dimanche 22 février 2009

LE ROULEAU COMPRESSEUR

Ça fait des lustres que M. Alex Werzberger nous joue sa vieille cassette comme un mantra rabbinique. À tel point que lorsqu'il répond aux questions des journalistes, on pourrait faire du lipsing ou du karaoke sur ses belles paroles.

Beau temps, mauvais temps, Werzberger
chante la bonne foi, le respect, la sincérité et les mœurs élevées de sa "petite communauté paisible". Et que dire de son envie irrépressible de tisser des liens étroits avec le reste du monde.

Pourtant, si vous avez lu l'entrevue que le porte-parole hassidique a donné à L'Express d'Outremont, le 12 février dernier, vous devrez convenir avec nous que son prêchi-prêcha n'est que bouillie pour les chats.

Werzberger veut faire sa loi qu'importe si, pour cela, il lui faut piétiner les lois démocratiques en place.

Faisant allusion à la règlementation municipale qui interdit les synagogues dans les zones résidentielles, Werzberger est intraitable: "Les empêchements légaux ou l'activisme soi-disant laïciste... ne représentent que des problèmes contingents à renverser ou à contourner". En d'autres mots, si vous vous mettez en travers de notre chemin, nous vous passerons sur le corps.
Plus clair que ça, tu meurs!

Werzberger s'engage à combattre tout ce qui pourrait entraver ce qu'il appelle le "libre développement des lieux de culte" en milieu résidentiel. On ne pourra plus dire qu'il ne nous a pas averti. Pourtant, les Cinq-Mars, Moffatt et compagnie restent prosternés à quatre pattes devant ce théocrate de première.

Démagogue au point d'en être risible, le dirigeant Satmar mise sur la méconnaissance des goys pour nous faire croire qu'il est impensable pour ses ouailles de
déménager leurs rouleaux de prières et leurs pénates sur les rues commerciales.

Son argument? Les hassidim sont forcés par leur religion d'habiter à proximité de leurs synagogues. Essaie-t-il encore de nous faire gober que ses pieux coreligionnaires ne peuvent marcher un coin de rues pour aller prier? Foutaise!
Qu'il gèle ou qu'il tombe des cordes, même Michael Rosenberg qui habite à près d'un kilomètre de sa synagogue du 5253 Hutchison se tape le parcours à pied, chaque jour de Sabbat que le petit Jésus amène.

Et puis d'ailleurs, rappelez-vous. Il y a déjà 20 ans, même l'ancien maire Jérome Choquette avait compris la "game". Dans une entrevue accordée à La Presse, le 14 septembre 1988, Choquette ne s'en était pas laissé compter. "Le problème, dit-il, c'est que les juifs préfèrent les avenues résidentielles, plus propices aux activités religieuses. Pourtant, continue-t-il, ils ont déjà des synagogues dans les rues commerciales. Je ne crois pas que cette objection soit majeure pour eux." S'il vous plaît, M. Werzberger épargnez-nous donc vos histoires à dormir debout.

On en a aussi jusque là de sa stratégie aussi grossière que naïve qui consiste à qualifier
de malveillants, de fauteurs de trouble et d'antisémites, les "hors caste" qui ne se laissent pas rouler dans sa farine cachère.

En bon prédateur, Werzberger est passé maître dans l'art de cibler un coupable, de chercher à l'isoler et
à le démoniser à qui mieux mieux. Qu'importe que 40, 158 ou plus de 250 citoyens signent une demande de destitution, un mémoire pour la commission Bouchard-Taylor ou une pétition exigeant la fermeture d'une synagogue illégale, le président du Conseil d'organisations hassidiques d'Outremont (COHO) n'y voit toujours que l'œuvre diabolique d'un seul empêcheur de prier en rond. Nous serions 20 000 à contester sa mauvaise foi qu'il chercherait encore à jeter le blâme sur un seul individu. C'est tellement plus facile à combattre et combien plus rassurant.

De grâce, Marie,
Louis, Michael, Max, Mayer, Moshe et tous ceux qui l'aiment, changez-lui sa cassette rayée. Vous lui rendrez un service qui vous sera certainement rendu au moment du Jugement dernier.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon "papier" intelligent et documenté. Dans un état de droit, NUL N'EST AU-DESSUS DES LOIS. Et quand on veut vivre en société, on s'intègre et on s'arrange pour en respecter les règles. Sinon, on force la société à obéir aux règles édictés par une minorité ou par quelques membres autoritaires d'une minorité.

Anonyme a dit…

Nul besoin d'être un témoin sur place pour comprendre ce qui se passe à Outremont. L'auteur du blog explique très bien, d'une façon intélligente et bien documentée, les ''Mémoires d'Outremont''
Ces hommes en noir semblent vivre sur une autre planète et semblent se foutre comme de l'an quarante des règlements mais aussi des droits d'autrui.
Mais où sont donc tous les autres citoyens d'Outremont qui sont d'accord avec les doléances mentionnés dans ce blog? On peut compter les commentaires sur une seule main? Auraient-ils peur de se faire accuser d'être ''antisémite''?? Voyons donc! Si vous vous laissez marcher sur les pieds ce n'est pas en remplaçant vos souliers par des bottes de travail que les affaires vont se régler!

Anonyme a dit…

Il semble que l'administration publique préfère démoniser un individu plutôt que d'harmoniser les relations entre ses citoyens. Ça ne demande aucun courage politique et c'est payant aux urnes!

Anonyme a dit…

Je n'ai pas encore bien compris comment il se fait qu'une telle série de preuves amassées dans ce blog n'éclate pas plus au grand jour, qu'elle soit étouffée, bref qu'elle n'atteigne pas un ministre quel qu'il soit (justice, affaires municipales, communautés culturelles, solidarité sociale, développement économique -Raymond Bachand, député d'Outremont-, communications, tourisme (!)...)

Anonyme a dit…

Anonyme a dit...
Je n'ai pas encore bien compris comment il se fait qu'une telle série de preuves amassées dans ce blog n'éclate pas plus au grand jour, qu'elle soit étouffée, bref qu'elle n'atteigne pas un ministre quel qu'il soit (justice, affaires municipales, communautés culturelles, solidarité sociale, développement économique -Raymond Bachand, député d'Outremont-, communications, tourisme (!)...)

26 février 2009 00:11

Malheureusement, je pense que rien de tout ça n'éclatera au grand jour. Aucun(e) politicien(ne) ne prendra le risque de soulever des questions qui ont trait à ces hommes en noir. Déjà que la seule mention du mot ''juif'' ou ''juif-orthodoxe'' dans n'importe quel contexte est alertant et il ne faudrait surtout pas trop critiquer leurs actions. Le mot ''antisémite'' trouverait vite sa victime. Pensons aux gens qui ont questionné nos produits alimentaires qui subissent la cashérisation pour plaire à une toute petite minorité d'individus lors dela célèbre commission des ''Accommodements raisonnables''. Ils avaient vite été remis à leur place! Autre genre de ''rouleau compresseur''... En faisant le marché hier, j'ai ramassé un paquet de rouleaux de papier de toilette de marque Sélection Mérite et j'étais plus que surpris d'y découvrir le sigle du Chief Rabbinate of Quebec : ''KSR'' bien en vue, imprimé sur l'emballage. Je n'en revenais pas!! Du papier de toilette!! Me semble que ces gens poussent leur audace un peu loin. Imaginons la scène suivante: un juif-orthodoxe prend l'avion et au cours du vol...il a un appel de la nature :-) Une fois assis sur la toilette, horreur! Il a un dilemne: est-ce que le papier de toilette est bien casher?? Ou il prend une chance ou...il voyage toujours avec son fidèle rouleau personnel. Serai-je la seule personne à trouver que cette pratique de cashérisation à des limites??

Avoir peur a dit…

Il ne faut pas ce le cacher nous avons peur de cette communauté. Nos politiciens ont peur, la police a peur, les commerçants ont peur et le citoyen ordinaire après les avoir côtoyés reste avec une drôle d'impression qu'il ne faut pas leur parler, qu'il ne faut pas les critiquer, qu'il ne faut pas les empêcher de vivre comme ils veulent et qu'ils ne faut surtout pas les remettre en question. Car, c'est visible, eux même ont peur et il finissent par nous transmettre leur peur de l'autre. Alors, de quoi ont-ils peur ? pour nous faire si peur et vouloir à tous pris nous faire taire. Nous sommes en 2009 avec internet avec une mondialisation qui nous permet d'apprécier les autres cultures. Pourquoi cette communauté habite au centre ville alors qu'elle ne veut aucun contact, ni d'influences ? La raison est simple c'est que cette communauté ne pourrait vivre par elle-même car elle a besoin des services d'un monde «ouvert» sinon elle se refermerait sur elle-même et finirait par imploser...par sa propre peur quelle ne peut contenir. Cette communauté a besoin que nous absorbons cette peur gigantesque d'évoluer et plus nous aurons peur plus nous les cautionnerons dans leur comportements. Essayer de parler à une femme hassidime et insister pour lui demander quelle temps il fait, vous sentirez sa peur elle est palpable comme une odeur.