mardi 27 mai 2014

LA CONTRE-ATTAQUE DES SACRIFIÉS



Cela fait au moins huit ans que l’alerte a été donnée par les médias. À l’époque, j’avais moi-même publié dans Le Devoir un article sur le scandale de ces écoles qui injectent la Torah comme isolant social. 

Dès les années 1950, des écoles hassidiques de la région de Montréal ont sacrifié leur jeunesse en ne leur offrant qu’une éducation strictement religieuse. Aujourd'hui, elles sévissent encore.

Depuis 2006, tous les ministres de l’Éducation se sont refilé la patate chaude. Il y a eu Jean-Marc Fournier (voir le reportage de l'époque) qui témoignait de son impuissance. Puis ce fut le tour de Michelle Courchesne (lire La prime à la délinquance). Elle a bien bombé le torse et sorti ses griffes d’apparat, mais pour aboutir à quoi? En dépit de sa détermination médiatique, non seulement n’a-t-elle pas tiré la plug sur les subventions accordées aux écoles illégales,comme elle avait menacé, les a plutôt augmentées! Si bien que les directeurs de ces écoles clandestines ont été encore plus à l’aise pour combattre le darwinisme. Marie Malavoy (lire La fuite en avant) n’a guère fait mieux.


C’est maintenant Yves Bolduc qui doit s’occuper des vraies affaires. Se distinguera-t-il de ses prédécesseurs? On voudrait bien y croire, mais si le passé est garant de l’avenir…

Il y a tout de même un espoir pour que les choses changent, car ce ne sont plus seulement des goys qui pointent du doigt les écoles récalcitrantes d’Outremont, du Plateau et d’ailleurs sur le territoire québécois.


La triste réalité de la carence éducationnelle saisie par 16/9
Après le documentaire choc de l'émission 16x9 de Global News sur le gâchis de la secte Lev Tahor de Sainte-Agathe (cliquer ICI pour visionner un court extrait sur l'éducation désastreuse de leurs enfants), les récents reportages d'Yves Poirier (TVA)  et d'Émilie Dubreuil (Radio-Canada) nous remettent sous le nez l'incurie du gouvernement à propos des  écoles ultrareligieuses. 

 Cette fois, avec des victimes en chair et en os qui dénoncent l’ignorance dans laquelle les politiciens et les écoles rabbiniques les ont maintenus en toute connaissance de cause, se pourrait-il que nos politiciens sortent enfin de leur torpeur?  Après la peur d’être taxés d’antisémites, de racistes et de xénophobes, peut-être craindront-ils encore davantage  de se voir poursuivis par les sacrifiés du savoir?

Yohan et Shifra avant et après leur sortie de la secte de Boisbriand

Le ministre Bolduc devrait peut-être s’intéresser à ce qui se passe actuellement en Israël où des dizaines d’ultraorthodoxes défroqués se préparent à entamer des poursuites contre l’état qui n’a pas imposé l’enseignement des matières profanes.

La Une du magazine AMI: les ultraorthodoxes s'inquiètent

Bien sûr M. Bolduc devra, entre autres, s'attendre aux gesticulations d’Alex Werzberger, ce fantasque leader négationniste qui le défie d’aller fourrer son nez dans les cours d’écoles de son ghetto. Mais souhaitons que le ministre fasse la sourde oreille à ces sornettes gâteuses.


Afin de dénigrer ces jeunes défroqués, le porte-parole intégriste de la Coalition d’organisations hassidiques d’Outremont ne se contente pas de les mépriser et de les traiter de «self hating Jews». Interviewé dans le cadre de l’émission Day Break de CBC, le premier mai 2014 (aller à 4 min 10 sec), Werzberger est allé jusqu’à alléguer que Yohan, cet ancien hassidique qui a courageusement quitté la secte de Boisbriand avec son épouse et ses quatre enfants, avait des problèmes mentaux. N'est-ce pas une façon ignoble et dégoûtante de salir quelqu’un? Pour lui, de toute évidence, la fin justifie les moyens.

Faut-il vraiment s’étonner de la méthode qu’utilise Werzberger? Hélas non. Au sein des sectes hassidiques, ce procédé calomnieux et diffamant n’est pas inhabituel à l’encontre des «moutons noirs» qui se rebiffent. Vous en voulez un exemple ?  
Le document «incriminant» du tribunal rabbinique de Sainte-Agathe qu'a dû signer Adam Brudzwesky avant de pouvoir quitter la secte Lev Tahor
 Parlez-en à Adam Brudzwesky, cet hassidim qui a voulu déserter les rangs la secte Lev Tahor de Sainte-Agathe. Dans un reportage de l'émission The Fifth Estate diffusé le 28 février 2014, on apprend (aller à 12 min 10 sec... désolé pour les annonces publicitaires) qu'avant de le laisser filer, les autorités de la secte ont exigé non seulement qu’il divorce de son épouse, mais qu’il signe également un document dans lequel il reconnaissait être atteint d'une grave maladie mentale. Comme quoi, on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, qu'il croie à Darwin ou non!

1 commentaire:

lagatta à montréal a dit…

C'est terriblement triste. J'espère qu'il y a des gens, surtout des Juifs et Juives non sectaires, qui aident ces jeunes adultes courageux à refaire leur vie et à fonctionner dans la société. Il y a des associations qui visent à le faire à Brooklyn et en Israël.