lundi 25 février 2013

LES DOMMAGES COLLATÉRAUX



Samedi dernier, fanfaron comme à son habitude, Alex. Werzberger affirmait à La Presse,à propos de la consigne relative àl'utilisation des autobus illégaux, qu'il n'y a pas de «ligne officielle» et que ce sera «chacun pour soi». «On ne dira pas de briser la loi, mais on ne dira pas de ne pas fêter Pourim.»

De fait, cette année, comme chaque année, en dépit du refus formel des autorités municipales d'accorder une dérogation au règlement interdisant la circulation d'autobus dans les rues d'Outremont, les leaders hassidiques ont passé outre. Amenez-en des autobus à six roues! J'entends encore Werzberger affirmer aussi bien dans les médias qu'en Cour supérieure que «La loi du pays est la loi». Foutaise!

Entre temps, la machine à relations publiques hassidique carburait à fond de train. Dans les pages de The Gazette, Mme Mindy Pollak, membre du comité intercommunautaire d'Outremont, se disait déçu de la décision du conseil d'arrondissement qui mettrait en danger la sécurité des enfants tout en rendant la communauté hassidique hors-la-loi. Elle affirmait même que des citoyens allaient bloquer le trafic pour faire dérailler leur fête.

Je vous suggère donc de regarder quelques photos prises au cours de cette fête et de juger par vous-mêmes si les leaders hassidiques s'en sont laissés imposer par les autorités municipales ou policières. 


À 23h16, samedi soir, cet autobus illégal sillonnait toujours sur les rues résidentielles avec son chargement d'adolescents en goguette.


 Les prochaines photographies, prises ce dimanche, se passent de commentaires. C'est par dizaines que ces autobus à doubles essieux non conformes au règlement ont défilé sans complexe samedi et dimanche

De toute évidence, il n'a pas encore été élu le conseil municipal qui leur dictera la loi à respecter. Vive l'anarchie théocratique!













Dans un reportage diffusé sur CTV, Mme Kathryn Harvey, une des cofondatrices du groupe Friends of Hutchison Street a plutôt joué sur la corde de l'apitoiement et de la compassion. «Cette histoire, a-t-elle dit, va affecter les enfants qui seront victimes de dommages collatéraux».

Photo: Hugo-Sébastien Aubert
Je m'évertue à le répéter. Jamais nous ne souhaiterions que des enfants soient privés du bonheur d'une telle fête.

D'ailleurs, même si les responsables de la communauté hassidique avaient choisi de respecter le règlement sur les autobus, aucune de ces belles petites frimousses immortalisées dans l'article de La Presse n'aurait pâti de la décision du conseil d'Outremont

Comment pouvons-nous l'affirmer? C'est très simple. Les jeunes enfants ne sont jamais transportés à bord de ces fameux autobus. Tous se déplacent en compagnie de leurs parents qui utilisent leurs voitures familiales.  

Cliquer sur la photo pour voir d'autres enfants costumés qui se sont déplacés avec leurs familles au cours de cette journée de célébration
Tenter de faire croire le contraire aux citoyens relève de la malhonnêteté intellectuelle et n'est rien d'autre qu'une grotesque manipulation.  


Voici de quoi ont l'air ces «enfants» qui se baladent en autobus. Ils ont du poil au nez et sur le menton.

Entre nous, après avoir vu ce que vous avez vu, dites-nous donc qui a bien pu subir des dommages collatéraux dans cette histoire?

3 commentaires:

Martin Gamache a dit…

Ce matin, on entendait à la radio M. Wertzberger suggerer que les protestations des citoyens venaient de ce que ces derniers ne voulaient pas de juifs dans leur quartier. Très subtil...

Cela dit, si ce ne sont pas les enfants qui circulent dans ces bus, qui le fait? Je suis curieux...

Pierre Lacerte a dit…

@ Martin Gamache: Les passagers de ces autobus sont les grands adolescents qui transportent des amplificateurs et qui vont faire la fête d'une maison à l'autre dans le quartier. Ilks sont peu déguisés et ont le droit de boire parfois jusqu'à s'enivrer bien comme il faut. Pour voir une photo du type de jeunes qui circulent dans ces autobus: https://docs.google.com/file/d/0B6jtz9R1OsdcSkoxbXpVWTM3NjQ/edit?usp=sharing

Maria Soriano a dit…

Et pas les grandes adolescentes, bien entendu!