jeudi 14 octobre 2010

QUEBEC BLASTING - 2 de 3


 
Le 14 mai 1948, David Ben Gourion prononçait la Déclaration de l'indépendance d'Israël au Tel-Aviv Art Museum.


La cérémonie qui rassemblait le premier Premier ministre d'Israël et son cabinet s'est déroulée sous l'égide bienveillante de Théodore Herzl, le père du sionisme politique moderne, dont le portrait trônait au-dessus de l'assemblée.

C'est Herzl qui, en 1897, avait planté le premier jalon de l'état juif en fondant en Suisse le mouvement sioniste devant quelque 200 délégués juifs d'Europe, d'Afrique du Nord, d'Amérique et d'ailleurs.Malheureusement, ce fait d'armes n'empêchera pas certains de ses détracteurs de le qualifier d'antisémite, comme en fait preuve ce reportage en trois parties intitulé «Théodore Herzl, le côté antisémite du sionisme».

Après lui, bien d’autres grandes figures israéliennes ont été souillées par cette accusation d’être hostile envers le peuple juif. Ce fut, entre autres, le sort de Menahem Begin lorsqu’il ordonna le retrait du Sinaï et qu’il signa, en 1979, les accords de paix avec le président égyptien Anouar el-Sadate.

Plus près de nous, en 1995, les stigmates de l’antisémitisme se logèrent dans la chair de Yitzhak Rabin, assassiné par Yigal Amir, un illuminé d’extrême droite qui lui reprochait son engagement dans le processus de paix avec les Palestiniens. Aujourd'hui, il n'est pas rare qu'un politicien israélien traite un adversaire de «Hitler», de «nazi» ou de «SS». C'est la banalisation d'un crime contre l'humanité. 


Même la Cour suprême d'Israël a été qualifiée d’antisémite par les ultraorthodoxes. En 1996, ces derniers ont crié au meurtre lorsque la Cour suprême a autorisé la circulation automobile durant le shabbat sur une avenue de Jérusalem.
 


Cliquer sur la photo ci-haut pour d'autres d'images des confrontations

En 1999, les extrémistes religieux n'ont pas digéré non plus que le plus haut tribunal du pays conteste le caractère légal de l’exemption du service militaire accordé à des dizaines de milliers d’élèves ultra religieux des séminaires talmudiques. En 2010, la décision de la Cour suprême de supprimer les discriminations entre juifs ashkénazes et sépharades dans une école a encore fait sauter les plombs des hassidim.

Quand on sait que des juifs israéliens traitent de nazis et d'antisémites d'autres descendants du royaume de Judée et de la Shoah, on ne se surprendra pas que l’accusation d’antisémitisme soit désormais décochée sur tout ce qui bouge partout sur la planète. Même le gouvernement de Stephen Harper s'est permis d'accuser les Libéraux fédéraux et Ignatieff d'antisémitisme. Il faut le faire!

Et plusieurs s’y adonnent comme à un sport d’élite. Et je sais de quoi je parle. Depuis deux ans et demi, Michael Rosenberg pratique ce sport à mes dépens. Le gros contributeur hassidique du gouvernement conservateur m’a collé deux procès dans le seul but de se débarrasser d’un dénonciateur des gestes délinquants et antisociaux que lui et d’autres dirigeants hassidiques commettent généreusement avec la bénédiction de nos dirigeants politiques.

Dans l’espoir de me faire lâcher prise et de salir à tout jamais ma réputation, le président de l’empire Rosdev n’allait surtout pas se priver de pointer sur moi l’arme automatique du racisme et de l’antisémitisme.

Le 31 août dernier débutait (enfin!) l’un de mes procès devant la Cour du Québec. Devinez un peu quel argument les Rosenberg père et fils ont sorti de leur shtreimel. Eh oui! Ils ont tous deux invoqué l’holocauste. Je croyais rêver. Mais plutôt que de vous raconter ce qui s’y est passé, sa Majesté la Reine et moi-même vous convions plutôt à vous présenter au palais de Justice de Montréal, le 22 novembre prochain, pour assister à la suite et, espérons-le, à la fin de ce procès mémorable. C’est gratuit (pour les spectateurs!) et fort instructif. Vous ne devriez pas vous ennuyer.

D’ici là, je vous suggère fortement de visionner Defamation (cliquer sur le lien), le documentaire du jeune cinéaste israélien Yoav Shamir qui raconte que l’antisémitisme est une industrie qui tourne à plein régime. À tel point qu’en Israël, il ne se passe guère de jour où l'on ne rencontre les mots «nazis», «Holocauste» ou «antisémitisme» dans un journal.

 


Un documentaire brise-tabous qui montre la manière dont les jeunes Israéliens sont élevés dans l'ombre oppressante de l'holocauste.

Sur le point d'entrer dans l'armée israélienne, les jeunes garçons et filles sont préparés psychologiquement pour la visite qu'ils feront aux anciens camps d'extermination nazis. Professeurs et services secrets créent une véritable psychose de la haine chez ces jeunes.

Le cinéaste démontre que la Ligue anti-diffamation - la plus grande organisation au monde qui combat l'antisémitisme - cherche par tous les moyens à entretenir la culpabilité des autres nations envers les juifs.


 

Dans les journaux, une hausse des actes antisémites vend mieux!

 


Chaque évènement, de la plus petite tracasserie aux gestes les plus ignobles sont épluchés, disséqués et comptabilisés dans la grande colonne des crimes haineux.

À force de crier au loup et de jouer volontairement sur le complexe de culpabilité, certaines personnes, même des rabbins, ne peuvent pas faire autrement que de douter de la véracité des incidents.


À voir l'expression d'Abraham Foxter, ci-contre, le dirigeant de la Ligue Anti-diffamation qui a son siège social à Manhattan, on comprend que le film «grafigne» et fait mal.



Norman Finkelstein

En visionnant Defamation, ceux qui n'ont jamais entendu parler de Norman Finkelstein feront une découverte.

Ce fils de juifs survivants du ghetto de Varsovie s'est, entre autres, fait connaître par les polémiques suscitées par sa critique de ce qu'il a appelé «l'Industrie de l'Hococauste», terme par lequel il désigne les organisations juives qui, selon lui, instrumentaliseraient la Shoah dans un but politique ou mercantile.

Un film parfait pour la petite fin de semaine pluvieuse qui s'annonce.

1 commentaire:

Mariclaude Ouimet a dit…

Bon! Je suis un peu '' tannée '' de vous dire que vous vous surpassez dans les documentaires de choc ! Mais vous m'obligez à vous le redire: vous vous surpassez, encore une fois ! Merci !

J'ai regardé le documentaire et je suis à la fois désolée et indignée!

Désolée qu'on oblige des jeunes, sous la surveillance de la police secrète,à faire des pèlerinages pendant lesquels on leur inculque (lavage de cerveau)que la terre entière est antisémite et que tout le monde ne leur veut que du mal !

Indignée de savoir à quel point les juifs eux-mêmes récupèrent l'holocauste à des fins purement politiques ! Cet état de fait, nous le vivons régulièrement ici,à Outremont: vous en êtes la première victime et la preuve vivante avec la poursuite de Michael Rosenberg !