’un texto depuis l’aéroport ou durant les six heures de voyage en fourgonnette? Bizarre. D’autant plus incroyable qu’à ce moment-là, elle occupait la fonction de mairesse suppléante! 

La capitaine a déserté le navire! C’est ça le modèle de gestion de Tomlinson en période pestilentielle alors que le nombre de cas monte en flèche? Pas fort! Vraiment pas fort!



On espère que la conseillère Vizhnitz aura au moins demandé la permission à son rabbin avant de prendre ses jambes à son cou. Le contraire ne serait vraiment pas cachère!

Mme Pollak sera-t-elle sanctionnée par Projet Montréal? On a le droit d’en douter. Au sein de son parti, on n’a pas semblé particulièrement étonné des agissements de l’élue du district Claude-Ryan d’Outremont.

À une citoyenne qui demandait au maire s’il était au courant de l’escapade de la mairesse suppléante, Tomlinson 
apparemment lui aussi à l’extérieur de son fief   lui a tout bonnement répondu « Et non, je n’étais pas au courant ». À la décharge du maire, il faut admettre qu’il était déjà de notoriété publique que depuis son élection de 2013, Pollak n’a jamais eu de temps à perdre avec les demandes et, à plus forte raison, les plaintes des électeurs de son district.

Elle n’est pas la seule parmi les illustres personnages publics de la communauté hassidique à avoir voyagé hors du pays ces derniers temps.

Il semblerait que Mayer Feig, ce «rabbin» qui couvrait les 40 fautifs derrière le YMCA  de l’avenue du Parc le soir de l’Halloween s’en est payé toute une. Le lobbyiste se serait offert une virée en Israël le mois dernier alors que là-bas comme ici, la deuxième vague de la pandémie s’abattait avec force sur le pauvre monde.

Ne faisant pas les choses à moitié, le représentant du Hatzoloh, ce service médical d’urgence destiné aux communautés juives, aurait contracté la COVID-19 en Eretz Yisrael. 

Comme on doute fort que le Jet setter soit allé goûter la scène gay ou la plage du Hilton de Tel-Aviv, il l’aura possiblement attrapée de ses ultracoreligionnaires qui comptent pour la moitié des Israéliens infectés par le virus (visionner le court reportage de France 2)Mais à tout malheur, quelque chose est bon. N'importe qui ne peut pas se vanter de ramener de Terre Sainte le virus mondialement connu. Une relique qui vaut bien le Saint-Suaire!

Rassurez-vous. Ce bon Mayer tousse peut-être comme un damné, mais il n’est pas à l’article de la mort. La preuve, pas plus tard que samedi soir dernier, il mettait en ligne sur son compte Facebook quatre vidéos du spectacle son et lumière des autopatrouilles du SPVM qui, sur le coup de 20 h, sonnaient dans les rues du quartier le couvre-feu décrété par le gouvernement. 

Il est assez parlant de voir une de ces vidéos nous montrant un coreligionnaire de Mayer suivre et filmer une patrouille après l'heure fatidique... tout en conduisant son véhicule! Pour voir cette vidéo, cliquez sur la photo ci-dessous

À gauche, la plainte de Feig sur Facebook; à droite, une patrouille faisant sa ronde dans les ruelles du Plateau et d’Outremont. Photo : Marie-France Coallier – Le Devoir


Le lobbyiste hassidique rechigne, prétendant que la police dérange des enfants que l’on vient de mettre au lit. Youe! Houe! Mayer… en ces temps d’urgence sanitaire nationale, tu te plains des sirènes à l’heure des poules? Ça ressemble à du deux poids, deux mesures.

Quand ce sont ses ouailles qui se déhanchent sur leurs balcons aux rythmes criards des mégas amplificateurs jusqu’après 23 h alors que son dépliant n'annonçait de la musique qu’en après-midi, Mayer
 accuse d'antisémitisme ceux qui se plaignent.

Va falloir qu’il nous explique comment ça marche dans sa petite tête. Il est le premier à bafouer le règlement d’Outremont sur le bruit des amplificateurs et à déplorer le fait que «Si on suit ce règlement, on ne peut même pas siffler dans la rue !».

Cliquer ici pour prendre conscience du manque de respect du voisinage lors de certaines fêtes religieuses. Mise en garde: Pour éviter toute blessure auditive, nous recommandons le port de bouchons!


Au fond, ce qui dérange le plus Mayer, c’est bien que les patrouilleurs ont reçu la consigne de passer au moins quatre fois par jour dans les rues et ruelles du quartier où, entre autres, de très nombreux ultrareligieux défient l’interdiction de rassemblements clandestins. Voilà ce qu’il considère probablement comme de l’acharnement contre sa communauté.

Dans toute cette saga liée au coronavirus, il n’y a pas que le petit jeu du chat et de la souris entre certains dirigeants de la secte religieuse et les forces policières qui exaspérera les Outremontais.

Outre le fait que ces comportements augmentent les risques de contagion dans l’ensemble de la population, les citoyens de l’arrondissement ont, entre autres, payé par leurs taxes une somme de 9 700$ que l’administration a remise à l’organisation ultraorthodoxe Chevra Hatzoloh pour officiellement maintenir une ligne téléphonique de référencement pour les communautés juives.



Or il semble que cet argent public ait plutôt servi à faire publier un encart de 16 pages (anglais-yiddish) dans la feuille de chou The Heimishe NewsFlash pour renseigner les membres de cette communauté sur ce qu’il faut faire pour prévenir la contagion.

Les premiers conseils que l’on peut lire dans cet encart recommandent justement de rester chez soi et de ne quitter la maison (et à plus forte raison le pays!) qu’en cas d’absolue nécessité.

On dirait bien que Mayer n’a pas feuilleté son Heimishe NewsFlash avant de s’envoler vers d’autres cieux.


D'autre part, on se demande pourquoi il fallait que ce soient les citoyens d'Outremont qui paient pour cette publicité ciblée alors que Santé publique défraye depuis le début de la pandémie de tels messages à pleines pages dans les journaux et les médias. Un autre mystère digne d'Outremont.

Selon Outremont Hassid, le couvre-feu bafoue la constitution.
Un p'tit contrat pour Julius Grey, peut-être?

En attendant que le groupe intégriste de droite Outremont Hassid et que le Conseil des juifs hassidiques du Québec et son vice-président Max Lieberman poursuivent le gouvernement Legault en justice à la suite de l'interdiction des rassemblements durant le confinement, on a bien hâte de voir quelles nouvelles entourloupettes les dirigeants hassidiques échafauderont dans les prochains jours pour contourner l'interdiction de se rendre à leurs lieux de culte après l'heure où leurs enfants vont faire dodo.


Photomontage d'un internaute qui m'est inconnu.


P.s.: Au programme très bientôt, ne manquez pas le bras de fer (et d'honneur) que le Conseil des juifs hassidiques du Québec et son vice-président Max Lieberman font avec le gouvernement à propos de l'ouverture des écoles hassidiques durant le confinement décrété pour tous les établissements du Québec.

1 commentaire:

Luc Forest a dit…

Lors de récentes promenades à pied du côté d’Outremont, aux heures permises bien évidemment, j’ai constaté un achalandage hors du commun dans certaines ruelles. J’imagine que c’est devenu la coutume de passer par les portes arrières pour mieux se rassembler et passer inaperçu lorsque vient le moment de la prière. Ça m’a sauté aux yeux de voir autant de vas-et-viens dans les ruelles mais aussi dans les rues de même qu’autant de voitures circuler avec des plaque d’immatriculation de New-York et de l’extérieur du Québec. Je suis certain qu’à partir de 20 heures toutes ces activités se poursuivent en catimini et que les ruelles deviennent des autoroutes à rouflaquettes sans qu’aucune intervention policière ne se fasse.

Quand est-ce que ça va cesser?

Luc Forest,
Mile End